Ni les Arabes qui ne vivent pas à Gaza, à Beyrouth ou à Bagdad, ni les musulmans qui ne vivent pas à Kaboul ou Kandahar, ne sont à l’abri à tout moment des bombardements israéliens ou celui de leurs alliés indispensables et obligés les américains. Ni le Caire, ni Alger, ni Tunis, ni aucune autre ville arabe ou musulmane n’est à l’abri de la gigantesque machine de destruction et de terreur israélienne et des déments qui se trouvent aux commandes. Les villes et les villages arabes et musulmans peuvent être détruits successivement, à tour de rôle ou tous à la fois. Et ça ne date pas du 11-S. Ça vient de très loin, beaucoup plus loin, bien antérieure à la date en question. Ainsi l’exigent les intérêts stratégiques des israéliens et des américains, la terreur incommensurable israélienne doublée de la soif illimitée de pillage américaine ou occidentale. Toute apparition d’une volonté quelconque, matérielle ou morale où de n’importe quelle autre nature, de refus d’une telle situation de soumission inconditionnelle de l’homme arabe ou musulman aux israéliens et leurs complices doit être immédiatement étouffée dans l’œuf et écrasée sans hésitation par les israéliens et les américains d’abord et par les autres ensuite. C’est une stratégie qui dure et perdure.
Une guerre permanente avec des apparences de paix
La mise en application de cette stratégie israélo américaine se poursuit sur tous les plans, économiques, politiques, sociales, culturels et à chaque fois que la situation l’exige, aussi militaires. Le citoyen arabe où qu’il se trouve chez lui, n’a aucune considération d’aucun ordre qu’il soit. La valeur du citoyen arabe, aux yeux du régime sous lequel il souffre les affres, est presque nulle et aux yeux des israéliens elle est bien en dessous de la valeur zéro. Cet élément est de très grande importance dans la stratégie générale. Il est l’élément principal. La prépotence et l’arrogance israéliennes et américaines qui placent la valeur de leurs citoyens au zénith, à des années lumières, par rapport à l’arabe ou au musulman et souvent même par rapport à toute autre espèce humaine, tire sa force et sa puissance non pas de leurs énormes potentiels militaires y compris le nucléaire, ou de leurs avancements scientifiques ou technologiques, mais avant tout, de la veulerie, la pusillanimité, la lâcheté et la vilenie de la classe de responsables installés à titre de roi, de prince ou de président dans toutes les régions arabes et musulmanes. Tous reçoivent leur titre des mêmes instances, celles dites de la légalité internationale, alors qu’elles ne sont dans leur essence, que des instruments aux services de la volonté dominante sur le plan mondiale. La volonté israélienne en premier lieu, américaine en deuxième lieu ou vice-versa et en troisième lieu l’occidentale dans son ensemble.
Pour les myopes et ceux qui ne veulent pas voir les réalités, la vraie guerre contre les arabes et les musulmans est celle qui se déroule en sourdine tous les jours de l’année à travers des bombes silencieuses dans tous les domaines de la vie. La vraie guerre est celle qui tend à maintenir l’individu dans la société arabe et musulmane à la valeur presque nulle. Si au début, un siècle en arrière ou un peu plus, les moyens mis sur le terrain dans cette guerre étaient plus ou moins simples, aujourd’hui, il y a toute une méthodologie complexe œuvre de personnages éminents de différentes et multiples écoles ainsi que le résultat de recherches permanentes. Une méthodologie appliquée dans tous les domaines de la vie et avec le maximum de rigueur scientifique. Dans le domaine politique l’écrasement de l’individu doit être total. Aucune liberté réelle d’expression d’aucune nature n’est permise. A moins que ça soit celle qui fait l’apologie des « vertus » de l’ennemi. Dans le domaine économique, toute la dynamique consiste à drainer toutes les richesses, absolument toutes, à leur état brut ou pur et les canaliser vers l’au-delà des mers, de telle sorte le déficit non seulement est permanent, mais se trouve en croissance continuelle. Ce qui n’est pas, évidemment, de nature à créer des véritables richesses susceptibles d’avoir des répercussions de prospérité sur la vie des citoyens. Ainsi l’individu privé de sa liberté est aussi privé des conditions matérielles nécessaires pour son développement humain. Les conditions matérielles dont jouissent les minorités proches, d’une manière ou d’une autre du pouvoir et qui servent souvent de slogans politiques, ne sont d’aucun effet sur l’ensemble et ne constituent rien d’autre que de privilèges avec la mission infaillible de répandre la corruption dans tous les pores et les plus infimes interstices de la société. C’est l’aboutissement inévitable. Donc pratiquement les conditions matérielles nécessaires pour un développement humain sont inexistantes dans toutes les régions arabes ou musulmanes. Tous les robinets des conditions matérielles favorables au développement humain dans la société arabe et musulmane sont verrouillés et bien verrouillés. La Banque Mondiale, le FMI, l’OMC et l’ONU, la mère de toutes, ont bien fini par prendre le contrôle total de toutes les richesses de la planète avec un jeu d’une subtilité effroyablement machiavélique, du jamais vu encore dans l’histoire de l’humanité. On peut être dans n’importe quel point du monde entouré de denrées alimentaires stockées dans des dépôts et dans les frigos des énormes silos des ports et aéroports et mourir de faim. Parce que à des milliers de kilomètres de là, à Washington, le siège de la Banque Mondiale, un groupe de personnages hautement distingués et aux actions froidement génocidaires, ont réussi à transformer tous ces produits alimentaires en chiffres les ont codifiés et les ont stockés dans leurs impénétrables ordinateurs. Une des plus grande gloire du progrès ! Ce qui est valable pour la nourriture, l’est aussi pour le logement, le transport, les soins médicaux etc. Tout est contrôlé, chiffré, numérisé et introduit dans des machines situées à des milliers de kilomètres. Du coup on devient de simples indigènes de la « mondialisation », tout comme on l’a été à une autre époque les indigènes de l’une de ces puissances coloniales avec la différence que le régent actuel porte un patronyme de camouflage bien adapté à la stratégie en cours. Les premières accréditations de tout tyran arabe ou musulman, pour s’installer à sa guise au pouvoir passent par l’apposition de ses paraphes et son adhésion – au nom de tout le peuple – à toutes les clauses aussi monstrueuses les unes que les autre d’une telle institution. Il n’est point étonnant que Bush ait nommé le « cerveau » qui est à l’origine de l’invasion et la mise en ruines de l’Irak, Paul .Wolfowitz, à la tête d’une telle Centrale de guerre. L’autre Pentagone à bombes silencieuses. Il n’a pas tort, il est effectivement le personnage approprié. Il ne peut y avoir plus sinistre personnage. Faut-il encore qu’il soit un sioniste notoire.
Et afin que la guerre soit totale et multiforme, l’invasion des secteurs éducationnel, culturel, artistique – toujours avec les mêmes thèses soutenues par les tyrans et leurs minorités de privilégiés, au non de leur réalisme ou de leur logique d’acceptation du fait accompli – a produit ce côté peu reluisant de l’individu et de la société dans son ensemble. En conclusion dans le cadre de cette guerre stratégique aucun progrès scientifique d’importance propre n’est permis. Sans parler d’union d’efforts entre deux régions ou plus, tel projet serait immédiatement annihilée. Alors qu’à nos jours, toute construction pouvant avoir une répercussion économique réelle sur la société, exige les efforts de plusieurs régions arabes à la fois et plus est grand le nombre, plus est tangible le progrès général. Or le simple fait d’y penser constitue – aux yeux des israéliens et des américains – un casus belli. En tout cas les tyrans le savent bien et aucun ne choisirait volontairement son suicide.
Le rôle des tyrans et celui des Saoudiens en particulier
Donc dans la stratégie de la guerre permanente israélo américaine et leurs alliés contre l’homme arabe et musulman quelle est la signification réelle de ces destructions acharnées sur Gaza d’abord et à présent sur le Liban ? – L’arrivée de Hamas au pouvoir en janvier dernier était inattendue et a pris de court non seulement les israéliens, les américains mais aussi tous les européens et aussi les tyrans arabes et musulmans qui n’avaient d’autre agenda de travail que celui de leurs vacances estivales immédiates ! Indépendamment de l’idéologie du mouvement Hamas, que l’on communie avec elle ou non, il s’agit dans la stratégie de guerre permanente, d’un ennemi qui s’est avéré malgré tous les coups reçus beaucoup plus fort que ne le calculaient les stratèges israéliens, leurs confrères américains et les tyrans. Pratiquement tous les fondateurs et dirigeants historiques de ce mouvement ont été assassinés à coup de missiles lancés à partir d’avion F16 ou d’hélicoptères Apache. Entre l’assassinat de l’un et de l’autre, des dévastations épouvantables, en guise de pires présages, se sont acharnées sur la population civile faisant des morts d’innocents par dizaines, par centaines et aussi par milliers. Par conséquent, il s’agit d’un défi à relever coûte que coûte avant qu’il ne commence à servir d’exemple à suivre. Afin d’abattre le nouveau gouvernement de Hamas issu des urnes tout est bon. On lui coupe les subsides de toute part. On l’enferme par air mer et terre. On lui lâche la horde des « fonctionnaires » de Abou Mazen à la gorge sous prétexte de revendication de salaires impayés, on utilise toutes les intrigues, les plus sinistres à travers des visages bien connus et surtout à travers les tyrans arabes et musulmans. Une fois « acculé au pied du mur », Hamas s’est retrouvé à sa case de départ. D’où le tunnel qui a mené le commando à l’intérieur de la base militaire israélienne et l’enlèvement du militaire Gilad Shalit. L’ennemi et ses bailleurs de fonds et surtout des gigantesques arsenaux de guerre les plus sophistiqués, les américains accompagnés ou en solitaires et embourbés déjà dans les sables mouvants de l’Irak et de l’Afghanistan, n’avaient aucune intention d’arrêter leur guerre permanente. Il ne peut en être question. Si pour les américains la perte d’une guerre pourrait être encore de nos jours envisageable, ni pour les israéliens, ni pour les tyrans une telle situation ne pourrait leur effleurer l’esprit. Trois semaines après les bombardements et les dévastations avec leurs cortèges incessants de sang et de morts et pendant que les tyrans se frottaient les mains avec l’espoir de voir le gouvernement de Hamas définitivement enterré, saute sur la scène au Liban Hizb Allah. L’autre « grand perturbateur » dans la grande guerre permanente. Les premiers à avoir eu le vertige, avant même les israéliens sont, sans le moindre doute, les tyrans des Saoud. On peut lire leur énorme crainte et leur non moins énorme lâcheté dorénavant légendaire dans leur communiqué du 14 juillet 06 pour ne lire dans les bombardements israéliens en cours du Liban, que les résultats catastrophiques de « l’action aventurière d’un groupe qui agit sans consultation préalable ni des autorités légitimes de son pays, ni celles des autres pays concernés. » Et comme tout au long de leur histoire de lâcheté, les tyrans Saouds couvrent toujours leur veulerie du manteau du réalisme, de hauteur de vue etc. Enfin les arguments des traîtres. Dans le cas du Liban, il s’agit pour ces lugubres personnages, d’aventure qui ne sert que les intérêts de l’Iran. Et Hamas pour quelle puissance, travaille-t-il ? – Enfin de compte l’histoire est bien connue. En tout cas les saoudiens et les autres tyrans de la même espèce craignent le pire. Non pas pour les peuples en Palestine ou au Liban ou ailleurs dans le monde arabe et musulmans, mais pour eux-mêmes. Le cri de sirène saoudien a été vite rejoint par les deux tyrans du devant de la scène en ces derniers temps dans la région, Moubarak d’Égypte et Abdallah de Jordanie avant de l’être assurément par tous les autres. Depuis quand ces tyrans se sont-ils jamais souciés des peuples ? – Il est clair que ces satrapes et particulièrement en ce moment les saoudiens – ont toujours misé, par profonde conviction, sur la victoire des israéliens.
Connaissant parfaitement, la nature féroce de leur ennemi, Il serait impensable, que ni le commando de Gaza ni celui du Liban aient agi, comme veulent le faire croire les tyrans, et les apprentis sorciers qui se trouvent dans leur giron. Ils connaissent parfaitement quelle va être la réaction de l’ennemi. Comme d’habitude, il va mettre en action ses moyens illimités de destructions et de mort. Il va s’en prendre aux populations dans les villes et les villages pour les raser partiellement ou entièrement, tout comme le font les américains en Irak et en Afghanistan. Il va tuer des centaines ou des milliers ou plus d’innocents et surtout parmi les plus démunis entre femmes, enfants et vieillards. Dans le déchaînement de terreur habituel par air, terre et mer, quelques dirigeants d’un mouvement ou de l’autre seront à leur tour aussi assassinés. C’est du déjà vu. Il est vrai que les souffrances que l’ennemi va infliger, surtout aux classes populaires seront énormes et même insupportables. Et c’est bien son but. Semer la terreur dans les populations. Car enfin de compte chez aucun des tyrans, il n’y a des réalisations franchement dignes d’une valeur quelconque. Ni des centrales de recherches, ni des grands laboratoires, ni de véritables centres industriels d’importance, ni d’industries militaires stratégiques, ni des chantiers navals où se construisent des vaisseaux ou des bâtiments de guerre, ni des bases militaires imprenables au service de la défense de la Nation, ni des ensembles industriels de la plus haute technologie, rien de tout cela. Et comment pourrait-il y en avoir, alors que tout cela nous est interdit par décrets israéliens, américains et leurs représentants au niveau des institutions dites internationales, telle que la fameuse Banque Mondiale ? – Hors mis les palais, résidences des tyrans et de leurs proches entourages respectifs, ainsi que dans certains cas les vitrines de la vie en rose parsemées sur les côtes, œuvres communes de plus vils personnages de la société locale et leurs semblables dans l’au-delà des mers, il n’y a à vrai dire – à part les vies humaines des citoyens – rien qui vaut la peine d’être anéantis à coup de missiles ou de roquettes. D’ailleurs l’ennemi ne s’attaquera jamais à ces endroits là. Et ce n’est pas parce qu’ils sont mieux protégés. Tout simplement parce qu’ils ne constituent aucun danger pour lui. Tout à fait le contraire. Celui qui est à terroriser ce ne sont pas – objectivement et subjectivement – les « alliés », c’est le peuple dans son ensemble.
Finalement avec toutes ces infrastructures transformées en poussières dans n’importe quelle région arabe ou musulmane, on ne cherche qu’à créer une atmosphère de terreur générale avec la seule finalité d’enfermer un peu plus l’individu, assassiner sa volonté, tuer en lui tout esprit créateur et lui faire boire l’humiliation jusqu’à la lie. Mais si les bombes ou les balles des simples mitraillettes ont des effets fulminants et irréversibles sur la matière humaine, il est beaucoup moins sûr qu’il soit de même sur les esprits. Et tant que la volonté n’est pas brisée, toutes les infrastructures seront reconstruites de nouveau, et, mieux encore. Un jour elles seront finalement construites comme il se doit. Elles seront construites sur les fondements conformes à la dignité de l’homme dans une société authentiquement elle-même et non une pas une caricature grotesque de l’au-delà des mers.
Indépendamment de la suite des évènements actuels, des destructions consommées de l’Afghanistan, de l’Irak, de Palestine et celle en cours du Liban et leurs torrents de sang, telle est la toile de fond sur laquelle se déroulent les boucheries successives des arabes et des musulmans. Et tant que les données des volontés, la nôtre et celle de l’ennemi, ne changent pas nous les arabes et les musulmans, nous sommes exposés de temps en temps aux effets dévastateurs de la guerre ouverte, comme celle qui se déroule en ces moments en Palestine, en Irak, en Afghanistan et au Liban et ailleurs, mais d’une manière continue et pour tout le monde à la fois aux effets éminemment plus ravageurs de la guerre permanente.
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