Si les médias tunisiens sont bâillonnés implacablement à l’intérieur de la Tunisie, il restait néanmoins un espace que la censure n’a jamais réussi à maîtriser : L’internet.
Or, le moins que l’on puisse dire, c’est que cet espace n’a jamais véritablement été utilisé avec toutes les potentialités dont il recèle. En effet, sur le plan de l’audiovisuel, le vide constaté par l’absence de témoignages vivants est terrible. Combien y a t-il eu de manifestations politiques réprimées dans la violence sans que la moindre image ou le moindre son ne filtre. Et il n’est pas exagéré de dire que –pour celui qui ne suit pas les affaires tunisiennes de près- l’absence de tels témoignages est susceptible parfois de faire douter de la crédibilité de nombreux comptes-rendus écrits relatant les exactions du pouvoir en ce domaine. Par ailleurs, et il en est ainsi, le monde de l’image dans lequel nous vivons fait que l’écrit à lui tout seul n’est plus en mesure de satisfaire les attentes de nos compatriotes. Du reste, combien sont-ils les Tunisiens à lire dans leur intégralité les multiples rapports sur la situation des droits humains et celle de la liberté de la presse en Tunisie ?
Comment expliquer également les carences des services de communication, tant des ONG tunisiennes que des partis politiques en matière de documents audiovisuels pour rendre compte de leurs réunions publiques et de leur activités militante ? Comment ne pas comprendre également les propos de « Radical » lorsqu’il met en balance certains coûts de fonctionnement de la LTDH avec l’absence d’efforts conséquents en matière de communication audiovisuelle et de communication tout court ? Comment comprendre l’absence de mise à la disposition du public d’interviews et de documents audiovisuels de la part des partis politiques sur leurs sites Web et ce, afin d’atteindre le maximum de gens ?
En matière de communication moderne par l’audiovisuel, le champs demeure hélas désespérément désert.
Et, dans ce désert, on ne pouvait pas rester insensible à l’effort qui vient d’être fait tant par le PDP que par l’Association des droits de la personne au Maghreb, lesquels viennent de mettre en ligne le « résumé vidéo de la conférence de Me Mokhtar Trifi à Québec le 12 mai 2005 ».
Un document vidéo à même de donner à nos compatriotes une idée du travail difficile qui est fait par certains et les conditions dans lesquels il est fait. Mais également un résumé qui donne une image vivante et très parlante de certains comportements et propos absolument scandaleux. Tel cet avocat qui ose le plus scandaleusement au monde faire référence à de prétendus actes de Abbou qui violent la loi, tout en ignorant –LUI l’avocat- les violations des droits les plus élémentaires de son confrère par le régime qu’il est venu défendre ; ou encore tel médecin Rcdiste défendant et justifiant l’invitation d’un criminel de guerre par le dictateur qu’il soutient.
Voici quelques captures faites par Nawaat.org du résumé que l’on trouve sur le site du PDP :
Pour accéder au résumé vidéo en trois parties, au choix les liens suivants :
Sur le site du PDP
http://www.pdpinfo.org/article.php3 ?id_article=778
Sur le site de l’Asssociation des droits de la personne au Maghreb
http://www.adpminfo.org/article.php3 ?id_article=57
Encore une fois bravo et merci au PDP et à l’ADPM
Lundi 23 mai 2005
Nawaat.org
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