TUNIS, 27 décembre (Reuters) – La police a dispersé à coups de matraque, lundi à Tunis, un millier de jeunes chômeurs diplômés qui réclamaient notamment des emplois et un coup d’arrêt à ce qu’ils dénoncent comme la corruption ambiante.

Les policiers ont empêché les protestataires d’atteindre l’avenue Habib Bourguiba, artère principale d’une capitale où les tentatives de manifestation sont habituellement vite étouffées dans l’oeuf par des forces de sécurité vigilantes.

Les heurts de Tunis ont fait, selon le témoignage d’un correspondant de Reuters, au moins une douzaine de blessés légers et provoqué quelques malaises parmi les jeunes, descendus dans la rue à l’appel de militants syndicalistes indépendants.

Vendredi, un diplômé sans emploi avait été tué d’une balle à la poitrine et plusieurs autres personnes avaient été blessées lorsque la police avait ouvert le feu pour disperser des dizaines de manifestants à Bouziane, à 240 km au sud de Tunis.

Des émeutes avaient déjà éclaté dimanche et lundi derniers à Sidi Bouzid après le suicide d’un homme protestant contre son état de chômeur. Les affrontements, qui opposaient des centaines de jeunes à la police, s’étaient étendus à d’autres villes du centre comme Sousse, Sfax et Meknassi