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Réinventer la participation politique en Tunisie, c’est le credo de la nouvelle application GOV qui permet de noter les candidats aux présidentielles et de proposer des questions d’actualités. Zoom sur la démocratie participative à l’heure des nouvelles technologies.

Ils sont aujourd’hui près de 15 000 Govers. Et pourtant cela fait à peine une semaine que l’initiative a été lancée. Le concept est simple pour celui qui a l’habitude des nouvelles technologies : une fois inscrit, chaque utilisateur a la possibilité de « Gover les politiques », c’est-à-dire de noter une personnalité politique ou de « Gover l’actualité », c’est-à-dire de répondre à une question d’actualité. « Toujours par des votes positifs (+) ou négatifs (-) », précise Wala Kasmi, présidente de l’association Youth Decides qui a porté le projet Gov de bout en bout. Bonus ou Malus, quoi. L’objectif ? Donner la parole au plus grand nombre, et en particulier aux jeunes, en révolutionnant l’espace d’expression démocratique et en amenant les citoyens à se réapproprier le débat politique.

Cette application veux répondre à deux problèmes fondamentaux : l’exclusion économique et politique de la jeunesse tunisienne et la prépondérances de faux débats – comme les questions autour de l’identité – dans les médias et les réseaux sociaux, explique la très active Wala Kasmi.

C’est d’ailleurs pourquoi les Govers peuvent eux-mêmes lancer un débat. « Nous ne pouvons pas nous contenter de mettre un bulletin de vote dans l’urne une fois tous les cinq ans. Nos citoyens peuvent s’impliquer davantage dans la chose publique ». Concrètement, GOV Tunisie ambitionne de porter la voix des jeunes pour peser sur la vie politique et orienter le débat public. Rien que ça.

Du réseau social à l’application

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L’idée est née de la rencontre de Wala Kasmi et des fondateurs de GOV France Bobby Demri et Pierre-Alexandre Teulié. « Nous réfléchissions déjà au sein de Youth Decides à un réseau social uniquement dédié à la politique », confie la jeune femme. « Lorsque j’ai rencontré les fondateurs de GOV, je me suis dis que c’était exactement ça qu’il nous fallait en Tunisie ». Il aura fallu la mobilisation d’une vingtaine de personnes et 2 mois de travail intensif pour mettre en place l’application. De l’équipe, il n’y a que des bénévoles. Wala Kasmi ne veux pas – pour l’instant – entendre parler de financement : « Je paye tout de ma poche », affirme-t-elle.

Après le lancement, le 23 octobre sur Facebook, l’application est également disponible depuis hier sur Apple Store et Google Play.

Bonus ou Malus ?

Allons-y, donc. Une fois inscrit à travers son compte Facebook, Twitter ou Google +, vous devez vous identifier : homme ou femme, date de naissance, code postale, affinités politiques. « Ces données nous permettent de faire des statistiques en temps réel », explique Wala Kasmi. Vous atterrissez ensuite sur une plateforme où apparaît les visages des candidats aux présidentielles avec un onglet « Govez les politiques », et plus bas, un onglet « Govez l’actualité ». Ce matin, la question la plus govée est la suivante : « Au vu des résultats des législatives, pensez-vous qu’il y aura une alliance entre Nidaa Tounes et Ennahda ? ». Résultat : 50% de (+), 50% de (-). Et en cliquant sur « Voir plus de statistiques », nous apprenons, par exemple, que parmi les votants à cette question il y a 83% d’hommes et 17% de femmes, ou encore qu’environ 50% des votants sont nés en 1990. Des données qui pourront être d’une grande utilité aux politiciens car après tout, l’application est aussi un baromètre d’opinion.

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Et justement : Gov Tunisie entend renverser « l’ordre établi, notamment celui des instituts de sondages qui interrogent des représentants choisis de l’opinion sur des questions qu’ils ne se posent peut-être même pas », peut-on lire dans leur dossier de presse. Et Wala Kasmi de préciser : «  L’idée c’est de se dire que le citoyen peut décider de l’agenda politique ! ».

Et après les présidentielles ?

L’application, centrée essentiellement sur les présidentielles, n’a pas l’intention de disparaître une fois les élections terminées. « Elle prendra certainement une autre forme, mais nous continuerons à promouvoir la réappropriation, par les jeunes, du débat politique à travers des outils numériques », assure Wala Kasmi. Car cette militante associative ne jure que par les nouvelles technologies : « C’est un pouvoir accessible à tous ».

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3Comments

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  1. 1
    Sarra

    C’est une tres bonne initiative et une nouvelle manière de faire de la politique mais y’a t’il un effort de communication qui est fait afin de permettre aux jeunes de toutes les couches populaires de s’y inscrire ?

  2. 2
    son of carthage

    5 years is too long to keep some nut cases in power.
    if things turn bad and you had to keep these lot for that long.
    it might turn into a very long nightmare.
    tossing out these opportunists would be a nasty business
    especially when they say :democratically elected.
    what we know is only 3 millions voted out 8.5 million possible voters.
    the issue here :can we trust them?

  3. 3
    khaled

    en fin une question pertinente a laqquelle j’adere volontier ,tres bonne initiative de s’accaparer du debat politique dans notre pays et le diriger vers le savoir , la connaissance et l’information utile pour eveiller les masses et controler le politique car les elections sont un acte democratique pour une depossession democratique ,,,,,,,, de paul valery si je me trompe pas

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