Le juge d’instruction Baltazar Garzon, célèbre, entre autres, pour avoir lancé un mandat d’arrêt international et puis fait arrêter lors d’un séjour d’agrément à Londres, il y a quelques années, le général Pinochet, l’ex dictateur du Chili, pendant plus d’un an avant que ce dernier n’échappe à la justice grâce à l’intervention de son amie Margaret Thatcher, avait écrit le 27 janvier 2003 un long article publié dans le quotidien El Pais, dans lequel il s’élevait contre l’invasion de l’Irak. A l’époque les foules déferlaient dans toutes les villes du pays pour exprimer le même sentiment de rejet contre la guerre qui se préparait et aussi contre la participation à celle-ci du gouvernement de leur pays à l’époque symbolisé surtout par l’arrogance de son chef José Maria Aznar. La ville de Barcelone avait remporté le record de participants dans ces manifestations, plus d’un million et demi étaient dans les grandes artères de la ville. Le juge écrivait : « (…) Je ne me sens pas représenté, ni par les arguments qui seraient à l’origine d’une telle atrocité, ni par les instances politiques qui l’autorisent, ni par mon propre gouvernement, ni par aucune autre instance ou organisme qui l’appuie. Et ainsi j’apostasie tous ceux qui dirigent un état et qui sont incapables d’arrêter une folie comme celle que nous sommes en train de vivre… Qu’un gouvernement qui jouit au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU d’une position privilégiée soit incapable d’élever sa voix, une voix qui trouvera sans doute écho, pour s’opposer à la bote militaire qui menace de nous écraser, de nous détruire comme peuple et comme société de valeurs de fraîche démocratie et de liberté toute récente. Et je le fais parce que ce qui est en jeu, c’est notre dignité comme personnes et comme citoyens d’un pays qui a enduré plus de 40 ans de dictature ; je le fais aussi parce que c’est moi et mes enfants qui allons payer une partie de la note de cette guerre ; je le fais parce cette même guerre, n’est ni légitime, ni juste. Elle transgresse la légalité internationale et constitue une atteinte contre l’humanité ; je le fais encore parce que mon gouvernement est incapable d’exiger des Etats-Unis qu’ils respectent et accomplissent rigoureusement point par point la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en ce qui concerne les détenus à Guantanamo, avec les détenus privés de leurs droits, se trouvant dans des lieux inconnus et le tout pour le simple fait de leur ascendance ethnique ou pour se trouver en séjour irrégulier dans le pays. Ce sont- là des raisons plus que suffisantes pour n’apporter aucun soutien à ceux qui se sont mis dans une dynamique perverse, parce indirectement on contribue à la rupture de la légalité internationale ; je le fais enfin parce qu’on a été incapable de s’opposer aux exigences de l’Administration Bush dans le cadre de l’application de la Cour Pénale Internationale, acceptant de ce fait que des zones d’impunité puissent exister, c’est honteux. »

Sur ce dernier point évoqué par le juge, on apprend dans un récent article publié dans le même quotidien en date du 19/06/04 que la ONG américaine « Human Rights First », avec siège social à Washington, a découvert pour le moment au moins treize lieux secrets de détention, dont deux sur des bâtiments de guerre américains en mer, un dit la prison de Al Khafr en Jordanie, six en Afghanistan, à Asadabad, Jalalabad, Gardez, Khost ainsi que deux centres propres à la CIA à Bagram et Kabul, deux au Pakistan, à Kohat et Alizal et enfin sur l’Ile de Diego Garcia dans l’Océan Indien.

Pour corroborer toutes ces méthodes contre lesquelles s’élèvent dans son article le juge Garzon et certainement des millions ou de centaines de millions d’êtres humains de par le monde, le Pentagone ajoute du sel sur la blessure et confirme que le Secrétaire d’Etat, Donald Rumsfeld donna lui-même l’ordre, au mois d’octobre dernier, afin de garder dans un lieux secret, un résistant irakien suspect d’appartenir au groupe Ansar el Islam. Le journal El Pais du 18/06/04 qui rapporte l’information écrit : «  C’est le premier lien direct entre Rumsfeld avec la violation des Conventions de Genève. » Et plus loin dans le même article on peut lire : «  L’identité du détenu n’a pas été révélée, mais il y a encore d’autres. Seulement on a informé de la détention qui aurait eu lieu au mois de juillet de l’année dernière et qu’il a été remis à la CIA pour être interrogé hors du pays. Il sera ramené effectivement de nouveau en octobre et on suppose que Georges Tenet aurait conseillé Rumsfeld de garder cette détention secrète loin des yeux de la Croix Rouge… Ainsi Rumsfeld ordonna au général Ricardo Sanchez de n’inscrire la détention dans aucun registre.  » Les affres dont souffrent les détenus, rien que de ce coté-là, sont incroyablement dantesques. Quand la question a été posée à Rumsfeld à ce sujet il a tout simplement répondu : « Que voulez-vous, moi je ne suis pas un expert, c’est la CIA qui m’a demandé de le faire. » Les interrogatoires de cette personne ont duré des mois, au point que le fait de la maintenir toujours au secret le Pentagone lui-même aurait perdu totalement les traces de ce détenu. Après sept mois, en mai dernier, que par hasard ce détenu sera découvert à la suite de l’éclatement des horreurs de Abou Ghraib.

Le plus dramatique dans ces effroyables détentions c’est ce que révèle le New York Times rapporté par El Pais du 22 juin 2004. « Durant deux ans et demi, la Maison Blanche a insisté qu’on maintenait emprisonnés à Guantanamo les terroristes les plus dangereux, desquels on est arrivé à soustraire des informations vitales qui ont permis la désarticulation de plusieurs cellules et ainsi éviter des attaques certaines. » C’était l’argument qu’on brandissait pour maintenir ces détenus privés du moindre droit comme on le sait. Mais voilà qu’au moment où le Tribunal Suprême américain se prépare à se pencher sur cette affaire, le NYT, a pu savoir que le gouvernement et les militaires avaient énormément exagéré le caractère périlleux de ces détenus ainsi que la qualité douteuse des informations qu’ils en obtenaient. «  Sur les 495 prisonniers de Guantanamo aucun n’est leader ou chef d’El Qaeda, et qu’un petit nombre de ceux-ci étaient des militants de base de cette organisation au moment où ils étaient capturés… D’après des sources militaires qui disent que sur les 495, 16 seulement sont passés par des tribunaux militaires, sur tout le reste, ne pèsent que des vagues présomptions…Un analyste de ce genre de question affirme : Guantanamo est un grand problème. Même ceux qui n’ont jamais appartenu au noyau dur ont été endoctrinés ; comme dans toutes les prisons, ils ont appris à haïr. »

Pour toutes ces raisons la succession des prises de positions contre l’administration américaine n’a plus de fin. Il ne se passe pas de jour sans que surgissent des voix pour s’élever contre les horreurs dont est responsable la politique de Bush et les personnages qui forment l’équipe autour de lui. Mais au fur et à mesure que les faits et les témoignages épouvantables sur la barbarie s’accumulent, toute l’histoire de la politique américaine est remuée et remise en question de fond en comble. La semaine passée c’étaient des anciens diplomates qui prenaient les devants de la scène et dénonçaient sans nuances cette politique et ses horreurs, hier c’était le tour de 48 Prix Nobel de le faire et le tout dernier qui le fait en solitaire, d’ailleurs comme beaucoup d’autres, c’est Joseph Stiglitz. Ce monsieur est aussi Prix Nobel d’Economie. Il était un des chefs de la Banque Mondiale. Il était aussi le conseiller en la matière de l’ancien président Clinton (le 42ième) des Etats-Unis. En ce moment il est revenu à l’enseignement en qualité de professeur à l’Université de Columbia. Voici un extrait de son article publié dans El Pais du 21/06/04 : «  Mes commentaires de presse en général se limitent à l’aire de ma spécialisation, l’économie. Mais comme américain je suis horrifié par ce qui ce passe dans mon pays – et aussi par ce que mon pays a fait tout le long des dernières années dans le monde – que je me trouve dans l’obligation de dire ce que je ressens et ce que je pense. Je crois que les violations américaines des droits humains et des canons de tous les peuples civilisés qui sortent à la lumière du jour en Irak, en Afghanistan et dans la baie de Guantanamo ainsi que les violations encore plus effrayantes qui en toute sécurité verront le jour prochainement, ne sont en aucun cas de simples actes de quelques individus pervers. Ce sont les conséquences de l’Administration de Bush qui a fait fi de tous les droits humains, du Droit International y inclus des Accords de Genève, et qui dès le premier jour de son arrivée au pouvoir tente de vider les protections démocratiques de base de tout leur contenu…Je crois fermement que l’Administration Bush soit responsable de la création de ce climat de mépris envers le Droit International et toutes les procédures démocratiques. Durant le Forum Economique Mondial de Davos en Suisse en 2003 à la question de comment pourrait justifier l’Administration américaine, ce qui se passait dans la baie de Guantanamo, avec ces prisonniers sans délit spécifié ni aucune assistance légale, la réponse de Dick Cheney, le vice président, a été pour le moins regrettable et il avait dit : vu que les détenus étaient capturés en Afghanistan et ils avaient tenté de tuer des soldats américains on ne peut pas leur appliquer les normes relatives aux prisonniers de guerres ! … l’Administration américaine a aussi piétiné le droit fondamental des citoyens de savoir, ce que le gouvernement s’obstine à le faire, par exemple, en refusant de dévoiler à qui revient la charge, au sein du groupe de travail, de concevoir la politique énergétique, bien qu’au fond cette information n’est pas nécessaire pour se rendre compte que ça se fait par l’industrie du pétrole et pour l’industrie du pétrole… C’est dans ces moments précis comme en ces jours qu’on soit en mesure de se rendre compte de combien est fragile et trop fine cette couche de vernis de notre civilisation. Telles que les déclarations des valeurs et principes, de la Charte de l’ONU, de la Déclaration des Droits Humains et des Accords de Genève qui sont de grands acquis. »

Dans un autre article publié dans El Pais du 14/06/04, le journaliste Joaquin Estéfania, nous retrace l’ascension du groupe des néocons qui ont pris d’assaut la Maison Blanche et qui sont à l’origine de cette politique abordée d’une manière succincte dans le texte précédent de Joseph Stiglitz. Il nous fait remonter aux années 80 et même avant pour faire plus de lumière sur la stratégie effroyable mise au point par ce groupe. Il écrit : « …La révolution des conservateurs des années 80 personnifiée par Margaret Thatcher et Ronald Reagan s’était installée au pouvoir avec la ferme volonté d’y rester au-delà des mandats respectifs de l’une et de l’autre… Thatcher qui prendra possession du premier ministère britannique en mai 1979 prononça un discours qui en fin de compte s’avèrera bien prémonitoire du contraire de tout ce qu’elle a fait en tant que leader des conservateurs. Paraphrasant à Saint Francisco d’Assis, elle dira : « Nous apporterons l’harmonie là où règne la discorde, la vérité là où se trouve le mensonge, la foi où il y a l’incertitude et enfin la lumière là où il y a l’obscurité… » Reagan s’est attelé quant à lui à terminer avec l’élan de la politique américaine d’un demi siècle, celle qui est née du New Deal de Franklin Roosevelt. Les éléments permanents du New Deal qui constitueront le noyau du mouvement libéral (social démocrate) nord américain : l’application de la politique (fiscale) pour assurer l’éducation de la demande sociale, un grand effort de redistribution de la richesse vers les membres à bas revenu (par exemple la sécurité sociale), une croissante régulation de certains secteurs stratégiques de l’économie américaine pour maîtriser justement ce que Eisenhower appela le Complexe militaro industriel. Pour toutes les décennies passées jusque-là, les américains sont passés de voir dans le gouvernement un ennemi à le voir comme quelque chose qui appartient à tous. Eh bien Reagan va infléchir ce sentiment dans la foule vers son contraire : l’Etat, c’est le problème et non la solution disait-il… Donc les deux leaders, Thatcher et Reagan vont briser la colonne vertébrale de la « révolution » des droits que les citoyens avaient fini par intégrer dans leur culture générale surtout à partir des années soixante… Même si Thatcher ne va pas réussir à trop réduire les dimensions de l’Etat, elle va réussir néanmoins à détruire la santé publique, l’enseignement public, les transports publics, les services publics etc. (…) La révolution des conservateurs aura ses jours de gloire pendant la décennie des années quatre vingt… Dans les départements universitaires, les services d’études, les organisations multilatérales, les « Tanks » des pensées, les ministères de l’économie etc. celui qui n’est pas d’accord avec les thèses de la liberté du marché, l’équilibre budgétaire au-delà des cycles appropriés, l’élimination de tout secteur public etc. était marginalisé. Rien ne semblait arrêter cette « révolution » des conservateurs que le jour où elle s’est heurté à la réalité durant les années quatre vingt dix et donnera ses premiers signes d’épuisement avec les multiplications des crises financières avec leur énorme capacité de contagion due à la globalisation…Après les mandats gris de Major et Bush père (les deux épigones de Thatcher et Reagan), les « laboristes » en Angleterre et les démocrates aux Etats-Unis qui vont revenir au pouvoir vont finalement se limiter à développer un Thatchérisme et un Reaganisme à visage humain… En attendant le retour au pouvoir des leurs, les techniciens de la révolution des conservateurs vont se réfugier dans la multitude de fondations et « Tank Thinks » financés par les puissantes multinationales. Ils vont s’emparer des espaces académiques et vont générer une doctrine bien concrète qu’ils vont appeler : Projet du Nouveau Siècle Américain. Et ainsi ils vont se transmuter ou transformer en néoncons et choisir comme chef Georges W. Bush (dans leur recherche d’analogies simplistes avec la personnalité de Reagan) et finalement s’installer dans les postes clefs de la Maison Blanche. Ce sont les Cheney, Wolfowitz, Perle, Rumsfeld, Rice, Ashcroft, Kristoll, Kagan, etc. Ils sont la continuation modernisée des années quatre vingt, la deuxième et définitive opportunité à travers laquelle ils vont fusionner le parti des idées (élites intellectuelles) avec le parti des intérêts (des affaires)… Les néocons sont aujourd’hui le groupe hégémonique dans l’Administration. Ils coexistent avec les fonctionnaires de l’appareil traditionnel du Parti Républicain. L’analyste William Polk, qui était membre de l’équipe de Kennedy, a écrit que dans cette équipe de Bush coexistent en principe cinq groupes : Le Parti Républicain, composé par le président, les responsables élus, leurs partisans au Congrès et le conseiller principal de Bush Karl Rove ; le noyau qui s’identifie avec la politique qui bénéficie aux grandes compagnies et que dirige le vice-président Dick Cheney ; les défenseurs de la résurgence du fondamentalisme chrétien représenté aussi par Bush ; les néocons, deux douzaines de personnes…qui dominent le Département de la défense, encerclent le Secrétaire d’Etat, Collin Powell, une relative colombe par rapport à eux les faucons ; et enfin les sionistes chrétiens qui ont bien attisé le feu contre l’Afghanistan et l’Irak et ambitionnent l’étendre au reste des pays de l’axe du mal(Syrie , Iran, Corée…) et sont des fervents alliés de l’Etat d’Israël et fondamentalement des dirigeants du Likoud tels que Sharon y Natanyahu. »

Pour conclure momentanément ce bref parcours sur les origines, la trajectoire et les visées futures aussi terrifiantes, rien que du vu jusque là, de ces néocons en voici un autre exemple édifiant sur leur esprit. Georges Friedman, fondateur et président d’une de ces écoles du « Think Tank » américain. Ce monsieur fut interviewé lors du Forum Mondial de Davos de 2003 (El Pais du 26 février 2003). A la question pourquoi les Etats-Unis veulent-ils faire la guerre à l’Irak ? – Il a répondu : « l’Irak est un des pays stratégique de Proche Orient. Il a des frontières avec six états déterminants et l’Administration des Etats-Unis pense qu’en occupant l’Irak, elle projettera ses forces [sa terrifiante machine de mort en quelque sorte] sur toute la région. Et en plus nous estimons nécessaire de montrer aux arabes jusqu’où nous pouvons aller loin, très loin, sans limite aucune pour atteindre nos objectifs. Donc l’argument officiel [armes de destructions massives, puis la libération des irakiens de la dictature, puis l’établissement de la démocratie, le Grand Moyen Orient etc. enfin tous ces mensonges qu’on connaît tout le monde et qui continuent d’ailleurs] n’est pas la raison réelle ? – A cette deuxième question il a répondu : Les Etats-Unis l’ont dit clairement, même si on ne l’a jamais expliqué avec tous les détails, qu’une attaque contre l’Irak est une campagne qui fait partie de la guerre contre El Qaeda.[Même après les révélations de la Commission spéciale du Congrès américain qui a enquêté sur le 11-S qui ont démontré que ni l’Irak ni Saddam Hussein n’étaient, ni de loin ni de près liés, à cette affaire, Bush et son vice président Cheney maintiennent toujours leur propre version qui veut absolument que Saddam Hussein personnellement soit impliqué ] Ce qui se passe c’est que les Etats-Unis, dans son effort de créer la plus ample coalition possible, devait trouver une raison qui permettrait ou faciliterait l’entrée d’autres pays dans cette coalition. Et alors on a trouvé les ADM qui sont une raison pour faire la guerre, mais par la raison même. [L’invention de ce monstrueux mensonge ressemble comme deux gouttes d’eau à celui inventé à l’époque de son père en 1991. A cette époque on avait fait recours aux services de la compagnie Hill & Knowlton, la plus grande agence du marketing politique du monde. Cette agence sera chargée de préparer l’opinion publique mondiale à une attaque massive des américains contre les troupes irakiennes afin de récupérer le Koweït. Bref la mise en scène était génialement monstrueuse. Une petite fille koweitienne de 15 ans à l’époque passera devant les caméras en pleurant à chaudes larmes, avec des sanglots lui étouffant la voix, raconter comment elle avait vu des soldats irakiens entrer dans une salle de prématurés d’une maternité dans Koweït City, comment ils arrachaient les bébés de leur berceau et les jetaient à même le sol, tuant du coup 312. Ces images de la fillette passeront sur tous les écrans de télévision du monde. Evidemment l’impact était énorme. La fillette au nom de la Fondation Koweït Libre inventée par la même agence ira raconter la même histoire sous jurement devant le Congrès américain. Par la suite on apprendra que la fillette du nom de Naiera bent Said Assabah est la fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington, qu’elle n’était pas du tout au Koweït à cette époque et que toute l’histoire était inventée de A jusqu’à Z. Des fonds destinés au financement de la Fondation 29 millions de dollars au total, l’agence Knowlton recevra en guise d’honoraires les 40%.]

Au vu de ces témoignages de toutes ces personnalités des horizons les plus divers et de ce que nous rapportent quotidiennement les informations sur la présence militaire américaine en Afghanistan, en Irak et ailleurs avec les hécatombes qu’ils sont en train de causer aux peuples, le dossier posté sur le Site Internet de « Syti.net », n’est en rien exagéré et ne fait que corroborer tout ce qui a précédé. Le titre ce dossier est en lui-même terrifiant : Bush et sa mafia d’affairistes d’extrême droite ont été prêts à tout pour prendre le pouvoir. (en 2000) Ils seront prêts à tout pour le garder (en 2004 et après certainement). Le texte dit entre autres : Bush a été porté au pouvoir par le lobby militaro-industriel et le lobby pétrolier, deux lobbies auxquels Bush père et fils sont intimement liés, ainsi que la plupart de leurs ministres dont Cheney et Rice. C’est déjà le lobby militaro-industriel qui avait probablement commandité l’assassinat de John Kennedy, dans le but d’engager massivement les Etats-Unis dans une guerre au Vietnam alors que Kennedy s’y opposait. Ce fut le premier « coup d’état » du lobby en question pour placer un des leurs hommes à la Maison Blanche, le vice-président à l’époque Lyndon Johnson qui aura effectivement ordonné par la suite un engagement massif dont on connaît le résultat final. L’élection plus que controversée de Bush était le deuxième coup d’état dans le but d’engager l’engrenage de la guerre et l’invasion de l’Irak. Une guerre, dont toutes les sources concordent, qu’on a commencé à planifier avant la même « élection » de Bush II. Un fait qui a été aussi corroboré entre autres par O’Neil, l’ancien secrétaire d’état aux finances de Bush. Avec leur fameux Project for A New American Century (Projet du Nouveau Siècle Américain cité déjà plus haut) ils sont prêts à tout pour garder le pouvoir en 2004 et réaliser leurs ambitions. Des ambitions que l’humanité entière connaît bien la nature. Suppression définitive de la démocratie (comme ils mentent toujours, il ne vont pas quand même supprimer la démocratie de chez eux, qui reste d’ailleurs bien discutable même dans sa version antérieure aux néocons, pour l’installer en Irak ou au Grand Moyen Orient), renforcer la « puissance » de leur économie par des guerres perpétuelles et enfin établir la dictature mondiale sous l’égide de l’empire américain. Ce ne sont quelques bribes sur la question on y reviendra.