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Inacceptable. Scandaleux et traîtres à l’islam et à la Tunisie tous ceux qui évoquent cette aberration qu’est « la loi du pardon » et le pardon aux terroristes.

Sont-ils tunisiens ? Aiment-ils leur pays ? Comment osent-ils évoquer cet acte sacré qu’est le pardon de Dieu avec des assassins et criminels ? Ont-ils regardé ces vidéos où ils décapitent des êtres humains ? Pensent-ils réellement que Dieu accorderait son pardon à ces monstres avant de les juger ? Au nom de quel islam accueillera-t-on des tueurs de musulmans sans jugement ?

En effet, à part une ou deux voix indépendantes qui ont défendu l’idée de ce retour, probablement en contrepartie de certains dons, le seul parti politique qui s’est acharné de façon systématique à défendre cette stupide loi du pardon est Ennahdha.

Ennahdha prétend représenter l’islam. Mais quel islam ? L’islam de la tolérance et de la miséricorde ? Ou le soi disant « islam » de la terreur et de la violence ?

L’acharnement avec lequel les nahdhaouis s’emploient à défendre ces terroristes prouve à quel point le fondement profond d’Ennahdha est extrémiste et violent. Pour eux, piller, violer et égorger des gens n’est pas très grave et peut aisément être oublié et pardonné, puisque ces crimes ont été commis au nom de l’islam.

On a ainsi assisté à l’enchaînement bien ordonné des prises de parole des différents leaders du parti, qui chacun à son tour prononçaient quelques mots à la presse pour défendre le retour des terroristes  de la Syrie. Ce fut d’abord le numéro un, ensuite Lourimi, ensuite Bhiri, puis dernièrement Dilou. Une campagne bien orchestrée en somme, et on peut s’attendre à ce que cela continue ainsi. Tant de discipline et d’organisation dénotent des concertations intenses et des décisions importantes au sein d’Ennahdha. Ce qui amène à la question suivante : Pourquoi les nahdhaouis sont-ils affolés par le retour des terroristes tunisiens ?

Cette question peut avoir deux réponses possibles : la première serait très grave et très dangereuse pour la Tunisie, la seconde moins grave mais tout aussi sérieuse.

La raison la moins grave pour laquelle Ennahdha peut être affolé par le retour des terroristes a déjà  été mentionnée par plusieurs personnes : elle tient à l’implication de certains nahdhaouis dans les réseaux de recrutement de djihadistes en Tunisie, ce qui expliquerait d’ailleurs pourquoi ces réseaux n’ont pas encore été démasqués. Evidemment, s’ils ne parviennent pas à revenir en toute impunité, ces terroristes vont les dénoncer car, s’ils sont jugés, ils  finiront par révéler la vérité ; et, bien sûr, cela n’arrange pas les affaires d’Ennahdha, qui aimerait les faire venir en douce, ni vu ni connu, ou plutôt connu seulement par son aile ou sa branche militaire secrète. Bien entendu, Ennahdha dit qu’ils n’ont plus d’aile militaire secrète mais c’est difficile à croire car ils n’ont pas renoncé à leur rêve  de Califat.

Ceci nous amène à la deuxième cause possible de l’affolement d’Ennahdha à l’idée que les terroristes puissent être jugés. Ennahdha voudrait les faire revenir discrètement au pays pour voir sa base s’agrandir, bien sûr, puisqu’ils sont islamistes. Mais la question qu’il faut se poser est la suivante : où sont passés les milliers de miliciens qu’Ennahdha avait à son actif ? Et, même s’ils sont encore sous son contrôle, que valent des miliciens amateurs et sans expérience devant les djihadistes fraîchement débarqués de la Syrie ? Des djihadistes qui ont gouté au sang, qui ont violé et tué des innocents ?

Ne serait-il pas plus avantageux de recruter des djihadistes aguerris pour mater les Tunisiens, détruire  la jeune démocratie et enfin réaliser leur rêve de Califat ?