” ..Un de ses A 300 (Fly Air) avait déjà été immobilisé par la DGAC mercredi. Des passagers craignant pour leur sécurité avaient refusé d’emprunter l’avion qui avait été contraint d’atterrir après vingt minutes de vol à la suite d’un problème sur un moteur. Les voyageurs avaient obtenu d’être embarqués à bord d’un autre appareil, prêté par Tunisair… “ AFP, 28-08-05
L’Agence France Presse apporte un démontie cinglant aux divagations de Karthago Airlines. C’est bien Tunisair qui a “prêté” un de ses appareils pour embarquer les voyageurs mécontents du vol Karthago Paris (Orly)-Djerba, le mercredi 24 août, qui a failli se transformer en avion cercueil si ce n’était le retour du pilote sur le tarmac de l’Aéroport d’Orly, à peine 30 minutes après le décollage. Karthago avait affrété alors un Airbus A300 de la compagnie turque Fly Air, épinglée aujourd’hui et pour la troisième fois en dix jours ! Une performance exceptionnelle dans le secteur du transport aérien !
L’AFP ne fait que confirmer les affirmations de témoins oculaires ayant affirmé le 25 août avoir vu un appareil Tunisair et non Karthago prendre les “passagers mécontents” et exigeants à Orly. Le lendemain, c’est un avion Tunisair qui a été vidé de ses passagers pour faire place aux voyageurs de Karthago !
Mehdi Gharbi, Directeur général de Karthago avait annoncé avec grande pompe et forte arrogance que sa “compagnie” avait pris la décision d’affréter deux de ses “propres appareils” pour transporter les “passagers mécontentes” le lendemain de l’incident.
Les questions qui se posent aujourd’hui à Youssef Néji, PDG de Tunisair, compagnie nationale, faut-il le rappeler, sont les suivantes :
Primo : Est-ce que les avions de la compagnie nationale sont les “propres appareils” de la Karthago, propriété des Trabelsi ?
Secondo : Dans quelles conditions, Youssef Néji, a “prêté” un appareil de la compagnie nationale au profit de la pègre des Trabelsi ?
Tertio : Combien de fois, Youssef Néji, et avant lui Rafaâ Dekhil et l’autre avant, ont “prêté” les avions de la compagnie nationale à la pègre des Trabelsi ?
Les questions qui se posent à Mehdi Gharbi, numéro deux de Karthago, en l’absence et l’incompétence du numéro UN de Karthago, patron du clan des Trabelsi et premier bras droit de sa “patronne” de soeur, actuelle épouse de l’actuel chef de l’Etat :
Primo : Jusqu’à quand vous allez vous couvrir par le mensonge et l’arrogance, les dépassements dangereux et extrèmement périlleux et préjudiciables pour les intérêts de la Nation ?
Secondo : Jusqu’à quand allez vous servir une société totalement opaque et aux méthodes plus que discutables, en faisant l’appoint soit avec en allant piller les avions, les techniciens et les pièces de Tunisair, soit en sous-traitant avec une compagnie cerceuil comme Fly Air, qui n’a pas besoin d’être désignée par une liste noire pour faire parler d’elle, pour la troisième fois en dix jours.
Tertio : Combien de fois avez vous couvert ce genre d’incident techniques, surtout celui de l’aéroport de Djerba où un des “vos appreils” a atterri en plané escorté par les pompeirs, les passagers la peur au ventre ?
Quarto : Combien de temps allez vous abusez les actionnaires de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis, tenues dans l’ignorance aussi totale que celle des passagers ?
Quinto : Comment avez vous fait pour endormir à ce point, les autorités de l’aviation civile tunisienne et l’autorité de régulation des marchés boursiers ?
Sexto : Si on parle aujourd’hui de Fly Air, c’est que les incidents ont eu lieu dans des pays où la presse est libre : Paris et Budapest. Cette compagnie turque évolue aussi dans un pays où la presse est aussi libre, donc elle parle de tout et surtout de la vérité. Contrairement à cela, votre “compagnie” s’enlise dans une attitude totalement opaque, avec la complicité des médias étatiques et privés tunisiens qui couvrent vos mensonges. Les déboires de votre “compagnie” commencent à se faire connaître en Europe. Les passgers européens ne se laissent plus traiter comme des sacs de pomme de terre. Les passagers et les actionnaires tunisiens ne vont pas tarder à se réveiller, eux aussi. Jusqu’à quand allez vous échapper au débat public qui va du Pérou, au Venezuella, à l’Italie, en passant par le l’Egypte, le Canada, la France et le reste du monde ?
Septuo : Quand pensez vous prendre vos distances et dénoncer, à la justice, les agissements de votre “compagnie” ? Après, cela sera trop tard. Vous répondrez comme un haut responsable de la pègre devant la justice, demain, indépendante et souveraine.
Paris, le 28 août 2005
Abdel Wahab Hani
AEROPORT DE ROISSY (AFP) – Pour la seconde fois en moins d’une semaine, un A300 de la compagnie turque Fly Air a été immobilisé samedi sur le sol français par la Direction générale de l’aviation civile, au grand dam des passagers contraints de changer de vol.
Cent soixante touristes devaient prendre samedi en fin d’après-midi à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (Seine-Saint-Denis) le vol FLM 802 à destination d’Antalia. Dimanche, ils étaient toujours à l’hôtel Sofitel de l’aéroport, la DGAC ayant constaté la veille qu’un pneu de l’Airbus était défectueux et que les papiers de l’appareil n’étaient pas en règle.
Un pneu de remplacement a, dans un premier temps, été recherché, mais “le pneu apporté par la compagnie n’était pas conforme, et des examens complémentaires de la DGAC ont montré une fuite de carburant et qu’un autre pneu n’était pas homologué”, a expliqué à l’AFP Aéroports de Paris.
Dans ces conditions, le tour-opérateur Mediades a décidé dimanche d’”annuler par précaution” le vol “en attendant le rapport définitif de la Direction générale de l’aviation civile” (DGAC), selon un document distribué à l’aéroport.
La majorité des passagers du FLM 802 partiront lundi matin sur un vol Onur Air prévu à 8H40. Une vingtaine de voyageurs ont préféré annuler leur voyage.
“Nous avons obtenu soit le remboursement, soit de prendre un autre vol. C’est une solution satisfaisante, mais il aurait été préférable que Mediades nous explique clairement de quoi il retournait”, a estimé Thomas Cauwe, étudiant en droit de 22 ans qui a pris la tête de la “fronde” des passagers avec son amie, juriste à l’UFC-Que Choisir.
Les passagers réunis dimanche matin en “assemblée générale” semblaient satisfaits d’embarquer sur une autre compagnie mais furieux du “manque de communication et de transparence” de Mediades et du personnel navigant.
“On nous a baladés”, a raconté à l’AFP Fabien Guilloton, 28 ans. “Sur les tableaux d’affichage, l’avion était prévu à l’heure, à 17h45. Ensuite on nous a dit que le vol aurait du retard parce que l’avion était très sale. Puis on nous a raconté qu’il y avait un préavis de grève du personnel de nettoyage”.
“Ensuite c’était le pilote qui avait oublié son plan de vol, ou il n’y avait pas de techniciens pour changer le pneu, a ajouté le jeune homme. Nous pensions être dans l’avion à 10h30 et nous sommes toujours là…”
C’est la troisième fois en deux semaines qu’est mise en cause la compagnie Fly Air.
Un de ses A 300 avait déjà été immobilisé par la DGAC mercredi. Des passagers craignant pour leur sécurité avaient refusé d’emprunter l’avion qui avait été contraint d’atterrir après vingt minutes de vol à la suite d’un problème sur un moteur. Les voyageurs avaient obtenu d’être embarqués à bord d’un autre appareil, prêté par Tunisair.
Le 18 août, un A300 de Fly Air avait dû effectuer un atterrissage d’urgence à Budapest alors qu’un de ses moteurs était tombé en panne.
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