Les articles publiés dans cette rubrique ne reflètent pas nécessairement les opinions de Nawaat.


Décidément le message de notre Révolution n’est pas encore ancré dans les esprits de nos gouvernants. Décidément, l’alternance et l’ouverture n’est pas au goût de tout le monde.

Voici que la ville de Tunis est encore, après le 14 Janvier, entre les mains de ces notables de Tunis, qui n’ont rien fait pour cette ville, sauf grignoter son parc du Belvédère, à l’époque de Abbes Mohsen et même après, ou pour donner des lots à rallonge pour un espace de jeu équestre au bénéfice d’une société privée, ou encore pour créer un lot de terrain fictif en arrachant des arbres au bénéfice d’un autre nouveau notable ou alors pour mettre des glissières pour la fameuse course de voitures historiques si chère à cette famille d’aristocrates de la ville de Tunis qui ont tant donné à leur ville (sic !).

C’est ainsi qu’après Abbes, voici Aida Mohsen (ou devrais-je dire Lilla ?), l’autoproclamée nouvelle présidente « par intérim » de l’arrondissement d’El Menzah et héritière du Trône de Tunis, digne représentante des Mohsen, qui ne comptent pas nous lâcher de notre vivant et qui a déjà décidé au nom de ses sujets de la mutation des possessions du royaume.

Pauvre de nous riverains, qui, à l’aube de cette révolution, avons cru, si naïvement, que les choses allaient changer, je me rappelle encore comment Hédi nous proposait de réfléchir à notre fameux « Rond Point » : comment le rendre plus beau et plus propre, comment il nous invitait à faire une association de quartier, et faire de l’ex Permanence du RCD de Mutuelleville, un espace culturel de quartier, une nouvelle forme de maison de jeune et de culture. Sami, proposait qu’on soit plus actif et plus engagé avec la municipalité, pourquoi ne pas présenter des hommes et des femmes du quartier pour qu’ils soient les dignes représentants des riverains dans le conseil municipal ?

Mais hélas, la famille Mohsen nous a fait comprendre, qu’il faut avoir du sang bleu pour s’immiscer dans les affaires de la ville de Tunis, nos chers notables nous ont rappelé, que la municipalité de Tunis est dirigée par le droit du sang et non celui du sol !

Et voilà que Lilla Aida Mohsen, parente de son Altesse le Bey Foued Mbazaa, Possesseur du Royaume de Tunis, a décidé d’octroyer l’ex-permanence du RCD (bâtie sur un Terrain appartenant à l’Etat et qui a remplacé une ancienne église qui servait de maison de jeune et de culture dans le temps) à ses fonctionnaires pour en faire encore et toujours des bureaux, un local de plus à sa sainteté la Ville de Tunis et il n’est pas dans les coutumes de Lilla Mohsen d’écouter les demandes des riverains et de répondre à leurs vœux, et puis quoi encore ? La prochaine fois ce peuple va demander son auto détermination !

Il est hélas malheureux de constater que les nouveaux gouvernants, comme les anciens d’ailleurs, n’ont pas encore compris que s’ils sont là c’est d’abord et avant tout pour servir l’intérêt général des citoyens, et quand les citoyens demandent la culture, il ne faut pas leur donner des chaises !

Remettez-vous en question Noblesse de chambre de Tunis ou dégagez de la scène !