Le responsable a déclaré que l’inhumation a eu lieu après l’obtention de l’autorisation du ministère public . Le procureur de la République a accordé cette autorisation d’inhumation sur la base d’un rapport des gardes-côtes et du médecin de la santé publique, a noté Khelifi.
Quatre corps ont été enterrés dans le cimetière des étrangers sans analyse ADN préalable. Les autorités n’ont pas procédé à des analyses pour identifier les corps car les familles des victimes pensaient que leurs enfants étaient encore vivants. Les familles disposaient d’éléments tendant à attester de la présence de leurs enfants en Libye, par conséquent, les analyses ADN ne semblaient pas nécessaires,
a indiqué le délégué.
Par ailleurs, Ezzeddine Khelifi a confirmé que le juge d’instruction a autorisé la réouverture de quatre tombes dans le cimetière des Jardins d’Afrique, après la confirmation du naufrage du bateau. Les tombes concernées ont été déterminées sur la base des rapports des gardes-côtes datés du 27 septembre et du 6 octobre. Les quatre corps avaient été en effet repêchés en cette période, avant d’être placés à la morgue, dans l’attente de leur identification.
Pour sa part, Chemseddine Marzouk, membre de la section sud du Croissant-Rouge tunisien et l’un des superviseurs du cimetière des “Jardins d’Afrique”, a déclaré à Nawaat que les quatre corps enterrés étaient de sexe masculin. Les familles lui ont demandé son aide, deux jours après avoir perdu le contact avec le bateau parti des côtes de Zarzis. L’objectif étant d’obtenir des informations auprès des associations et organismes étrangers, a précisé Marzouk.
Le quatrième jour, je leur ai conseillé de signaler aux gardes-côtes la perte du bateau. Le 27 septembre, un corps a été repêché sur la plage de Djerba et inhumé au cimetière des étrangers, avec l’autorisation du procureur de la République. Le 2 octobre, deux corps ont été enterrés également avec l’autorisation du procureur, et sans analyse ADN. Alors que nous avons à chaque fois exigé une analyse ADN pour tout corps inhumé ici, par respect pour la dignité humaine. Le permis d’inhumer est accordé après l’examen du médecin de l’hôpital, un généraliste, qui indique dans son rapport que le corps est en décomposition, et constitue un danger pour l’environnement. Ce qui accélère d’autant l’inhumation.
nous a-t-il expliqué.
A noter que la loi tunisienne a fixé des conditions précises pour l’octroi d’un permis d’inhumation. Il s’agit en l’occurrence de présenter un certificat prouvant que le décès est naturel. Le cas échéant, si le décès est survenu dans des circonstances inhabituelles, une autorisation du procureur de la République, assortie d’un rapport des services de sécurité, sont nécessaires.
Depuis hier mercredi, des pages Facebook rapportent que quatre corps ont été exhumés du cimetière des inconnus en vue de subir des tests ADN. Une famille qui soutient avoir reconnu son fils grâce à ses vêtements, soupçonne qu’il a été inhumé en ces lieux.
L’inhumation des victimes à l’insu de leurs familles a déclenché une vague de colère dans la région. La route a été bloquée et le siège de la délégation a été encerclé. Dans l’affaire du naufrage de ces candidats à l’émigration, les autorités ont été accusées de négligence.
Huit corps ont été récupérés par des pêcheurs mardi dernier. Le corps d’une jeune migrante qui était à bord du bateau porté disparu a été retrouvé sur la plage de Djerba, le 5 octobre. Le délégué de Zarzis a déclaré à Nawaat que ce corps a été identifié. Six autres corps reposent à la morgue du centre hospitalo-universitaire de Gabès, dans l’attente d’une analyse ADN, a indiqué à Nawaat, Ali Mahjoub, responsable de la morgue.
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