Rarement semaine politique n’a connu pareil festival de couacs gouvernementaux en tous genres. En marge de la séance plénière du 3 avril à l’Assemblée consacrée aux questions au gouvernement, les divergences de vues entre ce qu’il est communément appelé « la gauche de Nidaa Tounes » et son aile destourienne se sont traduites par un incroyable cafouillage au plus haut sommet de l’Etat. Les rumeurs de démission se multiplient.
Le ministre Taieb Baccouche n’est est pas à sa première gaffe. A peine installé au Belvédère, l’homme s’est distingué par un style cavalier qui pousse à se demander si, conformément à la Constitution, le ministre en réfère au président de la République avant d’engager le pays dans telle ou telle politique étrangère.
Il avait en effet d’abord indiqué, un peu hâtivement, que la Tunisie n’excluait pas d’être représentée par deux consulats en Libye, respectivement en zone loyaliste et en zone contrôlée par la rébellion, à Tripoli, ce qui pouvait être interprété comme une reconnaissance implicite de la partition du territoire libyen.
Lors d’une conférence de presse tenue jeudi 2 avril à la Kasbah, Taieb Baccouche a réitéré le même type de déclarations unilatérales en affirmant que la Tunisie approuverait le retour de l’ambassadeur du régime syrien, et comptait rouvrir un consulat à Damas… « Il a dit ça ? », s’étonne Béji Caïd Essebsi interrogé par le journaliste de France 24 Taoufik Mjaied à propos de la reprise des relations diplomatiques avec la Syrie, avant de trancher : « C’est au président de la République que revient la définition de la politique étrangère du pays, et nous nous inscrivons en l’occurrence dans la droite ligne de ce qui a été décidé par nos partenaires arabes ».
Au-delà du désaveu d’un ministre appartenant à la même majorité, c’est donc moins par respect des valeurs universelles que par alignement sur la Ligue arabe que le président maintient la rupture des relations avec Bachar al Assad, décidée par son prédécesseur. Dans le même entretien, Essebsi ajoutera qu’il « n’a jamais rejeté la responsabilité de la propagation du terrorisme sur l’ex troïka », ce qui a passablement irrité nombre des électeurs adeptes du « vote utile » sur les réseaux sociaux.
Concernant la Turquie, Baccouche affirme dans la même conférence de presse :
Nous avons demandé à notre ambassadeur en Turquie d’attirer l’attention des autorités turques sur le fait que nous ne voulons pas qu’un Etat islamique comme la Turquie favorise d’une façon directe ou indirecte le terrorisme en Tunisie, en facilitant la circulation des terroristes vers l’Irak et la Syrie au nom du djihad.
Tensions diplomatiques aussitôt côté Ankara où l’on a fermement demandé « des éclaircissements ».
Dernier point qui a suscité la controverse sinon l’ironie, le ministre tunisien des Affaires étrangères a annoncé des « pourparlers avec l’Union européenne en vue d’obtenir la suppression des visas d’entrée » dans l’espace Schengen. Une annonce non corroborée par les faits qui indiquent au contraire un durcissement en la matière côté européen.
Autre maillon faible du gouvernement Essid, le ministre de l’Education nationale Néji Jalloul, empêtré dans d’interminables discussions avec les syndicats de l’Enseignement secondaire, rejoints depuis samedi dans leurs doléances salariales par ceux de l’Enseignement supérieur.
Dimanche 5 avril, le ministère a essuyé un retrait de la délégation syndicale de la table des négociations, même si le porte-parole du ministère, Mokhtar Khalfaoui, préfère jouer sur la sémantique en avançant qu’il ne peut y avoir de machine arrière sur des accords inexistants.
La même semaine, Néji Jalloul s’était aventuré hors de son champ de compétences pour y aller de sa position sur le terrorisme, affirmant à son tour qu’« il ne saurait y avoir de droits pour les ennemis de la liberté ».
C’est là plus généralement ce qui ressort du premier grand oral du gouvernement Essid face à l’Assemblée, deux mois après son investiture. Ainsi le chef du gouvernement a procédé à un état des lieux plutôt alarmant :
-25,3% d’investissements étrangers, -46% d’investissements dans les régions sinistrées, un taux de chômage des diplômés de 32%, un déficit record de la balance commerciale qui s’établit à 13,7%, un endettement en hausse de 53%, et un déficit des caisses de compensation sociale de 1,1 milliard de dinars.
Mais sans pour autant y apporter un début de réponse autre que des déclarations d’intention de mesures d’urgence antiterroriste, un auto satisfecit concernant « un succès » au Bardo, et surtout un dangereux raccourci vers une loi d’amnistie des capitaux véreux.
Cette tentation, encore au stade de projet, témoigne de l’absence de vision à long terme, ou plutôt d’une volonté d’un retour en arrière pour absoudre, sans redevabilité, d’anciens barons de l’économie d’avant 2011. Une orthodoxie dénoncée jusque dans les rangs de l’actuelle majorité qui admet désormais ouvertement qu’Habib Essid, « n’ayant pas l’étoffe d’un leader », est une partie du problème. De là à convoquer un vote du retrait de la confiance, il y a un pas que la virtuelle coalition des conservatismes (destouriens / Ennahdha) n’est pas prête à franchir.
في دولة ديمقراطية محترمة منتخبة ديمقراطيا من طرف شعب متحضّر ومحترم، حكومة كحكومة الحبيب النعجة تسقط خلال سويعات. لكن في هذا البلد/المبغى، تمثّل هذه الحكومة أفضل من يمكن أن يحكم البلاد. كيف لا وهي تمثل شعبنا “المسلم ولا يستسلم، الرافع للتحديات أبدا”، شعب الرداءة والنفاق والفساد والسقوط الأخلاقي والإنساني! هي ببساطة حكومة رديئة وغير كفأة كمعظم التونسيّين. حكومة فساد ومافيات وتجاوز للقانون على صورة السواد الأعظم من شعبنا المنافق. حكومة رجوع إلى الوراء واسترجاع لأمجاد دولة الفساد والاستبداد برغبة جامحة وملحّة من أغلبية شعب الشقاق والنفاق ومفاسد الأخلاق. لذلك فهي لن تسقط بل ستحكم عقودا طويلة وسيرثها من هو أكثر فسادا واستبدادا ورداءة ووقاحة منها. وكلّه بمباركة شعبية واسعة، ورقص وتصفيق وتزمير وتطبيل من لدن كل الرعاع والفاسدين والجهلة وسقط المتاع. حُكْم على صورة المحكوم، حَكَم فما ظلم
كما_تكونون_يُولّى_عليكم
دولة_الفساد_والاستبداد_باقية_وتتمدّد
كفاءات_ماذا_أيها_الأبله؟
ديمقراطية_ماذا_يا_هذا؟
حراك_شعب_الحمقى_والمغفّلين
عربان_لكنهم_جرذان
La Tunisie fonce ds le mur.
Les dirigeants n’ont aucune vision.
Seule les Tunisiens de l’etranger si la possibilite leur etait donnee pourront changer les choses.
Pour ma part je suis ds le domaine technique (aplication des systemes Integre).
J’ai contacte l’ambassade de tunisie a Londres pour un RDV pour leur expliquer comment je peux les aider, tjs pas de reponse……
A moins qu j’ai mal comprits mais pour se presenter en tant que candidat pour la presidentiel il faut etre tunisien et etre ne en tunisie. Je suis tunisien mais je suis ne en france. cette loi doit changer.
@faycal badreddine:
Vous n’avez pas à espérer grande-chose des ambassades en particulier et de l’administration tunisienne en général. Que les services de l’ambassade tunisienne à Londres esquivent votre requête, c’est-ce qu’il y a de plus normal et de plus naturel dans ce pays. Personnellement, l’un des signes qui m’ont ébloui du retour de l’ancien régime est la résurrection éclaire des pratiques et des comportements qu’on croyait révolues, dans les missions diplomatiques tunisiennes à l’étranger depuis l’accession au pouvoir du vieux sénile et sa bande mafieuse. La capacité de ce système à se régénérer aussi rapidement est tellement époustouflante et extra-ordinaire! Mais, elle constitue aussi une preuve supplémentaire que le problème dépasse une poignée d’autocrates mafieux. La voyoucratie/médiocratie tunisienne est une mentalité bien ancrée et un monde de vie qui transcende toutes les classes et les régions du pays. Et c’est pour cette raison que l’espoir de voir ce pays avancer est quasi-nul.
Sinon pour la candidature aux présidentielles, vous devez juste avoir de l’argent, beaucoup d’argent, des médias aux ordres et beaucoup de serviteurs à tous les paliers de l’état et des régions. Des soutiens à l’étranger constituent un atout majeur. Si c’est le cas, on peut vous interpréter la constitution comme vous voulez. On vous en écrira un nouveau si nécessaire. Le plus important (ou déterminant) ce n’est pas l’article 89 de ladite constitution mais plus tôt votre capacité à corrompre tout un pays!
Vous n’avez pas à espérer grande-chose des ambassades en particulier et de l’administration tunisienne en général. Que les services de l’ambassade tunisienne à Londres esquivent votre requête, c’est-ce qu’il y a de plus normal et de plus naturel dans ce pays. Personnellement, l’un des signes du retour de l’ancien régime qui m’ont ébloui est la résurrection éclaire des pratiques et des comportements qu’on croyait révolues, dans les missions diplomatiques tunisiennes à l’étranger depuis l’accession au pouvoir du vieux sénile et sa bande mafieuse. La capacité de ce système à se régénérer aussi rapidement est tellement époustouflante et extra-ordinaire! Mais, elle constitue aussi une preuve supplémentaire que le problème dépasse une poignée d’autocrates mafieux. La voyoucratie/médiocratie tunisienne est une mentalité bien ancrée et un monde de vie qui transcende toutes les classes et les régions du pays. Et c’est pour cette raison que l’espoir de voir ce pays avancer est quasi-nul.
Sinon pour la candidature aux présidentielles, vous devez juste avoir de l’argent, beaucoup d’argent, des médias aux ordres et beaucoup de serviteurs à tous les paliers de l’état et des régions. Des soutiens à l’étranger constituent un atout majeur. Si c’est le cas, on peut vous interpréter la constitution comme vous voulez. On vous en écrira une nouvelle si nécessaire. Le plus important (ou déterminant) ce n’est pas l’article 89 de ladite constitution mais plus tôt votre capacité à corrompre tout un pays!
La Tunisie est un très petit pays taillé par Bourguiba à sa juste mesure avec l’assistance et l’aide de l’ancienne puissance coloniale. Normale et logique. La France sous la coupe de De Gaulle a fait un travail gigantesque pour gérer les indépendances Africaines et installer des régimes ouverts à son influence pour sauvegarder ses intérêts légitimes à ses yeux. Sénégal,Cameroun, Maroc ,cote d’ivoire etc… et même l’Algérie si on se réfère à certains historiens. Cette transition laissera des séquelles indélébiles et les traces sont visibles à l’œil nu dans toute l’Afrique. jusqu’à à nos jours. Pourquoi à votre avis ? Tous les décolonisés par la France ont subi une déculturation systématique et resteront ainsi jusquà la fin des temps car l’occident assure sa survie lui même dans la tragedie du tiers monde.
La Mygale tue une proie et pond un œuf dans le cadavre pour assurer la vie et la survie de ses descendants.