Exceptionnellement, Mariem Belkadhi, présentatrice de l’émission 24/7, n‘a pas attaqué l’édition du vendredi 22 janvier en présentant le sommaire comme d’habitude. S’en prenant à France 24, elle s’est indignée contre la couverture de la chaîne d’information des mouvements contestataires qui ont secoué la Tunisie durant la semaine passée. « Quand on voit les images diffusées par la chaîne dès le matin et en boucle, on se dit que la Tunisie est en état de guerre. Nous sommes très loin des images qu’on a vu, celles d’hier et d’avant-hier des dépassements survenus à Kasserine », indique Belkadhi avant d’ajouter :
Quand on voit leurs titres, on dirait que le pays est à l’arrêt. Ils devraient prendre l’information à sa source.
Critique défaillante
Plus proche du coup de gueule que d’un éditorial, le discours de l’animatrice est dépourvu d’arguments factuels ou de fondements professionnels. France 24, a-t-elle diffusé des images mensongères ? S’agit-il d’images d’un autre temps et d’un autre pays comme celles brandies par le secrétaire général du Syndicat de la garde nationale dans «Liman Yajro faqat» de samedi dernier ? Non. Toutefois, c’est El Hiwar Ettounsi qui a choisi une formule admettant l’ampleur de la contestation pour faire la promotion du dernier numéro d’ « Al-Yawm Al-Thamen » sur Facebook : « Un Janvier très chaud que nous vivons en Tunisie, il nous rappelle les événements de la révolution de 2011 ». France 24, a-t-elle titré ses informations avec partialité ? Non plus. Mariem Belkadhi a-t-elle présenté des images ou des titres trompeurs durant son speech pour étayer son propos ? Absolument pas. A-t-elle fait le déplacement à Kasserine pour mesurer l’ampleur des mouvements à leur juste valeur ? Non plus. Cherchez l’erreur !
L’interview de Habib Essid et celle de Moncef Marzouki, c’est ce qu’elle reproche aussi à France 24. Pour le chef du gouvernement, elle est offusquée par le fait qu’il a accordé « sa première interview depuis le début des contestations à une chaîne étrangère ». Les journalistes de France 24, devraient-ils attendre un entretien d’Essid dans une chaîne tunisienne avant de le solliciter ? Quant au passage de Marzouki, elle reproche à son intervieweuse d’avoir évoqué son appel à tenir des élections prématurées, des propos niés par l’ex-président. Mais Belkadhi est scandalisée par le fait que « ce qui est apparu dans les médias est que Marzouki a appelé à des élections prématurés ». Est-ce la faute aux médias qui déforment les propos ou la faute à la journaliste de France 24 ? Pauvre punching ball.
Belkadhi et Caïd Essebsi, les violons accordés
L’animatrice confond les rôles, se mêle les pinceaux et finit par tomber dans ce qu’elle croit dénoncer. Puisant dans un procédé dépourvu de professionnalisme, le coup de gueule, Mariem Belkadhi procède à l’uniformisation des « Tunisiens », confisquant au passage leurs opinions et s’improvisant porte-parole du peuple. A-t-elle consulté « l’expert » Hassen Zargouni de Sigma Conseil, le statisticien qui réalise des sondages sociologiques, pour faire passer la pilule comme d’habitude ? Même pas. « Le couvre-feu, nous l’avons tous souhaité », martèle-t-elle avant de se contredire. D’une part, elle avance que « le couvre-feu est contre les voleurs, les pilleurs. Il y a des gens qui volent des téléviseurs, des réfrigérateurs, des gens qui attaquent les banques ». D’autre part, elle s’adresse à « ceux qui veulent dire que la Tunisie est en danger. Non, les Tunisiens sont conscients » (sic !). L’animatrice avoue elle-même qu’elle s’exprime sur le coup de l’émotion. « Excusez-moi, je suis touché mais je ne peux réagir autrement à ces dépassements ». Au diable la maîtrise de l’antenne !
Dans sa logorrhée, l’animatrice lance sur un ton hautain : « Ils devraient prendre l’information à sa source ». A peine une heure et demie après le speech de Belkadhi, sa « source » a parlé. Les violons sont bien accordés et jouent en parfaite harmonie. « Même certains médias étrangers, où officient certains Tunisiens qui représentent leurs partis à l’étranger, ont eu un comportement insatisfaisant qui a aggravé la situation, au lieu d’être solidaire avec leur peuple et de demander aux jeunes chômeurs d’apaiser les tensions », déclare le président Béji Caid Essebsi dans son discours diffusé, plus tard, dans la même émission.
Bravo, a very good analysis. Nchallah ta9rah bent belkadhi.
Vous n’êtes pas crédible, le choix de la photo de cette journaliste que je connais depuis peu, démonte et démonte votre position, parti pris flagrant, on ne peut plus vous croire car, vous avez les mêmes méthodes que vous critiquez, surtout si on ne connait pas bien votre contexte, alors soyez mieux qu’elle….
s’il vous plais mariem on doit voir et parler d’une spécialité libéral en Tunisie qui est perdue entre les pied.
l’architecte d’intérieur madame n’est pas reconnue par l’état tunisienne c’est à dire on n’a pas le statut d’architecte d’intérieur donc officiellement cette spécialité n’existe pas dans notre pays le pays de merveille, mais on est diplômé des institut supérieur qui appartient à l’état tunisienne, aussi je crois que le premier diplômer dans ce domaine en tunisie c’était en 1966 c’est à dire l’architecte d’intérieur existe et il exerce en tunisie depuis 1966 c’est à dire depuis 70 ans mais elle n’est pas reconnue par l’état.
donc grâce à la schizophrénie de l’état tunisienne qui délivre le diplôme d’architecture d’intérieur et l’état elle même qui applique grâce à la RF et la CNSS les mêmes impôts et cotisation que les autres spécialité et métier libéraux reconnue en Tunisie, les architectes d’intérieurs sont perdue sans statut, sans ordre des architectes d’intérieur, sans loi qui nous protège et nous organise et sans respect, mais on doit en tant architecte d’intérieur ont doit payé et sans demander nos droit ….