« Les délégations spéciales sont un fiasco et nous devons organiser des élections au plus vite ». Cette phrase vous l’avez sans doute entendu à chaque fois qu’on parle des collectivités locales. Cependant, elle n’est basée sur aucun indicateur objectif. C’est avant tout un raccourci aux relents d’intérêts politiques. Que certaines mairies tunisiennes rencontrent des problèmes, c’est un fait. Que le Tunisien ne soit pas satisfait des services publiques municipaux, c’est un droit. Toutefois, est-ce que le citoyen accomplit ses devoirs ? Au-delà de payer l’impôt, la question ici est : est-ce que le citoyen saisit les opportunités offertes par la loi pour contribuer à la prise de décision et ne pas se limiter aux plaintes ? Certes les délégations spéciales ne sont pas élues, mais chaque citoyen peut laisser son empreinte sur les décisions municipales.
Ce dossier se compose d’un reportage “semi-fiction” illustré par Sadri Khiari, d’un état des lieux des délégations spéciales et d’une interview avec Chaima Bouhlel la chef de projet Marsad Baladia, de l’association Al Bawsala. L’objectif est de découvrir la boite à outils dont dispose chaque citoyen pour agir efficacement sur les politiques locales. Mais aussi, comment il pourrait être privé de ces outils avec le prochain code des collectivités locales.
Comment fonctionne une municipalité ? Gros plan sur une absurdité.
La date des prochaines élections locales n’est pas connue à ce jour. On ignore encore quels rôles seront attribués aux districts, régions et municipalités, ces nouvelles institutions, fruit de la constitution de 2014. C’est entre autres le code des collectivités locales qui dessinera le nouveau paysage de la vie locale. Le texte est à l’état de projet, mais il n’a pas encore été soumis au Parlement. Est-ce une évolution ou une régression? Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre le fonctionnement actuel des municipalités. Un mécanisme offrant un vaste espace au citoyen pour prendre part à la prise de décision avec une omniprésence de l’autorité de tutelle. Reportage à mi chemin entre le réel et la fiction dans la mairie de “Baladiya”.
Municipalité, qu’as-tu fait de ta liberté ?
Budget participatif, Open Data, autogestion… des expériences d’ouverture aux citoyens rendues possibles grâce à la révolution. Les Tunisiens ont ainsi gagné une marge de manœuvre considérable avec l’éclatement du couple Etat-Parti. Certaines tentatives ont été limitées dans le temps d’autres, se propagent. Le pouvoir central est cependant omniprésent. En effet, qu’il soit incarné par le gouverneur, le ministère de l’Intérieur ou la présidence du gouvernement ce pouvoir constitue souvent une force contraire bloquant ce genre d’initiatives. Passage en revue de certaines expériences.
Interview avec Chaima Bouhlel Directrice du projet Marsad Baladyia, Association Al Bawsala
Nous n’avons que 264 municipalités. Ce n’est pas un grand volume mais c’est l’accès à l’information qui est difficile. Même quand nous avons les informations, il faut les numériser et cela prend du temps, beaucoup de temps. Car pour connaître les moyens financiers d’une municipalité, il faut les données sur trois ans au moins.
Du journalisme digne de ce nom, Bravo
Dans ce monde de l’arnaque internationale ouvrez les yeux et vérifier l’État de santé financière de l’investisseur.
Existe des sociétés spécialisées de vérification,de contrôle et d’investigation.
Vous avez oublie le role superviseur du sevcretaire generale qui dimunie le president de la municipalite de tout role fonctionel