\"Liberté pour Fatma Arabicca\".Badge de soutien à Fatma \"Arabicca\".

La blogueuse tunisienne et professeur de théâtre, Fatma Riahi (34 ans), plus connue en ligne sous le pseudonyme “Arabicca” est en ce moment détenue au poste de police d’El Gorjani depuis le mercredi 4 novembre 2009.

« Elle est soupçonnée d’être la personne qui se cache derrière le blogueur caricaturiste anonyme,Z, du blog Débat Tunisie et fait face à des accusations de diffamation passibles de poursuites pénales pour lesquelles elle risquerait jusqu’à trois ans de prison »

. nous a confirmé un membre du groupe de soutien de la blogueuse.

Fatma Rihani a d’abord été convoquée à comparaître, le 2 novembre, devant la brigade criminelle pour être interrogée sur ses activités sur internet. Après plusieurs heures d’interrogatoire elle a été relâchée, le soir même, vers 22h.

La blogueuse à été convoquée de nouveau le lendemain pour être accompagnée de trois officiers de polices à son domicile situé à Monastir, une ville côtière à 160 km de la capitale, dans le but de trouver des éléments étayant leurs accusations. Les policiers sont repartis en confisquant son ordinateur.

Une nouvelle perquisition le mercredi 4 novembre permet aux agents de la brigade criminelle de mettre la main sur ses mots de passe et ainsi accéder à son compte Facebook. Ramener dans les locaux de la brigade, elle n’en est plus ressortie depuis.

Selon Global Voices Advocacy « Arabicca s’est vue refuser de rencontrer son avocat, maître Laila Ben Debba, qui n’a pu lui parler que quelques minutes. » Fatma Rihani a entamé aujourd’hui son 3 jours de garde à vue.

A noter que sur le blog Débat Tunisie, que les policiers soupçonnent Arabicca d’animer, une nouvelle caricature a été publié, aujourd’hui 6 novembre, sous le titre “Jacques Doucinaud sauve la Tunisie” en réponse à un article paru dans le quotidien Tunisien, La Presse, le même jour. Chose qu’Arabicca ne pouvait pas faire si elle était réellement derrière ce blog.

Fatma écrivait sur son blog,Fatma Arabicca, qu’elle a supprimé trois jours avant son arrestation. Des blogueurs tunisiens ont depuis lancé le blog Free Arabicca, ainsi qu’une page Facebook de soutien en réaction à cette arrestation et appellent à mener une campagne pour sa libération.

www.nawaat.org