Censure, Hypocrisie et Etat de droit : Lettre ouverte aux malentendants

Pourquoi une lettre ouverte aux malentendants ? Peut-être parce que les myopes ont déjà tellement du mal à lire. Et que la fracture entre les discours politiques et ce qui se lit et s’écrit sur les supports dits libres, c’est-à-dire électroniques, il n’y a que les myopes qui n’arrivent pas à la voir. Une fracture où l’hypocrisie des discours est le maître mot (I), handicapant la marche vers l’Etat de droit (II). Et la censure dans tout cela s’avère être le révélateur cinglant de nos aberrantes contradictions.

« Censuré pour censuré », désormais Nawaat bloque la police de l’internet

Qui presse “le bouton”, quelle administration et à partir de quels locaux sont exercés les blocages illégaux des sites internet en Tunisie ? Personne ne le sait ! Manifestement, depuis près de vingt ans, il s’agit de l’un des secrets les mieux gardés de Tunisie. Que cette censure soit exercée par un “fantôme hors la loi”, ne nous empêche pas de relever qu’il agit objectivement sous couvert du premier responsable du pays, c’est-à-dire le président de la République.

Tunisie Internet : 41.231.0.0, une classe B dédiée aux usagers ADSL sous surveillance ?

Parmi les blocs IP attribués à la Tunisie, il y a la plage 41.224.0.0/13. Soit 8 blocs de classe B, qui s’étalent du 41.224.0.0 au 41.231.0.0. Avec pour chaque bloc 65 536 IP possibles. Or, il semblerait selon un article de Ezzeddine El Ahmadi que la classe IP 41.231.0.0 serait une classe spécialement dédiée pour être « routée » selon les besoins non pas de l’utilisateur, mais ceux de la police de l’internet !

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