Votre question était accompagné d’un lien vers un article en arabe faisant état d’une source anonyme, qui aurait évoqué des pression de l’Union européenne et des Etats-Unis sur la Tunisie pour qu’elle normalise ses relations avec Israël. En effet, depuis 1948, l’Etat tunisien ne reconnaît pas l’Etat d’Israël, et n’a officiellement pas de relations diplomatiques avec lui.
Depuis les élections législatives de 2014, deux propositions de lois au sujet de la normalisation avec Israël ont été présentées, l’une en 2015, l’autre en 2018. Ces deux propositions de lois émanent des députés du Front Populaire, coalition réunissant des partis de gauche et des partis nationalistes-arabes. Aucune d’elles n’a dépassé le stade de la discussion en commission parlementaire.
Contacté à ce sujet, le ministère des Affaires étrangères nous a renvoyé à une interview du ministre au cours de laquelle il assure que la Tunisie n’est pas soumise à des pressions étrangères et que l’Etat israélien n’a émis aucune demande de normalisation.
Il est toutefois avéré que des demandes allant dans le sens de la normalisation ont été formulées par le Sénat américain lors de la visite du Premier ministre Youssef Chahed à Washington en juillet 2017. L’un des onze points de la motion adoptée par la commission des Affaires étrangères du Sénat américain «exhorte fortement le gouvernement de la République Tunisienne à cesser de soutenir toutes les résolutions et autres mesures discriminant ou ciblant Israël à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et autres organisations des Nations Unies». Cette déclaration a été suivie quelques mois plus tard par le retrait des Etats-Unis et d’Israël de l’organisation onusienne.
La question de la normalisation des relations avec Israël fait l’objet de débats et de polémiques très âpres en Tunisie, de plus en plus de voix s’élevant pour plaider en faveur de la normalisation, aux dépens de la cause palestinienne et de la lutte contre l’occupation. Le préambule de la Constitution tunisienne affirme le soutien du pays à «tous les mouvements de libération, à leur tête le mouvement de libération de la Palestine, en vue de combattre toutes les formes d’occupation et de racisme».
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Vous avez omis les conseils que le lobby sioniste américain a donnés à Ghannouchi lors de sa visite aux États-unis en novembre 2011.
fort possible.
israel exerce une influence astronomique sur les pays occidentaux, plus particulièrement USA, UK, France … vis sa diaspora hyper puissante
qui controle les médias, la finance, la politique dans ces pays.
critquez israel, vous serez taxés de néo nazis, antisémites … mème si vous ètes sémites !!
Quel monde !!
Les Palestiniens ont face à eux l’Occident, pas Israël. Il faut bien se rendre à l’évidence que ce pays, Israël, incarne une part d’Occident que confortent et confirment nombre d’institutions l’ayant intégré, et les moyens et soutiens à son bénéfice que ce monde lui prodigue.
Si l’on y ajoute la nouvelle configuration des alliances où l’Arabie et d’autres pays arabes rejoignent Israël contre…ou face à…le doute n’est plus permis que la Cause a changé. Ou,pour ces raisons et d’autres,elle n’a plus la préséance dans les agendas d’aucuns.
Que la Tunisie fasse l’objet de pressions et autres chantages, cela est de nature à surprendre les âmes innocentes. Le monde entier est l’objet de chantage et l’on peut soutenir qu’en la matière nul ne peut se soustraire à ces procédés sans risquer la vindicte du camp d’Israël.
L’accusation d’antisémitisme, brandie en épouvantail, vient interdire toute critique.
Israël peut encore bombarder, tuer, menacer…c’est toujours pour se défendre.
Qu’on se le dise!