C’est à donner la nausée ! Depuis que l’état d’alerte a été décrété, une forte poussée propagandiste s’est déclarée dans les médias. Le cas de La Presse est déroutant. Ce journal qui accouchait, un certain 30 janvier 2011, d’un exaltant « mea culpa », cède à nouveau le pas aux inflexions honnies d’un « journalisme mauve » pour lequel patriotisme rime avec unanimisme. Du coup, les discours réactionnaires se lâchent sans honte ni complexe !
Les nostalgiques de la dictature ne feront plus de la résistance. Avec la guerre annoncée contre le terrorisme, la chape de plomb est retombée sur les rédactions. Ainsi en est-il de La Presse de Tunisie qui publiait, au lendemain de l’attentat de Sousse, le témoignage édifiant d’un « haut cadre sécuritaire à la retraite». Ce dernier regrettait l’époque de Ben Ali :
Où la Tunisie était toujours classée parmi les pays les plus stables de l’Afrique, on travaillait jour et nuit avec abnégation, altruisme et un grand professionnalisme pour contrer les tentatives de déstabilisation venues de l’extérieur comme de l’intérieur, écrit le fonctionnaire du ministère de l’Intérieur.
Dans la foulée, il dénigre les « pseudos-opposants » qui sont allés jusqu’à mener une « campagne contre le tourisme en Tunisie sous le slogan “Ne pas bronzer idiot“ ». Tourisme et sécurité, voilà donc les deux symboles-clés de la carte postale.
En Tunisie, depuis Bourguiba à Ben Ali, le patriotisme se définit comme une allégeance au système (Etat/Parti) en place. Ça n'a pas changé.
— Ochlocratie (@Ochlocratie) July 6, 2015
Tchakhotine* ne dit-il pas que la recherche de la sécurité et de la norme est l’une des quatre impulsions affectives primaires mises en œuvre par la manipulation propagandiste et idéologique. C’est que la guerre contre le terrorisme est « un acte de salut public et d’unanimité » qui rentre en résonance avec les individus en catalysant leur élan collectif par le biais de symboles-clés et de slogans, nous apprend Harold Lasswell.
Symboles-clés et slogans portés par un jargon politique spécifique à la dictature benalienne, jadis obsédée par les théories du complot. En l’occurrence, un autre article du journal public, trônant cette fois-ci à la Une, qui posait cette question incongrue aux lecteurs : « Faut-il toujours écouter les ONG ? » S’attaquant à La Lettre ouverte envoyée aux députés par un collectif d’ONG concernant le projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent, le journaliste lâche des mots bien chargés : Interventionnisme et ingérence.
La Presse s'insurge contre ces ONG qui "se permettent de critiquer publiquement" la loi antiterroriste #Tunisie pic.twitter.com/dGTprQmr24
— Inès Bel Aïba (@InesBelAiba) July 8, 2015
Et pour bien appuyer le propos, l’article inclut une interview du Secrétaire général du Parti du Travail Patriotique Démocratique qui dénonce, à son tour, cette « sorte de vol qualifiée de compétences accordées par la loi à des institutions créées pour exercer ces compétences », à savoir l’Assemblée des Représentants du Peuple. A aucun moment le journaliste ne rappelle que la loi de lutte contre le terrorisme de 2003 avait servi, sous Ben Ali, d’instrument de propagande et d’outil de répression. Il ne se demande pas non plus comment les partis vont garantir que la sécurité ne s’oppose au respect des droits humains.
Mais comment blâmer les journalistes, quand un membre de la Haica prêche la primauté de la patrie sur les droits et les libertés ?
Pour clore ce round pavlovien, citons enfin cette fausse information qui avait circulé, lundi soir, sur Facebook, selon laquelle le poète Sghaier Ouled Ahmed était décédé. Le responsable de la version numérique du quotidien la reprenait, sans vérification aucune, sur Twitter :
Le poète Sghaïer Ouled Ahmed n’est plus | Lapressenews: http://t.co/cOE2YIuqi5
— ben sassi lotfi (@lotfibensassi) July 12, 2015
Une heure et demie plus tard, c’est le poète lui-même qui publie un démenti sur sa page Facebook, affirmant que c’est « une intox délibérée qu’il assimile à un appel au meurtre ». Des internautes ont même signalé avoir reçu un sms anonyme les informant du faux décès de Sghaier Ouled Ahmed. Après coup, l’administrateur de La Pressenews se rattrape en se justifiant avec cet incroyable lapsus :
C’était une intox ! Une intox tellement persistante qu’elle nous induit en erreur. Mea culpa!
L’un des mécanismes de la propagande n’est-il pas justement de répéter et de persister jusqu’à ce que l’intox soit gobée !
La presse pro gouvernementale accuse les anglais et les américains d’être les responsables du terrorisme en Tunisie pic.twitter.com/90tpOTrOHK
— Papillon (@Papiillon) July 12, 2015
* Sergueï Stepanovitch Tchakhotine est un sociologue germano-russe connu notamment pour son livre « Le Viol Des Foules Par La Propagande Politique ».
Tout a fait normal Madame, Les medias francisés tels que la Presse de Tunisie, le Temps,RTCI, Businessnews, Kapitalis, Tunisienumerique etc. sont les portes parole de la contre revolution en Tunisie. Il defendent les gros interets des elites de la dictature. qui enragent d avoir perdu leur hégemonie d antan et qui ne se resoudront jamais a accepter le jeu democratique, car trop menacant pour leur corruption rapace et vorace. Ils benissent l etat d urgence qui croient ils, les aidra a mater l opposition, et a reetablir sous d autres formes l ancien regime . Leurs lecteurs heureusement ne sont que quelqus milliers. La plupart residents dans les ghettos rcdistes du Grand Tunis. Ils vivent mentalement sur une autre planete et sont totalement déracinés des souffrances et de la culture de leur peuple qu ils revent de soumettre de nouveau a travers la violence, la toture , l exclusion, le regionalisme .La Tunisie dont ils parlent c est la Tunisie des quelques centaines de milliers de petits, moyens et grands tyrans qui s attendent a ce que les fils des pauvres se tuent pour qu il puissent continuer a opprimer le peuple et jouir des plaisirs de la vie avec les richesses confisquées au peuple .Tout a fait normal Madame car la Tunisie vit une lutte de classes qui ne fait que s accentuer et qui fera perdre aux elites de la dictature la totalité
de leur previleges s ils ne s adaptent pas a la nouvelle Tunisie.
Dites ce que vous croyez VOTRE vérité, c’est un droit.
Moi je connais un FAIT certain, par contre. Que la première attaque contre la loi antiterroriste de Ben Ali, qui a sauvé la Tunisie pour un las de temps des ravages islamo-terroristes comme celui de Jerba en 2002, et de cela il faut tenir aussi compte au delà du mot “dictateur” qui s’appliquerait assez mieux à certaines têtes enturbannées telles celles des émirs du Qatar aux oreilles bien orientées vers Washington…
la première attaque, je vous rappelle, est venue d’un certain ministre des “droits de l’homme” , le fourbe renard d’Ennahdha Samir Dilou bien cloîtré dans son ksar énorme au Bardo et ne voulant même pas recevoir un étranger avec une demande assez urgente, le renvoyant à un hypothétique appel au téléphone qui n’est jamais arrivé pendant tout son mandat ministériel parfaitement inutile à la Tunisie. Ponctualité nadhawya obligeant, sans doute.
Ce jour là, c’était bien plus urgent, pour le saltimbanque des droit de l’hommisme pointé par Ennahdha, d’annoncer à la radio dans un interview-célébration de la “révolution islamique” du chef revenu de Londres avec un passeport soudanais et sans plus sa nationalité tunisienne aux termes de ses condamnations précédentes (2 condamnations à la prison à perpétuité, c’est beau dans une seule vie), qu’il fallait absolument abattre la loi antiterroriste de Ben Ali.
Et pourquoi cette urgence dans ces beaux jours de mai 2013, où déjà le premiers soldats tombaient déchiquetés dans le parc du Chaambi en marchant sur les mines des “ces jeunes impétueux” qui rappellent encore à quelqu’un “sa jeunesse”?
La question mérite beaucoup d’attention. Comment préparer un confortable recours juridiques aux nom des “droits de l’homme” -justement- à ceux qui pratiquent du sport dans le terrains “de jeux” invisibles du Chaambi, en cas “d’accidents terroristes”?
“Il n’y a pas des camps d’entrainement terroriste au Chaambi mais seulement des jeunes impétueux qui font du sport”. Dixit le gourou, depuis Montplaisir.
Un de ces jeunes n’a plus aimé la montagne, il est allé à la plage: cette belle plage de l’Hotel Imperial Marhaba, où déjà en 1987 un certain Hamadi Jebali avait trouvé une belle idée de faire sauter un bombe.
Un “enfant rebelle” de Rached Khriji al-Ghannouchi? ou un immense “oubli” dans cette ONG plastronnée qui s’adonne aux mêmes discours de ce brillant avocat et “hakim” de Dilou?
Vous parlez de liberté de la presse. C’est la mienne aussi!
N.G.M. -opposant de Ben Ali et activiste D.H.
J’ai apprécié aussi bien le contenu que la méthodologie de cet article soutenu par des témoignages qui font la force de l’argumentation. Je suis, toutefois d’accord avec Ahmed dans sa démarche visant à décortiquer les tenants et les aboutissants de la manipulation médiatique et de la désinformation en tant qu’arme de guerre de classe par ces temps de processus révolutionnaire qui ne fait que commencer. Vous vous présenter comme “esclave anciennement subventionnée” et comme poète. Eh bien, affranchissez vous pour de bon. Soyez poète et percevez par votre âme de poète les dessous de cette guerre médiatique. Dans le cas de figure que vous évoquez, il y a lieu de souligner les intérêts des mafias du tourisme, des propriétaires des hôtels spécialistes dans le blanchiment d’argent…Car c’est bien beau de défendre la liberté d’expression mais notre combat demeure insuffisant s’il n’est pas soutenu par un engagement réel à coté des forces sociales qui nous ont offert cette liberté au prix de la rançon du sang
Tout ça est beau, le seul problème est que celle qui écrit l’article était l’une des plus grandes propagandistes du système ben ali. Au Renouveau et à l’Action, elle en a fait des tonnes. Attendons que les archives soient numérisées pour que ce type de personnes n’ouvrent plus le bec
العبودية الإعلامية ليست قدرنا https://www.facebook.com/notes/nadia-haddaoui/%D8%B9%D9%84%D9%89-%D9%87%D8%A7%D9%85%D8%B4-%D9%85%D8%A7-%D9%8A%D8%AD%D8%AF%D8%AB-%D9%81%D9%8A-%D8%A5%D8%B0%D8%A7%D8%B9%D8%A9-%D8%AA%D9%88%D9%86%D8%B3-%D8%A7%D9%84%D8%AF%D9%88%D9%84%D9%8A%D9%91%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%A8%D9%88%D8%AF%D9%8A%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%A5%D8%B9%D9%84%D8%A7%D9%85%D9%8A%D8%A9-%D9%84%D9%8A%D8%B3%D8%AA-%D9%82%D8%AF%D8%B1%D9%86%D8%A7/10151766283265752?comment_id=25453853&offset=0&total_comments=20
Moi Nadia Haddaoui, victime collatérale d’une transition médiatique avortée
http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:f4Tcl-Qv7tIJ:https://timecitizen.org/portal/4800144%3Flanguage%3D3+&cd=26&hl=fr&ct=clnk&gl=fr
Notre peuple de bougnoules écervelés a la presse et les gouvernants qu’il mérite. Point!
كما_تكونون_يولّى_عليكم
Honnêtement, je pense qu’une grande partie des tunisiens « même certains de nos représentants à l’ARP » ne font pas la différence entre une loi contre quelque chose, et une loi pour asseoir dans la durée une réalité qui arrange et sert un pouvoir, ou une réalité. Mais ce n’est pas grave, et la délivrance n’est pas pour demain. Dommage.
La loi Ben Ali, dite, de lutte contre le terrorisme, n’a jamais était de lutte contre le terrorisme, elle l’a plutôt favorisé, et elle l’a bien planté et cultivé dans la conscience de plusieurs citoyens (riches et pauvres).
Pour le moment, peut-être, On peut ne pas se comprendre, mais l’important est de continuer à lutter pour plus de place, plus d’espace, à la libre parole, C’est le chemin de la délivrance.
Quand, les droits de l’homme, les libertés sont liquidés, ou réservés à une élite, un parti ou quelques familles, vous pouvez toujours parler d’une patrie. Plusieurs des habitants (citoyens) de ce pays “dit patrie” refuseront de se reconnaître en tant que citoyens.
Pour petit rappel, plusieurs de nos citoyens ont brandi le drapeau algérien à mainte fois et se sont dirigés vers l’Algérie. Question de (…).
Sans un vrai et réel contra social, le législateur tunisien (démocratiquement élu, ou venu par la force armée, ou par le coup d’état politique, il pourra toujours légiférer. cours toujours tu m’intéresse (tu m’intéresse pas). ou bien, législateurs: légifèrent jours et nuit, le terrorisme sera toujours bien loti.
Il ne faut pas se voiler les yeux, le terrorisme est une fabrication politique. Que cette fabrication, soit extérieure (ils nous jalousent, ;);) comme le dit le tunisien), ou interne, c’est du pareil au même.
Ben Ali harab (et à jamais), mais ceux qui gouvernent aujourd’hui, personnellement ne m’inspire aucune confiance, mais ils sont légitimes, vivent les urnes.
La route est longue, mais le peuple vaincra.
Je suis toujours citoyen.
Il serait judicieux d’enquêter sur les retombées du tourisme, dans tous leurs aspects. Montrer ce qui profite réellement au pays et à tous ceux qui trouvent à s’y employer, l’apport en devises pour la balance des paiements du pays, mais aussi, ses effets sur les paysages, les ressources en eau, etc.
Car, au-delà du lobby des hôteliers locaux, les tour-operators sont probablement les premiers bénéficiaires qui captent la plus grosse part des devises aussitôt rapatriées dans les pays d’origine. Surtout, ne pas songer à une alternative de nature à freiner, sinon faire cesser cette dépendance de l’humeur du temps et des circonstances faisant d’un secteur entier une captation de predateurs, est le signe d’absence de stratégie faisant le choix de l’autonomie. Et, cela dit quelque chose de l’impéritie de nos politiques.
Dès lors, le versant sécuritaire peut apparaitre comme un gage adressé aux lobby qui tiennent dans leurs mains toute l’industrie touristique, bien avant le souci d’assurer la sécurité des citoyens.
Toutefois, le contexte régional participe de la montée des risques, et contribue sans doute à grossir la contagion faisant obligation de s’en protéger. Ceux qui en contestent le bien-fondé peuvent s’y opposer par divers moyens, dont celui de l’intervention citoyenne ou dans le cadre des organes constitués, ce qui fait toute la différence avec les temps révolus de la dictature.
Je vois que bien des esprits y sont enclins qui ne se montrèrent point aussi sourcilleux lorsque l’état d’urgence fut proclamé sous l’ère de la fameuse Troïka…les droits démocratiques ne sont pas suspendus, à chacun d’en user pour les faire vivre au quotidien, ce serait faire oeuvre de citoyenneté.
Le Journal NAWAT, du mensonge 14 Janvieriste, attaque le Jounal La Presse pour un article intitulé “Faut-il toujours croire les ONG?”
Et bien évidemment qu’il ne faut pas les croire systématiquement …
Bien plus ! Je pense qu’il vaut mieux leur coller d’emblée une présemption d’incrédibilité, avant de vérifier la véracité de ce qu’elles racontent …
Dans ce contexte internatiobal pétri de cabale et de mauvaise foi, je pense que la méfuance est de mise avec les ONG’s étrangères ! Dont les racines sont plantées dans la bulle financière !
Et pas les confondre avec la société civile … Dont les racines sont plantées dans la dynamique interne du Peuple …