Par Fathi Kemicha
Le spectacle auquel il nous a été donné d’assister, ébahis devant nos écrans de télévision, de l’ouverture des coffres-forts de la résidence personnelle ! de l’ancien dictateur ne doit en aucune manière occulter la délicate et importante question des rapports entre certains milieux d’affaires d’une part et l’ancien président et sa famille élargie d’autre part.
Il a toujours été de notoriété publique, comme il vient d’être rappelé sur les plateaux de télévision, que les membres de la famille présidentielle ne brillaient guère par leur leur niveau d’instruction ou par leur intelligence et que l’appropriation qu’ils se font faite de l’économie du pays et la mainmise sur tout ce qui a pu être de près ou de loin une source de revenu n’a pu se faire sans le conseil, l’appui et l’apprentissage de ce qu’il est convenu d’appeler pudiquement certains milieux d’affaires .
On a ainsi assisté au cours de la triste période écoulée à un subtil et pernicieux jeu de fascination faisant que les uns cherchaient l’amitié des autres et les rapports ont alors évolué passant de la fréquentation vers des liens d’amitié, de connivence, d’association, jusqu’aux alliances familiales.
La suspicion légitime qui pèse sur ces milieux conduit en toute logique le peuple tunisien à chercher à comprendre ce qui lui est arrivé, à appeler à ce que justice lui soit rendue et à en tirer enfin les leçons pour faire en sorte qu’une telle situation ne lui soit plus jamais imposée à nouveau.
Pour qu’un tel exercice puisse être mis en œuvre, il convient que chacun assume ses responsabilités et qu’il remplisse le rôle qui lui est assigné par le Peuple tunisien, artisan de la noble Révolution que nous vivons avec une immense fierté aujourd’hui.
Trois acteurs principaux ont, me semble-t-il, la lourde tâche d’assumer cette responsabilité historique :
Le pouvoir judiciaire :
La magistrature, grande malade et victime de l’ère Ben Ali est en voie de retrouver, outre sa dignité, sa crédibilité et son indispensable indépendance. Elle doit, par conséquent, instruire et juger de l’implication des hommes d’affaires mis en cause dans les malversations et spoliations commises pendant l’ère Ben Ali. Elle a la capacité juridique et la volonté de remplir avec compétence cette mission urgente.
Aucune Commission ne peut se substituer aux tribunaux pour instruire des dossiers qui sont de la compétence exclusive de l’appareil judiciaire. Pour traiter des dossiers en question, dont la complexité technique est des plus ardues, les magistrats peuvent, les cas échéant, se faire assister par des experts qualifiés, requérir et obtenir tout le concours nécessaire de la part des administrations compétentes concernées.
La saisine par des juges qualifiés des dossiers impliquant tel ou tel homme d’affaires, quelle que soit la nature de ses liens, familiaux ou amicaux avec le président déchu lèvera toute suspicion de complaisance ou de favoritisme. Elle constituerait, par ailleurs pour les intéressés, la garantie qu’ils ne seront pas livrés à la vindicte populaire et à la chasse aux sorcières tant redoutée.
Prétendre instaurer aujourd’hui, hors du cadre de la justice étatique, une pseudo justice transactionnelle de « première classe » pour connaître des délits ou infractions reprochés à tel ou tel homme d’affaires ,au motif qu’il serait puissant ou à la tête d’un conglomérat employant des milliers de tunisiens, est non seulement inacceptable, insultant pour les martyrs de cette Révolution, mais également criminel, car perpétuant un système pernicieux instituant une caste au-dessus de la loi.
Les milieux d’affaires :
Il est évident que la Tunisie a plus que jamais besoin de ses entrepreneurs économiques afin de mettre en valeur les richesses du pays et d’offrir de l’emploi à nos jeunes qu’ils soient diplômés ou non, les mettant ainsi à l’abri de la triste et macabre alternative entre le suicide ou l’émigration clandestine.
Feindre l’amnésie ou invoquer l’irresponsabilité c’est faire injure au peuple tunisien, pratiquer l’ignoble chantage à l’emploi est tout autant inacceptable. Les hommes d’affaires suspectés ont aujourd’hui, à mon sens, le devoir de se soumettre à un examen de conscience, mais ont également le droit, comme tout citoyen tunisien, à un procès équitable qui lavera de tout soupçon toute personne que les apparences ont desservie lui permettant ainsi de contribuer à la prospérité économique du pays et de profiter pleinement du produit de son labeur.
Ceux dont il s’avèrera qu’ils ont pris part, à quelque titre que ce soit, à l’asservissement économique du pays, doivent recevoir la juste peine que la Loi leur réserve et restituer ce qui revient à la communauté nationale.
Il est important d’instaurer enfin la transparence et la bonne gouvernance au sein des entreprises, pour encourager les capitaux nationaux et étrangers à investir dans ce pays riche en hommes et en ressources. Cette Révolution n’est pas l’ennemie de la libre entreprise ; elle est tout au contraire son alliée car celle-ci est génératrice d’emploi et de prospérité. Soigner un corps malade ne conduit pas à sa mort mais contribue à lui rendre sa bonne santé ; C’est dans cette voie que devrait s’engager le patronat en s’imposant la nécessaire moralisation du climat des affaires trop longtemps souillé par les pratiques des « hommes du président ».
L’histoire politique de nombreux pays dits développés a toujours démontré que politiciens et milieux d’affaires ne font pas bon ménage !!!
Le pouvoir exécutif :
En cette période transitoire, les défis que tout gouvernement provisoire a à relever sont immenses et requièrent le plus souvent sagesse et courage en gardant à l’esprit que tout gouvernement est au service du peuple et se doit d’être attentif aux attentes et aux doléances exprimées par ce dernier.
L’une de ces attentes est de voir restituées le plus vite possible, au peuple tunisien, les richesses qui lui ont été volées. Répondre à cette aspiration légitime est loin d’être simple car de nombreux paramètres doivent être pris en compte dans le but de traduire ces doléances en résultats tangibles et ce, dans un délai raisonnable.
Pour le problème qui nous concerne ici et qui est celui du traitement des dossiers impliquant des hommes d’affaires ayant eu une trop grande proximité avec le président déchu et contre lesquels pèsent de fortes présomptions de connivence et de complicité, le gouvernement aura la sagesse de laisser la Justice et la Justice seule, jouer son rôle. Il lui apportera, sans aucun doute tout le concours nécessaire, afin que les instances judiciaires puissent remplir leur mission en toute transparence.
Il sera en outre urgent de rendre aux rouages de l’Etat chargés du contrôle, et en particulier en matière de passation des marchés publics, leur indépendance et leur pleine efficacité.
Il convient enfin d’ouvrir un véritable débat sur les problèmes de corruption, pourquoi pas dans le cadre de la Commission récemment créée dont ce serait la principale tâche, et de préparer, avec le concours des organisations non-gouvernementales, une législation et des mécanismes pouvant prévenir et sanctionner la corruption et instaurer des règles en matière de conflits d’intérêt nous mettant à l’abri des situations inacceptables engendrées par la triste ère Ben Ali et que notre Justice a aujourd’hui la lourde tâche de trancher.
La Révolution que nous célébrons aujourd’hui est censée nous avoir apporté, enfin, l’Etat de droit que nous appelions de nos vœux et qui a été gravement malmené par Ben Ali et ses hommes.
*L’auteur de cet article est Président de la Commission des Sanctions « Sanctions Board » (anti-corruption) de la Banque Mondiale et membre de la Commission du Droit International de l’ONU ; mais les opinions exprimées ici n’obligent que leur auteur et en aucune manière les organisations citées.
Un article de haute facture. Maitre Khemicha nous livre une analyse juste, pleine de bon sens mais également de rigueur des vrais hommes de loi. Son article nous change des procès d’intention, de la démagogie et du désagréable sentiment que livrent ces jours-ci certains avocats et autres pourfendeurs voulant orchestrer des procés à spectacle. Maitre Kmicha prone une justice sereine, apaisée et juste : Précisons aussi que le “certain milieu d’affaire” est trés minoritaire au regard des vrais entrepreneurs tunisiens qui dans leur grande majorité sont des citoyens non impliqués avec les pratiques mafieuses.
Je me permets de relever toutefois deux omissions :
1 -Maitre khemicha n’a pas évoqué à coté de certains milieux d’affaires, certains milieux d’experts : avocats d’affaires, experts comptables, fiscalistes, conseil financiers et autres spécialistes de montages juridico-financiers complexes.
2 – Certains haut cadre de l’administration. Ces derniers de part leur fonctions détenaient en général des informations qui souvent misent entre les mains du clan de ZABA se transformaient en privilèges exorbitants ( à titre d’exemple société à privatiser, terre domaniale à louer, dérégulation programmé d’un secteur, préparation d’appels d’offres sur mesure, mise à disposition avant le grand publique des besoins de l’Etat en équipements et investissements d’infrastructures, mise à disposition des vrais chiffres du commerce extérieur, de la consommation…) . Ces hauts cadres de l’Etat ont crées une assymétrie de l’information dont seul le clan ZABA en profitait. Ces nombreux délits d’initiés étaient en eux même un privilège exorbitant. Ces cadres sont tous autant responsables que certains milieux d’affaire et certains milieux d’expert concourant ensemble à ce rapport incestueux et cette collusion entre argent et pouvoir.
Cordialement
Cher Monsieur, je vous remercie infiniment pour vos commentaires et ne peux que souscrire à vos propos concernant tous les experts et assimiles qui ont permis à Ben Ali et à son clan de faire ce qu’ils ont fait compte tenu de leur ignorance notoire .
Devinettes en séries :
Sans parler de la famille du Dictateur-Milliadaire-Bienfaiteur-d’Israël, avec le gaz du peuple égyptien,
combien d’homme d’affaires corrompus/corrupteurs égyptiens sont-ils sous les verrous ? depuis quand ?
Combien d’hommes politiques, d’anciens ministres dorment-ils en prison ? depuis quand ?
Difficile de les classer : comme les anciens Pharaons, ils s’épousent entre eux, se compénètrent en affaires et en politique, à la ville comme à la campagne.
Quelques noms ? Habib Al-Adli, Zouhair Garranah, Ahmad Al-Maghribi, Ahmad Ezz… une petite dizaine, côté cour. Côté jardin -façon de parler- Yassin Mansour, Mahmoud El-Gammal, Muhammad Abul-Enein… une trentaine.
Depuis plus d’un mois, ce beau linge s’habille en blanc. Habib Al-Adli a fait sensation, pour sa deuxième comparution …
Bah ! ce sont des Egyptiens, et puis là-bas, vous savez… les militaires… Des brutes et des sans-coeur.
Nous autres Tunisiens, nous étions premiers, mais nous sommes autrement plus civilisés. Notre gouvernement d’Anciens bien sensibles, notre Justice ancienne, toujours ligotée et bien compréhensive, se pressent pour inquiéter… les inquiets.
Les rassurés, de l’intérieur comme de l’extérieur, continueront de couler des jours tranquilles.
De jasmin, avez-vous dit ?
Du jasmin, en effet. Les roses, au moins, ont des épines.
Attention Amjad Ghazi lorsque tu parles des Égyptiens, tu dis nous sommes autrement plus civilisés, n’oublie pas ce peuple a au moins 5000 ans d’histoire…dans ta courte vie, es tu seulement un jour allé en Egypte ?! Et puis quoi, tu as la tête qui a enflé ou quoi?
Certes ils sont manipulés et complétement dépendant des USA, mais vous, les Tunisiens, ne l’êtes vous pas par/de la France (ces hypocrites, racistes, opportunistes) !?
Article d’un désintérêt le plus complet.Mais on sait que l’on doit rien attendre de plus d’un haut-cadre de la Banque Mondiale et membre de la Commission du Droit International de l’ONU.Cette institution au service de Washington, de Goldman Sachs, Bilderberg et de Tel-Aviv pour laquelle les fonctionnaires perçoivent des salaires mirobolants non imposables.De plus les milieux d’affaires qui côtoient la politique ou vice versa est quelque chose de purement indissociable.Sarkozy est bien connu pour son réseau d’amis, patrons du cac 40.Pour ne citer qu’un exemple de justement celui qui veux jouer le cow-boy en Libye au nom de la “démocratie”.Sa seule obsession est une répartition plus équitable des champs pétroliers puisque le groupe pétrolier ENI y est très présent avec en moyenne 280 k barils pompés par jour alors que Total n’en pompe que 55 k barils.Et oui, jouer à la guerre c’est pour les affaires,les amis qu’on le veuille ou pas.Alors arrêtons l’hypocrisie avec vos droits de l’homme,vos leçons de justice et votre démocratie qui n’existe nulle part.Parlez plutôt des affaires de corruption impliquant justement l’ONU en Haïti et en République du Congo concernant tous les pots de vin payés à certains de vos agents.Et surtout le méga scandale en Irak sur les irrégularités dans le programme “pétrole contre nourriture”.Allez donc prêcher vos “bonne paroles” en Corée du Nord.On y analysera alors pleinement votre efficacité et crédibilité.Malheureusement vous êtes trop certain d’avoir les chinois aux fesses.
“La magistrature, grande malade et victime de l’ère Ben Ali est en voie de retrouver, outre sa dignité, sa crédibilité et son indispensable indépendance.” Le seul homme qui doit rester intègre, quand tout fou le camp autour de lui, c’est bien le juge.Inutile d’expliquer cette évidence. Vous avez dit que la magistrature est en voie de retrouver sa dignité, donc vous affirmez implicitement que les magistrats n’avaient point de dignité. Hier, une grande partie des juges était corrompue et la partie restante a gardé le silence.Comme il faisait bon vivre d’être puissant!
Les même juges vont “instruire et juger de l’implication des hommes d’affaires mis en cause dans les malversations et spoliations commises pendant l’ère Ben Ali”. La justice qui était, pendant quelques dizaines d’années, orchestrée au profit des dirigeants, devient petit à petit fréquentable… Tant mieux! Dans un cas comme dans l’autre, les juges sont en paix avec eux même et nous citoyens saluons toujours la robe.
@Fathi Kemicha: Pourquoi tu mets une photo de cet @&#$lé de BenAli…
En Tunisie depuis le 14 Janvier 2011, la justice est pourrie, la police est pourrie, les politiques sont pourris, les médias privés sont pourris, mais à part ça…vous êtes libre.
Où sont passés les 10 000 millions de dinars qui étaient dans les armoires !?!
Ou etait mr fethi Kmicha president du sanction board lorsque la banque mondiale nous donnait des satisfecits et nous felicitait sur la bonne gestion du pays et la croissance de l economie tunisienne?????
Mr fethi Kmicha devrait s appliquer ses propres conseils , faire son mea culpa et rendre des comptes lui et banque mondiale qui ont trompe le monde sur la situation reelle en tunisie.La banque mondiale ainsi que le FMIse sont completement discredites,plus personne ne leur fait confiance
Cher Monsieur, Je ne souhaitais pas vous répondre car dialoguer n’est pas se lancer des invectives. Sachez néanmoins que l’auteur de cet article n’est pas un employé de la Banque Mondiale mais qu’il remplit avec d’autres juristes, dont l’intégrité est reconnue, de différentes nationalités et en toute indépendance une mission dont l’objectif est de sanctionner réellement la corruption de par le monde. Au surplus je n’ai jamais collaboré avec le régime Ben Ali et n’aspire à aucune fonction. Je me suis exprimé et continuerai à le faire par patriotisme et soucieux de ne pas laisser le champ libre en ce moment crucial de l’histoire de notre pays à ceux qui ont décidé de substituer à la réflexion l’insulte et les slogans creux. Vous me pardonnerez de ne pas poursuivre désormais cet échange avec vous et ceux qui s’expriment comme vous.
A Hole,
j’aurais bien voulu que quelqu’un d’autre vous dise que le passage “Bah ! ce sont des Egyptiens, et puis là-bas, vous savez… les militaires… Des brutes et des sans-coeur. Nous autres Tunisiens, nous étions premiers, mais nous sommes autrement plus civilisés.” n’est pas à prendre au premier degré.
Il n’exprime rien d’autre que du dépit et de la colère devant ce retour des Anciens et leur offensive tous azimuts pour faire capoter la Révolution.
Sous des dehors modérés et légalistes, ce que disent M.M. Kemicha (vous savez d’où il parle) dans son article, et Ben Jmaa (allez voir qui il est) dans son commentaire, est tout simplement ceci : laissons la justice faire son travail. A première vue, qui pourrait récuser cela ?
Mais ce qu’ils savent -mieux que personne !- c’est que notre justice aux ailes coupées, toujours bridées sous les Anciens du gouvernement et les Anciens de l’institution judiciaire au plus niveau, ne peut rien d’efficace contre les politiciens véreux et mafieux et les hommes et femmes d’affaires véreux et mafieux.
Les Tunisiens continuent, cependant, à engraisser les porcs qui tirent les ficelles depuis l’étranger (le droit scélérat des sociétés, l’organisation apatride des entreprises le permettent !). Depuis l’étranger et de l’intérieur aussi.
Objectivement, ces deux messieurs qui ne font montre d’aucune impatience de voir les procédures judiciaires s’accélérer, de voir d’abord la justice indépendante et efficace, sans attendre élections et nouvelles lois, ces deux messieurs sont objectivement pour la marche actuelle des choses.
Dans cette période cruciale pour l’économie du pays, pour l’avenir de la Révolution, la “Justice sereine” que beaucoup de notables défendent, est une appellation usurpée pour le légalisme bedonnant et débonnaire qui arrête deux ou trois personnes, pour amuser la galerie, et organise par ses lenteurs et ses magouilles, la fuite et le blanchiment des truands les plus nombreux.
Sachez que la justice n’a toujours pas répondu, simplement répondu, à des avocats qui ont déposé depuis des mois! des plaintes contre M.M. Ben Ali et Ghannouchi, par exemple.
Nous avions été les premiers à chasser le dictateur. Mais les Provisoires égyptiens, plus efficaces, sans doute parce que plus déterminés, ont fait plus que nous dans le combat contre les corruption. Beaucoup plus que nous.
Nous autres Tunisiens, il nous faut, sans doute, redoubler d’efforts, mettre nos Provisoire sous une surveillance de tous les instants. L’urgence aujourd’hui est double :
– Faire partir les ercédistes de la hiérarchie judiciaire;
– Faire partir le Ministre ercédiste de l’Intérieur.
Les investissements américains en Égypte sont énorme, pour eux (les américains) l’Égypte est la clé de voute du monde Arabe) Ils ne les laisseront pas se libérer facilement.
Les Égyptiens ne sont pas allés plus loin que vous.On ne leur a donné aucune chance…un peu comme vous.
C’est un peuple particulièrement naïf et pour les calmer, ils ont emprisonné et montré à la télévision des sbires du pouvoir, qui soi disant allé être jugés.
Résultat: ils sont tous rentrés à la maison en attendant les élections.
Amr Moussa (ce chien galeux) sera surement leur prochain président.
J’entend bien M. Amjad Ghazi ton désarroi et ta peine au vu de ce qui se passe actuellement en Tunisie. J’ai la même analyse et la même peine.
Comme tu le dis très justement, la “Justice sereine” que beaucoup de notables défendent, est une appellation usurpée pour le légalisme bedonnant et débonnaire qui arrête deux ou trois personnes, pour amuser la galerie, et qui n’est pas la hauteur des espérances profondes du peuple.
Je suis tunisien de Bizerte et je n’ai plus mis les pieds au pays depuis plus de 10ans, pour des raisons personnelles mais aussi car la dernière fois que j’y suis allé, j’ai été contrôlé au café de Paris…3heures à peine après avoir mis les pieds là bas.. J’ai passé une demi journée dans une salle du ministère de l’intérieur, et tout ce que j’avais à faire c’était fermer ma gueule!
Nous avons une chance inouïe c’est que la Tunisie ne représente aucune intérêt économique pour le plus grand des prédateurs à savoir les USA. Le problème est que nous devons absolument affirmé notre identité, refuser l’ingérence Française, foutre tous le monde dehors le temps de nous concerter et de repartir de l’avant.
La police impressionne, réprime, emprisonne et condamne. Votre révolte, la révolution, a été stoppé net…depuis le 14 Janvier;
Je ne suis pas sur place, je ne suis pas vous, je ne suis pas un père de famille qui a besoin de nourrir ses enfants, mais si j’étais vous…je reprendrez tout à zéro.
Pour que cela soit possible il faut des appuis, un homme fort à la tête de la révolution, une réelle organisation, un courage sans limite.
Rien de facile en somme. Ils le savent et en profitent. Ce sont des experts en manipulation.
Que dire de plus?…attendre? Pourquoi pas ? Ce que je crois c’est que si vous ne faites rien aujourd’hui, demain ça sera pire.
ENcore une fois en 2002, c’est la mobilisation du peuple qui a fait revenir au pouvoir H .CHAVEZ malgré le coup d’état et malgré sa diabolisation dans les médias privés.
Aujourd’hui ils sont heureux et ils ne les a pas déçu.
@ Hole, vu ton expérience personnelle, je peux comprendre ta colère seulement essaie quand meme que tes commentaires soit constructif pour tous, perso je crois que t’as pas encore compris la différence de l’implication de la police dans ces révoltes et l’armée
Sous l’ère BenAli mes cousins mes oncles ont vécu des choses beaucoup plus grave, comme beaucoup de tunisiens, rafle, tabassage, arrestation arbitraire, racket, intimidation, etc.
…Constructif tu dis? je dis ce que je sais, chacun construira sa vérité
@ Mr Amjad Ghazi
Voici une occasion de plus de vous lire, et c’est un régal pour l’esprit. Permettez-moi de vous saluer et vous dire que vos point de vue je les partage avec bonheur. Merci!
le Désasrte est enorme le ZABA EST HOMME _DIABLE MANIPULE PAR UNE DIABLESSE .ILS NOUS ONT CASSE ;ETANGLE LES REVES DE NOS JEUNES MALTRAITE L ENFANCE DE NOS ENFANTS ….
SEULS NOS AMES LUI ONT ECHAPPE ET C EST AVEC CA QU ON A FAIT LA REVOLUTION
IL FAUT RENAITRE ET LAISSER TOUT DERIERE ET INVENTER LE MONDE ON A BESOIN DE SE CONSTUIRE POUR CONSTRUIRE .
bla bla bla … . il faudrait ci il faudrait ca… c’est clair. mais dites nous pourquoi cela n’est pas fait??? qui protége qui? autrement ce n’est encore qu’un article à suppositions vide de sens
Bonsoir Bob,
Merci pour votre mot qui me touche beaucoup et, sans fausse modestie, me fait plaisir. Nous sommes nombreux à tendre vers cet avenir qui, de toutes façons, comportera des avancées. A nous de faire en sorte qu’elles soient portées le plus loin possible, par notre vigilance, par notre action.
Les obstacles sont nombreux, mais le plus redoutable est ce travail pernicieux de gens qui avancent masqués pour faire oublier ce qu’ils étaient, ce qu’ils sont et font objectivement pour nous remettre, peu à peu, là où nous étions.
Bon courage et merci encore.
Regarder le jour que ben ali a violé
http://machahir123.blogspot.com/
dans chaque domaine il ya un “qui” qui a fait “qoi?”
c’est l’essentiel a mon avis d’extraire de l’ere les haut responsables que BAT
dans chaque domaine il ya un “qui” qui a fait “qoi?”
c’est l’essentiel a mon avis d’extraire de l’ere les haut responsables que BAT a utilisé pour se renforcer pour utiliser les biens publics ,la monnaie publiques et meme pour emmerder la dignité du publique ,pour instaurer en bref cette dictature !si non ces memes outils vont s’infiltrer par leur experiences avec la mafia pour restaurer une autre sorte de dictature sans titre ! et il y en a partous !!!!!!!!!!!
non plus il faut assainir….. assainir….. assainir
mais il faut responsabiliser devant la justice
A Judas,
Votre première phrase, “Article d’un désintérêt le plus complet” est ambiguë. Elle contraste avec la suite de ce que vous dites, surtout avec la fin de votre commentaire. Cependant, le “Mais” qui débute la seconde lui donne un sens positif.
Que voulez-vous dire exactement ?
“L’Argent Roi” dont parle l’auteur a eu de nombreux valets au service de Sa majesté et de Ses Princes, les sales comme les autres. Et les petites et grosses mains tentent aujourd’hui de dégager leur responsabilité, un peu comme les seconds couteaux du RCD, ou les troisièmes… qui sont, d’ailleurs, les mêmes. Demandez à leur justice domestiquée de faire la lumière sur leurs turpitudes ! ce n’est pas, de la part de ses subalternes, un simple écran de fumée ; c’est une nouvelle et vaste escroquerie, et pas seulement qu’intellectuelle.
Relisez ce que dit le premier commentaire : moins rusé que l’article, ce qu’il déplore et ce pourquoi il demande justice, c’est qu’un premier cercle des affairistes en a frustré le second, ou le troisième…
J’ai entendu un homme politique -qui écrit des livres- inventer un nouveau concept : “la nouvelle bourgeoisie” ! C’est ancien ! diriez-vous? Il l’investit d’un contenu “révolutionnaire”, et le réserve aux “Benalo-trabelsi” les seuls mafieux ! affirmait-il, “qui ont pourri le pays et suscité (sic) la révolte (re-sic)”.
En partant, la colonisation française qui a toujours oeuvré scrupuleusement à l’égalité de ses colonisés -un peu de sa devise et de sa charité chrétienne- nous a laissés égaux ou presque : dans un dénuement quasi-total.
En un demi-siècle, le système a fabriqué une bourgeoisie conquérante. Dans notre petite Tunisie, que les pays riches continuent d’aider, les grandes fortunes rivalisent avec les mieux établies dans le monde. Nous avons même des “mécènes” d’envergure internationale… Nous avons aussi ce que les TV du monde entier montrent depuis quelques temps : des populations sans eau potable, une livre de pâte pour trois repas de toute une famille…
Voyez, Judas, au profit desquels se plaignent et l’auteur et son laudateur et le monsieur qui écrit des livres et toute une faune prospère.
Merci pour votre analyse très fine Mr Ghazi.Mais vous me connaissez.Vous savez que je suis allergique à toutes ces institutions, prêcheurs de bonne parole dans une stratégie de séduction et de psychiatrisation des masses.C’étais plus fort que moi.Il y a pas plus grands mafieux que la banque mondiale…Et l’auteur vient faire sa petite réclame et sa publicité pour redorer l’image de ces organisations qui sont loin d’être exemplaires.
L’ancien RCD (Rassemblement Constitutionnel pour la Démocratie) doit être changé par un autre RCD (Rassemblement Contre la Dictature) Que pensez-vous?
un voleur est parti des autres sont nees