Indigation des victimes de la torture, déception des tenants de l’ouverture, sclérose du système politique tunisien et clientélisme à volonté. Voila ce qui ressort de cette réforme !

Les deux anciens Minsitres de l’Intérieur de l’ère Ben Ali, l’officier à la retraite, le général de division, Habib Ammar et son cadet, l’énarque Abdallah Kallal, viennent d’être élevé à la dignité de Sénateur. Le décret présidentiel de nomination vient d’être rendu public ce matin, lundi 1er aôut 2005, par le journal gouvernemental La Presse de Tunisie, après avoir été promulgué sans doute dans la journée d’hier, dimanche 31 juillet, pourtant jour de repos hebdomadaire.

C’est le chef de l’Etat en exercice, l’officier à la retraite, le général de Brigade Zine El Abidine Ben Ali, qui a pris la décision de nommer les deux tortionnaires en chef dans le cadre de son cota de 41 sièges (le tiers) réservé à la présidence.

Qu’est-ce que la deuxième chambre :

La deuxième chambre a été adoptée lors de la réforme dite “intégrale” de la Constitution, opérée lors du Référendum du 26 mai 2002, au déroulement et aux résultats non conformes aux règles de transparence, en vigueur dans les Démocraties. D’ailleuer, cette “réforme” n’a pas permis d’améliorer le “chantier” démocratique. Plus de deux ans après son adoption, elle a enfanté les élections du 24 octobre 2004, aux chiffres staliniens suscitant la risée de la planète entière, de l’Egypte à l’Ukraine.

Le régime du Général Président voulait alors apporter une dose supplémantaire de cosmétique pour faire avaler la pillule de la présidence à vie et de limmunité éternelle, qu’il s’est fait accordées par la même occasion.

Mais audelà du constat de bon sens de l’inopérance de cette deuxième chambre, dans un système scélorosé, anti-démocratique et népotique, cette institution a été décriée par l’opposition comm un nouvel échelon de corruption et de clientélisme dans la vie politique.

La centrale syndiacale, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a donné un coup d’arrêt à ce corps mort-né, qu’est la chambre des conseillers, en refusant de présernter des candidats à la cooptation.

La seule nouveauté de cette chambre est la modification de srègles techniques de succession en cas de vacance de pouvoir, donc de siparition brutale de l’actuel chef de l’Etat. Le président de cette dernière chambre peut se retrouver à assurer l’intérim à la tête de l’Etat, pendant quarante cinq à soixante jour, après constatation, de la vacance définitive par le Conseil constitutionnel (celui de Abdennadher, comme l’indique son nom, d’ailleurs !), à la majorité absoule, conformément aux dispositions de l’article 57, modifié, de la Constitutution du 26 mai 2002. Ce cas de figure est possible au cas où la vacance définitive coïncide avec la dissoultion de la Chambre des députés.

En clair au cas où l’acteulle épouse de l’actuel chef de l’Etat trouve que la chambre des députés ne lui est pas acquise et qu’elle peut barrer la route à ses desseins. On se rappelle de la scène du début de cette législature lorsque les déptutés, par ailleurs tous membres du parti au pouvoir ou de ses satellites de Al-Moualat, ont été mis dans l’embarras, entre le candidat du parti, Mohamed El Afifi Chiboub, frère du célèbre gendre présidentiel, et l’avocat ripoux Hechmi El Amri, candidat de Madame la Présidente, au poste de premier vice-président de la chambre, des députés. Cette querelle entre le parti de Monsieur et les hommes de main de Madame est rendue plus problématique par la guerre de succession, lorsqu’on sait que le président de la chambre des députés va bientôt avoir 70 ans et que sa succession ira donc tout droit à la famille des Chiboub, allié des Kéfi, ennemis juré de la Première Drame de Tunisie. CQFD, ce qu’il fallait démontré, disent les mathématiciens…

Le Abdennadher, président du Conseil Constitutionnel, qui doit observer la vacance définitive à la tête de l’Etat, regarde aussi du coté des intérêts de la Première Drame. Il a été suivi dans ce sens par le plus ancien des ministres de la planète terre, le juriste spécialiste du droit constitutionnel, le septuagénère Abdelaziz Ben Dhia, Ministre d’Etat, Ministre Conseiller à la Présidence, Ministre porte-parole de la présidnece, entendue Monsieur et Madame.

La mise en place de la deuxième chambre peut nourrir les fantasmes d’un président malade, joueur et jouisseur et qui fantasmait dans un passé lointain d’un tel cas de figure pour brouiller les cartes. Mais c’est surtout son entourage, dont il est devenu prisonnier, qui tire les ficelles du jeu politique du sérail, en mettant à contribution une armada de juristes et d’acteurs imbéciles au sein du pouvoir et de Al-Moualat, le tout avec une mauvaise mise en scène qui coûte des milliards au contribuable tunisien.

C’est celà la deuxième chambre, au sens littéral du mot…

Qui est l’énarque Abdellah Kallal :

Ancien Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur de la période la plus noire de l’histoire de la Tunisie moderne, Abdallah Kallal a été accusé nommément par les rapports des organisations de défense des droits de l’homme comme l’un des personnages clefs de la planification et de la génaralisation d ela torture de manière systématique en Tunisie. Son règne se résumait à un mort sous la torture par mois dans les locaux de son Minsitère. Ce constat a été partagé par de nombreux analystes et journalistes indépendants et respectables couvrant les affaires tunisiennes. Son retour à l’Intérieur fin des années 90 fut dénoncé par les défenserus des droits de l’homme, regroupé alors au sein du Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT). Son limogeage fut expliqué, à l’époque, par le correspondant du Monde, par une volonté d’ouverture d ela part de Carthage.

Et c’est à ce titre qu’il a été poursuivi en justice, par le Procureur général de Genève, le juge Bernard Bertossa, le 14 janvier 2001, sur la foi de la plainte de l’une de ses victimes et de témoignages concrodants sur son implication principale comme commanditaire des actes abonminables de torture et de garant de l’impunité de ses propres agents du Minsitère de l’Intérieur. Abdallah Kallal se trouvait à l’Hôpital général de Genève pour un triple pontage coronarien.

La dissidence qui a eu vent de son transfert hors du terriroire national cherchait à le localiser. Des spéculations couplées, à de la désinformation dont le régime s’est fait passé maître, ont fait surgir les noms des villes de Francfort, Paris et même une station ibérique. Ce n’est que le lundi 13 janvier au matin que la certitude de son hospitalisation à Genève a commencé à se confimer.

Un Quartier général fut installé, par la dissidence dans la disapora, à la hâte quelque part à Genève et très vite les données, témoignages et documents furent regroupés. L’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), consciente de l’importance que revêt l’arrestation d’un haut dignitaire de la torture dans la mise en évidence la responsabilité du commandement dans ce crime abominable et confiante dans le bienfondé et le sérieux des défenseurs tunisiens, a pris la décision de parrainer l’affaire et de trouver un avocat.

Tôt dans la matinée, Maître François Membrez, du barreau de Genève et ancien collabroateur de la Commission Internationale des Juristes (CIJ) a vite donné son accord. Dans la même matinée, le Procurer général de Genève, occupé dans une affaire aux assises, intime l’ordre à son premier substitut de donner son feu vert initial et ouvre les canaaux avec la Parquet fédéral à Berne.

En début d’après-midi, la chancellerie fédérale fait savoir au Procureur général du Canton et de la République de Genève d’agir dans le cadre de ses compétences universelles pour instruire et arrêter, le cas échéant, le dignitaire tunisien. Quelques minutes après, réunion de travail avec Maître Membrez dans la cafétéria de l’Univeristé des Bastions à genève pour déjouer les regards de l’Infâme.

En fin de journée, le point avec l’avocat dans son étude dans la vieille ville, non loin de la résidence de l’Ambassadeur Représentant permanent de la République tunisienne auprès de l’Organisation des Nations Unies à GenèveHatem Ben Salem à l’époque.

Il fallait trouver les solutions techniques, juridiquement parlant. Le code pénal suisse ne reconnaissait pas alors le crime de torture. Il fallait énumérer les faits constitutifs du crime (Coups et blessures, ijures, menaces de mort, violences caractérisées, abus d’auotrité, séquestration…), qui sont eux réprimés et avec de longs délais de prescription.

Le soir, une cellule de crise fut mise sur pied, avec l’appui logistique de l’historien Mondher Sfar depuis Paris et dans une moinde mesure du politologue Chokri Hamrouni depuis Villneutaneuse dans le Val d’Oise.

A minuit, plume à la main, et fort des explications d’éminents professeurs de droit international des droits d el’homme et des conseils avisés d ejuristes respectables et d’une solide maîtrise du dosseir, l’auteur de cet article finalise le texte de la plainte. Le reste du dossier part à la reprographie au même endroit. A cinq heures du matin tapante, le reops du combattant avec la fin de la mission. A huit heures du matin, Maître Membrez revoit l’ensemble des docuements. “Parfait, disait-il, on a un bon dossier, on peut y aller”.

A neuf heures, au bureau du Procureur général, le dossier est parfait. Avec son regard lucide, ce dernier et en application des pouvoirs qui lui sont conférés, pour appliquer la justice et faire arrêter les criminels, ordonne l’arrestation immédiate du dénommé Abdallah Kallal, individu de nationalité tunisienne, résidant temporairement à l’Hôpital général de Genève. Moment d’intense joie mais aussi d’extrème retenue.

La police part à la mission, mandat d’amener en bonne et due forme à l’appuie. Le Procuruer, confiant dans sa démarche et le dossier impressionnant devant lui, murmure, “Il faut l’arrêter, la responsabilité du commandement est essentiel dans la propagation de ce crime.” Mais le Procureur reste un peu inquiet quant à la possibilité d’une fuite au niveau de la police.

Mais c’est plutot l’euphorie et certains coups de fil de joie envoyés à Tunis et à Paris, de la part de la victime Abdennacer Naït-Liman, qui ont, sans doute, fait échec à l’opération.

“Le coup de Pinochet a failli être réédité à Genève…” titrait ainsi Le Temps (Suisse romande) sous la plume du talentueux Pierre Hazan, autuer d’un livre monumental au sujet de la compétence universelle et des crimes contre l’humanité, au titre éloquant et instructif de : “La Justice contre la guerre”. Eric est aussi le correspondant de Libération au siège des Natiosn Unies à Genève.

L’opéaration était un semi échec pour les défenseurs. Mais à bien y regarder elle était une réussite, vu qu’elle était un précédent pour le modne arabe et pour nous tunisiens. Elle était aussi une réussite pour la justice hélvétique qui a établi ainsi sa compétence universelle, sans exiger que le crime ne soit commis sur le sol suisse ou qu’il n’implique des citoyens suisses. La simple présence sur le sol de la Confédération, et de la victime, même avec un statut de réfugié, et de l’accusé, même à titre provisoire ou de transit, permettait ainsi de rendre les tribunaux compétants.

Mais la réussite principale résidait dans le cractère pédagogique et le rôle d’éveil qu’a joué cette affaire. Soudain, les tunisiens se sont réveillé, grace à l’effort inconmesurable joué alors par la chaîne Al-Mustaqillah, sur l’existence des pratiques infâmes dans les géôles d’un Mnistère de la République. Soudain, les victimes ont découvert qu’il y avait moyen de se battre, en dehors de la vengeance aveugle et de l’appel au meurtre des criminels de droit commun qui ont pris possession de la destinée de tout un peuple. Du jour au londemain, ces puissants ont découverts qu’ils sont plus faibles qu’on ne le croyait. Du jour au londemain, le puissant Ministre d’Etat ne pouvait plus mettre le pied sur le sol hélvétique.

Si Mustapha Ben Jaafar, un grand militant politique et défenseurs des droits d el’homme, , aux allures d’intransigeant modéré, fin connaisseur des affaires de l’Etat, m’avait annoncé quelques semaines plus tard : “Malgré les tracasseries, je peux voyager dans la sérénité, alors que les Ministres commencent à avoir peur dès qu’ils mettent le pied en dehors du territoire national”.

Abdallah Kallal est un fidèle parmi les fidèles de l’actuel chef de l’Etat. Il assurait les fonctions de Secratire général du Minsitère de la Défense et fut ainsi son second, au moment où le général de brigade cumulait les focntions de chef de l’Etat et de Ministre de la Défense, après son coup d’Etat ddu 7 novembre 1987, sans doute pour débarrasser l’armée de tous les non-benaliens.

Abdellah Kallal a été nommé avec effet rétroacrif le 16 janvier 2005, deux jours après le mandat d’amener et sa fuite spectaculaire dans une voitture banalisée, sérum au bras, au poste aussi cocace que suspect qu’occulte de Ministre Conseiller à la Présidence, pour lui conférer une immunité diplomatique et politiqu, d dignitaire du régime.

Il a ensuite été nommé à la tête du Conseil Economique et Social (CES), tout en gardant ses fonctions de Trésorier du parti au pouvoir et membre de fait et de droit du Politburo (en fait c’est un non droit parce que cette instance n’a aucune vie démocratique ni légale, même son nombre vari en focntion de l’humeur du prince, sans que le Ministre de l’Intérieur, en charge du bon fonctionnement des partis, n’en soit avisé). Fort du soutien de son maître, qu’il appelait (Sidi, mon maître, littéralement), mais ayant toujours peur de son ombre, Kallal dispose d’un ascenceur spécial qu siège de la maison du rassemblement, avenue Mohamed V…

Qui est le général Habib Ammar :

En désignant le général de division Habib Ammar, ancien Commandant Directeur général de la Garde nationale (Gendarmerie) et ses redoutables Taftichat et Abhath (Renseigement et Enquêtes), ancien Ministre de l’Intérieur, ansien Ministre de l’Equipement, du Traansport et des Télécommunications, mais surtout fidèle parmi les fidèles, le chef de l’Etat en exercice donne l’exemple même du népotisme et du clientélisme.

L’Organisation Mondiale Contre la Torture adénoncé en août 2001 la nomination du général Ammar à la tête du Comité d’oorganisation des Jeux Méditerranéens de Septembre 2001 en Tunisie. Une campagne planétaire de mobilisation a fait réagir les plus hautes autorités olymiques. Le président Jacques Rogge, alors fraîchement élu suite, a tenu à ne pas de montrer aux cotés du général tortionnair Ammar. Il a exigé une tribune spéciel loin du général de division, mais aussi du général de brigade, le chef de l’Etat, toujours en exercice. Le public du stade olypique Farhat Hachad de Radés (que le régime persiste à dénommer le stade du 7 novembre) a hué le général.

Pere Miro, le membre du Comité International Olympique, responsable de la Solidarité olymique petit fils du célèbre peintre et exilé républicain Miro, avait assuré les manifestanats tunisiens devant le Musée olymique de son soutien et de sa détermination à lutter contre ce fléau de la torture en estimant que de telles pratiques sont incompatibles avec les valeurs du sport.

L’Infante de la cour d’Espagne, le prince Filipe déclina l’invitation, une première dans les annales des jeux méditerranéens où le pays qui abrite la prochaine édition soit l’invité d’honneur de celle à l’ouverture. Le célèbre Pavarotti en décidera de même, il a été remplacé par le chanteur culte du couple présidentiel, Habbouba !

Quant à elle, la principauté de Monaco, pourtant considéré par les Ben Ali / Trabelsi comme famille amie, elle pris la décision de se faire discrète et surtout sans photos avec les deux généraux de Tunis. Le prince héritier entrera par la petite porte derrière menant aux gradins

Furieux, le général Ammar avait demandé, une semaine avant, sa révocation et son remplacement , pour défendre son honneur disait-il. Il avait même pris contact avec le responsable de la direction des relations avec les organisations internationales, dirigée alors par feu Ali Saïdi et relavant du Ministère des Affaires étrangaires et de la Présidence. Le général Ammar pensait alors qu’un acte spectaculaire de la sorte lui rendait l’honneur perdu au sein même de ses troupes et le rendait présentable au regard de plus d’un acteur, en vu du d’un coup, toujours possible dans un système militarisé.

Le bunker de Carthage, qui abrite les appartements et les bureaux présidentiels depuis lesqeuls le couple Zine Al Abidine et Leila dirige les affaires du pays et les leurs, en a décidé autrement. Le retrait du général Ammar metterait en cause son condisciple et conjuré, le général Ben Ali en personne. Ordre a été donc donné au camarade de classe au Lycée de Sousse et à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr de rester uni à vie, avec son commandant en chef, pour le bien et pour le mal. La dissidence en charge du dossier Ammar tenait à se faire informer en temps réel pour ne pas pas se tromper de cible et ne pas perdre l’objectif initial qui était et reste toujours la dénonciation de la torutre et des tortionnaires et non les calculs politiciens..

D’ailleurs, la réussite exemplaire de cette action réside dans le bon dossier en possession des défenseurs, la bonne information sur les arcanes du pouvoir, le bon choix de la cible et du moment.

L’OMCT fit la même mobilisation lorsque le même génaral Ammar fut nommé Président du Comité d’Organisation de la seconde phase du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI), prévue à Tunis du 16 au 18 novembre 2005. Une campgane mondiale de protestationan a vu le jour. L’Association genevoise spécialisée dans la traque des tortionnaires en a fait un cheval de bataille, TRIAL (Track Impunity Always) a poursuivi le général jusque dans ses appartements à l’hôtel où il logeait à Genève. Privé de tout sens de l’honneur, l’officier Ammar pris la fuite, par une porte dérobée à l’arrière du bâtiment, aidée par l’équipage spécial d séurité qu’il a transporté avec lui de Tunis. Cette fuite est le signe de sa peur de la justice et des médias.

Le général H. Ammar fut le collègue de promo du général Z.E.A. Ben Ali à la célèbre Ecole Spéciale Militaire (ESM) à Saint-Cyr en France, promotion du Général Laperrine (1956-1958). La Tunisie venait alors d’accèder à son indépendance. La puissance mondataire et la puissance beylicale rétablie dans ses fonctions de souveraineté interne ont alors conclu à la nécessaire formation d’une armée nationale. Une sélection fut mise sur pied. Elle se composait, à paritié, entre des éléments de l’armée de sa magesté le Bey, des tunisiens ayant servi sous le drapeau français et de jeunes gens sélectionnés pour leurs aptitudes physiques et scolaires, à la sortie du collège. Il n’est pas exclu que d’autres considérations aient été prises en compte, à savoir le rôle joué par les parents des futurs officiers dans la collaboration.

C’est ainsi que les jeunes collégiens Habib et Zine El Abidine prennent le chemin de l’Ecole spéciale militaire. Ce fut la promotion Bourguiba, comme la promotion Mohamed V, non inscrite à la célèbre liste des promotions de la célèbre école. Soixante ans après leur diplôme avec le grade de lieutenant, les officiers marocains sont revenus sur les lieux de leur formation et les hommages leur ont été rendus par leurs filleuls. Leurs confrères tunisiens n’ont pas eu ce privilège.

Les lieutenants Ammar et Ben Ali se retrouvent plus tard, le premier a dirigé la sécurité militaire, avant de connaître echec sur echec, puis limogeage sur limogeage pour son ncompétence chronique, avant d’être nommé à la tête de la Süreté de l’Etat, commandant les forces de police. Le second a évolué dans l’armée pour se retrouver à la tête de la Garde nationale. Au londemain des émeutes du paim de janvier 1984 et de la révolution de Palais qui se tramait, les deux généraux se retrouvent ainsi aux commandes de l’ensemble des forces de sécurité, police et gendarmarie.

Deux généraux, deux sahéliens, deux camarades de classe au Lycée de Sousse, deux camarades à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, deux compagnons de soirées arrosées du bas font de la société, deux officiers nulards, ayant accumulés trahision et fraude… Un anicen Ministre de feu Habib Bourguiba a fait dire qu vieux leader diminué par l’age, par la sclérose du ssystème ploitique, que deux généraux de la trompe ne peuvent que comploter pour un coup d’Etat militaire. Il a suffit de trois ans pour la porphétie se réalise, sans que personne ne se rende compte de rien.

Un observateur lucide en la personne du journaliste et écrivain Ahmed Qadidi, homme de lettres et ancien dircteur de Al-Amal, organe du parti de Bourguiba, a pourtant estimé en 1988 que nous vivons sous le régime des généraux (Ben ALi, Ammar et Bouaziz, lui aussi élevé à la dignité de Sénateur).

Mais que fait l’armée et ses supplétifs dans un Sénat :

L’officier du renseignement militaire, qu’est le général Ben Ali, n’a jamais gangné ou évité une guerre ou une gression. L’infilitration d’un commandos de révolutionnaires tunisiens endoctriné, financé et armé par le colonel Kadafi à Gafsa, en pleine profondeur du territoire national, le raid israélien sur Hammam-Chatt, l’assassinat des leders palestiniens dans leurs villas à Tunis et dans sa banlieue biengradée…

Toutes ses défaillances disent long sur le gachis qu’a collecté la nation, en formant cet officier qui n’a été bon à rien faire d’autre qu’à comploter.

L’officier durenseignement n’a de faits de guerre que ses attaques en règle contre l’oposition. Son premier fait marquant fut l’enrolement punitif d’une élite estudiantie en 1966. Sa mission fut alors d’espionner les éloignés d’El Gorâa, avec l’aide précieuse de son ami et cadet à Saint-Cyr, aujourd’hui officier de réserve du renseignement militaire, officiant sous le pseudonyme parlant de “Le Loup”, entre autres personnages virtuels qu’il affectionne. D’ailleurs, certains internautes naïfs viennent de tomber dans la gueule du loup…

L’officier de renseignement, qui commande en chef, les forces armées tunisiennes, mais aussi et depuis toujours le renseignement militaire depuis 1964 et les forces de sécurité intérieure depuis 1984,a réussi le coup de se positionner comme un sauveur, de semer la zizanie et a discorde au sein de la classe politique. Mais là il a fait école, c’est qu’il a réussi surtout de militariser la vie publique en Tunisie. Pour se faire, il a nommé ses camarades de promotions, du lycée de Sousse et de Saint-Cyr, ainsi que des potes de son adolescence à Hammam-Sousse, à des postes clefs de l’administration, de l’Economie, de l’Armée, de a Police…

Ainsi, les militaires et leurs auxiliaires se retrouvent partout, à la tête d’une manifestation sportive, internationale, au conseil économique et social, à la chambre des conseillers, bref partout.

Que veut dire le bunker de Carthage par cette nomination ?

Par cette dernière nomination, le message du général est clair :

-  Message clair à la classe politique : Il n’y a que le népotisme et le clientélisme qui compte. ceux qui sont prêt auront leur place. Ainsi Mounir Béji, une honte nationale en matière d’auto-dérision politique, vient d’être coopté, comme représentant des partis de Al-Moualat (l’allégence). Les autres partis cooptés au Parlement n’ont rien obtenu. Et pour cause, ils ont osé se montrer un tout petit peu critique.

-  Message aux militanst du parti au pouvoir à la veille des congrès des près de 9000 cellules, sectorielles et territoriales : Oublier le rêve d’évouler par votre carrière, rien ne compte aux yeux de Carthage que l’allégence à la famille présidentielle. Rien de plus, rien de moins. La nomination du tortionnaire en chef Abdallah Kallal, aux méthodes musclés à la trésorerie du parti, laisse présager de l’avenir que le dictatuer et sa famille veulent donner aux instititons de la “République de Demain”, slogan devenu vide de sens pour être trop propagandé.

-  Message adressé aux victimes de la torture, à leurs familles et aux défenseurs : Le dictateur, la famille présidentielle, leur armada de conseillers et d’aspirants ne comprennent pas vos cris. Avec la nomination des tortionnaires en chef Abdellah Kallal et Habib Ammar, les larmes, les douleurs et la mémoire des Mansouri, Laaribi, Barakati, Barakat, Sdiri, Biosaa et autres martyrs tombés dans les locaux du Ministère de l’Intérieur et ses succursales n’intéressent guère les acteuls tenants du pouvoir.

Un message à la communauté internationale à la veille du SMSI : Vos critiques ne valent rien et le régime de cette dictature d’argent ne s’intéresse qu’aux granbdsq su secteur privé de ce monde qui vont venir à Tunis en novembre ; vous, gouvernements de pays démocratiques, société civile, le tout petit dictatuer de ce patiti pays vous défis….

Mais le message le plus important est adressé à nous autres tunisiens. A-t-on la capacité de dire non à une nomination ? A-t-on le courage de dénoncer l’élévation de criminels contre l’humanité au rang de Sénateur, de Ministre et autres Ambassadeurs et Consuls ?

La lutte contre la tirture c’est aussi cela. c’est aussi ce combat moral contree un crime ignoble et qui de plus est inutile de l’avis même du tortionnaire Maître en chef en la personne du général Bigeard. “La torture n’est pas faite pour faire parler, mais pour faire taire, tout un peuple”, diront tous les spécialistes. Si on ne dit rien lorsqu’un tortionnaire est honoré ou élevé à la dignité d’une fonction publique, nous nous taisons pour l’éternité.

Brisons alors le mur du silence !

Lille – Paris, le 1er août 2005
Abdel Wahab Hani