Printemps de la colère : état des lieux de la contestation

Hier, mardi 11 avril, la grève générale à Tataouine a marqué un tournant dans la contestation sociale dans la région et a généré un effet boule de neige dans tout le pays. Alors que les ouvriers et les habitants du Kef continuent leur sit-in et leurs manifestations quotidiennes, Kairouan a nommé « journée de la colère » cette journée du mardi, avec le rassemblement de près de 2000 manifestants devant le siège du gouvernorat. À Oueslatia ( Kairouan ), les habitants s’organisent en plusieurs sit-ins dans les administrations publiques pour les mêmes revendications sociales qui traînent depuis des années. À Jebenaina, les chômeurs en sit-in depuis 58 jours se rassemblent, depuis hier, sur la route principale liant Sfax à Mahdia pour contester « la non mise en application des accords avec le gouverneur et le délégué régional ». À la Kasbah, une dizaine d’étudiants ont été hospitalisés suite aux agressions des forces de l’ordre lors de leur rassemblement devant le premier ministère qui a promis de les recevoir avant de se rétracter.

Reportage au Kef : d’un sit-in ouvrier à l’union contre la discrimination régionale

Depuis 13 jours, le Kef vit au rythme de protestations sociales sous embargo médiatique et menace sécuritaire. Après les menaces de fermeture de l’une des dernières usines de la ville, l’usine de câblage Coroplast, un sit-in a été entamé par ses ouvriers et une coalition entre l’UGTT, la société civile et d’autres mouvements sociaux pour élargir les demandes et maintenir la pression. Devant l’impossibilité de trouver un compromis, le secrétaire général du syndicat de base de Coroplast, Mahrane Khelifi, menace, vendredi 7 avril, d’entamer une grève de la faim. Pour le bureau régional de l’UGTT, l’idée d’une grève générale fait son chemin.

Radicalisation et mouvements sociaux : même contexte, différents combats

Alors que les médias dominants continuent à stigmatiser la contestation sociale, trois chercheurs nous invitent à réfléchir sur le rapport entre mouvements sociaux radicalisation. Samedi 1er avril, Olfa Lamloum, Choukri Hmed et Hamza Meddeb, ont rappelé, chacun à sa manière, qu’un débat rationnel, franc et libéré de pressions politiques est indispensable pour sortir de l’impasse actuelle.

الملتقى الوطني لإصلاح منظومة إمد : بعد المعارضة، طلبة الحقوق يقدمون البديل

إنتظمت اليوم، الجمعة 31 مارس 2017, الجلسة الختامية للملتقى الوطني لإصلاح منظومة أمد بكلية العلوم القانونية والسياسية والإجتماعية بتونس. وقد نظم الملتقى طلبة الكلية بمشاركة عدد من أساتذة القانون والمحامين والجمعيات والنواب. ويطمح الملتقى إلى إنشاء مشروع قانون يعوض الأمر الحكومي عدد 345 المتعلق بإعادة تنظيم الترشح لمناظرة القضاء بإشتراط شهادة الماجستير بدل الإجازة وضبط نظام جديد للدراسات والإمتحانات وإعادة النظام الداخلي. وقد دعى الطلبة وزراة التعليم العالي وزراة العدل إلى إعادة النظر في كل منظومة التعليم العالي وتطويعها لمتطلبات مهنة القضاء والمحاماة

Congrès national des mouvements sociaux : complexité, espoirs et risques

À l’exception de deux victoires des habitants de Kerkennah contre la société Petrofac et l’expérience, jusqu’à maintenant unique, des oasis de Jemna, les mouvements sociaux, et surtout les sit-ins des chômeurs, sont de plus en plus isolés. Essoufflés par le silence des autorités locales et nationales, la criminalisation de la contestation et les compagnes médiatiques de dénigrement, la majorité des mouvements sont dans l’impasse et frôlent le désespoir. Réunis par le FTDES dans un congrès national les 25 et 26 mars à Nabeul, plus de 200 participants ont débattu des perspectives des luttes sociales.

Les discriminés politiques encore sous le joug de la répression

Mardi 21 mars 2017, les discriminés politiques se sont rassemblés à la Kasbah. Ils ont été accueillis par un cordon sécuritaire pour les maintenir bien loin de la Présidence du gouvernement. Très vite la tension est montée d’un cran… Même si le ministère de l’Intérieur a reconnu ses crimes d’espionnage, de torture et de discrimination contre des centaines de militants en 2015, les négociations n’ont pas abouti à la réparation des préjudices. De Bizerte, Kef, Sidi Bouzid et Sfax, quatre militants racontent le calvaire de la dictature qui continue jusqu’à aujourd’hui.

Hépatite A dans les écoles: Kasserine est la plus touchée par l’épidémie

Six élèves d’El Ayoun ( 32 km de Kasserine), sont atteints d’hépatite A, nous confirme, le jeudi 16 mars 2017, Monji Guesmi, enseignant et syndicaliste. Quatre élèves sont de l’école Henchir Haj Saad et deux élèves de 6 ans de l’école Nour. Ces victimes s’ajoutent au nombre croissant de Tunisiens atteints de l’hépatite A. l’année 2016 a enregistré 1467 cas, alors qu’entre 2011 et 2015 le nombre moyen de nouvelles atteintes ne dépassait pas les 600 cas.

المهدية: أطفال الرشارشة بدون مدرسة

جدران المدرسة تآكلت وباتت الأسقف مهددة بالسقوط.. توجه أهالي الرشارشة بنداء إلى السلط المحلية والجهوية لإعادة بناء في أقرب الآجال, إذ أصبح التلاميذ يتقاسمون الأقسام والمرافق الصحيّة للمعهد الثانوي المقابل لمدرستهم المغلقة منذ أشهر مما أثر نفسيا على عدد هام منهم جراء التلوث والإكتظاظ والإعتداءات اللفضية والجنسية التي يمارسها عليهم بعض المراهقين حسب ما أكدته سناء عسيلة، والدة أحد تلاميذ المدرسة.

Houssem, le philosophe emprisonné pour un joint raconte la prison

Professeur de philosophie dans un lycée au Centre-Ouest de la Tunisie, Houssem prépare son doctorat en philosophie après avoir réussi son agrégation avec brio en 2014. Durant huit semaines, la loi 52 a éloigné Houssem de ses élèves, de ses recherches et de ses livres. Au cours de l’enquête, les policiers ont confisqué son ordinateur et l’ont endommagé. Une partie de sa thèse y était stockée. Sorti d’une expérience traumatisante, le philosophe dénonce la cruauté de la prison. Récit d’un séjour pénitentiaire ordinaire.

Inscrivez-vous

à notre newsletter

pour ne rien rater de nawaat.org