Jalili a déclaré :

Il y a eu une erreur lors de l’annonce du film qui a remporté le prix du meilleur scénario dans la section des longs métrages de fiction. Au lieu d’annoncer l’attribution de ce prix au film «Attarik», (la route), du réalisateur syrien Abdelhamid Abdelatif, le jury, représenté par le réalisateur marocain Abderahman Tazi et la réalisatrice espagnole Celia Rico Clavellino ont déclaré qu’il a été décerné à «Charaf ». Le membre du jury a commis une erreur en sautant une ligne à la lecture des résultats.

Aymen Jlili a ajouté que le réalisateur du film égyptien est monté sur scène et a reçu l’attestation sur laquelle était inscrit le titre du film syrien et le nom de son réalisateur, et de préciser :

J’ai réalisé l’erreur à l’annonce du nom du lauréat du prix du meilleur scénario. Je suis allé voir le réalisateur égyptien pour lui expliquer qu’il y a eu une erreur dans l’annonce du nom du film lauréat de ce prix. Le procès-verbal signé par le jury confirme que ce prix a été décerné au film syrien Attarik, et non à Charaf. Le réalisateur égyptien s’est montré compréhensif. Il a rendu l’attestation que nous avons remise à la délégation syrienne présente au festival, puisque le réalisateur Abdelhamid Abdelatif Hamid n’était pas présent ce soir-là.

Nawaat a contacté le réalisateur égyptien Samir Nasr, mais celui-ci a refusé de faire tout commentaire à ce propos, déclarant qu’il ne fera aucune déclaration concernant le sujet du prix qu’il a reçu par erreur.

Des publications diffusées sur Facebook ont indiqué que Samir Nasr, réalisateur du film “Charaf”, a refusé de rendre le prix à son vrai récipiendaire. De son côté, la cinéphile Neila Driss a également fait part de son témoignage concernant cette affaire.

Driss a indiqué qu’elle était avec l’équipe du film « Charaf », en l’occurrence avec l’acteur palestinien Ahmed Al Munirawi, et le réalisateur syrien Samir Nasr, lors de la cérémonie de clôture des JCC 2022. Elle a souligné que l’équipe a voulu prendre une photo de l’événement, avant de découvrir que l’attestation portait le titre du film syrien «Attarik».

Le réalisateur a demandé des explications à un responsable du festival, qui lui a fait état d’une erreur au niveau de l’attestation et qu’elle sera corrigée, a ajouté Neila Driss. Sauf que finalement un autre responsable du festival a indiqué à l’équipe que «Charaf » n’avait pas remporté le prix du meilleur scénario, précise la cinéphile dans son témoignage. L’imbroglio ne s’arrêtera pas là et finira par verser dans le burlesque, avec un autre responsable confirmant de son côté au cinéaste égyptien qu’il s’agissait simplement d’une faute à corriger dans l’attestation.

Quant à l’acteur palestinien Ahmed Al Munirawi, qui a incarné le personnage principal dans  «Charaf», il a publié, après la clôture des JCC, sur son compte Facebook, un post énumérant la liste des prix décernés au long-métrage, citant notamment le prix du meilleur scénario.

Pour sa part, Aymen Jalili, a imputé l’erreur, dans une déclaration à Nawaat, à une confusion  de la cinéaste espagnole qui ne communiquerait qu’en anglais. Par ailleurs, le refus du jury de s’astreindre à une répétition avant la cérémonie explique également ce genre de confusion, a-t-il conclu.