Littérature : «Zendali» d’Amine Alghozzi, un 14 janvier polyphonique

La liberté qui rehausse les fictions nocturnes d’un 14 janvier, en fait une drôle de fresque polyphonique. C’est tout le sel de «Zendali» (Zaineb éditions, 2020), premier roman d’Amine Alghozzi, en lice pour le Prix de littérature de l’Union Européenne 2021.

Exposition: «States of Exception» de Thameur Mejri, faiblement politique

Après s’être attelé à déconstruire le corps masculin en s’attaquant aux structures, Mejri donne maintenant l’impression d’un peintre qui se refuse au choix. Cynique, peut-être. Inflexible, à coup sûr. Et comme indifférent. Tenue à la station d’art B7L9 au quartier de Bhar Lazrag au nord de Tunis, son exposition « States of Exception » dont le vernissage a eu lieu le 25 mars prendra fin le 2 mai.

Littérature : «Révulsion de l’Œil» d’Aymen Daboussi, logique du pire

Après la petite éthique, et la grande clinique, il est logique qu’Aymen Daboussi boucle sa trilogie avec une juste logique. Son épatante « Révulsion de l’Œil », fraîchement parue (Dar Al Jamal, 2021), nous en dit tout – ou presque. Lecture.

Reportage: Making of « Black Medusa » d’Ismaël et Youssef Chebbi

Sélectionné à la 11ème édition de l’Arab Film Days à Oslo, « Black Medusa », premier long-métrage de fiction d’Ismaël et Youssef Chebbi, a été projeté le 11 mars 2021. Retour sur décembre 2019, alors que nous faisions un saut sur le tournage.

Reportage : « Cypher » de Ridha Tlili, l’autre pas de côté

Fruit d’une résidence de création de trois mois, « Cypher » de Ridha Tlili sismographie chutes et efforts de redressement d’une jeunesse aux ailes coupées, avec cinq jeunes b-boys de Sidi Bouzid. Le spectacle, dont l’avant-première a eu lieu le 9 février 2020 au Théâtre Al Hamra, marie projection documentaire et écriture chorégraphique. Reportage*.

Cinéma : «L’Homme qui a vendu sa peau», épater la galerie

Sans minimiser la dextérité de son écriture scénaristique et visuelle, L’Homme qui a vendu sa peau de Kaouther Ben Hania laisse l’impression d’un tour de passe-passe avec les problèmes de l’air du temps, où elle garde ses distances de guetteuse sur ses compères. Le film a été shortlisté aux Oscars 2021 dans la catégorie Meilleur film international.

Cinéma : « La fuite » de Ghazi Zaghbani, revue à la baise

Bien qu’il évite de situer le curseur moral d’un côté comme de l’autre, le dilemme de « La fuite » entre un jeune salafiste et une prostituée sacrifie ses prémisses formelles sur l’autel des sujets de société encombrants. Ce film est actuellement en salles.

JCC 2020 : «Le Réverbère» de T. Khalladi, refaire sans faire pareil

Avec « Le Réverbère » de Tarak Khalladi, on dira que le remake, pourtant soigné, du court-métrage éponyme de Hamouda Ben Hlima, se contente de refaire sans vouloir faire pareil. Ce film a été projeté en ouverture des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.

JCC 2020 : « Tlamess » d’Ala Eddine Slim, suspendre le sens

S’il pousse, après « The Last of us », la rupture du contrat social dans ses derniers retranchements, « Tlamess » d’Ala Eddine Slim est travaillé dans son mouvement comme dans sa mise en scène par rien de moins qu’une puissante suspension de sens. Ce film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.

JCC 2020 : «Le Disqualifié» de H. Ouni, déplacer la rampe

Sans doute un des meilleurs documentaires tunisiens depuis 2011, « Le disqualifié » de Hamza Ouni recentre après « El Gort » la scène de la marge en signant une passation du regard sans tourner le dos aux effets de la représentation. Ce film a été projeté dans le cadre des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.

JCC 2020 : « Le Septième » d’A. Aboutaleb, repassé à la moulinette

Libre adaptation de La Noce du Nouveau Théâtre, « Le septième » d’Alaeddin Aboutaleb mise sur la mise en scène et la théâtralité pour donner une version non dialoguée de la mascarade conjugale. Ce film a été projeté en ouverture des Journées Cinématographiques de Carthage 2020.

Cinéma : «Au pays de l’oncle Salem» de Slim Belhiba, une satire au point

Satire aboutie d’une révolution avortée, « Au pays de l’oncle Salem » de Slim Belhiba a remporté le premier prix de la 22ème édition du Festival International du Court-métrage qui s’est tenu à Pescara-Italie, du 27 au 29 novembre 2020.

Cinéma : « Ce jour ne durera pas » de M. El Salem, fragile espoir

Courageux quand il assume la fragilité de son énonciation et la liberté de sa forme, « Ce jour ne durera pas » de Mouaad El Salem en reste au stade d’un exercice timoré. Ce court-métrage vient de participer à la compétition de la 58ème édition du Gijón International Film Festival, tenu en Espagne du 20 au 28 novembre 2020.

Photographie : « City of Poets » de Kaïs Dhifi, tiers-paysages

En arpentant les territoires interlopes du pays, le photographe Kaïs Dhifi porte sur cette « City of Poets » (Local Groupe Éditions, 2020) un regard neutre mais redondant, loin d’une ambition de compréhension qu’aurait permis le modèle documentaire. Lecture.

Cinéma : « Le Bain » d’Anissa Daoud, retour du refoulé

Avec « Le Bain », Anissa Daoud met en scène un père désemparé devant son fils. Mais l’aspect sous cloche du récit retient en otage plus qu’il ne met en jeu une vérité inavouable. Ce court-métrage est en compétition à la 26ème édition du MedFilm Festival qui se tient à Rome, du 09 au 20 novembre 2020.

Cinéma : « Hors-jeu flagrant » de Sami Tlili, bien joué

Sans quitter son terrain de prédilection, « Hors-jeu flagrant » de Sami Tlili fait du foot le prétexte d’une métaphore sociale, pertinente et dénuée de prétention. Ce court-métrage de fiction a été projeté dans le cadre de la 4ème édition d’El Gouna Film Festival en Egypte, tenu du 23 au 31 Octobre 2020.

Cinéma: «Fathallah Tv» de Wided Zoghlami, underground intime

Pas plus qu’il ne penche du côté du film social, « Fathallah Tv » de Wided Zoghlami ne tient du film de ghetto. Tourné à Djebel Jelloud, ce documentaire sur un groupe de trois musiciens originaires de ce quartier s’est tramé selon les filmés avant de se réaliser avec eux, mais finit par refermer l’ouverture réciproque qui était à l’origine de son expérience. Le film est en salles à partir du 9 septembre 2020.

Cinéma : « Nour » de Rim Nakhli, à hauteur d’adolescent

Malgré quelques prises d’élans, « Nour », de Rim Nakhli laisse l’impression qu’il manque d’une juste évaluation de ses atouts. Le court-métrage est en compétition au Locarno Film Festival, qui se déroule du 05 au 15 août 2020.

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