Les articles publiés dans cette rubrique ne reflètent pas nécessairement les opinions de Nawaat.

Cet article, ou plutôt ce livret, aborde les questions les plus délicates en matière d’exégèse du Coran. Comme d’habitude, l’article est garanti 100% hérétique et totalement délirant du point de vue de ce que l’on prit habitude d’appeler fiqh et sciences islamiques. Le premier tiers de l’article se veut “sage”. Mais le reste plonge dans le monde de l’inconnu, de l’invisible et de l’intangible. Un monde proche de la science fiction où il est très facile d’imaginer le n’importe quoi que l’on veut. A défaut de pouvoir en ramener des preuves, Jinn Dukhani essayera de faire réfléchir et méditer ses lecteurs comme rarement ils ont eu à le faire lorsqu’il s’agit d’étudier le coran

Sommaire:

La bonne Guidée versus le grand n’importe quoi

Pour ne rien vous cacher, nous les Jinns, nous ne nous posons pas du tout le problème comme vous, chers humains. A la question “que nous veut Allah?”, Allah nous dit que les Jinns musulmans se posent la question de la façon suivante :

72-10 وَأَنَّا لَا نَدْرِي أَشَرٌّ أُرِيدَ بِمَن فِي الْأَرْضِ أَمْ أَرَادَ بِهِمْ رَبُّهُمْ رَشَدًا Nous ne savons pas s’il est voulu du mal aux habitants de la terre ou si leur Rabb/Educateur veut pour eux la sagesse/guidée (rochd).

Le rochd en arabe signifie la sagesse et la droiture de la voie et s’oppose au ghay. Le ghay est l’obscurité de la voie, la persistance dans le faux et l’ignorance jusqu’à pourrissement des “affaires”. Ce qui rappelle la situation de certains pays. Le Ghay est la mission que s’est confiée ce cher Ibliss, enfumeur suprême.

15-39 قَالَ رَبِّ بِمَآ أَغْوَيْتَنِي لأُزَيِّنَنَّ لَهُمْ فِي الأَرْضِ وَلأُغْوِيَنَّهُمْ أَجْمَعِينَ – Il dit : «Ô mon Rabb, avec ce que tu m’as Ghayyatisé, eh bien je leur “décorerais” la vie sur terre et les ghayyatirais tutti quanti,

Ce cher Ibliss s’avoue donc égaré (privé du rochd d’Allah) mais se promet d’enseigner tout son savoir fumeux à ces chers terriens. Une sorte de savant ignorant et bavard qui donne l’impression de tout savoir comme on en voit un peu partout de nos jours.

D’où, la multiplicité des voies de vérités et de sagesse appelées religions et, plus vicieux encore, athéisme. Dès qu’il voit une voie stupide et abrutissante féconde en contrevérités, Ibliss et sa descendance se mettent sur l’affaire et la tamponnent comme voie exclusive de vérité, de salut et de sagesse menant l’humanité tout droit vers le progrès et le Paradis ici bas et tant qu’on y est, pourquoi pas aussi au paradis de l’au delà. Et ça marche assez bien puisque les voies de vérité et de salut garantis authentiques couvrent l’ensemble de la demande du marché spirituel. Il y en a pour tous les goûts aussi bien en religion, qu’en politique qu’en toutes sortes d’idéologies et recettes pour atteindre le bonheur.

Comment trouver alors dans cette gabegie spirituelle, la voie du rochd, la fameuse guidée ?

Le point de départ, avant tous les autres, est de se décider sur la question de l’existence de Dieu. Pour cela, il faut d’abord prendre ses distances avec l’Allah des athées, plus connu sous le nom du “Très Noble Grand Rien” et qui, selon la croyance de ses fidèles, aurait tout fait sans rien vouloir, à coups de saintes erreurs créatrices et de coups de bols à tomber par terre.

Du haut du podium de l’intelligence animale, tout fier, clamant avec tout le sérieux du monde tenir sa sagesse et sa capacité de raisonnement d’une mutation “coup-de-bol ” opérée sur son très vénérable ancêtre “chimpanzé”, Père de la sagesse sur le plan biologique, prenant ses distances avec les croyances de ses parents immédiats et fulminant contre celles de ses descendants immédiats, l’athée est convaincu, mais alors là intimement convaincu, d’être au sommet de ce qui se fait de mieux dans la pensée animalo-humaine et se croit inexorablement happé par la seule voie véritable de sagesse tracée par le Grand Rien Tout puissant. Mais, profession de foi athée oblige, le “très Noble Grand Rien”, ne sait rien, ne pense à rien, ne projette rien et se fiche absolument de ses fidèles, de leur espèce, de tout l’univers et de leur devenir tutti quanti.

C’est alors que les athées, se retrouvant avec un projet en cours mais sans aucun promoteur visible dans les parages, se proposent de reprendre l’affaire du très haut et très noble Grand Rien, de prendre en charge la destinée de l’humanité et présenter un projet qui servira de guidée à leurs semblables. Le paradis ici bas classique. C’est comme si le Grand Rien les a nommés califes sur terre comme uniques et authentiques successeurs. Bref une parodie de la religion avec le grand rien qui fait n’importe quoi en remplacement du grand sage architecte.

Et c’est là que, comme dans les autres fois, les voies des athées bifurquent dans une jungle foisonnante de doctrines “philosophiques” aussi savoureuses que contradictoires et pas toujours pacifiques comme le prétendent les docteurs de la foi athée. Quelque soit les crimes et les guerres menées par les athées dans les voies impénétrables du Grand Rien Omniscient et Omnipotent, l’athée aime bien faire porter “aux religions autres que la sienne” le chapeau de tout ce qui tourne de travers ici bas. Il y aurait alors un “athéisme modéré” à opposer par exemple au fanatisme athée des communistes avec leurs millions de morts. Et bien sûr, l’athéisme “modéré et humaniste”, qui ne croit bien sûr pas en l’âme, se lance corps et âme dans la compétition de la plus belle âme ici bas avec un étalage de bons sentiments en veux tu en voilà.

Une fois convaincu qu’il n’y a rien à tirer du Grand Rien et de toutes les voies qui essayent d’y puiser la sagesse, l’esprit (Jinn) musulman se met naturellement à la recherche d’un “créateur” concepteur, avec un projet un peu plus réfléchi et un peu mieux pensé.

Comme dirait Lamartine, pour ce qui relève de Dieu, il y a comme “une aspiration qui prouve une atmosphère”. Ainsi, pour ceux qui la ressentent, l’aspiration ou soif intense en un idéal de justice et de sagesse, bref en ce que nous appelons Dieu, est presque une preuve de son existence. Tout comme on ne peut désirer une chose que l’on ne connait pas, il y a comme une pré-connaissance de ce que Dieu représente qui ne correspond ni au portrait robot du pitoyable Grand Rien ni à ceux du bigot psychopathe et ultra colérique que nous dessinent les différentes espèces et sous espèces de piétaille. De pré-connaissance à déjà vu, il n’y a qu’un pas que le cœur du fidèle peut facilement franchir.

C’est cette démarche “intellectuelle” et “spirituelle” que le coran attribue à Abraham, inventeur du mot musulman d’après le coran (22-78), et qui, dans une soif de connaissance du véritable Rabb (Maître/enseignant), et après avoir rejeté les divinités de ses ancêtres et ce que racontaient les honorables grands prêtres qui abrutissaient son peuple, passa en revue plusieurs divinités potentielles (6-75 à 6-79) avant que le “vrai Dieu” ne décide de se révéler à lui.

Ibrahim (Abraham) est évidement un surnom. C’est la langue arabe (soit clarifiante comme arabe veut dire en arabe) qui nous donne le véritable sens.

La première partie (ibra) renvoie à un sens de :

برأ: مقاييس اللغة

البُرْءُ وهو السَّلامة من السُّقم

Soit la guérison (salama? tiens, tiens) de la maladie.

Quant à la deuxième partie (him) :

هيم: مقاييس اللغة

الهاء والياء والميم كلمةٌ تدلُّ على عطشٍ شديد. فالهَيَمان: العَطَش

La soif intense donc.

Par conséquent, Ibrahim est un surnom qui pointe vers la soif intense de guérison et c’est forcément spirituel comme quête en ce qui nous concerne. Le coran utilise aussi le terme dérivé de bar’ii (guérisseur) pour désigner Allah (2-54 فَتُوبُوا إلى بَارِئِكُمْ). Ibrahim est qualifié d’Oswa Hassana dans 60-4 (terme utilisé aussi pour Muhammad dans 33-21 et qui est exploité par les imams pour expliquer qu’il faut faire pipi comme les torchons de Bukhari et Muslim ont dit que Muhammad a fait pipi). Oswa désigne l’exemple de celui qui a guéri d’un mal similaire. Et c’est à une guérison similaire à celle d’Ibrahim qu’Allah invite les véritables “musulmans”. Une guérison de toutes formes de saletés qui peuvent pourrir l’esprit et surtout celles transmises par les vénérables ancêtres et qui adorent tenir le rang d’identité nationale.

Nous verrons plus loin comment ce surnom colle merveilleusement bien avec le sens d’islam. Ibrahim, le grand hérétique égaré par les démons du mal aux yeux de son peuple (ça ne rates jamais avec ceux qui se croient les élus de Dieu), a exprimé la soif en un Dieu vrai de vrai et ce n’est après qu’Allah lui a répondu. L’ordre est important car Allah répond à ceux qui invoquent l’Allah vrai de vrai. L’Allah vrai de vrai qui ne perd pas son temps à leur courir après et à leur quémander piété. Ce qui est, rappelons le, le cas de notre Nabi Muhammad, l’érudit, qui a entamé une véritable et studieuse quête spirituelle après avoir fait les 400 coups avec une nuées de concubines. Et ce n’est qu’alors qu’Allah lui a transmis un livre à bosser et à faire bosser. Allah répond à ceux qui l’invoquent et ne vient pas enquiquiner ceux qui se complaisent dans l’ignorance en se terrant dans des grottes je ne sais où à faire je ne sais quoi.

Jinn Dukhani ne reviendra pas sur les propriétés “clarificatrices” de la langue arabe (voir article sur l’authenticité du coran ) et sur la capacité du coran à verrouiller le sens des mots qu’il utilise grâce à de multiples réutilisations contextuelles. Le coran est le dictionnaire des dictionnaires arabes sans même en avoir l’air. En un sens, le Coran écrit l’arabe.

Le coran semble ainsi avoir anticipé ce qui sera la véritable perversion du message coranique, à savoir donner un autre sens aux mots du coran. Au sens verrouillé dans le coran s’oppose évidemment le (ou plutôt les) sens donné(s) par la descendance d’Ibliss, qui a des explications pour tout sans jamais n’avoir rien compris. Au bout de quelques siècles d’exégèse Iblissienne, l’islam désignera le parfait contraire de l’islam et lui déclarera la guerre.

Retrouver le véritable sens des mots du coran. Voilà le véritable défi de celui qui recherche le véritable message du Coran. C’est la démarche de votre Jinn dévoué qui s’est retrouve en fin de compte avec un lexique des termes coraniques en totale opposition avec ce qui s’enseigne dans les universités “islamiques”.

Lorsque l’on se rend compte que islam peut désigner le contraire de l’islam, on peut alors admettre que Allah puisse donner le texte du coran à tout le monde en se réservant le droit d’en donner le sens à qui il veut, à hauteur de ce qu’il veut. Avoir le coran entre les mains avec l’exégèse du chaytan, c’est obéir au chaytan et non à Allah. Surtout lorsqu’on se retrouve à faire des trucs idiots et profondément débiles que le Coran ne mentionne même pas.

Pour paraphraser un verset coranique (62-5), un âne portant une cargaison de corans (lecture divines), sans en profiter et sans faire l’effort de les comprendre, restera un âne. Au delà des signes linguistiques et de l’alphabet choisi (peut être même pas ceux utilisés par le prophète), c’est le sens qui prime. C’est la fameuse distinction entre l’esprit et la lettre. On peut avoir l’esprit sans la lettre et inversement. La lettre en elle même se trouve désormais dans tous les supermarchés pour quelques pièces de monnaie. Et cela ne rend pas les heureux acquéreurs plus musulmans que les nombreux prophètes qui n’avaient pas un texte divin imprimé entre leurs mains.

Kitab est le livre, Wahy est la révélation du sens par quelque méthode que ce soit (voir 19-11). Plusieurs fois dans le coran, et pas que pour Muhammad (2-251;3-48;3-81;4-54;5-110;12-22;19-12 etc), il est dit que les “prophètes” enseignent le livre ET la sagesse. Et la sagesse n’a jamais été un livre comme voudraient le faire croire les oulémas qui veulent nous fourguer leurs compilations d’âneries. La sagesse ne s’achète pas avec des pièces dans les supermarchés comme le sont les tas de mensonges avec Sahih (vérité) écris en gros sur la couverture (un sacré farceur cet Ibliss, n’est ce pas ?). .La sagesse est la capacité de distinguer le vrai du faux, la lumière des ténèbres, le rochd du ghay et, en fin de compte, Allah du Chaytan (ou Taghut qui est le terme désignant le Chaytan se faisant passer pour Allah). Si la science peut s’acheter par des inscriptions dans de bonnes universités, aucune université sérieuse ne peut donner un diplôme de sagesse.

2-269 يُؤتِي الْحِكْمَةَ مَن يَشَاء وَمَن يُؤْتَ الْحِكْمَةَ فَقَدْ أُوتِيَ خَيْرًا كَثِيرًا وَمَا يَذَّكَّرُ إِلاَّ أُوْلُواْ الأَلْبَابِ Il donne la sagesse à qui Il veut. Et celui à qui la sagesse est donnée, vraiment, c’est un bien immense qui lui est donné. Mais les doués d’intelligence seulement s’en souviennent.

Avant de délivrer à ses “Ibrahim” de lecteurs, son lexique personnel pour comprendre ce qu’est l’islam, votre Jinn dévoué se doit de faire un petit détour afin de montrer la centralité dans l’islam du Coran de la quête du sens véritable des mots et du véritable message d’Allah.

C’est tout bonnement rien d’autre le fameux motif d’expulsion de ce cher Ibliss du Paradis.

De la centralité du bon lexique des “choses”

Nous avons vu que la Bismillah (soit avec le ISM d’Allah), que les imams et leurs adeptes emploient à tord et à travers en préambule de tout et de n’importe quoi, indique que le coran est le verbe d’Allah.

La racine ISM est utilisée plusieurs fois dans le coran.

20-8 اللَّهُ لَا إِلَهَ إِلَّا هُوَ لَهُ الْأَسْمَاء الْحُسْنَى Allah ! Point de divinité que Lui ! Il a les ASMAA (noms) HOSNA.

Hosna, dans 20-8, découle d’une racine qui veut dire bien, bon, juste. Il y a d’autres termes pour la beauté en arabe. Hassan se met dit du travail d’un élève, d’un artisan, d’un plombier, d’un éboueur et de tous ceux qui font un bon travail, indépendamment de la beauté.

Alors que les fils de hadiths nous pondent une série de 99 surnoms d’Allah (qu’ils croient issus du coran) pour étayer leur thèse que Allah a les plus jolis et plus mignons qualificatifs, ils cachent un sens fondamental, à savoir qu’Allah possède le juste/vrai nom des choses. Le Rabb donne les noms à tous mais le juste sens de ces noms n’est réservé qu’à ses fidèles, ou plus précisément, à ses étudiants. Au fond, le processus est bien typiquement scolaire. On donne les livres en début d’année et l’enseignant passe l’année à expliquer ce qu’il y a dedans. Et ceux qui ne suivent pas ne comprennent rien et redoublent même s’ils ont les mêmes livres que les bons élèves entre les mains.

Pour l’exemple, voici deux versets consécutifs qui mettent les soi-disants jolis noms d’Allah dans un contexte de gens qui ne comprennent rien à rien plutôt que dans le contexte des amis de la poésie et des jolis surnoms :

7-179 وَلَقَدْ ذَرَأْنَا لِجَهَنَّمَ كَثِيرًا مِّنَ الْجِنِّ وَالإِنسِ لَهُمْ قُلُوبٌ لاَّ يَفْقَهُونَ بِهَا وَلَهُمْ أَعْيُنٌ لاَّ يُبْصِرُونَ بِهَا وَلَهُمْ آذَانٌ لاَّ يَسْمَعُونَ بِهَا أُوْلَـئِكَ كَالأَنْعَامِ بَلْ هُمْ أَضَلُّ أُوْلَـئِكَ هُمُ الْغَافِلُونَ Nous avons destiné beaucoup de djinns et d’hommes pour l’Enfer (on y reviendra). Ils ont des cœurs, mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais n’entendent pas. Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Tels sont les insouciants.
7-180 وَلِلّهِ الأَسْمَاء الْحُسْنَى فَادْعُوهُ بِهَا وَذَرُواْ الَّذِينَ يُلْحِدُونَ فِي أَسْمَآئِهِ سَيُجْزَوْنَ مَا كَانُواْ يَعْمَلُونَ C’est à Allah qu’appartiennent les noms Hosna. Faites appel à lui avec ses noms et laissez ceux qui dévient (alhada) de ses noms: ils seront rétribués pour ce qu’ils ont fait.

Et maintenant que vous commencez à bien saisir la centralité du caractère Hosna des noms des choses, que vous commencez à comprendre que ce qu’on appelle aujourd’hui islam est un tas d’âneries enseignées par des gens qui ne comprennent rien à rien à des gens qui ne comprennent rien à rien et qui se félicitent les uns les autres d’avoir la sagesse et la meilleure des compréhensions, passons à l’expulsion d’Ibliss proprement dit:

2-30 وَإِذْ قَالَ رَبُّكَ لِلْمَلاَئِكَةِ إِنِّي جَاعِلٌ فِي الأَرْضِ خَلِيفَةً قَالُواْ أَتَجْعَلُ فِيهَا مَن يُفْسِدُ فِيهَا وَيَسْفِكُ الدِّمَاء وَنَحْنُ نُسَبِّحُ بِحَمْدِكَ وَنُقَدِّسُ لَكَ قَالَ إِنِّي أَعْلَمُ مَا لاَ تَعْلَمُونَ Lorsque votre Educateur a dit aux “Anges” (porteurs fidèles du message) “je vais établir un successeur (calife)” ils dirent “vas-tu y établir qui va la dégrader et y répandre le sang alors que nous évoluons par notre propre volonté (sbh) par ta grâce et que de toi nous tirons l’esprit de pureté”, Il dit:”Je sais ce que vous ne savez pas”,
2-31 وَعَلَّمَ آدَمَ الأَسْمَاء كُلَّهَا ثُمَّ عَرَضَهُمْ عَلَى الْمَلاَئِكَةِ فَقَالَ أَنبِئُونِي بِأَسْمَاء هَـؤُلاء إِن كُنتُمْ صَادِقِينَ Il enseigna à ADAM tous les noms (leur sens) puis il les exposa aux Anges et dit “informez moi du nom de ces choses si vous êtes sincères”
2-32 قَالُواْ سُبْحَانَكَ لاَ عِلْمَ لَنَا إِلاَّ مَا عَلَّمْتَنَا إِنَّكَ أَنتَ الْعَلِيمُ الْحَكِيمُ Ils dirent: “Nous voguons dans ta voie et nous ne savons que ce que tu nous as enseigné, c’est toi le savant et le sage”
2-33 قَالَ يَا آدَمُ أَنبِئْهُم بِأَسْمَآئِهِمْ فَلَمَّا أَنبَأَهُمْ بِأَسْمَآئِهِمْ قَالَ أَلَمْ أَقُل لَّكُمْ إِنِّي أَعْلَمُ غَيْبَ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضِ وَأَعْلَمُ مَا تُبْدُونَ وَمَا كُنتُمْ تَكْتُمُونَ Il dit: “Adam, informe les de leurs(?) noms” Et quand il les eut informés, il dit “Ne vous ai-je pas dit que je sais ce qui se cache dans les cieux et la terre et que Je sais ce que vous mettez en avant et ce que vous masquez”
2-34 وَإِذْ قُلْنَا لِلْمَلاَئِكَةِ اسْجُدُواْ لآدَمَ فَسَجَدُواْ إِلاَّ إِبْلِيسَ أَبَى وَاسْتَكْبَرَ وَكَانَ مِنَ الْكَافِرِينَ Et lorsque nous demandâmes aux Anges “Entendez (écoute plus compréhension) Adam, Ils entendirent tous sauf Ibliss (le désespérant), qui s’enfla d’orgueil et fut parmi ceux qui masquent la vérité,
2-35 وَقُلْنَا يَا آدَمُ اسْكُنْ أَنتَ وَزَوْجُكَ الْجَنَّةَ وَكُلاَ مِنْهَا رَغَداً حَيْثُ شِئْتُمَا وَلاَ تَقْرَبَا هَـذِهِ الشَّجَرَةَ فَتَكُونَا مِنَ الْظَّالِمِينَ Et nous dîmes à Adam: “habitez (prenez repos) toi et ton conjoint au Paradis/Jardin et mangez en dans la félicité où que vous voulez mais n’approchez pas de cet arbre (ou chose qui s’enchevêtre en hauteur) car vous seriez parmi les injustes (ou agresseurs ou obscurantiste)
2-36 فَأَزَلَّهُمَا الشَّيْطَانُ عَنْهَا فَأَخْرَجَهُمَا مِمَّا كَانَا فِيهِ وَقُلْنَا اهْبِطُواْ بَعْضُكُمْ لِبَعْضٍ عَدُوٌّ وَلَكُمْ فِي الأَرْضِ مُسْتَقَرٌّ وَمَتَاعٌ إِلَى حِينٍ Peu de temps après, Le Chaytan les fit descendre de là et les fit sortir du lieu où ils étaient. Et Nous dîmes : «Descendez (du Paradis); ennemis les uns des autres. Et pour vous il y aura une demeure sur la terre, et un usufruit pour un temps.

Dans 2-31, il est clair que les “anges” savent que les noms d’Allah sans l’enseignement qui va avec provenant d’Allah aussi ne mènent pas loin. Il revint à Adam, auquel Allah les avait “enseignés”, de leur en apprendre le sens (le terme coranique est anba’a de même racine que Nabi). Ce qu’ils firent sauf Ibliss, le Jinn “je sais tout”, qui refusa l’enseignement du Messager Adam qu’Allah leur avait désigné et clairement mandaté.

Au fond, c’est tout à fait logique qu’Ibliss et sa descendance s’attaquent au sens des mots, qu’ils ne connaissent d’ailleurs pas. Vu que le mensonge est leur seule arme et que les pratiques de lecture, réflexion et méditation sur Allah sont absolument à bannir dans un objectif d’égarement. Ils ne peuvent égarer les humains que s’ils détournent leurs victimes vers des activités abrutissantes et sans intérêt.

La bataille lexicale à mener est donc difficile et l’adversaire est coriace :

9-97 الأَعْرَابُ أَشَدُّ كُفْرًا وَنِفَاقًا وَأَجْدَرُ أَلاَّ يَعْلَمُواْ حُدُودَ مَا أَنزَلَ اللّهُ عَلَى رَسُولِهِ وَاللّهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ Les Aarab (les plus arabophones) sont plus endurcis dans leur impiété et dans leur hypocrisie, et les plus enclins à méconnaître les préceptes qu’Allah a révélés à Son messager. Et Allah est Omniscient et Sage.

Aarab (أفعل) est pour arabe ce qu’est Akbar (le plus grand) pour kabir (grand), une forme qui indique le plus de la chose. C’est ce genre d’individus qui ont la capacité et les moyens linguistiques de pervertir le sens des mots (يُحَرِّفُون َ الْكَلِمَ مِن بَعْدِ مَوَاضِعِهِ), comme indiqué par exemple dans les versets (4-46;5-13;5-41). Et c’est donc normal qu’Allah nous prévienne contre leurs méfaits. Le métier d’imams (ribbi), qui prétendent clairement être plus Aarabs que les autres (soit détenteurs du véritables sens des mots), est celui qui met ce savoir au service des gouvernants contre monnaies sonnantes et trébuchantes, toutes “religions” et tous pays confondus. Et bien sûr, les ribbis (rabbins) commencent par vous expliquer que le riba n’a rien à voir avec ribbis et rabb. Et du métier le plus pourri qui puisse exister, ils vous font le métier le plus noble et le plus saint, tout en pourrissant à qui peut le mieux les Asmaa Hosna d’Allah.

Les lexiques pourris comme vecteurs du mal

Un minimum d’objectivité nous appelle à constater que si vous donnez un micro à la pire racaille des racailles, il ne se lancera pas dans un éloge du mal pour le mal et la gloire de Satan. Notre racaille mettra en avant très probablement Dieu, les valeurs de justice, de bonheur, de progrès, de vérité et toutes sortes de bonnes choses que les oreilles aiment entendre. En un sens, le lexique des pourris est à peu près celui des “gentils”. Et si on passe au vote, c’est souvent la racaille de ce genre qui se fait élire.

17-64 وَاسْتَفْزِزْ مَنِ اسْتَطَعْتَ مِنْهُمْ بِصَوْتِكَ وَأَجْلِبْ عَلَيْهِم بِخَيْلِكَ وَرَجِلِكَ وَشَارِكْهُمْ فِي الأَمْوَالِ وَالأَوْلادِ وَعِدْهُمْ وَمَا يَعِدُهُمُ الشَّيْطَانُ إِلاَّ غُرُورًا (Allah à Ibliss:) Pousse qui tu peux vers la légèreté par tes bruits (y compris la voix) et attire les par ton imagination et tes moyens de gains (Rijl, on y reviendra), associe-toi à eux dans leurs biens et leurs enfants et fais-leur des promesses». Mais, le Chaytan ne leur fait des promesses qu’en tromperie.

Toute la difficulté pour un auditeur est donc de savoir si derrière un discours qui fait vibrer les cordes sensibles se cache le bien ou le mal.

Passons le “micro” à un vrai Gentil, à travers un extrait des Gathas de ce bon vieux Zoroastre, que votre Jinn soupçonne de n’être rien de moins que le surnom Perse de Issa ibn Meriem.

Sachez qu’il est deux esprits :
L’un est bon, l’autre contraire
Qui remplissent les pensées,
Les paroles et les actes,
Que les Justes reconnaissent
Toujours avec certitude
Mais que les méchants confondent !

Ainsi, tout comme 72-10 qui oppose le mal non pas au bien mais à là bonne guidée, Zoroastre oppose les méchants à ceux qui savent distinguer entre le bien et le mal. En apparence donc, le bon esprit et le mauvais sont indiscernables pour le méchant. On est loin du discours naïf simpliste et qui demande à choisir entre le bien et le mal. Un peuple “mécréant” n’est donc pas un peuple qui choisit le mal mais un peuple qui n’arrive pas à le distinguer du bien. Un peuple qui vote mal en croyant voter bien. Un peuple qui appelle l’ânerie une science, les imbéciles des oulémas, l’obscurantisme la lumière et le regard dirigé vers le passé le progrès etc.

Inutile de vous faire un dessin. Et inutile de vous appeler à la prudence lorsqu’on vous annonce qu’un grand Ouléma, un Rached, bourré de science et de rochd, va vous guider vers la lumière et vous expliquer enfin ce qu’est l’islam vrai de vrai. Seul l’entrainement que vous avez fourni à votre cerveau vous permettra de distinguer l’islam de l’anti islam. Et si vous attendez l’âge de la sénilité pour “vous consacrer à Dieu”, comme le fait la majorité des “pieux” ici bas, il risque d’être trop tard.

Votre Jinn dévoué vous invite encore une fois à lire l’évangile de Zoroastre qu’il trouve parfaitement conforme au message coranique. Les paroles de Zoroastres sont moins subtiles et moins riches en sens et double sens que le coran (d’autant plus que la version originelle est dans une langue perdue qui ne permet plus les acrobaties linguistiques). Mais c’est une excellente entrée en matière. Une sorte de coran (lecture) simplifié et résumé pour débutants.

Distinguer, au delà des mots, entre l’esprit “bon” et son contraire est donc le défi à relever dans la quête de la sagesse.

Allah, chez Zoroastre, se fait appeler Ahura Mazda, soit littéralement seigneur de la sagesse. Les Philosophes grecs, Pythagore, Platon et Aristote se réclamèrent tous de Zoroastre. Même Nietzche, impressionné par les Gathas fraichement traduits en allemand, fit un livre à la gloire de Zarathushtra.

Philosophie, en grec, signifie d’ailleurs aimer la sagesse. Amusant n’est ce pas ?

Evidemment, la philo, à peu près équivalent au vrai islam à l’origine, après le traitement qui se doit par la descendance d’Ibliss, devint le temple de l’athéisme et du grand n’importe quoi dévoué au grand Rien par ceux qui n’ont aucune idée de ce qu’ils font sur terre. Et dans la foulée, comme pour les “imams”, ils ont des “doctorats” en sciences de “l’amour de la sagesse”, ou philosophie puisque c’est pareil.

Laissons donc nos chers amis athées chercher avec conviction et détermination la voie de la sagesse tout en clamant haut et fort leur intime conviction en l’inexistence de source de sagesse (sacré Ibliss va!) et appelons les amoureux du Coran à méditer sur ce verset provenant de notre source de sagesse à nous:

10-100 وَمَا كَانَ لِنَفْسٍ أَن تُؤْمِنَ إِلاَّ بِإِذْنِ اللّهِ وَيَجْعَلُ الرِّجْسَ عَلَى الَّذِينَ لاَ يَعْقِلُونَ Une “âme” ne peut devenir fidèle qu’avec la permission d’Allah. Et Il met la confusion (RIJSS) sur ceux qui ne raisonnent pas.

Le terme Rijss est la confusion et le mélange dans l’esprit. Les traductions de ceux qui ont le rijss dans l’esprit traduisent ce mot selon le contexte par pêché, châtiment, abomination, souillure, punition, supplice.

Allez, un autre verset de la fameuse sourate 9 (celle que votre Jinn soupçonne avoir été révélée après le premier lot) où nos traducteurs expliquent que la parole d’Allah propage souillures sur souillures (pauvre piétaille).

9-125 وَأَمَّا الَّذِينَ فِي قُلُوبِهِم مَّرَضٌ فَزَادَتْهُمْ رِجْسًا إِلَى رِجْسِهِمْ وَمَاتُواْ وَهُمْ كَافِرُونَ Mais quant à ceux dont les cœurs sont malades elle (la nouvelle sourate) ajoute une souillure (Rijss) à leur souillure (Rijss), et ils meurent dans le Kofr (mécréance ou vérité masquée au choix).

Il est plus que jamais temps d’abandonner l’idée qu’Allah est en situation d’échec pour montrer la guidée aux humains:

16-9 وَعَلَى اللّهِ قَصْدُ السَّبِيلِ وَمِنْهَا جَآئِرٌ وَلَوْ شَاء لَهَدَاكُمْ أَجْمَعِينَ à Allah la direction du sabil (flux descendant) et certaines sont bloquées. S’Il le voulait, Il vous guiderait tous.

Nous voilà revenus à cette foutue question pour Jinn. Pourquoi Allah bloque t-il sa guidée ? Nous veut-il du mal ou bien est ce encore ce mystérieux programme d’enseignement de la sagesse ?

Pourquoi, alors qu’il dit le pouvoir, ne nous guiderait t-il pas tutti quanti en éradiquant dans la foulée les âneries et les souffrances qui en découlent sur Terre ? Pourquoi ?

Qu’est ce que l’islam ?

Chers Ibrahims, vous qui avez soif de guérison, goutez ce verset en apéro de ce qui va suivre :

10-57 يَا أَيُّهَا النَّاسُ قَدْ جَاءتْكُم مَّوْعِظَةٌ مِّن رَّبِّكُمْ وَشِفَاء لِّمَا فِي الصُّدُورِ وَهُدًى وَرَحْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِينَ Ô gens ! Un appel à la raison vous est venu de votre Rabb, une guérison (chifa) de ce qui est dans les poitrines, un guide et une Rahma pour les croyants.

La parallèle médical est, vous allez voir, parfaitement adapté à nos propos.

On vous a déjà certainement expliqué qu’islam voulait dire soumission pendant que d’autres tentaient de vous expliquer que ça voulait dire paix. Un beau Rijss sur le mot même d’islam.

La thérapie du ciboulot que vous propose Jinn Dukhani va évidemment s’appuyer sur le redécouverte du sens des mots.

سلم: مقاييس اللغة

السين واللام والميم معظم بابه من الصّحّة والعافية؛ ويكون فيه ما يشذُّ، والشاذُّ عنه قليل، فالسّلامة: أن يسلم الإنسان من العاهة والأذَى

Ni paix ni soumission. La racine du mot nous renvoie donc vers la santé au sens absence de maladie. Ca c’est pour le côté biologique. D’un point de vue spirituel, pour les Jinns, c’est pareil. La santé de l’esprit passe par la guérison de ce qui rend malade l’esprit. A savoir les fausses croyances et les idioties de tous genres.

L’esprit muslim (مفعل) est celui qui met en œuvre cette thérapie qui s’appelle naturellement islam (إفعال), dans l’espoir d’être salim (sain) d’esprit. Ce qui est probablement un objectif utopique dans notre monde bourré de mensonges et d’âneries. Muslim peut être, salim très probablement jamais ici bas. Tentez le même exercice avec paix ou soumission et vous rirez seul.

Passons maintenant au mot Deen. On vous a dit que ça voulait dire religion. Mais ce n’est pas ça, comme vous vous en doutez certainement.

دين: مقاييس اللغة

الدال والياء والنون أصلٌ واحد إليه يرجع فروعُه كلُّها. وهو جنسٌ من الانقياد والذُّل. فالدِّين: الطاعة، يقال دان لـه يَدِين دِيناً، إذا أصْحَبَ وانقاد وطَاعَ.

Deen désigne donc un lien déséquilibré entre un côté fort et un autre plus faible. Il y a en plus une connotation d’obéissance et de servitude. C’est notamment ce sens qui explique que le mot deen s’applique aux dettes entre débiteur (côté faible) et créancier (côté fort).

12-76 فَبَدَأَ بِأَوْعِيَتِهِمْ قَبْلَ وِعَاء أَخِيهِ ثُمَّ اسْتَخْرَجَهَا مِن وِعَاء أَخِيهِ كَذَلِكَ كِدْنَا لِيُوسُفَ مَا كَانَ لِيَأْخُذَ أَخَاهُ فِي دِينِ الْمَلِكِ إِلاَّ أَن يَشَاء اللّهُ نَرْفَعُ دَرَجَاتٍ مِّن نَّشَاء وَفَوْقَ كُلِّ ذِي عِلْمٍ عَلِيمٌ [Joseph] commença par les sacs des autres avant celui de son frère; puis il la fit sortir du sac de son frère. Ainsi suggérâmes-Nous cet artifice à Joseph. Car il ne pouvait pas mettre son frère dans le deen du Roi (et non dayn pour ceux qui veulent tordre la lanque) sauf si Allah le souhaite. Nous élevons en rang qui Nous voulons. Et au-dessus de tout homme détenant la science il y a un savant (encore plus savant).

L’explication “religion du roi” n’a aucun sens. Joseph ne voulait pas convertir son frère, fils de rien de moins que Jacob, à une autre religion (en l’occurrence, celle du Roi) avec une accusation de vol. Cela ne veut rien dire. Il voulait simplement lier son frère par une dette à payer vis à vis du Roi.

Ainsi, lorsque Allah dit que le deen chez Allah c’est l’islam (3-19), c’est simplement pour expliquer que la soif de guérison et la quête de l’esprit sain est le seul lien acceptable qui permet de s’attacher à Allah, esprit de vérité et guérisseur suprême. C’est plus une affaire de bonne guidée (Hidaya) contre la confusion (Rijss) qu’une affaire de bien contre le mal. Voyez comme c’est simple avec un lexique pas trop foireux!

Cette quête de la santé spirituelle apparait aussi dans le terme taqwa que la descendance d’Ibliss a traduit par piété. Waqiya signifie, en arabe, rejeter une chose pat une autre. Ainsi, dans les campagnes nationales de santé, wiqaya est un terme récurrent pour signifier la prévention, soit éviter par exemple les risques de cancer par tel ou tel comportement alternatif. La taqwa véritable est donc se prévenir contre les infections cérébrales en se rapprochant et en prenant refuge auprès d’Allah. Connaitre ce que raconte vraiment Allah, le comprendre, est une protection sans pareil contre ce que l’on fait dire à Allah comme âneries en tous genres à travers des lexiques foireux. Le coran est une longue plaidoirie contre les fausses croyances, le culte transmis par les ancêtres et les mensonges inventés par l’homme. Plus on connait le coran, plus ses versets sont gravés dans la mémoire, plus on est capable par le tartil (recoupement entre versets traitant d’un mot ou d’un sujet), d’identifier les âneries et les perversions linguistiques grâce aux fameux noms “Hosna” qu’Ibliss ne peut entendre.

On ne devient pas musulman en débitant une shahada qui n’existe nulle part dans le coran et qui est un évident double faux témoignage (voir Chouyoukhs 1). On ne l’est pas aussi de naissance, par héritage d’un culte des ancêtres. Dans Chouyoukhs 5, auquel je vous renvoie, dans le dialogue avec Dukhanus, j’ai donné ma compréhension des mots qui décrivent la thérapie spirituelle “coranique” de celui qui pratique l’islam, soit la quête de la santé de l’esprit.

Brièvement, tout d’abord, il y a la Salat (devenue courbettes). Salat dérive de Slt qui signifie lien. Ce lien, entre le Muslim et l’esprit de vérité (Allah) se fait évidemment par la méditation, la réflexion et l’étude de ce qu’Allah nous a donné, que ce soit sa parole (coran) ou l’univers. Cette salat se fait avec du soujoud (écoute obéissante), khouchou3 (humilité) et certainement pas avec des gestes abrutissants et rabâchant les même bouts de sourates.

Le coran recommande deux moments quotidiens pour cette connexion à Allah, au début de la clarté et au début de l’obscurité (lever et coucher du soleil ou au réveil et avant de dormir, pour les soleils intérieurs). Cela se passe dans un mihrab à domicile (lieu de guerre intérieure dédié à cette pratique chez soi et non pas une niche pointant vers le temple de la grosse pierre à la Mecque).

La salat (lien équilibré) est le pilier du Deen (lien déséquilibré). Un peu comme si le “mousalli” demandait à Allah de raffermir sa prise à l’autre bout et prendre les commandes.

L’objectif de la salat, qui procure donc la prévention (taqwa) contre les âneries d’Ibliss et de sa descendance, est de venir vers la purification de l’esprit (zakat) qui n’est nullement l’aumône (ça c’est la sadaqa). C’est l’occasion pour Allah, s’il le désire, et si le malade suit correctement la thérapie, de vous dépouiller des âneries accumulées par vos ancêtres et transmises par votre entourage et qui vous bourrent l’esprit. Et Allah a visiblement ses petites astuces si Jinn Dukhani en croit sa propre petite expérience.

Une fois par an, durant le shahr (pleine lune, 3 jours donc) de ramadhan (en gros début de l’automne et précisément 7 ème pleine lune après l’équinoxe du printemps ( première leylatou el qadr de l’année), du lever au coucher du soleil, en mangeant et buvant normalement, le Muslim est appelé à faire une retraite spirituelle dédiée à Dieu (le saoum de la parole), loin des humains, des Jinns et de leurs âneries (voir article sur le calendrier coranique).

Quatre fois par an, aux premières, quatrièmes, septièmes et dixièmes pleines lunes après l’équinoxe du printemps, des fêtes/forums (Hajj) sont à organiser pour débattre (d’où le mot Hajj qui dérive d’argument et preuve) de ce que Allah a révélé et pourquoi pas de questions générales liées à la communauté. Ces fêtes sont une occasion de nourrir les pauvres aussi bien biologiquement (de la bouffe) que spirituellement (en se goinfrant de parole divine). Les riches sur les deux plans (esprit et chair) donnant de la sadaqa (parole sincère et aumône) aux pauvres des deux plans. On peut évidemment être riche en argent mais dans la plus grande misère intellectuellement. Surtout dans les pays où ça tourne de travers et où richesse rime avec corruption et malhonnêteté.

Et basta. L’ensemble est on ne peut plus cohérent.

Cette thérapie aussi bien individuelle que collective suffit à éviter tout abrutissement par ceux qui propagent des fausses façons à s’attacher à Dieu dans le plus grand des ridicules. Votre Jinn dévoué ne voit pas comment un peuple qui pratique un tel islam peut se retrouver dans la misère et l’obscurantisme intellectuel et scientifique. En revanche, si on appelle islam le contraire de l’islam, misère et obscurantisme sont garantis.

7-58 وَالْبَلَدُ الطَّيِّبُ يَخْرُجُ نَبَاتُهُ بِإِذْنِ رَبِّهِ وَالَّذِي خَبُثَ لاَ يَخْرُجُ إِلاَّ نَكِدًا كَذَلِكَ نُصَرِّفُ الآيَاتِ لِقَوْمٍ يَشْكُرُونَ Le bon pays, sa culture pousse (sens de nabat) avec la grâce de son Rabb/Educateur; quant au mauvais pays, elle ne sort qu’insuffisamment et difficilement. Ainsi déployons-Nous les enseignements pour des gens reconnaissants.

Cette quête de sagesse et de santé spirituelle par recherche permanente de l’esprit de vérité et la prévention continue contres les mensonges divers est le message permanent qu’Allah a donné à tous ses messagers. Et à chaque fois, la bêtise se fait sagesse et la quête de la sagesse devient un amas sans fin de débilités.

Jinn Dukhani pourrait délirer longtemps sur les articulations entre sagesse individuelle et sagesse collective. L’une peut elle se passer de l’autre ? L’une précède t-elle l’autre ?

Votre Jinn vous renvoie vers les discours philosophiques sur la sagesse (d’Aristote aux philosophes des lumières) où il y a un grand tri entre le pire et le meilleur à faire. Certains disent que la sagesse est une action individuelle par le détachement le plus grand complet. D’autres vous disent c’est un machin de groupe qu’il faut appliquer sans comprendre. On y reviendra à la fin de l’article.

Le terme “religion”, à l’étymologie contestée, prend de nos jours le sens d’un jeu de croyances porté généralement par une caste de prêtres et reliant des individus entre eux et non vers Dieu. Le terme a perdu sa richesse spirituelle initiale pour rejoindre la catégorie us, coutumes et traditions avec intégration des bébés dès leur naissance. Le deen, devenu religion, est ainsi plus une affaire de chair que d’esprit. Et l’acquisition de la sagesse est devenu un bric-à-brac de copier coller sur les ancêtres et les voisins de palier.

C’est ainsi que le mot islam est un terme dans lequel se reconnaissent des personnes qui sont aux antipodes spirituelles les unes des autres et qui se font parfois la guerre entre eux. Nombreux aussi sont les chrétiens, juifs, bouddhistes qui sont “musulmans” sans le savoir et qui se retrouvent à haïr le terme islam tant il est devenu l’exact contraire de leur aspirations spirituelles. Idem pour les déistes, souvent parfaits détenteurs de l’esprit sans la lettre. Tel est le pouvoir des lexiques pourris et de la perversion des noms des choses.

La quête de la sagesse, de la vérité et de la bonne conduite ne s’achève jamais. C’est la Fatiha du coran qui le dit puisqu’on devient automatiquement hypocrite envers Dieu si on la récite pour prier Dieu afin d’être mis sur le bon chemin alors que l’on pense au fond de soi l’avoir déjà trouvé. “L’illumination” bouddhiste est donc absurde d’un point de vue coranique. 3-7 élimine même tout espoir de “tout comprendre” du coran.

Mieux encore, tout comme on ne peut communiquer la guérison contre toutes les maladies, la sagesse ne se communique pas. On peut appliquer divers traitements mais pas donner la guérison contre tout. De même qu’un athlète biologique ne peut communiquer sa musculature et sa dextérité, l’islam, comme quête, ne peut résulter que d’un effort personnel qu’aucun maître ici bas ne peut donner.

A propos de la suite de l’article

En théorie, je devrais arrêter là l’article ou me contenter d’approfondir les points déjà soulevés. Mais, après une longue hésitation, j’ai décidé d’évoquer des sujets où je ne me sens moi-même pas à mon aise et pas vraiment sûr de ce que je raconte. Mais chercher n’est il pas aussi important que de trouver dans la quête de vérité ? Combattre les fausses idées, même avec d’autres fausses idées n’est ce pas un préalable à l’obtention de la sagesse tant désirée ? La science n’a-t-elle pas évolué ainsi, avec des théories moins mauvaises qui replacent des théories plus mauvaises ? Doit on laisser le monopole des supputations et des élucubrations à ceux qui n’ont aucune retenue et aucune raison et qui sont prêts à faire de la pseudo science avec tout et n’importe quoi ?

Ceux qui ont déjà qualifié Jinn Dukhani de fou délirant racontant des sornettes pour ses précédents articles vont avoir beaucoup de mal a trouver d’autres mots pour qualifier ce qui va suivre. Et c’est à ça qu’ils emploieront leurs neurones.

Grosso modo, dire qu’un bon musulman est quelqu’un qui croit en un créateur, croit en un au delà et s’astreint à une vie droite pourrait suffire :

41-30 إِنَّ الَّذِينَ قَالُوا رَبُّنَا اللَّهُ ثُمَّ اسْتَقَامُوا تَتَنَزَّلُ عَلَيْهِمُ الْمَلَائِكَةُ أَلَّا تَخَافُوا وَلَا تَحْزَنُوا وَأَبْشِرُوا بِالْجَنَّةِ الَّتِي كُنتُمْ تُوعَدُونَ Ceux qui disent : «Notre Rabb/Educateur est Allah», et qui se tiennent dans le droit chemin, les Anges descendent sur eux. «N’ayez pas peur et ne soyez pas affligés; mais ayez la bonne nouvelle du Paradis qui vous était promis.

A en croire le coran, approfondir certaines questions peut, paradoxalement, mener à un rejet de la vérité. Dans les versets 5-101 à 5-103, le coran reconnait que des “justes” auront du mal à reconnaitre certaines vérités qui pourraient les pousser à la mécréance. Le verset 5-103 montre des exemples de “croyances” que l’on attribuait à Allah et qu’Allah renie. Par exemple, combien de nos jours, parmi les chrétiens “justes”, croyants, fidèles à Dieu, pourraient accepter l’idée que Jésus de Nazareth n’est pas Issa le Messie, fils de Marie mais juste une fabrication des évangélistes avec la bénédiction de Dieu. Ne serait ce pas pour eux le genre de vérités qui éloigne de la vérité ? Combien de juifs pourraient croire que David n’a jamais été Roi d’Israël et que Yeshua Bin Nun est le Messie premier du nom ? Combien de musulmans peuvent croire que Muhammad n’a jamais mis les pieds à la Mecque et que les hadiths sont le coran (lecture) de Satan ?

Jinn Dukhani a eu le temps de digérer ce qu’il va exposer. Le lecteur, même croyant et fidèle au coran aura certainement du mal à gober ce qui va suivre. L’humain est un être social qui n’aime pas être très différent. La sunna des prophètes, la vraie, celle qui consiste à ne pas hésiter à rejeter la croyance des ancêtres et de sa “oumma de naissance” au risque d’être un paria auprès des siens n’est pas évidente pour tous.

Dire que l’islam est la quête de la santé spirituelle, de la sagesse et de la méditation nous plonge dans un monde que l’étiqueté “musulman” à la naissance n’est absolument pas habitué à aborder. La suite paraitra incroyable et totalement délirante à ceux qui ont cru obtenir la vérité et la sagesse par héritage, sans aucun effort à fournir. A ceux qui croient pouvoir prendre le “bon chemin” à tout moment et le laissent au “plus tard possible”.

Un conseil donc. Arrêtez de lire maintenant. La suite est réservée pour les plus courageux. Nous allons rien de moins qu’aborder la question du ghaib (inconnu) et notamment de ce qui se passe après la mort. On s’attaquera à des idées reçues fortement ancrées dans la “tradition islamique” avant de tenter de recoller les morceaux vers la fin.

Sur le ghaib, on peut tout dire sans pouvoir être contredit. Les barbus ne s’en privent d’ailleurs pas. Selon certains d’entre eux, le rapport sexuel au paradis dure 70 ans et selon d’autres, on aura droit à une centaine de rapports sexuels par jour. Mais Jinn Dukhani est un Jinn sérieux et essayera de ne pas trop s’écarter du Coran.

Histoires de réincarnations et d’Enfer.

Bon, vous êtes encore là apparemment. Cessons les fioritures :

17-75 إِذاً لَّأَذَقْنَاكَ ضِعْفَ الْحَيَاةِ وَضِعْفَ الْمَمَاتِ ثُمَّ لاَ تَجِدُ لَكَ عَلَيْنَا نَصِيرًا Alors, Nous t’aurions certes fait goûter le double/multiple (Dih3f) de vies et le double/multiple (Dih3f) de morts; et ensuite tu n’aurais pas trouvé de secoureur contre Nous.

C’est le nabi Muhammad, loin d’être infaillible, qui se fait enguirlander ainsi, au cas où il aurait ajouté des trucs à lui dans ce qu’Allah lui aurait demandé de transmettre aux humains.

C’est clair, net et précis. Dans ce verset la “punition” que Dieu lui aurait réservé est bien la multiplication des vies et des morts. Vous ne rêvez pas, c’est bien de réincarnation que Muhammad a été menacé s’il avait altéré le message divin pour plaire à ceux qui l’entouraient.

Mais le pire dans ce verset est que la réincarnation ici-bas est présentée comme une punition. Est ce à dire que l’enfer est là où nous sommes ?

Je vous avais prévenu, il est encore temps de quitter l’article. Dernier avertissement.

Avant de sortir sa “lecture” de la “lecture (coran)” et son lexique déjanté, Jinn Dukhani vous invite à un petit voyage dans l’histoire de l’islam. Evidemment, il s’agit de celle des vrais prophètes qui se termine officiellement avec Muhammad et non celle des Oulémas et de leurs délires qui commence avec Muhammad. Et alors, surprise, dès qu’on regarde l’histoire de l’islam dans le bon sens, réincarnation et enfer ici bas deviennent presque la règle dans ce que nous appelons aujourd’hui, le monothéisme.

Sachez par exemple que les juifs ne croient pas à l’enfer et ne croient pas au Paradis. Pour eux, le paradis promis est terrestre et les méchants seront punis en n’étant pas ressuscité pour vivre l’éternité paradisiaque sur Terre.

L’un des grands messages de Nabi Saint Paul et des évangélistes, via l’hologramme célèbre du véritable Messie, Jésus de Nazareth, est d’expliquer qu’il y a bien un Paradis, royaume de Dieu, et qu’il n’est pas de ce monde. Il y a là une rupture irréversible avec la thèse du “Messie Juif” présenté comme le chef du projet “Paradis ici bas”. Mais pour être plus précis, il y a aussi chez certains juifs cette idée de boucle éternelle jusqu’à la délivrance finale (gehenna serait une sorte d’antichambre en attendant soit la montée vers Elohim soit le gilgool pour accomplir plus de mitzvots et retenter sa chance pour une remontée réussie).

Chez les Zoroastres, l’idée de réincarnation a aussi été présente dans le passé (c’est moins le cas maintenant aussi) avec l’idée d’un progrès évolutif d’une vie à une autre (?). Mais l’idée d’être banni éternellement du Paradis dans une boucle plus ou moins sans fin de vies plus ou moins heureuses passe pour être hindouiste et Bouddhiste. Quant aux Chrétiens de Saint Paul, la réincarnation ne fut interdite, certes indirectement, que par le Concile de Constantinople en 553. En islam, les Druzes croient aussi en la réincarnation, aujourd’hui encore. Nous avons déjà évoqué le cas des Druzes et leurs particularités qu’ils arrivent à garder au fil des âges dans Chouyoukhs 12. L’esprit voyage plus vite que la lettre, visiblement.

Pour un “croyant”, il est techniquement absurde de ne pas croire possible la réincarnation. Croire en une âme ou un truc du genre dissociable du corps et capable de nous survivre après notre mort est, après tout, le b-a-ba de la foi et cela impose forcément une réincarnation dans quelque chose dans l’au delà. L’idée n’est pas facile à accepter pour quelqu’un qui n’a pas vu un exemple concret. Même pour des Ibrahims et même pour Jinn Dukhani. D’ailleurs Ibrahim lui-même, premier du surnom, a eu beaucoup de mal à gober cette histoire dans 2-260, et Allah a bien voulu lui faire une démo. “Ce n’est pas que j’y crois pas, mais c’est juste pour être rassuré” avait dit Abraham au bon Dieu. Nous voilà donc un peu comme Ibrahim premier du surnom, avant la démo évidemment.

Pour ce qui est de l’enfer au sens de grand barbecue géant, le concept est apparu progressivement. Dans l’ancien testament on parle de Sheol (terme très fréquent désignant le séjour des morts) comme antichambre des morts et qui n’était pas du tout infernal. Dans le nouveau testament, c’est le Hades, inspiré de la culture grecque, qui pris la relève en étant un peu plus mal fréquenté. Jésus serait même allé faire un tour au Hades pendant trois jours pour prêcher aux damnés qui y sont (attention, il y a fumet de parabole).

L’enfer au sens barbecue géant avec nous pour méchoui a posé beaucoup de problèmes à des érudits musulmans (surtout, ne pas comprendre oulémas et autres imams). Par exemple, les espions de Jinn Dukhani lui ont rapporté que des connaisseurs du coran, comme Youssef Seddik et Mohamed Talbi ont beaucoup de malaises avec ce sujet. Même s’ils conçoivent que les méchants doivent être punis et ne pas être traités comme les gentils après la mort, ils admettent que se faire rôtir éternellement est une punition trop sévère de la part d’un Allah qui se veut juste. Comme nos deux comparses n’ont pas encore totalement abandonnés les hadiths, ils ont beaucoup de mal à se démarquer de la fausse science des faux savants que sont les oulémas. On les retrouve alors à imaginer qu’Allah fait peur à ses lecteurs comme un père qui menacerait ses enfants des pires tortures s’ils ne restent pas sages, sans l’intention de les réaliser. Une sorte de bluff divin.

Plus loin encore, mais Jinn Dukhani n’a pas la source, Ibn Khaldoun ferait, paraît t-il donc, partie des ces penseurs qui ont pensé que l’enfer du coran avait une teneur allégorique à découvrir. Et Ibn Khaldun aurait eu raison car l’enfer au sens barbecue éternel est, coraniquement, totalement absurde.

De l’absurdité coranique de l’enfer au sens barbecue géant:

42-40 وَجَزَاء سَيِّئَةٍ سَيِّئَةٌ مِّثْلُهَا فَمَنْ عَفَا وَأَصْلَحَ فَأَجْرُهُ عَلَى اللَّهِ إِنَّهُ لَا يُحِبُّ الظَّالِمِينَ La sanction d’une mauvaise action est une mauvaise action [une peine] identique. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Allah. Il n’aime point les injustes !
40-40 مَنْ عَمِلَ سَيِّئَةً فَلَا يُجْزَى إِلَّا مِثْلَهَا وَمَنْ عَمِلَ صَالِحًا مِّن ذَكَرٍ أَوْ أُنثَى وَهُوَ مُؤْمِنٌ فَأُوْلَئِكَ يَدْخُلُونَ الْجَنَّةَ يُرْزَقُونَ فِيهَا بِغَيْرِ حِسَابٍ Quiconque fait une mauvaise action ne sera rétribué que par son pareil; et quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne action tout en étant croyant, alors ceux-là entreront au Paradis pour y recevoir leur subsistance sans compter.

Il s’agit là d’un principe général du coran. La sanction d’une faute est une peine équivalente. Lorsqu’on aboutit à une compréhension qui contredit ce principe alors la compréhension est forcément fausse. En appliquant ce principe, nous avons vu que la sanction du vol ne pouvait être l’amputation de la main mais simplement le prélèvement du part équivalente en ressources chez les voleurs (voir Chouyoukhs 5 ou qataa=part et yad=ressources).

C’est aussi ce principe qui m’a conduit à adhérer à l’explication que le zina ne pouvait être l’adultère (c’est la diffamation et les fausses accusations) et que le riba ne pouvait être lié aux intérêts financiers (c’est en réalité faire le métier de ribbi (sous-rabb comme imam ou prêtre ou rabbin).

Quelque soit les fautes faites ici-bas, elles sont faites pendant une vie et ne méritent pas une punition infinie. C’est forcément injuste. Les matheux vous expliqueront qu’une punition infinie pour une faute finie durant une vie finie aboutit forcément à une injustice infinie en totale contradiction avec les versets cités en haut. Même une toute petite punition, du genre une petite allumette sous les pieds par jour pendant une minute, mais pour une durée infinie est une punition infinie. Que dire de se faire rôtir indéfiniment dans des flammes immenses ? L’enfer pour l’éternité même en contrepartie d’une vie de débauche et de crimes sans compter ici bas ne peut être qu’une mauvaise compréhension. Allah le juste ne peut être infiniment injuste.

A contrario, l’idée que L’enfer serait juste pour faire peur, une sorte de bluff divin, aboutit à l’indétermination “mathématique” contraire, à savoir une justice nulle.

Bref, sur le plan mathématique, les calculs ne tournent pas rond. Le principe de justice impliquent que la punition d’une faute finie est forcément finie, ni nulle ni infinie. La réincarnation avec ses durées finies de punition s’impose alors comme la solution élégante à notre problème d’indétermination mathématique.

L’idée que ceux qui n’ont pas mérité le paradis reviendront ici-bas, comme un gosse qui redoublerait sa classe, pour vivre une autre vie loin du royaume de Dieu, de sa lumière, de sa sagesse, parmi “ses semblables” est certainement plus cohérente avec la justice.

On n’approfondira pas pour le moment.

Genèse de Jehennem (enfer)

C’est le terme Jehennem qui désigne l’enfer dans le coran. Et première bizarrerie, ce terme n’a aucune racine dans la langue arabe. Impossible de savoir d’où ça vient. Les dicos parlent évidemment du feu de l’enfer, évoquent un sens de trou profond, mais linguistiquement, ca ne dérive d’aucun mot arabe et on ne peut en dériver aucun mot arabe. Ce mot ne semble pas être arabe du tout. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle des linguistes évoquent l’hypothèse qu’il soit aajami, soit emprunté d’une autre langue que l’arabe.

En bidouillant un peu n’importe comment, on peut remarquer que Jehennem peut se voir comme une mélange de mots Jenna et hemm. Soit à peu près un sens de paradis qui fond et se dissous ou un Paradis avec une tare. La piste est salivante, assez pessimiste pour les Terriens (terre qui va de toutes façons disparaitre), mais est sans aucune assise linguistique “orthodoxe”. On doit laisser tomber même si, pour ce qui est surnoms, on a le droit de dériver de l’orthodoxie.

Puisque Jehennem n’est pas arabe (pas clair donc), nous sommes obligés d’aller voir ailleurs. Et alors nous tombons sur le concept de Ge Hinnom dans l’ancien testament, juif. Gehenne, nous dit on, ferait référence à une sorte de vallée dans l’ancien testament, ancien dépotoir où on brulait les ordures.

Un dépotoir terrestre où on brule les ordures …. Tiens, tiens. Amusant.

Mais plus amusant encore pour ceux qui connaissent les théories de Jinn Dukhani sur Israël, antéchrist voulant sans cesse établir un royaume ici bas et concurrent de la figure de Issa Fils de Marie à travers les âges, Gehenna est désormais une Jenna (jardin soit paradis) dans l’Etat actuel d’Israël.

Mais avant que Gehenna ne devienne Jenna chez Israël et sa filiation qui en fait une fierté, “nos ancêtres” on cru pendant très longtemps que l’enfer était sous terre, sous nos pieds. Et on croyait aussi que de nombreuses grottes étaient des portes y menant.

Mais c’est à nos évangélistes paraboleurs, dans le nouveau testament et que Gehenna aurait évolué vers Ge’enna qui serait en tout en flammes pour rôtir les méchants. Ce qui n’empêche pas évidemment l’existence de pasteurs évangélises sionistes incapables de distinguer entre le christ de l’antéchrist, même si ce dernier transforme Gehenna en Jenna.

Revenons à la linguistique étrange de Gehenna d’un point de vue arabe. Pour ceux qui ont lus les articles de Dukhani, il est très bizarre qu’Allah utilise un mot “barbare/aajami”, non arabe, pour désigner quelque chose d’aussi important. Qu’en pensez-vous ?

Un peu comme si l’enfer est une création humaine aajamie et non pas une création d’Allah. Allah s’abaisserait t-il à faire un endroit aussi pourri avec un décor aussi mal foutu ? Est ce dans sa nature ? Le summum de la perfection qui engendre le summum de l’imperfection ? Le plus grand des architectes qui conçoit le plus lugubres des gourbis ? Soyons sérieux.

Il est plus dans le style d’Allah (eh oui, quel prétention ce Jinn Dukhani!) de laisser le soin de cette lugubre mission à Ibliss et de son rejeton Israël (qui rappelons le symbolise la prêtrise qui assujettit la religion à ses propres besoins avec un royaume/califat ici-bas).

En gros, Allah confierais une sorte de Paradis aux rebelles à sa parole avec le kit “Make hell by yourself”. Ca c’est tout à fait dans le style d’Allah.

D’ailleurs, le verset suivant :

2-30 وَإِذْ قَالَ رَبُّكَ لِلْمَلاَئِكَةِ إِنِّي جَاعِلٌ فِي الأَرْضِ خَلِيفَةً قَالُواْ أَتَجْعَلُ فِيهَا مَن يُفْسِدُ فِيهَا وَيَسْفِكُ الدِّمَاء وَنَحْنُ نُسَبِّحُ بِحَمْدِكَ وَنُقَدِّسُ لَكَ قَالَ إِنِّي أَعْلَمُ مَا لاَ تَعْلَمُونَ Lorsque Ton Seigneur confia aux Anges : «Je vais établir sur la terre un vicaire «Khalifa ». Ils dirent : «Vas-Tu y désigner un qui y mettra le désordre et répandra le sang, quand nous “nageons” selon ta volonté et te sacralisons ? » – Il dit : «En vérité, Je sais ce que vous ne savez pas ! ».

indique clairement que les anges, généralement habitués à un standing de niveau Paradis, se voyaient bien prendre soin de la Terre. 2-30 semble bien indiquer que la Terre était tout à fait capable d’évoluer soit vers un enfer soit vers un Paradis selon ce qu’on y met comme habitants. Et la Terre demeure tout à fait encore capable de redevenir un asile pour les anges et le standing qui va avec. Des anges qui seraient “notre descendance ???”:

43-60 وَلَوْ نَشَاء لَجَعَلْنَا مِنكُم مَّلَائِكَةً فِي الْأَرْضِ يَخْلُفُونَ Si Nous voulions, Nous ferions de vous des Anges qui vous succéderaient sur la terre (un peu comme si notre descendance pourrait être des anges).

Comment s’empêcher alors d’imaginer d’autres Terres occupées par des anges sous forme plus ou moins “Adamique”? Le mot Terre (ardh) en arabe renvoie à ce qui est bas, par opposition à ce qui est haut (samma/cieux) et visiblement Allah en a créé plusieurs

65-12 اللَّهُ الَّذِي خَلَقَ سَبْعَ سَمَاوَاتٍ وَمِنَ الْأَرْضِ مِثْلَهُنَّ يَتَنَزَّلُ الْأَمْرُ بَيْنَهُنَّ لِتَعْلَمُوا أَنَّ اللَّهَ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ وَأَنَّ اللَّهَ قَدْ أَحَاطَ بِكُلِّ شَيْءٍ عِلْمًا Traduction classique

Allah qui a créé sept cieux et autant de terres. Entre eux [Son] commandement descend, afin que vous sachiez qu’Allah est en vérité Omnipotent et qu’Allah a embrassé toute chose de [Son] savoir.

Ce qui nous amène à faire voler en éclats dès maintenant le concept d’éternité (beaucoup de choses vont encore voler en éclats) :

11-106 فَأَمَّا الَّذِينَ شَقُواْ فَفِي النَّارِ لَهُمْ فِيهَا زَفِيرٌ وَشَهِيقٌ Ceux qui sont damnés seront dans le Feu (?) où ils ont des soupirs et des sanglots.
11-107 خَالِدِينَ فِيهَا مَا دَامَتِ السَّمَاوَاتُ وَالأَرْضُ إِلاَّ مَا شَاء رَبُّكَ إِنَّ رَبَّكَ فَعَّالٌ لِّمَا يُرِيدُ Pour y demeurer éternellement tant que dureront les cieux et la terre – à moins que ton Seigneur décide autrement – car ton Seigneur fait absolument tout ce qu’Il veut.
11-108 وَأَمَّا الَّذِينَ سُعِدُواْ فَفِي الْجَنَّةِ خَالِدِينَ فِيهَا مَا دَامَتِ السَّمَاوَاتُ وَالأَرْضُ إِلاَّ مَا شَاء رَبُّكَ عَطَاء غَيْرَ مَجْذُوذٍ Et quant aux bienheureux, ils seront au Paradis, pour y demeurer éternellement tant que dureront les cieux et la terre – à moins que ton Seigneur n’en décide autrement – c’est là un don qui n’est jamais interrompu.

Jinn Dukhani n’y peut rien. “Paradis” et “Enfer” sont clairement liés à l’univers connu (qui est non éternel d’après la science et d’après 21-104). Ce qui n’a de sens que si “Enfer” et “Paradis” sont dans cet univers.

Une fois le ciel plié comme les pages d’un registre (le fameux 21-104), visiblement nous passerons à quelque chose dont on ne sait rien pour le moment. L’inconnu derrière l’inconnu que nous ne visiterons pas dans cet article.

L’univers avec ses 100 milliards de galaxies contenant chacune 100 Milliards de soleils laisse à Allah beaucoup d’espace pour tout types d’expérimentations en vue d’acquisition de la sagesse. Ce serait un énorme gâchis si seul le petit grain de sable terrestre était digne d’intérêt spirituel dans cet univers.

L’hypothèse qu’il y ait des “paradis” sur d’autres cieux laisse supposer qu’ailleurs, du moins dans le ou les paradis, qu’il y a une biologie qui dure plus longtemps qu’ici bas.

44-56 لَا يَذُوقُونَ فِيهَا الْمَوْتَ إِلَّا الْمَوْتَةَ الْأُولَى وَوَقَاهُمْ عَذَابَ الْجَحِيمِ Ils (les gens au paradis) n’y goûteront pas à la mort sauf leur mort première. Et [Allah] les protégera du châtiment du Jahim,

et pour ne pas se tromper dans le sens de première mort, les versets 37-54 à 37-59 la mettent au futur dans la bouche d’un “habitant du paradis” qui ne dit pas des idioties donc (on rappelle que ça durera jusqu’à la fin des cieux et de la terre). La formulation de cette phrase laisse supposer qu’ailleurs qu’au Paradis, les morts sont plus nombreuses et plus répétitives. On peut même imaginer un kit “make paradise by youself” pour des habitants qui trouveraient la raison et maitriserait mieux la science. Evidemment, d’un point de vue logique, vu qu’il y aura séparation des “gentils” et des “méchants”, si réincarnation il y a, il y a des chances que ce ne soit pas sur les mêmes planètes.

Côté Enfer, les choses sont un peu plus compliquées pour la simple raison que lorsqu’Allah donne la parole aux mécréants, ces derniers ne peuvent s’empêcher de dire des âneries.

Prenons par exemple ces versets :

6-27 وَلَوْ تَرَىَ إِذْ وُقِفُواْ عَلَى النَّارِ فَقَالُواْ يَا لَيْتَنَا نُرَدُّ وَلاَ نُكَذِّبَ بِآيَاتِ رَبِّنَا وَنَكُونَ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ Si tu les voyais, quand ils seront placés devant le Feu. Ils diront alors : «Hélas ! Si nous pouvions être renvoyés (sur la terre), nous ne traiterions plus de mensonges les versets de notre Seigneur et nous serions du nombre des croyants».
6-28 بَلْ بَدَا لَهُم مَّا كَانُواْ يُخْفُونَ مِن قَبْلُ وَلَوْ رُدُّواْ لَعَادُواْ لِمَا نُهُواْ عَنْهُ وَإِنَّهُمْ لَكَاذِبُونَ Mais voilà que leur est apparu ce qu’ils cachaient auparavant. Or, s’ils étaient rendus [à la vie terrestre], ils reviendraient sûrement à ce qui leur était interdit. Ce sont des menteurs.

La demande de retour sur terre des “mécréants” au “jour J” est fréquente dans le coran. Ici c’est Allah qui pointe le mensonge en disant qu’ils referaient les mêmes bêtises et qu’ils mentent.

Pour votre Jinn, c’est toujours un jeu amusant de chercher la bêtise dans ce que disent les mécréants. Car ils mentiront aussi même au “jugement dernier”, parfois même s’en rendre compte (6-24). Et bien sûr, ces versets attirent les “muslims au cheikhs” comme nuls autres versets dans le coran.

Allez un exercice sans solution. Où est la bêtise ici ?

40-11 قَالُوا رَبَّنَا أَمَتَّنَا اثْنَتَيْنِ وَأَحْيَيْتَنَا اثْنَتَيْنِ فَاعْتَرَفْنَا بِذُنُوبِنَا فَهَلْ إِلَى خُرُوجٍ مِّن سَبِيلٍ ils diront : «Notre Seigneur, tu nous as fais mourir deux fois, et redonné la vie deux fois : nous reconnaissons donc nos péchés. Y a-t-il un moyen d’en sortir» ?

Quelque soit le nombre de vies qu’ils auraient sur Terre ou quelque chose de similaire, certains “koffars” à l’esprit particulièrement tordu ne réussiront jamais leur exams. Ils ne seront jamais fidèles à Dieu bil ghaieb comme dit le coran. Rien ne sert alors d’appuyer sur “play again” éternellement pour avoir au bout à chaque fois le même résultat. Au bout d’un certain de nombre de fois, que Jinn Dukhani est incapable de déterminer, il parait logique qu’il faille changer les règles pour une éventuelle “acquisition” de la raison. C’est ce que semble dire le coran si l’on en croit les nombreux versets où “les gens en enfer” et “au paradis” peuvent communiquer entre eux en sachant pertinemment qui est en enfer et qui est au Paradis (désolé chers lecteurs, mais Jinn Dukhani est aux limites de ce qu’il peut comprendre sur le sujet).

Il faut bien comprendre que nos mécréants ont la fâcheuse habitude de s’attacher à leur vie quelque soit sa médiocrité. A l’image d’un islamiste qui combat la laïcité dans son pays et qui refuse de voir que c’est dans les pays non islamistes que les islamistes vivent le mieux, il n’y a aucun moyen d’expliquer à certains qu’ils ont échangé la voie de la bêtise contre celui de la raison.

A partir d’un certain moment, nos mécréants n’auront donc plus le loisir d’inverser la réalité à leur guise pour se proclamer les favoris d’Allah ou du grand Rien contre tout bon sens. Ceux qui seront “damnés” sauront qu’ils sont “damnés” et ceux qui se feront la fête au paradis sauront qu’ils sont dans la grâce d’Allah. Jinn Dukhani suspecte en revanche que les damnés auront encore à subir des sessions de contrôle et de rattrapage, cette fois dans une misère moins sujette à débats et tergiversations spirituelles. Mais là on est dans le ghayb du ghayb (inconnu de l’inconnu) et il vaut mieux ne pas trop s’y aventurer.

Le lexique infernal dans le coran

Faisons face maintenant au scepticisme compréhensible du lecteur qui a toujours cru voir des feux, des flammes et des rôtisseries un peu partout dans le coran. La bataille est évidemment linguistique contre les “Aarab”. Notre premier mot à visiter est le mot adhab que l’on traduit généralement par supplice et torture.

عذب: مقاييس اللغة

العين والذال والباء أصلٌ صحيح، لكنّ كلماتِه لا تكاد تنقاس، ولا يمكن جمعُها إلى شيء واحد. فهو كالذي ذكرناه آنفاً في باب العين والذال والرّاء.

وهذا يدلُّ على أنّ اللُّغة كلَّها ليست قياساً، لكنْ جُلُّها ومعظمُها.فمن الباب: عَذُبَ الماءُ يَعْذُبُ عُذُوبَةً، فهو عَذْبٌ: طيّب.

وأعذَبَ القومُ، إذا عذُب ماؤهم.

واستعذبوا، إذا استقَوا وشَرِبوا عَذْباً.وبابٌ آخر لا يُشِبه الذي قبلَه، يقال: عَذَب الحمار يَعْذِب عَذْباً وعُذوباً فهو عاذبٌ [و] عَذُوب: لا يَأكل من شدّة العطش.

ويقال: أعذَبَ عن الشَّيء، إذا لَهَا عنه وتركَه.

La racine a donc un double sens, quasiment opposés. Le premier est la douceur (une eau douce se dit eau adhba) et l’autre un sens de privation, de mise à l’écart. L’exemple de l’âne qui n’arrive pas à se désaltérer d’eau douce à cause de la faim est particulièrement amusant.

Ainsi, le adhab douloureux dont parle le coran peut se comprendre comme une privation douloureuse du paradis par ceux qui ont faim d’ici bas.

Le second est Nar, soit le fameux feu toutes flammes que l’on agite comme outil de adhab avec Allah dans le rôle du tortionnaire. Voici l’étymologie de ce mot:

نور: مقاييس اللغة

النون والواو والراء أصلٌ صحيح يدلُّ على إضاءةٍ واضطراب وقِلّة ثبات. منه النور والنار، سمِّيا بذلك من طريقة الإضاءة، ولأنَّ ذلك يكون مضطرِباً سريعَ.

Le Nar (feu) du coran dérive donc d’une racine qui pointe vers ce qui est éclairé, perturbé et avec faible assise. Le feu s’appelle nar pour la façon dont il éclaire et non pour les brulures qu’il occasionne. De la même racine dérive Nour qui signifie lumière et qui est utilisé pour décrire le Nour Allah soit la lumière divine. Le Nour d’Allah étant sagesse, l’opposé ne peut que pointer vers le plus grand des désordres et la plus grande des gabegies.

Ainsi, selon le lexique choisi, Adhab Elim fil Nar peut se comprendre comme jouer au méchoui dans le barbecue géant d’un Dieu sadique infiniment injuste ou bien être en état de privation du royaume divin et de sa lumière pour vivre dans un monde perturbé et éclairé par la sagesse des imbéciles qui font tout de travers en croyant tout savoir. Amusant non ?

La Terre, monde plus ou moins perturbé, peut être ainsi considéré comme plus ou moins un enfer plus ou moins éclairé par la lumière divine. Une sorte de mi enfer mi paradis qui pourrait évoluer dans un sens ou dans un autre.

Maintenant, avec ces deux corrections lexicales, nous pouvons donner 2 traductions totalement différentes au fameux verset où Allah est présenté comme le pire des tortionnaires :

4-56 إِنَّ الَّذِينَ كَفَرُواْ بِآيَاتِنَا سَوْفَ نُصْلِيهِمْ نَارًا كُلَّمَا نَضِجَتْ جُلُودُهُمْ بَدَّلْنَاهُمْ جُلُودًا غَيْرَهَا لِيَذُوقُواْ الْعَذَابَ إِنَّ اللّهَ كَانَ عَزِيزًا حَكِيمًا Traduction classique :

Certes, ceux qui ne croient pas à Nos Versets, (le Coran) Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d’autres peaux en échange afin qu’ils goûtent au châtiment. Allah est certes Puissant et Sage!

Traduction du frère MuslimADieu :

Certes, ceux qui ne croient pas à Nos preuves, Nous les mettrons au contact (Yosli) du “monde turbulent”. Chaque fois que leurs peaux auront été vieillies (NADHAJA), Nous leur donnerons d’autres peaux en échange afin qu’ils goûtent au Adhab. Allah “était” “précieux” et Sage !

Le terme nadhaja se dit des fruits mûrs dans un arbre (nous reviendrons ultérieurement sur les autres mots). Nous sommes loin des brulures avec le terme nadhaja. Quant au terme traduit par bruler, il s’agit de la même racine salla que la salat qui signifie le lien régulier avec Dieu.. Franchement, pour 4-56, la thèse du feu infernal qui ne fait que des brulures superficielles au niveau de la peau n’est pas sérieuse. Inutile d’avoir recours à des experts en fours crématoires.

Le passage d’une compréhension à l’autre n’est pas facile mais 4-56 s’explique parfaitement dans un contexte de réincarnation. Les nouvelles peaux représentent ainsi les “nouvelles vies” dans de nouvelles enveloppes charnelles.

Espérons toutefois que toute nouvelle vie, à considérer comme une “punition” de la précédente, pourrait porter en elle l’espoir que sa mort soit “la dernière”, si jamais le déclic tant attendu s’opère. Mais punition “amadouante” et finie il doit y avoir, dixit la loi d’équivalence de la punition et de la faute.

Continuons notre “dissonance” lexicale avec un autre mot, la fameuse Heure et qui donne des visions apocalyptiques de fin du monde ici bas à toute la piétaille depuis la nuit des temps.

سوع: مقاييس اللغة

السين والواو والعين يدلُّ على استمرار الشّيء ومُضيِّه. من ذلك السَّاعة *سمِّيت بذلك. يقال جاءنا بعد سَوْعٍ من الليل وسُوَاعٍ، أي بعد هَدْءٍ منه.

وذلك أنَّه شيءٌ يمضي ويستمرّ.

Rien n’est plus amusant que de voir la fin de tout s’appuyer sur un terme qui indique la continuité répétitive. Après une heure, il y a généralement une autre heure et c’est pourquoi heure s’appelle heure nous dit l’étymologie. Bref, ne pas croire en la fameuse “Heure” et ne pas croire en sa répétition, soit la réincarnation, serait du kif-kif pareil pour nos propos. La fameuse heure désignerait donc dans notre lexique la “mort” individuelle qui va être suivie par une “autre expérience de vie”. Il n’y a rien de collectif et rien de plus banal et de plus fréquent. Les fins du monde individuelles se comptent déjà par milliards dans l’histoire :

6-31 قَدْ خَسِرَ الَّذِينَ كَذَّبُواْ بِلِقَاء اللّهِ حَتَّى إِذَا جَاءتْهُمُ السَّاعَةُ بَغْتَةً قَالُواْ يَا حَسْرَتَنَا عَلَى مَا فَرَّطْنَا فِيهَا وَهُمْ يَحْمِلُونَ أَوْزَارَهُمْ عَلَى ظُهُورِهِمْ أَلاَ سَاء مَا يَزِرُونَ Sont perdants certes ceux qui traitent de mensonges la rencontre d’Allah. Et quand soudain l’HEURE leur viendra, ils diront : «Malheur à nous pour notre négligence à son égard, Et ils porteront leurs fardeaux sur leurs dos, et quels mauvais fardeaux !

Ca c’est pour enfoncer encore le clou. La fameuse Heure est visiblement quelque chose qui frappe tous et non la dernière génération d’avant l’apocalypse seulement.

Passons à Yaoum El qiyama soit le jour du jugement dernier dans vos traductions actuelles du coran.

Jinn Dukhani a beau essayer de raisonner en mode tordu, il ne trouve pas le moyen de traduire qiyama par jugement dernier. La racine de ce mot est qwm (قوم) à en croire notre dico des maqayis el logha. De cette racine dérive plusieurs sens comme par exemple le fait de se tenir debout avec détermination (قامَ قياماً، والقَوْمة المَرَّةُ الواحدة، إذا انتصب.), l’évaluation de la valeur d’une chose (وأصل القِيمة الواو، وأصلُه أنَّك تُقيم هذا مكانَ ذاك) ou le groupe d’individus (جماعةِ ناسٍ) (qui se dressent ensemble ?).

Quant au mot yaoum, particulièrement délicat en termes de racine, il désigne clairement une période dans le coran. Et Période, dont jour est un exemple, porte autant la connotation de répétition que le mot Heure. C’est évidemment applicable à la journée terrestre mais aussi à des périodes plus longues (1000 jours terrestres dans 22-47, 50 000 jours terrestres dans 70-4) sans compter les fameux 6 jours de la création qu’il est particulièrement stupide d’insister pour y voir des jours terrestres. La journée sur la planète Mars est même de 58 jours terrestres actuellement. Et la journée terrestre a commencé avec 6 heures à ses débuts se dirige vers un équilibre de une journée égal une année solaire (“tidal locking” comme c’est le cas terre-lune mais la Terre disparaitra bien avant).

Bref, Yaoum el Qiyama nous semble devoir être traduit par période d’évaluation et de “bilan” des résultats entre deux “Heures”. Un peu comme dans les entreprises qui gèrent correctement leurs ressources humaines. On se demande vraiment d’où vient la compréhension de “jour du jugement dernier”.

Tout aussi amusant est le terme akhira. La fin nous dit-on et qui désignerait l’éternité dont la seule propriété connue est justement de ne pas avoir de fin. Appeler la chose par son contraire semble vraiment être une habitude chez les Oulémas Aarab. Ils sont incorrigibles ces fils d’Ibliss. Et nous avons déjà vu que l’explication de fin est en plus impossible puisque “l’éternité” est limitée par la fin des cieux et de la terre.

Plus sérieux, les dicos nous disent que la racine de ce mot peut désigner aussi bien la fin d’une chose qu’une chose autre (au sens de quelque chose de différent). Ce sens est largement utilisé par les arabophones aujourd’hui pour signifier “autre”.

Dans le coran, le terme Akhira va souvent de pair avec le couple donia qui désigne la proximité ou la vie présente. De même, le coran oppose aussi le adna (même racine que donia) à ce qui est khair (meilleur) dans 2-61 :

7-169 فَخَلَفَ مِن بَعْدِهِمْ خَلْفٌ وَرِثُواْ الْكِتَابَ يَأْخُذُونَ عَرَضَ هَـذَا الأدْنَى وَيَقُولُونَ سَيُغْفَرُ لَنَا وَإِن يَأْتِهِمْ عَرَضٌ مُّثْلُهُ يَأْخُذُوهُ أَلَمْ يُؤْخَذْ عَلَيْهِم مِّيثَاقُ الْكِتَابِ أَن لاَّ يِقُولُواْ عَلَى اللّهِ إِلاَّ الْحَقَّ وَدَرَسُواْ مَا فِيهِ وَالدَّارُ الآخِرَةُ خَيْرٌ لِّلَّذِينَ يَتَّقُونَ أَفَلاَ تَعْقِلُونَ Puis les suivirent des successeurs qui héritèrent le Livre, mais qui préférèrent ceci qui est adna (proche) en disant : «Nous aurons le pardon.» Et si des choses semblables s’offrent à eux, ils les acceptent. N’avait-on pas pris d’eux l’engagement du Livre, qu’ils ne diraient sur Allah que la vérité ? Ils avaient pourtant étudié ce qui s’y trouve. Et la maison de la AKHIRA est KHAIR (meilleure) pour ceux qui font la taqwa, – Ne comprendrez-vous donc pas ? –

.

Que la Akhira soit Khair est répétée 8 fois (4-77;6-32;7-169;12-57;12-109;16-30;87-17;93-4) dans le coran. On est clairement dans la meilleure alternative plus que dans la fin. Difficile de voir un enfer dans la Akhira.

Ainsi l’opposition vie présente versus l’autre vie bien meilleure nous rappelle la fameuse phrase attribuée à Jésus par nos évangéliste, à savoir que le royaume de Dieu n’est pas de ce monde. C’est la grande fracture entre le judaïsme et le christianisme avec évidemment la fracture qui consiste à rendre les gentils moins éligibles à l’élection divine que le dernier voyou de la racaille du peuple élu (croyance désormais répandue chez les “musulmans” aussi, aussi fils d’Israël que les juifs).

Les rabbins juifs, comme en témoigne par exemple la circoncision chez les “musulmans” (introuvable dans le coran), ont balancé un maximum de croyances dans ce que nous appelons islam. Et puis, bien sûr, suivirent la floppée de Perses (Bukhari and Co) qui sont les Nassara du coran d’après votre Jinn. Le contraire parfait de la recommandation coranique :

5-51 يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُواْ لاَ تَتَّخِذُواْ الْيَهُودَ وَالنَّصَارَى أَوْلِيَاء بَعْضُهُمْ أَوْلِيَاء بَعْضٍ وَمَن يَتَوَلَّهُم مِّنكُمْ فَإِنَّهُ مِنْهُمْ إِنَّ اللّهَ لاَ يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ Ö vous qui aspirez à la fidélité (envers Dieu) ! Ne prenez pas pour Maitres (au sens religieux) les Juifs et les Nassara; ils sont Maitres les uns des autres. Et celui d’entre vous qui les prend pour Maitres, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens obscurantistes.

Il ne s’agit évidemment pas de liens d’amitiés comme le traduisent certains. Les inextricables liens entre les sources du Judaïsme, du Zoroastrisme et du christianisme qui a découlé des deux a été déjà relevé par Jinn Dukhani dans ses précédents articles. Ils sont maîtres les uns des autres et “l’islam” à la sauce des oulémas a oublié le Coran pour tout copier des “sources” à éviter.

Akhira et donia apparaissent plus d’une centaine fois dans le coran. Impossible de tout tartiler. Néanmoins on prendra quelques exemples de double compréhension selon le lexique adopté.

3-176 وَلاَ يَحْزُنكَ الَّذِينَ يُسَارِعُونَ فِي الْكُفْرِ إِنَّهُمْ لَن يَضُرُّواْ اللّهَ شَيْئاً يُرِيدُ اللّهُ أَلاَّ يَجْعَلَ لَهُمْ حَظًّا فِي الآخِرَةِ وَلَهُمْ عَذَابٌ عَظِيمٌ Traduction classique

N’aie (ô Muhammad) aucun chagrin pour ceux qui se jettent rapidement dans la mécréance. En vérité, ils ne nuiront en rien à Allah. Allah tient à ne leur assigner aucune part [de biens] dans l’au-delà. Et pour eux il y aura un énorme châtiment.

Traduction de Jinn Dukhani

Que ne te chagrinent pas ceux qui s’empressent à cacher la vérité, ils ne nuisent en rien à Allah. Allah ne leur donnera aucune part dans la Akhira et ils auront une énorme privation.

5-33 إِنَّمَا جَزَاء الَّذِينَ يُحَارِبُونَ اللّهَ وَرَسُولَهُ وَيَسْعَوْنَ فِي الأَرْضِ فَسَادًا أَن يُقَتَّلُواْ أَوْ يُصَلَّبُواْ أَوْ تُقَطَّعَ أَيْدِيهِمْ وَأَرْجُلُهُم مِّنْ خِلافٍ أَوْ يُنفَوْاْ مِنَ الأَرْضِ ذَلِكَ لَهُمْ خِزْيٌ فِي الدُّنْيَا وَلَهُمْ فِي الآخِرَةِ عَذَابٌ عَظِيمٌ Traduction classique

La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment,

Traduction de Jinn Dukhani

La juste destinée de ceux qui combattent Allah et son messager et qui agissent sur terre en l’altérant est qu’ils soient soit tués, soit emprisonnés, soit que soit réduites leur richesses (yad) et moyens de gagner leur vie (rijl), avec effet sur leur descendance, où qu’ils soient exilés de leur terre. C’est ainsi qu’ils connaitront le malheur dans la vie présente et ils auront une énorme privation de la AKHIRA.

Tout d’abord, il faut remarquer la contradiction dans la traduction classique qui reflète la compréhension commune. D’un côté, les méchants n’auront aucune part dans l’au delà et de l’autre leur part sera un énorme châtiment.

Avec 5-33, Jinn Dukhani en profite pour donner sa traduction d’un verset qui pose de sérieux problèmes à de sincères croyants. C’était à faire avec mention spéciale pour la racine rjl qui désigne aussi bien le pied que le travail qui permet de gagner sa vie (36-65). Je laisse le soin aux féministes arabophones de méditer sur pourquoi le féminin de rajil est mar’aton (avec pluriel nissa qui n’a pas de singulier) et non rajila (les femmes ont toujours eu des pieds aussi).

Jinn Dukhani pourrait continuer longtemps. Par exemple Khalada désigne résider de façon permanente et non éternité, abadan c’est longue durée et non éternité de sorte que khalidin abadan n’est en rien un pléonasme. Rajama c’est expulser et bannir et non lapider (on voit mal Allah expulser Ibliss le rajim à coups de cailloux) etc, etc, etc.

Jinn Dukhani ne peut tout revisiter et ce n’eqt pas son but à supposer que ce soit réalisable. Le rôle qu’il s’est donné est d’inciter ses lecteurs à se faire une lecture propre ou entre “amis” du coran. Salat individuelle et collective (joumoua ca ne veut pas dire vendredi) comme dit le coran. Impossible d’y échapper pour comprendre le coran sauf à prendre le risque d’échanger des oulémas contre un Jinn 2.0 totalement inconnu. Personne ne peut savoir qui dit la vérité sur le coran sans faire l’effort de lire sur le coran. Et si vous aimez ce que raconte Jinn Dukhani sans prendre la peine d’étudier, vous risquez d’être dans ce cas :

47-16 وَمِنْهُم مَّن يَسْتَمِعُ إِلَيْكَ حَتَّى إِذَا خَرَجُوا مِنْ عِندِكَ قَالُوا لِلَّذِينَ أُوتُوا الْعِلْمَ مَاذَا قَالَ آنِفًا أُوْلَئِكَ الَّذِينَ طَبَعَ اللَّهُ عَلَى قُلُوبِهِمْ وَاتَّبَعُوا أَهْوَاءهُمْ Et il en est parmi eux qui t’écoutent. Une fois sortis de chez toi, ils disent à ceux qui ont reçu la science : «Qu’a-t-il dit, tantôt ? » Ce sont ceux-là dont Allah a scellé les cœurs et qui suivent leurs propres passions.

Du rôle des anges ici bas

D’après ce que l’on nous raconte, les anges sont une sorte de robots sans âme et sans libre arbitre au service de Dieu. Des dégénérés qui ne savent qu’obéir dans un feu d’artifice de piété.

Il est temps de mettre un terme à ce délire. Les anges, comme nous l’avons vu dans Chouyoukhs 6, sont étymologiquement les fidèles porteurs du message. Ca pourrait même être notre descendance comme on a vu. Ils sont les “habitants” du ou des paradis et leur capacité de prendre des initiatives sont, comme nous allons le voir, particulièrement importantes.

Commençons par la fameuse histoire du fameux “kidhr” dans les versets 18-65 à 18-82 (on va l’appeler comme ça bien que ce nom lui soit donné par la tradition et qu’il ne se nomme certainement pas comme ça). Ce personnage a donc été désigné à Moise comme détenteur d’une science reçue d’Allah et 18-66 établit clairement une relation de maître-élève ou Moise est l’élève et “Kidhr’ le maitre. Quand on connait l’importance de Moise en islam, notre mystérieux personnage se doit de mériter notre respect.

La petite épopée de “Kidhr” avec Moise relate trois actions réalisées par Kidhr que Moise a jugé incompréhensibles avant que kidhr ne lui en donne les raisons. J’invite les lecteurs à réviser ce récit s’ils ne le connaissent pas.

La première action (altération d’un bateau afin qu’un méchant Roi ne le réquisitionne pas) est présentée dans 18-79 comme initiative personnelle de Kidhr (J’AI Voulu).

La deuxième, qui consiste à tuer un gosse qui allait causer du fil à retordre à ses parents est présentée comme une décision collégiale (NOUS avons craint et NOUS avons voulu QUE ALLAH leur donne un meilleur fils). Allah est clairement en dehors de ceux qui ont pris cette décision. Et puis Allah ne craint rien et ne peut faire partie du “nous avons craint”.

La troisième action (rénovation d’un mur qui cache un trésor afin de le préserver pour des orphelins) est présentée par Kidhr comme une décision d’Allah (Allah a voulu) et notre personnage précise pour les sceptiques qu’il n’a rien fait de son propre chef.

Ainsi Kidhr peut agir soit sur initiative personnelle, soit comme membre d’un comité siégeant on se sait où avec un droit de regard de vie et de mort sur les humains, soit sur ordre direct d’Allah. Ce ne peut donc être un prophète et c’est forcément un ange recevant des ordres directs d’Allah avec des marges de manœuvre conséquentes. Ce qui explique la relation maitre-élève avec le grand Moise comme élève.

Ce récit nous donne ainsi les trois niveaux d’intervention des anges sur Terre. Pour les décisions importantes (mettre fin à une vie), ils ont carrément la liberté de décider collégialement sans demander l’avis de Dieu.

Eh oui! Nos stupides robots qui ne peuvent décider de rien tous seuls (eh les anges, calmez vous, ce n’est pas moi qui dit ça) n’ont rien de moins que la liberté de mettre fin à la vie de qui ils veulent sans même en référer à Dieu. Ca va vachement loin le libre arbitre de ceux qui ne sont pas supposés en avoir !

16-33 هَلْ يَنظُرُونَ إِلاَّ أَن تَأْتِيَهُمُ الْمَلائِكَةُ أَوْ يَأْتِيَ أَمْرُ رَبِّكَ كَذَلِكَ فَعَلَ الَّذِينَ مِن قَبْلِهِمْ وَمَا ظَلَمَهُمُ اللّهُ وَلـكِن كَانُواْ أَنفُسَهُمْ يَظْلِمُونَ [Les infidèles] attendent-ils que les Anges leur viennent, ou que survienne l’ordre de ton Seigneur ? Ainsi agissaient les gens avant eux. Allah ne les a pas lésés; mais ils faisaient du tort à eux-mêmes.

Clair et net encore. L’ordre d’Allah n’est pas nécessaire pour que les anges mettent fin à une vie. Plusieurs autres versets indiquent, par l’expression tawaffa (mettre fin), comme dans les versets (32-11;16-32;16-28;4-97), que les anges ont toute la latitude de décider de mettre fin à notre “expérience de vie” pour les raisons qu’ils jugent utiles.

En un sens, les anges sont chargés de superviser le déroulement de l’expérience terrestre, de veiller à ce que les humains ne la transforment pas en enfer trop vite, tout en protégeant ceux qui le méritent. Sont-ils de forme humaine ou seulement quelque uns de temps en temps ? Se cachent t-ils parmi nous ou descendent t-ils en mission seulement ? Jinn Dukhani n’en sait rien mais apparemment, la Terre n’est pas un endroit ou les anges peuvent circuler en sécurité.

17-95 قُل لَّوْ كَانَ فِي الأَرْضِ مَلآئِكَةٌ يَمْشُونَ مُطْمَئِنِّينَ لَنَزَّلْنَا عَلَيْهِم مِّنَ السَّمَاء مَلَكًا رَّسُولاً Dis : «S’il y avait sur terre des Anges marchant tranquillement, Nous aurions certes fait descendre sur eux du ciel un Ange-Messager».

Pas question donc d’envoyer des anges à “visage découvert” ici bas. Dans l’histoire de Lot, les terriens ont carrément voulu les violer. La descendance d’Ibliss a la dent dure. Imaginez un peu le sort qui serait réservé à un ange qui se risquerait à enseigner l’islam dans une mosquée! Je ne lui donne pas plus de 10 secondes pour se faire traiter de kafir qui ne comprend rien au vrai islam. La lapidation, au bas mot, est inévitable.

Toutefois, pour les anges, le rôle de gardien du “fameux endroit perturbé” parait évident :

74-31 وَمَا جَعَلْنَا أَصْحَابَ النَّارِ إِلَّا مَلَائِكَةً وَمَا جَعَلْنَا عِدَّتَهُمْ إِلَّا فِتْنَةً لِّلَّذِينَ كَفَرُوا لِيَسْتَيْقِنَ الَّذِينَ أُوتُوا الْكِتَابَ وَيَزْدَادَ الَّذِينَ آمَنُوا إِيمَانًا وَلَا يَرْتَابَ الَّذِينَ أُوتُوا الْكِتَابَ وَالْمُؤْمِنُونَ وَلِيَقُولَ الَّذِينَ فِي قُلُوبِهِم مَّرَضٌ وَالْكَافِرُونَ مَاذَا أَرَادَ اللَّهُ بِهَذَا مَثَلًا كَذَلِكَ يُضِلُّ اللَّهُ مَن يَشَاء وَيَهْدِي مَن يَشَاء وَمَا يَعْلَمُ جُنُودَ رَبِّكَ إِلَّا هُوَ وَمَا هِيَ إِلَّا ذِكْرَى لِلْبَشَرِ Nous n’avons mis comme gardiens du Nar que des Anges. Cependant, Nous n’en avons fixé le nombre que pour éprouver ceux qui cachent la vérité, et aussi afin que ceux à qui le Livre a été apporté soient convaincus, et que croisse la Fidélité des fidèles, et que ceux à qui le Livre a été apporté et les croyants n’aient point de doute;

et pour que ceux qui ont au coeur quelque maladie ainsi ceux qui vérité cachent la vérité disent : «Qu’a donc voulu Allah par cette parabole ? » C’est ainsi qu’Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut. Nul ne connaît les armées de ton Rabb, à part Lui. Et ce n’est là qu’un rappel pour les humains.

Car même si les humains ont été nommés califes (successeurs) de Dieu sur Terre, il y a quand même du boulot à faire pour que ça tienne le temps requis pour l’expérience.

2-251 فَهَزَمُوهُم بِإِذْنِ اللّهِ وَقَتَلَ دَاوُدُ جَالُوتَ وَآتَاهُ اللّهُ الْمُلْكَ وَالْحِكْمَةَ وَعَلَّمَهُ مِمَّا يَشَاء وَلَوْلاَ دَفْعُ اللّهِ النَّاسَ بَعْضَهُمْ بِبَعْضٍ لَّفَسَدَتِ الأَرْضُ وَلَـكِنَّ اللّهَ ذُو فَضْلٍ عَلَى الْعَالَمِينَ Ils les mirent en déroute, par la grâce d’Allah. Et Daoud tua Jalut; et Allah lui donna la royauté et la sagesse, et luire enseigna ce qu’Il voulut. Et si Allah ne neutralisait pas une partie des hommes par une autre, la terre pourrirait (fassad). A Allah sont redevables les Mondes (ou les habitants du monde ?)

Le fassad (dégradation, pourrissement, corruption) est un terme récurrent du coran pour désigner le résultat de l’action des “mécréants” dont évidemment beaucoup se présentent comme réformateurs (2-11).

Adam et Ibliss

18-50 وَإِذْ قُلْنَا لِلْمَلَائِكَةِ اسْجُدُوا لِآدَمَ فَسَجَدُوا إِلَّا إِبْلِيسَ كَانَ مِنَ الْجِنِّ فَفَسَقَ عَنْ أَمْرِ رَبِّهِ أَفَتَتَّخِذُونَهُ وَذُرِّيَّتَهُ أَوْلِيَاء مِن دُونِي وَهُمْ لَكُمْ عَدُوٌّ بِئْسَ لِلظَّالِمِينَ بَدَلًا Et lorsque Nous dîmes aux Anges : «Asjoudou- devant Adam», ils sajadèrent, excepté Iblis. Il était des djinns alors il sortit de sous l’autorité de son Rabb/Educateur. Allez-vous cependant le prendre, ainsi que sa descendance, pour alliés en dehors de Moi, alors qu’ils vous sont ennemis ? Quel mauvais échange pour les obscurantistes !

Nous voilà arrivés à un autre cas de justice divine qui part en vrille d’après nos oulémas. Adam et toute sa descendance, nous et notre descendance compris, aurions été expulsés du Paradis pour une malencontreuse petite pomme qu’Allah, le farceur qui connait l’avenir, avait mis dans un arbre pour nous piéger.

Pareil pour ce pauvre Ibliss, lui et sa descendance, expulsée aussi du paradis sur des générations parce que, nous dit-on, ce pauvre Ibliss aurait refusé de faire le polythéiste en se prosternant devant autre que Dieu, en l’occurrence Adam. Il aurait eu raison d’ailleurs. Pour ne rien vous cacher, Jinn Dukhani aurait aussi suspecté un test divin pour savoir qui a compris et qui n’a pas compris le B-A-BA du monothéisme.

A quoi sert de trimer pendant toute sa vie pour essayer de revenir à un endroit où un Allah colérique nous y attendrait pour nous tendre des pièges idiots et nous expulser illico à la première broutille des générations durant ? Cela ne vaut franchement pas le coup.

Cela sent évidemment à plein nez l’exégèse de ceux qui ne comprennent rien à rien. C’est comme si ces pauvres Adam et Ibliss étaient les pauvres victimes d’un Dieu excessif prêt à tous les excès pour se faire obéir dans les plus débiles de ses commandements. De telles compréhensions de travers rappellent la “débilissime” affabulation cheikhale justifiant le rite stupidissime de la lapidation de Satan au pèlerinage et qui nous explique que c’est en hommage à Abraham assisté de Gabriel qui lapidèrent Satan qui voulait empêcher l’infanticide réclamé par Dieu dans un autre test piège d’interprétation des rêves. “Lapidons le chaytan en excès de zèle humaniste et puis allons trancher la gorge au gosse pour faire plaisir à Allah” aurait en gros dit l’ange Gabriel à Abraham selon nos Oulémas.

Plus sérieusement, il est difficile de se débarrasser de la croyance qu’Ibliss est le chaytan (le diable). Pourtant, Ibliss, dans le coran, n’est cité que dans la scène évoquée par 18-50 et dont l’importance est telle qu’elle est évoquée plusieurs fois dans le Coran sous différents angles de vues. Si Ibliss était Satan le chitan, on aurait du Ibliss un peu partout dans le coran.

L’angle de vue de 18-50 nous apporte deux informations importantes outre bien sûr qu’Ibliss (pas si Satan que ça?) était clairement un croyant qui ne remettait pas en cause l’existence de Dieu. La première est qu’Ibliss passa de statut d’ange à celui de Jinn par son refus d’écouter Adam le messager d’Allah et la deuxième est qu’il a une descendance que certains vont prendre pour “tuteurs/Maitres”.

La dernière sourate du Coran nous parle d’un waswas khannass, soit une voix qui vient de l’intérieur de nous même et qui nous incite à la chaytannerie. Cette voix égare aussi bien les Ins (souffle biologique) que les Jinns (esprits associés) et cette information est tellement importante qu’elle représente le dernier verset du coran (114-6).

Aussi bien les Jinns que les Ins seront exposées au “jugement” (55-39). Les deux “rempliront l’enfer” (32-13;11-119,41-29), les Jinns sont aussi idiots que les “humains” et ils ne comprennent généralement rien à rien eux aussi (7-179). Mais certains Jinns sont Musulmans (72-14) et Jinn Dukhani prétend être de ceux là. Mieux encore, pour ceux qui imaginent les “diables/chayatins” sous forme de démons, le Coran indique clairement que les diables peuvent être aussi bien Ins que Jinn.

6-112 وَكَذَلِكَ جَعَلْنَا لِكُلِّ نِبِيٍّ عَدُوًّا شَيَاطِينَ الإِنسِ وَالْجِنِّ يُوحِي بَعْضُهُمْ إِلَى بَعْضٍ زُخْرُفَ الْقَوْلِ غُرُورًا وَلَوْ شَاء رَبُّكَ مَا فَعَلُوهُ فَذَرْهُمْ وَمَا يَفْتَرُونَ traduction classique

Ainsi, à chaque prophète avons-Nous assigné un ennemi : des diables d’entre les hommes et les djinns, qui s’inspirent trompeusement les uns aux autres des paroles enjolivées. Si ton Seigneur avait voulu, ils ne l’auraient pas fait; laisse-les donc avec ce qu’ils inventent.

Pour ne rien arranger, l’expression chaytan apparait aussi bien sous forme singulière qu’au pluriel. Ainsi, si Chaytan est Satan, alors des Satans il y en a par paquets (il n’y pas de démons dans le coran au sens de serviteurs d’un Grand et unique Satan). Et ils sont tous aussi Satans les uns que les autres.

Nous voilà déjà forcés à accepter deux affirmations anti oulémas. La première est qu’Ibliss n’est pas le Diable et la deuxième est que le Diable en tant qu’individu personnifié n’existe pas.

Chaytan, en arabe, est une forme linguistique (فُعْلَان) qui désigne un état comme être en colère (زَعْلانُ) ou avoir soif (عَطْشَانُ). Vu que chayt a double sens de mauvaise odeur et d’éloignement, chaytan représente l’état d’être en cours d’éloignement de Dieu. Soit d’être dans le sens qui consiste suivre le mauvais esprit. Du Nour vers le Nar pour ceux qui suivent.

Ainsi Chaytan serait une simple allégorie qui représente l’esprit du mal en chacun de nous qui nous chuchotes ses âneries au fond de nous mêmes. L’obscurantisme en chacun de nous et que nous devons annihiler par la petite bataille intérieure de la “salat” vers la source de sagesse.

Respirez un bon coup maintenant.

Pour Ibliss, Jinn Dukhani ne voit plus qu’une solution. Ibliss ne peut être que le conjoint d’Adam dans le couple esprit et chair. Notre ancêtre, Allah Yarhmou.

بلس: مقاييس اللغة

الباء واللام والسين أصلٌ واحد، وما بَعْدَه فلا معوَّلَ عليه.فالأصلُ اليَأْسُ

Ibliss signifierait donc en gros le désespérant (voir versets 6-44;23-77;30-12;30-49;43-75 pour un usage de cette racine autre qu’Ibliss). L’ange qui ne veut rien entendre et rien comprendre et qu’Allah, faute de solutions alternatives, a soumis aux contraintes biologiques dans l’espoir de l’amener ver la sagesse en lui faisant assumer les conséquences de ses actes.

Voila ce que veut dire :”Ibliss” appelé à écouter Adam lui enseigner le “juste nom” des choses qu’Allah a “enseigné” à Adam. L’univers dans lequel nous vivons nous apporterait un enseignement équivalent “à la parole divine”. Pas besoin de coran pour être musulman. Ce n’est qu’un livre sans doutes pour ceux qui veulent se réfugier auprès d’Allah (2-2). Un cadeau d’Allah. La lettre à étudier pour ceux qui ont déjà l’esprit de lettre.

L’allégorie du 18-50 décrit donc la relation compliquée du couple esprit chair. Peut être que sur certaines planètes (les anges qui auraient écouté leurs Adams), cela se passe mieux, ou peut être pire, mais il faut avouer que l’esprit qui ne veut rien entendre à la parole divine ressemble beaucoup aux esprits qui habitent les fils (bani) d’Adam ici bas. C’est tout nous.

Ibliss nous apparait donc désormais plus comme un imbécile à notre image que comme un véritable méchant. C’était un ange après tout. Dans le coran, il nous apparait comme croyant, craignant Dieu, prenant un malin plaisir à égarer ces pauvres bani Adam. Mais il ne se rend même pas compte qu’ainsi, il se fait du tord à lui-même et à sa descendance. Descendance qui, avec nos histoires de “play again” est aussi Ibliss réincarné.

Nous nous devons dès lors appliquer les mêmes règles pour Ibliss que pour les koffars lorsqu’Allah leur donne la parole dans le coran. Ibliss comprend lui aussi toujours tout de travers.

Jinn Dukhani s’est longtemps posé la question de savoir si Ins Dukhani et Jinn Dukhani sont deux aspects d’une même entité ou deux entités différentes ? Il se trouve forcé d’admettre, même si c’est un chouia schizophrène et difficile à avaler, que la réponse est deux.

En effet, avec un peu de recul, je me trouve capable de trancher dans la plupart des cas si un désir ou une défaillance provient d’Ins ou de Jinn Dukhani. Par exemple, pondre des articles sur Nawaat n’apporte rien à Ins Dukhani mais visiblement Jinn Dukhani semble y tenir. En revanche un bon verre de vin et une bonne charcuterie est un plaisir évident pour Ins Dukhani.

Le couple Ins et Jinn Dukhani est marié pour la vie, pour le pire et le meilleur, et essaye constamment d’arbitrer entre les désirs de l’un et l’autre. Il faut néanmoins résister à la tentation intellectuelle de tomber dans un manichéisme du genre la belle et la bête, ou le Jinn est l’esprit intelligent et le Ins le mammifère à peine évolué. Rien n’indique que le Ins est moins “intelligent” que le Jinn. Le coran semble d’ailleurs les mettre à pied d’égalité en termes de responsabilité et en termes de capacité à éclairer ou égarer son conjoint. Ils ont juste des priorités et des centres d’intérêts différents créant la tension nécessaire à l’émulation spirituelle. Parfois l’un soumet l’autre et parfois c’est l’autre qui soumet l’un. Par exemple, un hédoniste est clairement un Ins qui a soumis son Jinn. A l’inverse, un terroriste kamikaze est clairement un Jinn qui a soumis son Ins jusqu’à l’auto destruction.

17-85 وَيَسْأَلُونَكَ عَنِ الرُّوحِ قُلِ الرُّوحُ مِنْ أَمْرِ رَبِّي وَمَا أُوتِيتُم مِّن الْعِلْمِ إِلاَّ قَلِيلاً Et ils t’interrogent au sujet de l’âme, – Dis : « l’âme relève de l’Ordre de mon Seigneur». Et on ne vous a donné que peu de connaissance.

Le sujet que nous traitons est donc particulièrement difficile et Jinn Dukhani n’y voit pas encore parfaitement clair. C’est son côté Cheikh Dukhani qui le pousse à conjecturer et supputer. Reste que considérer Ins et Jinn comme deux “entités” spirituelles enfermées dans un même bateau est une clé importante pour proposer une autre “compréhension” de l’expulsion d’Adam et de “son conjoint” Ibliss du paradis. La complexité relationnelle du coupe homme/femme n’étant là que pour illustrer la complexité du couple esprit chair ou plutôt esprit de l’esprit (Jinn) et esprit de la chair (Nafs).

Le non lieu pour cette pauvre Eve accusée de tous les maux est donc total. La prochaine fois que vous lirez le coran, chers Ibrahims, vous vérifierez que Imar’atou (femme de) n’est jamais utilisé par le coran pour désigner le fameux “zawj/conjoint” d’Adam .Dans Chouyoukhs 2, Jinn Dukhani avait déjà parlé du maudit arbre, cette “culture” de ragots et de mensonges et dont les “fruits” sont semblables à des têtes de diables. C’est de cet arbre maudit qu’Adam et son conjoint Ibliss ont mangé et c’est de cet arbre maudit qui ne cesse de croitre que leur descendance se nourrit encore. Et à l’image d’Adam qui transforme la bonne nourriture et les fruits de toutes les couleurs en merdre puante, Ibliss fait de même avec la nourriture spirituelle que Dieu fournit à ses créatures.

Jinn Dukhani avait aussi soulevé l’allégorie des feuilles de vignes (ou feuilles du paradis 7-22; 20-121) dont Adam essayait de se couvrir pour tenter de convaincre Allah qu’il n’a point désobéit. Et Allah, comme toujours, à “l’heure” qu’il faut, prouvera aux coupables qu’ils ont mangé dans le mauvais arbre par ce qu’ils ont “dans le ventre”. Il suffira aux vrais prophètes d’exposer leur véritable biographie et leurs véritables paroles pour exposer ceux qui se sont goinfrés de mensonges leur vie durant. Voilà pourquoi Jinn Dukhani n’est plus étonné de voir l’écart entre la réalité historique des prophètes et ce que l’on raconte sur eux. Voilà pourquoi Allah laisserait le temps à la théologie d’Ibliss de remplacer sa parole. Voilà pourquoi il n’est plus étonné de voir l’énormité de l’écart entre la sagesse du coran et la sagesse de ceux qui le brandissent ou prétendent l’expliquer. Les “coupables” doivent être pris en flagrant délit de “ventre plein” d’âneries. Les bismillah, les hamdoulillah, les subhanollah et autres “feuilles” du paradis brandies comme excuses se serviront alors à rien à ceux qui voudraient alors prouver à Dieu qu’ils ont suivi sa voie de vérité. Idem pour ceux qui se seront goinfrés et voudront expliquer qu’ils n’ont fait que grignoter que les parties qui leur paraissait conformes au coran. ‘J’au juste gouté une tout petit peu” qu’ils diront en dénoncent les “obscurantistes” alors qu’ils accomplissent les mêmes ritualités idiotes. C’est la seule façon d’expliquer à des imbéciles vaniteux qu’ils ont été des imbéciles vaniteux.

Qui veut encore gouter à des hadiths ? Qui veut dépenser son fric pour faire l’imbécile autour de la Kaaba ? Qui compte se priver de boire et manger pour faire plaisir à Allah ?

Qui est vraiment Adam ?

Détricoter les croyances sur Adam est aussi difficile que le reste.

Rien n’indique dans le coran qu’Adam est la fameuse première nafs (souffle biologique) dont nous parle le coran et dont nous découlons tous (bien qu’une telle nafs a très probablement existé d’un point de vue évolutif). Pour des raisons “incestueuses” évidentes, la thèse du premier homme parait devoir être écartée.

Jinn Dukhani a pendant longtemps cru qu’Adam était le premier prophète envoyé aux humains. Pour votre Jinn dévoué, le processus de fabrication de l’humain, qui passe par les primates et les australopithèques, qu’il est ridicule de contester par ailleurs, aurait pris fin avec un dénommé Adam, premier prophète, qui initia l’histoire de l’homme doté d’une pensée spirituelle.

Mais le Coran ne parle pas du peuple d’Adam et des difficultés d’Adam à faire son boulot de prophète. Le “peuple” a qui Adam a été appelé à prêcher est constitué d’anges dont le fameux Ibliss qui refusa le message par vanité et égocentrisme. C’est donc aux anges et “aux Jinns” qu’Adam a été “envoyé”. Pas le moindre Ins dans les parages à convertir.

Jinn Dukhani n’a pas trouvé un seul verset qui permet de façon claire de considérer Adam comme un individu unique. Même qu’il en a trouvé un qui…

31-28 مَّا خَلْقُكُمْ وَلَا بَعْثُكُمْ إِلَّا كَنَفْسٍ وَاحِدَةٍ إِنَّ اللَّهَ سَمِيعٌ بَصِيرٌ Votre création et votre envoi ne sont que comme une seule Nafs (souffle biologique). Certes Allah est Audient et Clairvoyant.

La dimension allégorique pour Adam s’est donc imposée d’elle même. Adam, la fameuse nafs comme “toute l’humanité”. L’expression coranique Bani Adam (comme Bani Israël) a interpellé votre Jinn car elle renvoie à ce qui est élevé par Adam et non la filiation biologique. Et cette expression désignerait donc normalement ceux qui se nourrissent et s’élèvent par le savoir dans la nature et le monde biologique et physique. La science donc. La création divine du monde matériel a été déjà qualifiée par votre Jinn dévoué de deuxième coran (lecture) dont les manifestations sont qualifiées d’ayats dans le coran, au même titre que les versets du Coran. Et c’est donc naturellement que votre Jinn dévoué est amené à proposer l’idée que c’est ce deuxième coran, qu’Adam “qui est comme toute l’humanité”, a été chargé d’exposer aux mondes des anges et des Jinns. Et comme d’habitude, il y en a qui veulent l’étudier et il y en a qui ne veulent pas et s’enfoncent dans des théories fumeuses comme celle du Grand Rien qui engendre tout par le miracle des saintes erreurs. Dans chouyoukhs 4, Jinn Dukhani a déjà évoqué le fait que les grandes découvertes scientifiques ont été faites par des croyants et non par la prêtrise athée, autoproclamée “Doctoresse en amour de la sagesse”, qui fait grosso modo le même travail “Iblissien” avec la science que les oulémas avec l’islam.

L’étymologie arabe du terme Adam n’est pas facile. La racine (آدم), nous dit notre dictionnaire, renvoie à ce qui s’accorde et prend corps (الموافقة والملاءمة) avec connotation d’harmonie. Un peu comme la sauce (الإدام) donne consistance et saveur à la viande que l’on mange. Il y a aussi le terme dam (sang) qui n’est pas lointain et la racine (dmm) qui pointe vers ce qui couvre quelque chose, s’étale sur lui et lui donne sa teinte.

En mélangeant le tout, l’humain apparait à votre Jinn comme étant la créature conçue par Dieu pour abriter les “esprits” et trier ce qui est ange (fidèle porteur du message) de ce qui est Jinn (les vaniteux qui ont plus ou moins la fâcheuse manie de mélanger le message avec tout et n’importe quoi, en extase devant la luminescence de leurs propres adorables petits neurones).

33-72 إِنَّا عَرَضْنَا الْأَمَانَةَ عَلَى السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَالْجِبَالِ فَأَبَيْنَ أَن يَحْمِلْنَهَا وَأَشْفَقْنَ مِنْهَا وَحَمَلَهَا الْإِنسَانُ إِنَّهُ كَانَ ظَلُومًا جَهُولًا Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la “chose confiée”. Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur, alors que l’homme s’en est chargé; car il est obscurantiste [ou injuste envers lui-même ?] et très ignorant.
33-73 لِيُعَذِّبَ اللَّهُ الْمُنَافِقِينَ وَالْمُنَافِقَاتِ وَالْمُشْرِكِينَ وَالْمُشْرِكَاتِ وَيَتُوبَ اللَّهُ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ وَكَانَ اللَّهُ غَفُورًا رَّحِيمًا afin qu’Allah châtie les hypocrites, hommes et femmes, et les associateurs et les associatrices, et Allah accueille le repentir des croyants et des croyantes. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.

Et si la fameuse chose confiée n’était pas le libre arbitre mais l’éducation hautement périlleuse de la descendance d’Ibliss ? Peut être est ce que les “esprits adamiques” ont cru pouvoir faire entendre raison aux “esprits” Iblissiens ? “C’est nos copains, laisse nous Oh Rabb leur expliquer” qu’ils auraient peut être dit. Les ancêtres des kamikazes.

Une mission difficile dont l’objectif selon 33-73 est clairement de faire le tri suite à un incident tout là haut dont nous n’aurons pas plus d’informations :

38-67 قُلْ هُوَ نَبَأٌ عَظِيمٌ Dis : «Ceci est une information énorme,
38-68 أَنتُمْ عَنْهُ مُعْرِضُونَ Dont vous vous détournez.
38-69 مَا كَانَ لِي مِنْ عِلْمٍ بِالْمَلَإِ الْأَعْلَى إِذْ يَخْتَصِمُونَ Je n’ai aucune connaissance de la population tout la haut quand elle disputait.
38-70 إِن يُوحَى إِلَيَّ إِلَّا أَنَّمَا أَنَا نَذِيرٌ مُّبِينٌ Il m’est seulement révélé que je suis un avertisseur clair».
38-71 إِذْ قَالَ رَبُّكَ لِلْمَلَائِكَةِ إِنِّي خَالِقٌ بَشَرًا مِن طِينٍ Quand ton Seigneur dit aux Anges : «Je vais créer d’argile un être humain.
38-72 فَإِذَا سَوَّيْتُهُ وَنَفَخْتُ فِيهِ مِن رُّوحِي فَقَعُوا لَهُ سَاجِدِينَ Quand Je l’aurai bien formé et lui aurai insufflé de Mon Esprit, écoutez-le avec obéissance».
38-73 فَسَجَدَ الْمَلَائِكَةُ كُلُّهُمْ أَجْمَعُونَ Alors tous les Anges écoutèrent,
38-74 إِلَّا إِبْلِيسَ اسْتَكْبَرَ وَكَانَ مِنْ الْكَافِرِينَ à l’exception d’Ibliss qui s’enfla d’orgueil et fut du nombre des “infidèles”
38-75 قَالَ يَا إِبْلِيسُ مَا مَنَعَكَ أَن تَسْجُدَ لِمَا خَلَقْتُ بِيَدَيَّ أَسْتَكْبَرْتَ أَمْ كُنتَ مِنَ الْعَالِينَ (Allah) lui dit : «Ô Ibliss, qui t’a empêché d’écouter devant ce que J’ai créé par mes moyens (“Mes mains) ? T’enfles-tu d’orgueil ou te considères-tu parmi les hauts placés ? »
38-76 قَالَ أَنَا خَيْرٌ مِّنْهُ خَلَقْتَنِي مِن نَّارٍ وَخَلَقْتَهُ مِن طِينٍ «Je suis meilleur que lui, dit [Iblis,] Tu m’as créé de feu et tu l’as créé de terre».
38-77 قَالَ فَاخْرُجْ مِنْهَا فَإِنَّكَ رَجِيمٌ (Allah) dit : «Sors d’ici, te voilà banni (et non lapidé SVP);
38-78 وَإِنَّ عَلَيْكَ لَعْنَتِي إِلَى يَوْمِ الدِّينِ et sur toi sera ma malédiction jusqu’à la période (yaoum) du deen (de l’attache restaurée)».
38-79 قَالَ رَبِّ فَأَنظِرْنِي إِلَى يَوْمِ يُبْعَثُونَ «Rabb, dit [Iblis,] donne-moi donc un sursis, à la période où ils seront “activés” (ba3th)».
38-80 قَالَ فَإِنَّكَ مِنَ الْمُنظَرِينَ (Allah) dit : «Tu es de ceux à qui un délai est accordé,
38-81 إِلَى يَوْمِ الْوَقْتِ الْمَعْلُومِ jusqu’à la période au temps Connu (?? 75-9 ??)».
38-82 قَالَ فَبِعِزَّتِكَ لَأُغْوِيَنَّهُمْ أَجْمَعِينَ «Par Ta puissance ! dit [Iblis]. Je les égarerais assurément tous,
38-83 إِلَّا عِبَادَكَ مِنْهُمُ الْمُخْلَصِينَ sauf Tes serviteurs fidèles».
38-84 قَالَ فَالْحَقُّ وَالْحَقَّ أَقُولُ (Allah) dit : «En vérité, et c’est la vérité que je dis,
38-85 لَأَمْلَأَنَّ جَهَنَّمَ مِنكَ وَمِمَّن تَبِعَكَ مِنْهُمْ أَجْمَعِينَ J’emplirai certainement l’Enfer de toi et de tous ceux d’entre eux qui te suivront».

Dans 38-78, j’ai traduit Yaoum el deen par période de l’attache restaurée. Ca part de l’idée que le lien entre Allah et les “anges” en cours d’expérimentation de fidélité est rompu provisoirement jusqu’à ce fameux “jour”. Alors, le deen, (attache entre un côté fort et un côté faible) sera rétabli qu’il soit dans un contexte paradisiaque ou “infernal” incontestable.

Dans 38-79 et 38-80, il n’est pas raisonnable de considérer qu’Allah a changé d’avis sur la sanction à imposer à Ibliss ou qu’il a suspendu sa sanction. Le terme coranique de ba3th fait allusion à une sorte d’activation bien que son sens actuel soit d’expédition/envoi. Bath est utilisé plusieurs fois dans le coran au passé pour signifier par exemple qu’Allah a envoyé/activé des messagers ici-bas ou qu’Allah a donné vie sur terre (2-259; 8-60,31-28). Ba3th n’est pas faire naître mais seulement activer de sorte que 38-79 peut faire non pas allusion au “jour du jugement” dont parle Allah au 38-81 mais à la vie que nous avons.

Bref, tout se passe comme si Ibliss, qui n’a toujours rien compris à rien, se voit chargé de la mission d’égarer rapidos comme dans un jeu les fils d’Adam chargé de lui expliquer les asma d’Allah sans rien comprendre au fait qu’il est la première victime de ses propres âneries.

Parole à Ins Dukhani, bani Adam le Messager d’Allah

Avant de laisser la parole à Ins Dukhani, Jinn Dukhani se doit de reclarifier un point concernant se compréhension du couple esprit/chair.

Peut être que Jinn Dukhani et Ins Dukhani sont dans un mariage si heureux et si harmonieux que ce couple vit dans l’illusion de ne faire qu’un selon la formule consacrée. Peut être aussi que nombreux sont ceux qui se croient dans ce cas. Et peut être que d’autres vivent plus difficilement le tiraillement et la guerre intérieure entre les “volontés” de l’esprit de chair et les “volontés” de l’esprit “esprit”. Jinn Dukhani n’est ni psychiatre ni psychologue et ne s’attardera pas sur ce point. D’un point de vue théologique, la quête de l’harmonie esprit et chair est un débat classique dans les religions (bouddhisme et christianisme notamment) et à un degré moindre en “Islam” et Judaïsme. Cette vision des choses, étrange pour Jinn Dukhani, Jinn Dukhani l’a vu dans le Coran. Il ne peut prouver ni sa fausseté ni sa véracité. Et elle apparaît presque trop clairement dans les deux derniers versets du Coran qui exprime l’idée que l’esprit qui susurre le mal dans la poitrine des Ins, le fait sur les Ins et Les Jinns qui y sont.

114-5 الَّذِي يُوَسْوِسُ فِي صُدُورِ النَّاسِ Qui (l’esprit du mal ) susurres dans les poitrines des Ins,
114-6 مِنَ الْجِنَّةِ وَ النَّاسِ Parmi les Jinns est Ins

De sorte que Ins et Jinn sont comme des “compagnons” inséparables, unis dans la même poitrine, vraiment pour le pire et le meilleur :

43-36 وَمَن يَعْشُ عَن ذِكْرِ الرَّحْمَنِ نُقَيِّضْ لَهُ شَيْطَانًا فَهُوَ لَهُ قَرِينٌ Et quiconque s’écarte du rappel du Rahman (qualificatif divin qui exprime la capacité de bannir du paradis par opposition à Rahim), Nous lui désignons un diable qui devient son compagnon inséparable (Qarin).
43-37 وَإِنَّهُمْ لَيَصُدُّونَهُمْ عَنِ السَّبِيلِ وَيَحْسَبُونَ أَنَّهُم مُّهْتَدُونَ Ils les détournent du flux descendant et ils se croient bien guidés.

Il serait trompeur de croire que dans le couple esprit chair il y a un conjoint plus intelligent et subtil que l’autre. Ces deux “compagnons inséparables” (qarin), vraiment à la vie à la mort, se chamailleront comme tous les couples et se rejetteront mutuellement la faute :

50-27 قَالَ قَرِينُهُ رَبَّنَا مَا أَطْغَيْتُهُ وَلَكِن كَانَ فِي ضَلَالٍ بَعِيدٍ Son “camarade inséparable”(qarin) dira : «notre Rabb, ce n’est pas moi qui l’ai fait transgresser; mais il était déjà dans un profond égarement».
50-28 قَالَ لَا تَخْتَصِمُوا لَدَيَّ وَقَدْ قَدَّمْتُ إِلَيْكُم بِالْوَعِيدِ Alors [Allah] dira : «Ne vous disputez pas devant moi ! Alors que Je vous ai déjà fait part de ce qui vous a été promis.

Jinn Dukhani ne peut ainsi s’en sortir qu’en considérant que, dans le même réceptacle biologique, dans la même poitrine comme dit 114-5, vivent deux entités spirituelles, une nafs (côté adamique, porté sur le monde matériel et les plaisirs afférents) et un Jinn (côté Iblissien, porté sur les idées, les tripatouillages de neurones et les plaisirs afférents).

Et comme le dit le coran lui même, peu de science nous a été donné sur l’âme.

Bon Passons la parole à ce bon vieux Ins Dukhani qui s’impatiente:

Ins Dukhani :

Ah! Enfin vieux fou vaniteux et égocentrique. Ce n’est pas trop tôt de reconnaitre en moi ton égal. Moi qui ai tant donné pour toi. Moi qui ai sué de mon front pour te garantir les conditions idéales pour tes élucubrations, moi qui ai usé les bancs d’écoles et les livres pour étudier les sciences et l’histoire alors que je pouvais dorer ma peau au soleil en me goinfrant et en piccolant, moi qui…., moi qui….etc.

Bon bref, vous les Jinns, vous ne comprenez rien à l’amour. Nous on comprend la tristesse d’un « Père » qui aime ses enfants même si c’est la pire des racailles. On peut parfaitement comprendre la “douleur sentimentale” d’Allah obligé de renvoyer Ibliss le désespérant qui ne veut rien comprendre de la maison.

Chez nous, les bani Adam, quand on a affaire à des enfants qui ne veulent rien comprendre, qui croient tout savoir, qui font dans la rébellion systématique à tout ce qu’on leur raconte sous prétexte qu’on ne voudrait pas les laisser s’émanciper et vivre leur vie, on se retrouve parfois obligés à les laisser se débrouiller et aller jusqu’au bout de leur bêtises. Nous espérons ainsi qu’ils puissent enfin mesurer la conséquence de leurs actes et de leur égo stupide.

Et quelque soit les âneries qu’ils font, ils resteront toujours nos enfants, et notre porte leur restera toute ouverte si jamais, nous ne cessons de l’espérer, ils retrouvent leur “esprit”. Mais pour revenir à la maison, ils doivent demander pardon et accepter d’obéir à leurs parents. Et le pardon doit être sincère et non juste pour avoir le droit de vider le frigo pour se remettre ensuite à faire les chenapans et suivre leurs mauvais instincts.

Tu vois Jinn Dukhani, chez nous, les humains, c’est tout à fait cohérent de laisser nos enfants souffrir, loin de nous, si c’est pour qu’ils deviennent sages. On aimerait tant qu’il fasse meilleur usage de leurs neurones et de l’éducation qu’on essaye de leur donner. On les surveillera de loin, sans qu’ils le sachent. Et même si c’est parfois long et très dur, on ne cessera d’espérer qu’ils puissent redécouvrir un jour la sagesse.

6-54 وَإِذَا جَاءكَ الَّذِينَ يُؤْمِنُونَ بِآيَاتِنَا فَقُلْ سَلاَمٌ عَلَيْكُمْ كَتَبَ رَبُّكُمْ عَلَى نَفْسِهِ الرَّحْمَةَ أَنَّهُ مَن عَمِلَ مِنكُمْ سُوءًا بِجَهَالَةٍ ثُمَّ تَابَ مِن بَعْدِهِ وَأَصْلَحَ فَأَنَّهُ غَفُورٌ رَّحِيمٌ Et lorsque viennent vers toi ceux qui croient à notre versets (ou preuves), dis : «Que le salam (santé de l’esprit donc) soit sur vous ! Votre Seigneur S’est prescrit à Lui-même la Rahma (retour au bercail, à la matrice). Et quiconque d’entre vous a fait un mal par ignorance, et ensuite s’est repenti et s’est réformé… Il est, alors, Pardonneur et Rahim (accueillant dans la matrice originelle)».

Le “Salut” est t-il personnel ou collectif ?

Chers Ibrahims.

A ce stade, vous devriez être un peu déroutés et c’est tout à fait normal. Et les questions que vous devriez vous poser sont donc naturellement: Que fais-je dans cette galère ? Comment m’y retrouver ? Comment m’en sortir ? Comment plaire à Dieu et m”inscrire dans le dessein divin et qu’elle est mon rôle ici bas ?

Evitons toute tentation mégalomaniaque qui flatterait notre égo en nous attribuant un rôle de guide de la nation ou de jihadistes chargés d’assurer la victoire d’Allah sur Terre. Nous sommes trop minuscules pour assurer quoique ce soit à Allah. De plus, les guides qui ne sont pas clairement mandatés par Allah ont la fâcheuse tendance de se perdre en route. Et ceux qui ont été clairement mandatés affichent un taux de succès lamentable (Salih, Lot, Chuaib). Même ce pauvre Muhammad a fini dans les mémoires de ceux qui prétendent l’aimer comme gigolo, pédophile, misogyne, obsédé sexuel, illettré, lapideur et Attila des arabes.

Nous mission ici bas est plus modeste mais très difficile. Il s’agit avant tout de nous “sauver” nous mêmes et d’obtenir le pardon de Dieu en évitant la tentation de bouffer dans l’arbre maudit des âneries et des conneries aussi belles et délicieuses fussent elles en apparence. Et c’est déjà un sacré boulot si l’on en croit l’attirance des esprits fils de qui vous savez à suivre des guides qui ne comprennent rien et de s’attacher aux âneries des ancêtres. En plus, il faut avoir le fair play d’avouer avoir été trompé une bonne partie de sa vie et d’avoir défendu des thèses à dormir debout. C’est presque impossible lorsqu’on est un intellectuel habitué à vanter ses propres qualités intellectuelles. Heureux les simples d’esprit pourrait on dire.

Lorsqu’on parcourt le Coran, on est clairement poussés à accepter l’idée que le dessein de Dieu n’a besoin d’aucun de nous pour se réaliser. En plus Allah a à sa solde sa petite armée d’anges pour surveiller ce qu’il y a à surveiller et réaliser ce qu’il y a à réaliser.

Jinn Dukhani a beaucoup tourné en rond sans trouver une solution qui tienne. Et c’est finalement ce bon vieux Ins Dukhani, de culture biologico-Adamique qui lui a donné une piste intéressante.

41-53 سَنُرِيهِمْ آيَاتِنَا فِي الْآفَاقِ وَفِي أَنفُسِهِمْ حَتَّى يَتَبَيَّنَ لَهُمْ أَنَّهُ الْحَقُّ أَوَلَمْ يَكْفِ بِرَبِّكَ أَنَّهُ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ شَهِيدٌ Nous leur montrerons Nos preuves dans l’univers et en eux-mêmes, jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que c’est cela (le Coran), la Vérité. Ne (te ?) suffit-il pas que ton Maître (Rabb) soit témoin de toute-chose ?

Qu’Ins Dukhani, avec son coran alternatif, complémentaire et/ou redondant, y trouve des indications n’est donc pas surprenant. N’est t-il pas chargé d’enseigner des trucs à Jinn Dukhani ? À l’aider à découvrir les noms Hosna des choses transposés dans la création matérielle de l’univers ?

Ins Dukhani n’a pas beaucoup étudié ces histoires d’esprit sain mais comprend ce que corps sain veut dire. Certes, il faut constamment faire de l’exercice et veiller à avoir une nourriture saine, équilibrée et sans excès. Mais pour combattre le mal, il faut plonger un peu dans le système immunitaire qui fait face à deux grands vecteurs de maladies, les microbes et les virus.

Ainsi, pour combattre les microbes, soit des cellules qui ont une carte d’identité différente du soi (complexe HLA), le système s’appuyant sur les Lymphocytes B qui produit des missiles (anticorps) qui ciblent le corps étranger. C’est la guerre classique contre l’envahisseur si vous voulez. En revanche, pour combattre les virus, qui parasitent les cellules du corps, le système immunitaire s’appuie sur les lymphocytes T qui reçoivent un véritable programme d’éducation afin de reconnaitre les cellules du soi modifiées (en apparence, des cellules du soi, mais infectés par des virus qui veulent appliquer un autre programme tout en donnant l’illusion de l’extérieur qu’ils appliquent le véritable programme). Bref des cellules qui prétendent être saines (“islamiques”) mais toutes pourries de l’intérieur.

Ainsi, pour grader sa santé, il faut non seulement être capable d’identifier ce qui n’est pas le message authentique (le non soi) mais aussi le message authentique perverti (le soi modifié). Il ne reste alors qu’à combattre les cellules cancéreuses, ces bestioles du soi qui ne pensent qu’à se reproduire sans rendre aucun service à la collectivité. Un fardeau meurtrier à terme.

D’après Ins Dukhani (Le voila qui prend lui aussi la grosse tête maintenant), une cellule ne peut assurer individuellement la santé publique (du corps donc) et est incapable d’assurer son salut toute seule puisqu’elle ne peut identifier que certaines maladies et pas toutes. Un corps sain exige des cellules saines capables de reconnaitre collégialement les cellules malsaines et de les combattre sans laisser tout le travail aux autres.

Pour Ins Dukhani, ces histoires à la sauce bouddhique de victoire sur Soi avec détachement de ce qui nous entoure est un beau tas d’âneries largement insuffisant. Le salut s’obtient par un effort individuel pour la collectivité et un effort de la collectivité pour l’individu avec une action éclairée sur l’environnement spirituel et matériel. “Un pour Tous et Tous pour un” comme dirait les mousquetaires.

D’ailleurs, Jinn Dukhani se doit d’avouer que sans l’effort qu’il s’est imposé pour écrire ses articles à destination de ses lecteurs, il n’aurait pas la compréhension qu’il a maintenant. Ses lecteurs lui ont rendu service rien qu’en le lisant même s’ils ne sont d’accord sur rien. Un peu comme en mécanique quantique où ce qui est observé change de nature (ça c’est Ins Dukhani qui là ramène encore). Jinn Dukhani sent un net progrès par rapport aux premiers articles de la série Chouyoukhs et vous en remercie chers Ibrahims.

Bref, on ne sert à pas grand chose mais on doit faire comme si, pour montrer à Allah qu’on sera un bon citoyen tout là haut et pour qu’on se distingue de ces satanés Baní Israël prêt à tout simuler et monter dans tous les navires (17-3) en quête aux opportunités avec la surenchère dans la piété qui les caractérise. On doit donc nager dans le Subhan d’Allah (avancer par mouvement propre) et montrer comment on y nage. Et quand on arrive à le faire sans voir Allah autrement que par le cœur et la raison ce ne peut qu’être excellent pour les étapes suivantes du “projet caché de Dieu”.

Etre sélectionné pour le Paradis, c’est donc un peu comme pour les tests de recrutements. Il faut fournir du vrai travail et du vrai effort même si c’est pour ne pas changer grand chose à la fin. C’est juste pour vous évaluer et vous distinguer des imbéciles, des hypocrites et des tire-au-flanc. Même si c’est un match amical qui ne compte pas pour le championnat, il faut quand même essayer de marquer des buts pour gagner votre place.

Evidemment, Ins Dukhani est capable de supputer et conjecturer davantage. Quel pourrait être par exemple “le projet caché” de Dieu ?

21-16 وَمَا خَلَقْنَا السَّمَاء وَالْأَرْضَ وَمَا بَيْنَهُمَا لَاعِبِينَ Ce n’est pas par jeu que Nous avons créé le ciel et la terre et ce qui est entre eux.
21-17 لَوْ أَرَدْنَا أَن نَّتَّخِذَ لَهْوًا لَّاتَّخَذْنَاهُ مِن لَّدُنَّا إِن كُنَّا فَاعِلِينَ Si nous avions voulu prendre une distraction, Nous l’aurions prise de Nous-mêmes, si vraiment Nous avions voulu le faire
21-18 بَلْ نَقْذِفُ بِالْحَقِّ عَلَى الْبَاطِلِ فَيَدْمَغُهُ فَإِذَا هُوَ زَاهِقٌ وَلَكُمُ الْوَيْلُ مِمَّا تَصِفُونَ Bien au contraire, Nous lançons contre le faux la vérité qui le subjugue, et le voilà qui disparaît. Et malheur à vous pour ce que vous attribuez [injustement à Allah].

Il y a donc quelque part le projet de créer une entité “pluricellulaire” comme “un seul tout” dont chaque constituant aurait une “filiation” spirituelle pure envers Dieu et dont chaque partie a été sélectionnée pour sa capacité à combattre des mensonges. Si ce n’est pas un jeu ou une distraction, qu’y a t-il d’autre que ….? Quelque chose qui vaille le coup ? Jinn Dukhani a sa petite idée. Comme diraient les chrétiens, il faut trouver le Messie, fils (spirituel) de Dieu, en chacun de nous. Et quand vous assemblez des milliards de “cellules” de ça…

Conclusion:

Qui sait ?

Peut être que Jinn Dukhani, avec son lexique tout bizarre, est totalement à côté de la plaque. Peut être veut-il vous égarer ? Un descendant d’Ibliss qu’il dit! Vadé rétro Satanas !

N’est-il pas étonnant que l’on puisse décrire des “islams” aussi différents à partir d’un seul et même livre ? Comment est ce possible ?

Ah le coran! Comment ne pas y ressentir la griffe d’un auteur avec un QI vraiment pas comme les autres ? Comment est ce possible qu’un livre puisse procurer autant de niveaux de lectures ? Comment un auteur peut stimuler autant votre capacité à distinguer le vrai du faux, la sagesse de la bêtise ? Comment un livre “moyenâgeux” peut il tenir encore le devant de la scène ?

Comment est il possible qu’il soit guidée pour certains et égarement pour d’autres ?

20-113 وَكَذَلِكَ أَنزَلْنَاهُ قُرْآنًا عَرَبِيًّا وَصَرَّفْنَا فِيهِ مِنَ الْوَعِيدِ لَعَلَّهُمْ يَتَّقُونَ أَوْ يُحْدِثُ لَهُمْ ذِكْرًا C’est ainsi que nous l’avons fait descendre un Coran arabe (lecture claire), et Nous y avons détaillé les promesses (positives et négatives), peut être qu’ils en feront une prévention où qu’un rappel leur survienne.
20-114 فَتَعَالَى اللَّهُ الْمَلِكُ الْحَقُّ وَلَا تَعْجَلْ بِالْقُرْآنِ مِن قَبْلِ أَن يُقْضَى إِلَيْكَ وَحْيُهُ وَقُل رَّبِّ زِدْنِي عِلْمًا Allah est bien au dessus, détenteur de la vérité. Ne te hâtes pas avec le coran avant que ne te soit décrétée sa compréhension. Et dis : «Ô mon Educateur, accroît mes connaissances ! »
20-115 وَلَقَدْ عَهِدْنَا إِلَى آدَمَ مِن قَبْلُ فَنَسِيَ وَلَمْ نَجِدْ لَهُ عَزْمًا Nous avons déjà contracté avec Adam; mais il oublia; et nous n’avons pas trouvé chez lui de détermination.