Les révolutions stoppées du Monde arabe
En cette fin de 2014, le constat est amer quant à la tournure prise par les Révolutions arabes noyées dans le sang ou annulées par le retour de la dictature. Les rêves de millions de personnes se transforment, sous nos yeux, en cauchemars comme en Égypte ou au Yémen alors qu’en Syrie et en Lybie c’est carrément des désastres dont les populations ne se relèveront pas avant des générations.
La Tunisie apparait comme une exception mais ici aussi quelques signes font craindre pour l’avenir du changement amorcé il y a à peine trois ans. Les élections législatives, libres et démocratiques, viennent de redonner de l’oxygène aux forces chassées du pouvoir en 2011. La fragilité de la Révolution tunisienne vient d’augmenter, pas seulement à cause de la pression des nombreuses demandes auxquelles elle doit répondre. Les réseaux de la dictature sont restés indemnes et leur activisme, à court ou moyen terme, pourrait ramener le pays dans le froid glacial qui enveloppe les pays arabes.
Sauvegarder la Tunisie du retour en arrière, de la contre-révolution, devient une mission essentielle de l’ensemble des forces révolutionnaires et progressistes dont l’unité avait fait tomber le dictateur et brisé l’État policier. Le danger, aujourd’hui, c’est la remise en place d’un régime autoritaire, maquillé en démocratie et qui relancerait ses anciens réseaux pour étouffer la société dans un cadre nouveau. Il faut rappeler qu’en 2011 la Révolution était dirigée précisément contre l’État sous sa forme autoritaire et répressive et contre le RCD et la milice qui le soutenait.
Ceux qui ont fait de l’État un instrument de peur reviennent sur la scène politique sans se renouveler ni injecter du sang neuf ou apporter de nouvelles idées pour réformer l’économie et gouverner le pays de manière efficiente. Il serait irresponsable de les laisser remporter la présidence après leur retour au sein de l’Assemblée législative.
Un second tour de l’élection présidentielle crucial
Le second tour des élections présidentielles tunisiennes, qui se tiendra le 21 décembre prochain, représente un moment historique déterminant. Il pourra soit consacrer le retour aux affaires des Destouriens et annoncer la fin de la Révolution, soit rappeler à tout le monde que la Tunisie reste un pays révolutionnaire avec des objectifs plus nobles et plus forts que ce que les Destouriens font miroiter depuis 1956.
Les forces progressistes, avec à leur tête le Front Populaire, doivent être conscientes que la reconquête de l’État, comme l’a fait Abdelfattah Essissi en Égypte, constitue une étape clé pour le détournement, voire l’annulation des acquis de la Révolution et pour forcer la marche arrière de la société, vers avant le 14 janvier 2011.
Voter Marzouki une mission progressiste
Les forces progressistes ont une responsabilité historique qui est d’empêcher l’étouffement de la Révolution et d’assurer la poursuite et la consolidation de la transition démocratique en Tunisie.
Le Front Populaire ne peut pas perdre de vue le fait qu’il est la seule formation politique porteuse d’une alternative solide et viable parce que cohérente et défendable face aux autres formations politiques. Le Front Populaire est le choix de demain car les solutions libérales sont à courte vue et mènent vers la crise. Il faut, à ce titre, éviter les associations qui embrouillent l’image du Parti ou induisent la confusion quant aux politiques qu’il est déterminé à mettre en œuvre. La conquête, progressive et pacifique, du pouvoir à travers les libres élections doit se faire sur la base du programme, de la vision et des idées qu’il comporte. Les raccourcis faciIes conviennent aux arrivistes pas aux militants du progrès. L’on doit s’inspirer du parcours des partis progressistes d’Amérique Latine qui ont fini par prendre le pouvoir à force de lutte et de résistance aux forces de la droite et de la dictature. Il faut savoir, par exemple, qu’au Brésil Lula avait essuyé plusieurs revers électoraux avant de se faire élire à la présidence de ce pays pour plusieurs mandats. Lula et son parti avaient une vision politique et une conception du rôle de l’État qu’ils ont su, patiemment, expliquer à tous au point que les couches les plus larges du Brésil ont fini par voter pour eux et votent encore aujourd’hui pour le Parti des travailleurs du Brésil et ses dirigeants. Par ailleurs les pays d’Amérique Latine sont en majorité des pays dominés par la religion catholique cela n’a pas empêché ces peuples d’élire et porter au pouvoir des partis de gauche socialistes presque partout sur ce continent. Ceci pour dire qu’en Tunisie le Front Populaire ne doit pas négliger les couches progressistes qui ont voté pour les partis religieux et de droite faute de mieux.
Durant les trois dernières années, les rangs de la Révolution tunisienne se sont disloqués. L’arbre de l’extrémisme et du terrorisme salafiste a réussi à cacher la forêt des croyants ordinaires qui ont des revendications pacifiques et pacifistes. Des hommes et des femmes ordinaires qui sont attachés à l’épanouissement du pays dans le respect de sa spécificité religieuse et culturelle que seul un parti progressiste peut réaliser. Ces forces veulent un pays où ils ne se sentent pas rejetés avec un État qui n’est pas dominé par la corruption et qui soit capable d’indépendance dans sa prise de décision, non soumis aux dictats des Banques et des lobbys d’où qu’ils viennent. Ces couches larges ont contribué à la Révolution parce qu’elles aspirent à de meilleurs lendemains. S’ils votent pour les partis traditionnels c’est aussi parce qu’ils ne sont pas suffisamment confiants et ne croient pas dans les capacités du Front Populaire à bien réaliser leurs aspirations. Il faut bâtir la confiance car elle seule permettrait qu’à chaque rendez-vous électoral avenir, des voies nouvelles viendraient soutenir le Front Populaire, son programme politique et ses dirigeants. Il y a du travail pour les militants du FP.
À l’heure actuelle le second tour de l’élection présidentielle doit être saisi comme une occasion de montrer le courage politique et la détermination à coller aux préférences et aspirations des couches progressistes qui vont voter pour Moncef Marzouki comme elles l’ont fait au premier tour de ces élections. Il n’y a pas de place pour l’hésitation ou la neutralité. Dans le duel électoral du 21 décembre 2014 deux camps se font face l’un formé de la majorité qui a chassé le dictateur, l’autre regroupe les possédants et les biens nantis qui étaient heureux de vivre sous une dictature comme celle de Ben Ali.
Marzouki représente la rupture avec le passé dans toute sa tristesse et sa médiocrité. Élire Béji Caïd Essebssi signifierait l’échec de la Révolution et le détournement des appareils de l’État vers un usage répressif et non transparent.
État progressiste contre État répressif
Lorsque Béji Caid Essebssi, affirme vouloir redonner à l’État son autorité et sa respectabilité, «Irjaa Haybat Addawlah» il faut se demander ce que cela signifie en réalité. Dans un pays où les réseaux de la dictature sont restés intactes, l’autorité et la respectabilité de l’État signifient la fin de la transparence, le retour des consignes d’en haut (Ettaalimat) et l’opacité qui permet à la corruption de se redéployer. Rétablir l’autorité de l’État que la Révolution avait fait reculer, revient à tenir le citoyen à distance et à lui faire peur, à redonner l’arrogance et l’agressivité au moindre uniforme pour gifler d’autres Bouazizi sans crainte de représailles.
Le Front Populaire devrait rester sur une ligne de vision populaire et à long terme. Pas de courte vue car l’État géré par les progressistes tirera sa respectabilité et son autorité de l’efficacité des politiques et des réformes qu’il mettrait en place. Aucun pays ne peut se développer en se refermant sur lui-même, mais aucun pays ne sort de la misère, du chômage de sa jeunesse et de la pauvreté en ne comptant que sur le tourisme et le capital investi sur son sol par les étrangers.
Le peuple de la Révolution votera pour Marzouki Président
La vision de Caïd Essebssi et de son parti ne s’accorde en rien avec l’ambition du courant progressiste. Ils voient l’État comme un instrument de pure coercition et d’encadrement sécuritaire de la société. Les progressistes voient l’État comme un levier pour donner au pays les moyens de réaliser le progrès économique, technologique, industriel et scientifique dont le peuple a besoin. Jeter les bases solides d’un pays qui pourra marcher sur ses propres jambes. L’État progressiste est un conspirateur qui met tout en œuvre au profit du décollage économique réel et de l’indépendance des décisions et choix politiques et économiques qui favorisent la prospérité du pays dans son ensemble, pas juste celle de quelques familles ou d’un littoral. Aucune autre voie n’est apte à sortir le pays de son incapacité à donner du travail à ses enfants ou à développer le territoire sans laisser pour compte des régions entières et les populations qui y résident.
Le Front Populaire doit appeler à voter Marzouki, c’est le choix de ceux qui ont fait la Révolution en Tunisie. Le Front populaire doit travailler pour devenir un parti hégémonique au sein de la société tunisienne, il est, pour cela, condamné à aller vers les couches populaires plus larges pour les gagner à sa vision et à son projet de société. S’en détourner, ignorer leurs préférences légitimes, c’est se condamner à rester un petit parti coupé des masses et incapable de réaliser son programme quelque bon qu’il soit.
Nawaat, il y a peu dans un petit billet vous nous assuriez de votre neutralité, de votre objectivité et vous nous expliquiez, qu’en conséquence, vous publieriez tous les articles de quelque bord qu’ils soient: pro-marzouki ou anti-marzouki…très bien …c’est tout à votre honneur…mais la photo qui représente Marzouki avec la mention ” pourquoi il faut votez Marzouki” fait-elle la preuve de votre neutralité? je me pose la question…pourquoi n’avez-vous pas choisi une photo “neutre” représentant Marzouki sans annotation…. ou alors publiez un article avec une photo de BCS sous-titrée: “pourquoi voter BCS”… autre remarque, vous n’avez nullement publié d’article concernant BCS…pro ou anti peu importe… bizarre, que personne n’ait éprouvé le besoin de faire un papier sur lui…..jusqu’à présent il n’a été question que de Marzouki…brabbi, si je me trompe rectifiez-moi…. mais quand même: chassez le naturel, il revient au galop….
Bonjour Myriem,
La photo reflète l’esprit de l’article et résume l’opinion qu’il véhicule, elle est l’image de ce que nous avons retenue de l’article et on peut se tromper. Ce n’est qu’une illustration qui n’est pas “neutre” vu la nature des articles d’opinion.
Oui, en effet, on publie tout, pro ou anti tel ou tel candidat ou parti
merci
Un article biaisé avec plein de procès d’intentions et une rhétorique de la propagande du clan du président provisoire sortant.. Je m’attendais à ce que vous nous sortiez quelque part dans votre texte le terme de “coup d’état doux” (“إنقلاب ناعم”); ça aurait été en harmonie avec votre discours. Bref, une ère nouvelle est en cours et vous êtes encore là à nous parler des fantômes d’un plus lointain passé..
Petit problème technique chez Nawaat? J’ai “Logged in as Sami Ben Gharbia. Log out” quand je veux poster un commentaire; j’ai dû supprimer les cookies à chaque fois pour pouvoir arriver au formulaire pour poster un commentaire (navigateurs Opera / Chrome / Firefox pareils).
Et puis sinon je suis de l’avis des gens ici c’est assez biaisé; mais peut-on vraiment vous en vouloir pour ça? Chacun a un parti pris ces temps-ci.
Merci Nizar,, j’espère que le porblème est reglé là !
Je voulais juste dire a l’auteur de l’article que les forces progressistes ont vote Hamma Hammami au 1er tour,alors que ce sont le peuple d’Ennahdha, comme a dit sidi echikh, les LPR et tous les reactionnaires de ce pays qui ont vote pour Marzouki. Pour le second tour, le peuple de gauche ne votera pas pour une personne qui s’est allie avec la droite, les ligues violentes et les predicateurs qui ont envoye nos enfants aux bourbiers syriens et lybiens. Dans l’attente de la prise de position des dirigeants de la Jabha, quant a moi, j’ai decide de m’abstenir de voter.
Les exhortations au nom du progressisme me touchent, et j’y souscrirais sans hésitation. Mais, deux assertios me chiffonnent: celle qui ose la comparaison avec la situation égyptienne, et l’autre qui nous vante les mérites de Lula au Brésil.
Mais, d’abord, le risque de mainmise sur l’Etat et les risques que cela engendre à le voir monopoliser par les Destouriens (RCD et autres). Il me semble, à la lecture desv évènements, que ce sont plutot les islamistes qui ont noyauté l’Etat, plaçant leurs agents partout, monsieur Marzouki a remplacé des chefs militaires de haut rang, et le ministère de l’intérieur, Etat dans l’Etat, a fait l’objet de tractations sybillines pour y maintenir un homme marqué par la confiance que lui accordent les islamistes…
La comparaison avec l’Egypte me parait osée, d’abord par la tradition depuis 1952 qui fait de l’armée l’Institution, sinon l’Etat. Ce qui fait que celui qui a la confiance de l’armée est garanti de tenir le pouvoir, et cela se comprend aisément au regard de la place, première, qu’occupe l’Egypte dans le camp qui doit faire face à la domination guerrière d’Israel et du monde occidental.
Si cela n’explique pas tout, au moins rend-t-il le retour au devant de la scène du général Sissi et l’armée compréhensible. Et, du coup tenir l’Etat, devient une garantie du maintien de la place et du role de ce pays dans cette région. La lutte sans merci contre les “frères” se déroule dans ce cadre, et ce serait faire le pari de l’impossible que de concéder aux “frères” davantage de crédit dans la défense de la “cause”.
Quat à Lula, son bilan à la tète du Brésil reste marqué par la permanence des inégalités sociales, la violence d’un Etat contre les pauvres qui firent ses succès, sans qu’on ait pu relever des réformes profondes ou un choix autre que la gestion de l’économie selon le dogme libéral.
Certes, ce pays est réputé se développer à grands pas, mais il y a loin de la coupe aux lèvres pour ceux qui avaient mis toutes leurs espérance dans l’avènement du Parti des Travailleurs.
Alors, tout bien considéré, la situation tunisienne me parait ne pas appeler de telles comparaisons, ni dans le souhaitable, ni dans le présent tel qu’on peut le considérer.
Alors, appeler au soutien de monsieur Marzouki, comme rempart ou promesse, me parait de l’ordre de l’opinio partagée par certains qui cachent mal leur désarroi et agitent des peurs, si l’on met de coté les admonestations régulières et les affabulations qui tentent de réduire le choix alternatif à un pacte avec la dictature.
Monsieur Marzouki souffre d’avancer lesté par les partisans d’un “Etat-Total”, qui aimeraient régenter nos vies et nous dicter leurs options idéologiques, dont le recours à la religion est l’ultime barrière qui veut nous dire: Hors de la Religion point de Salut.On voudrait nous contraindre à passer par pertes et profits, les violences vécues depuis trois ans, et qui tuent, sans que cela mobilise ces gens qui veulent notre bien, alors qu’on repère leurs complicités dans ses crimes dont on attend encore l’élucidation. Pas des crimes ordinaires, mais de ceux qui tuent ceux qui ne pensent pas comme eux, ou qui osèrent leur porter le fer.
Pardon, monsieur, on peut ètre de Gauche, et préférer un ennemi de classe, contre qui nous n’avons pas livré nos armes d’avance, à l’homme de ceux qui nous portent une haine farouche aux lendemeins pas très pacifiques. Leurs oeuvres du temps présent nous ont donné un avant-gout de ce qui peut advenir.
@Volvert
Si le MI est plein de pro Marzouki ou Nahda, pourquoi alors on assiste a des arrestations de jeunes actives dans la compagne de Marzouki tandis que les violences des rcdistes même contre le président comme a Sousse sont tolérées? Mr. Ben Jeddou n’est qu’une façade. Le pouvoir est chez les pions de Ltaif et Essebssi.
Vous profitez de votre liberté « encore » comme tout autre tunisien. La troïka et Marzouki n’ont ni des prisonniers politiques ni autres. Marzougui est le président qui a libéré Jabeur et avant les élections, c’est ça être fidele a ses principes. Votre et notre liberté est malheureusement en danger avec le retour du RCD et Essebssi. Il suffit de voir le track record d’Essebssi pour deviner ce qu’il va faire. Il ne va pas comme même devenir démocrate avec 88 ans, man chabba ala chayin chaba alayhi et la bande qui l’entoure n’attend que le moment venu pour se partager le pouvoir sans demander la legitimite du peuple (Mr. Elloumi de Nidaa a ses troupes : il ne faut enregistrer pour les élections que les supporteurs de Nidaa, ah qu’ils sont démocrates ces rcidstes).
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Le F. P. doit “rester sur une ligne de vision […] à LONG TERME” écrivez vous; c’est là que le bat blesse ! Les dirigeants du F. P. sont justement dans une logique de course contre la biologie : le vieillissement qui alimente leur soif d’avoir quelques miettes du pouvoir avant d’être rattrapés par la limite d’âge. J’affirme qu’ils ne sont ni simples d’esprit ni naïfs, mais seulement – faiblesse humaine – incapables de passer le flambeau à une nouvelle génération de militants qui peut, elle, espérer accéder au pouvoir à moyen ou long terme. J’illustre mon propos de cette scène qu’un proche parent, footballeur de son état, m’a conté et l’a vécu personnellement. Son équipe a été reçu par Bourguiba et après les présentations d’usage, le COMBATTANT SUPRÊME leur déclare de but en blanc ( désolé de reproduire les grossièretés du président ): ” sahha likoum, chikhou fi dine oummha entoum, énè kbirt m’aadich ennejim, 50 s’nè kifèh wintoum chikhou fihè wahhadkoum . صحّة ليكم، شيخو في دين أمها إنتم، أنا كبرت و ما عادش انّجم، 50 سنة كفاح و انتم تشيخو فيها وحّدكم. M. Hemmami par exemple, que de chemin parcouru en MARCHE ARRIÈRE depuis le temps de votre lutte héroïque contre ben ali ! En 3 ans votre seul souci était de discréditer et affaiblir les seuls institutions politiques de notre pays qui aient été élu librement au suffrage universel ! Vous êtes allé jusqu’à les accuser de meurtres politiques. Le regretté Belaïd était, LUI, CLAIREMENT,NETTEMENT ET PUBLIQUEMENT contre tout lien avec Nidaa/RCD. Inutile d’en dire plus, les lecteurs de bonne foi comprennent très bien. Les autres ? Je leur conseille et je SUIS REELLEMENT SINCÈRE, de se documenter sur le vieillessement et l’andropause, J’en suis moi même atteint et n’ai aucune honte à le dire, car comme disait Lénine : ” la réalité est tétûe” .
Des forces progressistes ? le front autoproclamé “populaire” vous plaisantez non ?
Ces regionalistes du nord ouest du pays , d ou presque la totalité sont originaires et qui est leur unique fief electoral, tout comme l est le secteur Mahdia-Tunis pour les elites de la dictature sont les idiots utiles des forces contre revolutionnaires . Ils vont inevitablement soutenir Caid Essebssi en contre partie de quelques postes ministriels. Ils vont etre tres bientot balayés par le niveau parti unique informel ´constitués par Ennahda et Nida . les qualifier de progressistes c est vraiment insulter la memoire des progressistes qui ont été torturés et meurtris par Esebsi et son gourou et megalomane Bourguiba
@Nawaat
Vous pouvez afficher ces tracts pro-marzouki tous les jours , cela n’empêchera le peuple de voter BCE, rendez vous le 21 décembre
La force de Hamma et du martyr feu Belaid était leur opposition de la dictature. Ils ont refusé les postes et les privilèges lorsque Ben Ali était au pouvoir. C’est cette opposition a un régime et un parti RCD corrompu qui les distingue de la gauche opportuniste qui a pactisé avec Ben Ali aux années 90 pour avoir un poste de ministre ici, un consul là-bas et directeur de la maison de poète pour un troisième. Hamma risque fort s’il supporte Essebssi et il doit retourner à ses origines et à ses positions de militant pour les libertés, nous voyons déjà qu’on essaye de l’acheter et la publicité massive lors du premier tour et sa présence aux journées cinématographiques de Carthage sont des signes de ces manœuvres.
Le reste du front dont des Watadistes qui n’ont pas distance de la violence révolutionnaire ou encore les kawmajiya avec toutes leurs nuances, baatistes sadamistes, baatistes Bacharistes ou Naceriens étaient toujours pour la dictature. Ils veulent la peau d’Ennahda mais ne se posent pas la question a qui a profite le crime des assassinats politiques.
عزيزي الكاتب، إن المنتمين إلى الجبهة الشعبية بشكل خاص وإلى هذا الشيء الهلامي الذي يسمّى مجازا ب”اليسار” التونسي ليسوا سوى مجموعة من القاذورات البشرية الذين يعانون من العمى الإيديولوجي والغباء المزمن المقترنين بوقاحة وعناد يندر وجودهما. لقد نكحهم بورقيبة بكل عنف بعدما فرغ من تناول وجبة اليوسفيين الشهية. ثم فاحشهم بن علي بعدما انتهى من التهام الخوانجية وأتباعهم، وهاهم اليوم يلعقون حذاء الباجي قايد الطبالية لينكحهم غدا بكل حزم بعد أن يكون قد التهم كل شيء في البلد. هؤلاء جزء كبير من عار هذه الأمّة الحمقاء! سكرلنا البرنامج سي مرزوق
Dans les temps de révolutions, on ne trouve d’habileté que dans la hardiesse, et de grandeur que dans l’exagération, aurait dit monsieur De Talleyrand. Cette sentence pourrait trouver son actualité à rendre compte de certains propos, signe des temps troublés que nous vivons, autorisant tout et son contraire pourvu que l’on se persuade de tenir le vrai.
si l’on est d’humeur moins magnanime, on pourrait y ajouter les affabulations et mensonges qui se veulent marque de grandeur.
@Forza
Les “soutiens” de Marzouki qui ont été arrêté l’ont été parce qu’ils contrevenaient à la loi. D’ailleurs, ceux qui ont été arrêtés sont majoritairement des criminels liés au milices LPR. La police fait sont boulot, et les “agents secrets” de Ltfaief et Essebssi ne se sont infiltrés que dans tes fantasmes. Ca commence a bien faire avec les théoriciens du complot…
@Tarek – Les LPR sont une fasaa, pas plus
Ils ont présenté des listes pour les législatives et n’ont pas récolté 0,5%. Ils sont utilisés par la compagne d’Essebssi pour faire de la propagande. Une analyse logique vous montrera que les intérêts de Nidaa et des jihadistes sont les mêmes. Les jihadistes ont aidé Nidaa à virer la troïka du gouvernement. Les victimes des assassinats de feu Belaid et Brahmi après leurs familles bien sûr, sont les partis de la troïka et le seul profiteur est Nidaa.
L’arrestation de jeunes supporteurs de Marzougui n’a rien à avoir avec les LPRs. C’est l’ancienne machine de la répression qui est en action ou vous voulez me parler de police républicaine? Nommez-moi un seul syndicat des forces de l’ordre qui n’est pas pro Essebssi? C’est celui qui a bâti l’appareil de répression. Les années 62 a 69 lorsqu’il était chef sont les années qui ont façonné cet appareil de répression et qui ont donné les reflexes tortionnaires et ce monsieur veut maintenant bâtir une démocratie ????????
Trop de symboliques dans cet article. On donne trop de bonnes intentions à Marzouki et on transforme BCE en “grand méchant loup”. On a l’impression de lire une version révolutionniste du conte du petit chaperon rouge. Or, Marzouki n’a rien d’un petit chaperon rouge. Il a à se repprocher pas mal de choses :
– La désinformation nationale et internationale concernant les manifestations de juin-juillet 2013 suite à l’assassinat sauvage de feu Mohamed Brahmi. “Coup d’Etat”, comme diraient les fanatiques du droit-de-l’hommiste.
– L’accueil chaleureux des prédicateurs rétrogrades, des milices de la LPR et d’autres criminels.
– L’ignorance totale face au meurtre de Chokri Belaid (puisqu’à ce moment-là, il était inquiet par rapport à la Corée du Nord).
– L’alliance quasi-fraternelle avec Ennahdha.
– L’utilisation des LPR pour la campagne du premier tour, alors que le Front Populaire avait appelé à leur jugement.
– Les relations diplomatiques détériorées avec la Syrie, l’Egypte et la Libye, car Marzouki a osé s’ingérer dans leurs affaires internes.
– La soumission totale face aux Qatariotes.
Pour toutes ces raisons, il est inconcevable pour que n’importe quel membre du FP et même n’importe quel sympathisant puisse vouloir voter pour cet homme.
D’ailleurs, le mot d’ordre a été donné. Le FP est catégorique : “Tous contre Marzouki”. Et ils ont raison. D’ailleurs, les vrais progressistes auraient honte de penser à voter pour Marzouki qui les a trahi durant ces trois dernières années. Et puis, de quel progressisme vous parlez? Marzouki a échangé un régime dictatorial pour un autre. Si on suit sa vision des choses, la Tunisie n’existera plus. Nous n’aurons plus aucune identité.
+10
Pour les Tunisiens libres qui sont fiers de l’être et qui osent se regarder dans un miroir.
Marzouki le corbeau, cet esclave qui fait son orgueil de la braise du gourou et des adeptes d’Ennahdha.
Ennahdha, cette secte Daé- chienne formée de fanatiques destructeurs, de terroristes, de criminels et de psychopathes qui ont jeté nos enfants dans l’enfer de la guerre, ont massacré et ruiné des populations innocentes, envahi et détruit le Mali, la Syrie, l’Iraq, et dont la ramification de ses cellules sanguinaires a atteint l’Algérie, la Maurétanie, la Libye, l’Europe bientôt l’Egypte et peut être la Tunisie.
Par votre vote et votre soutien pour Moncef El Marzouki le corbeau ce pion et serviteur de la mafia d’Ennahdha :
– Vous tendez la main aux Daé-chiens, ces criminels envahisseurs,
– Vous implantez dans notre pays la source de tous les malheurs,
– Vous leurs ouvrez vos bras pour que ces meurtriers vous transforment en proie.
– Vous leurs ouvrez vos portes pour vous faire souffrir sous vos toits,
– Vous n’échapperez pas à vous soumettre rapidement et éternellement à leurs lois,
– Ces tueurs violeront vos femmes, abuseront de vos enfants, de vos mères et de vos sœurs,
– Ces empoisonneurs vous écraseront comme des moustiques et vous briseront le cœur.
– Ces bandits vous tortureront devant vos proches et vous extermineront comme des mouches.
– Ces brigands vous muteront en esclaves, en résidus, en déchets, et vous brûleront.
Appel à tous les partisans d’Ennahdha et ses Sympathisants,
– Il est temps de vous réveiller pour vous mettre en face d’un miroir pour affronter la réalité loin de tous les rêves.
Appel à tous les Tunisiens libres,
– Unissons-nous autour de notre drapeau,
– Luttons contre Ennahdha et ses partisans, ce mouvement d’envahisseurs et de criminels destructeurs,
– Sauvons notre pays et nos enfants des mains de ces monstres manipulateurs.
Je profite encore de ma liberté, grâce à Forza. Et,sans doute grâce à tous les individus qui partagent ses excès et contre-vérités qu’il tente de répandre, à l’exemple de tous ces fanatiques, comme s’il avait besoin de s’en convaincre ou encore de se rassurer.
Les dés sont jetés. Monsieur Jbali rend sa carte de la confrérie, le feu y couvait déjà.
Je comprends votre désespoir, sans parvenir à me montrer charitable au point d’éprouver de la compassion. Vous montrez assez de rejet et de haine de l’autre pour prétendre à quelque compréhension de notre part.
Cependant, de ma place, je ne vous ferai pas l’honneur de vous accorder une once de mépris, qui conviendrait à ce que divulgue votre prose mensongère, ce serait trop.
Le respect c’est comme la relation, il n’a d’existence que dans la réciprocité.
Vous restez dans les généralités et les insultes car vous ne possédez pas d’argument et c’est difficile, c’est vrai de défendre le diable. Dites-moi ou sont les mensonges ? Y-a-t-il un prisonnier politique, Non, y’a-t-ul un journal ou un media arrêté ? Non, Jabeur a—il été libéré ? Oui. Essebssi était-il responsable pour la torture et les meurtres politiques aux années 60 ? Oui car il était le chef de l’appareil donc répondez concrètement si vous avez des arguments mais vous faites probablement partie d’un des trois groupes que note ami a bien analysé, ex- rcdistes, bourgeois ou islamophobe.
@Forza: je n’ai pas à répondre pour monsieur Essebsi, n’étant pas de son parti, ni hier, ni aujourd’hui. J’ai vécu les temps de Bourguiba, et les injustices sociales doublées du mépris pour n’ètre pas soupçonnable de me compter de ses partisans.
En revanche, je voterai pour lui, et contre l’homme des islamistes. Et, pour cela les motifs sont nombreux. Les libertés, que je tiens par-dessus tout comme guide, me servent de repère. Et, la liberté de croire ou de penser sont les premières qui fondent mon choix.
Enfin, vous recourez à un procédé pervers lorsque vous affirmez avoir été insulté par moi. Non, monsieur, cela ne fait pas partie de ma conception du débat. C’est bien vous, et certains de votre camp qui manient l’insulte en guise d’argument.
Quant aux généralités, cela devrait vous suffire puisque vous apparaissez maitre dans le recours aux détails.