Communiqué
14 Février 2014 – Le comité de soutien de Jabeur Mejri, avec le soutien de la FIDH, d’Amnesty International Tunisie, de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, de l’Organisation Tunisienne pour la Citoyenneté, de TAHHADI, de Doustourna, de l’ATFD, et de La League of Tunisians Humanists et du Manifeste du 20 Mars, a organisé, hier, un événement « Free Jabeur : 7 ans de sa vie et vous ? »La salle prévue pour la projection a affiché complet ! Des jeunes et des moins jeunes, des militants des droits de l’Homme, des membres de la famille, des journalistes et des citoyens. Tous mobilisés pour demander la libération de Jabeur Mejri.
Une vidéo, préparée par le comité de soutien (dont l’idée a été suggérée par Chut_Libre), a été projetée montrant l’indignation de jeunes et d’artistes parlant chacun de ce qu’il a fait dans les 7 dernières années de sa vie.
« FreeJabeur : 7 ans de sa vie et vous ? »
Par la suite, le comité de soutien a rappelé que tous les recours au niveau national étaient épuisés et que la seule issue de Jabeur reste « La grâce Présidentielle ». De ce fait, le comité, ainsi que la FIDH, Amnesty International Tunisie, la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, l’Organisation Tunisienne pour la Citoyenneté, TAHHADI, Doustourna, l’ATFD, et La League of Tunisians Humanists et le Manifeste du 20 ici représentés continueront d’être mobilisés, afin de demander la libération de Jabeur Mejri.
Maître Pradel (Avocat aux barreaux de Paris) a souligné que la Tunisie a pris des engagements au niveau international en signant des traités garantissant la liberté d’expression et de conscience dont la Charte Africaine pour les Droits de l’Homme mais malheureusement n’a pas respecté ses engagements puisque la liberté d’expression et de conscience qui y sont ratifiées comme des valeurs fondamentales sont manifestement ignorées.
Avec le comité de Soutien de Jabeur Mejri et au nom de la FIDH, le cabinet de Maître Pradel entame une procédure de saisine de la Cour Africaine des Droits de l’Homme pour mettre en demeure l’Etat Tunisien de respecter ses engagements internationaux.
Un débat a été lancé autour de la nouvelle constitution qui aspire à garantir les libertés fondamentales dans son sens et dans son esprit mais dans la pratique un prisonnier d’opinion demeure dans nos prisons.Pour conclure sur une note positive, des chanteurs ont pris le micro, des artistes ont pris leurs pinceaux et plumes pour dessiner et chanter la liberté.
Communiqué du Comité de Soutien de Jabeur Mejri et Ghazi Béji
[…] « Free Jabeur : 7 ans de sa vie et vous ? » […]
Au comité de soutien de J. Jabeur et G. Béji,
Merci pour le travail accompli pour lever cette injustice et défendre, au-delà du cas de Jabeur, la liberté de penser et de s’exprimer qui lui est indispensable.
Pour d’avantage d’intelligence de l’affaire et donc d’efficacité, il serait bon de rappeler, le plus succinctement, ses faits majeurs : dates, accusation, prises de positions (comme la curieuse attitude du provisoire président “choqué”, mais ne voulant pas “provisoirement” user de son droit de grâce ! pour… “protéger” le prisonnier !!).
De pareilles indications sont indispensables, surtout pour ceux qui découvrent cette grave et douloureuse atteinte à des libertés fondamentales que nous croyons acquises sous nos latitudes.
Merci encore.
[…] – « Free Jabeur : 7 ans de sa vie et vous ? » http://nawaat.org/portail/2014/02/15/free-jabeur-7-ans-de-sa-vie-et-vous/ … […]
Ce monsieur n a pas été condamné pour avoir choisi de se convertir a une autre foi ou pour
s etre exprimé sur un sujet quelconque. Jusqu ici aucune personne residente en Tunisie n a été jugée pour son opinion. Ce monsieur a été condamné pour avoir insulté le Sacré !!!!, soit l Islam, religion de 95% des tunisiens pratiquants ou non, et que la grande majorité des tunisiens tiennent pour encore plus Sacré que le sacré des droithommistes professionels . Le Sacré
des droitshommistes professionnels est le droit d insulter l Islam au nom de LEUR propre definition de ce qu est la liberté d expression et non celle du peuple tunisien formulée par leur députés democratiquement elus. La constitution a plus au moins criminalisé l atteinte au sacré et a insisté sur le respect des droits de l homme definis par le peuple tunisien et non imposée par les lobby professionnels etrangers et leurs fliales tunisiennes, ainsi que leur avocats parisiens au service des interets d agendas occidentaux neo-coloniaux et islamophobes
الشعب يريد الشريعة
Je ne comprends pas ces tunisiens qui ne sont laïcs que parce que 50 ans de dictature en a décider ainsi sans jamais remettre en cause leur positionnement idéologique. Ils prennent pour modèle des pays qui ne doivent leurs grandeurs qu’à la guerre et le colonisation dont nous sommes les premières victimes.
Doit on continuer à s’en prendre à l’occident? Non, je réponds non. Mais je répond aussi que l’on ne pourra pas avancer tant que cette bourgeoisie intellectuelle continuera en Tunisie à vouloir imposer à la majorité une façon de vivre utopique et qu’elle rejette.
A chaque fois que je regarde la télé tunisienne je suis dégouté de ces faux débats ou tout le monde diabolise l’islam et vante la “laïcité”. Des gens qui parlent de débats sans contradicteurs!
Je suis triste de réaliser combien le Bourquibisme et le Benalisme ont réussis à endoctriner les esprits de sois-disant intellectuelles en Tunisie.
A M. Tahar,
Il faut noter, d’abord, que « droit-de-l’hommiste » s’écrit avec un déterminant entre les deux substantifs ; que l’adjectif « professionnels » ne prend pas, sélectivement, un « n » ou deux ; que « Islam » désigne la civilisation musulmane et non pas la religion, islam ; que « tunisiens » est un adjectif, contrairement au nom, Tunisiens.
Il faut rappeler ensuite que les mots, employés par tel ou tel, changent de sens. Du tout au tout, parfois, comme la notion qui nous occupe : forgée, naguère, dans la sphère politique, elle a, de nos jours, les contours les plus flous et les contenus les plus contradictoires. De la Gauche à la Droite, des partis religieux au partis laïcs, du Politique au Politicien au Politicard, l’éventail de ses acceptions est infini, tant les besoins des causes des uns et des autres sont divers et contradictoires.
Quand ils parlent de Droit-de-l’hommisme et de Droit-de-l’hommiste, les gens de la Droite et Assimilés, les plus radicaux surtout, tentent de jeter le discrédit sur les Droits de l’homme, reconnus universellement, de les vider de leur essence émancipatrice et de ridiculiser ceux qui les défendent ou simplement s’en réclament. Ainsi croient-ils justifier l’étouffement des libertés, relativiser les notions qui disent et font le progrès humain, telles que liberté, justice, égalité… dire, enfin, que leurs opinions ne se discutent pas et que leurs superstitions sont absolues vérités.
Sur le fond de cette affaire, on ne saurait reprendre ici, dans le détail, les discussions qui ont eu lieu à l’occasion du projet de loi présenté par ‘An-Nahdha à l’Assemblée constituante, le 1er août 2012. Il suffit de rappeler que les demandes de ce parti ne sont ni retenues ni prévues par la législation internationale et que des notions aussi vagues et aussi extensibles que « symboles », « valeurs » ou « sacré » ne trouvent aucune traduction dans les dispositions du droit international.
C’est probablement la raison pour laquelle vous écrivez aujourd’hui « La constitution a plus ou moins criminalisé l’atteinte au sacré et insisté sur le respect des droits de l’homme… ». Dieu qu’il serait comique ce « plus ou moins », s’il n’était pas tragique ! Les petits marchandages, les tractations de couloir… Des « Hommes d’Etat » a-t-on dit !!
Car, voyez-vous, juger en droit, ce n’est pas très exactement synonyme de « p’tet ben qu’oui, p’tet ben qu’non ».
Sans doute faut-il rappeler aussi
– que le Pacte international des droits civils et politiques (Résolution 2200A (XXI) du 16/12/1996, efficient depuis le 23 mars 1976, signé par la Tunisie, reconnaît dans de nombreux articles notamment les articles 18 et 19 que le droit d’expression s’applique « à toute forme d’expression […] à toute œuvre d’art… » ; qu’une idée jugée erronée ou non appréciée ne saurait justifier son interdiction.
– que la Résolution 16/18 d’avril 2011, a aboli, de fait, la notion de « diffamation des religions »
– que la Tunisie est signataire de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (adoptée le 27 /06/1981 et entrée en vigueur le 21/10/1986 ;
– que la Tunisie est également signataire de la Déclaration africaine, adoptée en 2002, qui énonce, entre autres, dans son Article II qu’ « Aucun individu ne doit faire l’objet d’une ingérence à sa liberté d’expression »
Plus généralement, et loin de tout juridisme, une idée, une opinion, une démonstration se combattent par une autre idée, une autre opinion, une autre démonstration ; et, en la matière, nous ne sommes ni dans les idées, ni dans les démonstrations.
Ce n’est nullement par l’intimidation, la réduction au silence, la privation de liberté que l’on combat ses adversaires, même les plus insensés parmi eux.
Plus fondamentalement, je vous invite, Monsieur, à méditer un exemple, entre cent de l’histoire de l’Islam que vous devez connaître, mais que vous oubliez -allez savoir pourquoi !- comme tant d’autres… celui de ‘Abd-‘Allâh b. Rawâha, un Compagnon qui a apostasié, s’est répandu en injures, calomnies et dénigrements et auquel le Prophète a pardonné. Intercession de ‘Uthmân ? Certes ! mais n’y avait-il que cela ?
L’islam, un certain islam du moins, n’est-il pas en grande régression, voire en déperdition ?
Ce qui arrive, chaque jour dans le monde, ce qui nous arrive, de plus en plus, en Tunisie, n’est-il pas le symptôme de quelque chose de grave ?
P.S.
Quoi dire de votre conclusion outrée et essentialiste ? Du complot… encore et toujours le complot. Les Etrangers, les Nationaux qui leur sont inféodés, les agendas… Nous sommes indépendants depuis bientôt soixante ans ! Et nos maux viendraient toujours des Autres ?! Et nous continuons d’user d’un « nous » englobant autant qu’irréel.
Seriez-vous, Monsieur, également réparti entre le syndicaliste et le patron, entre le sunnite, le kharijite, le chiite, le chrétien, le juif, l’agnostiques et l’athée, la maison ? Tunisie abrite tout cela et davantage encore. Seriez-vous équitablement partagé entre le croyant lambda et le professionnel de la foi -ce dernier est, actuellement, en progression exponentielle- ?
@ورود الشتاء
Donc d’après vous l’injure entre dans le cadre de la liberté d’opinion?
Donc il y a encore des gens en Tunisie qui croit aux droits de l’Homme blanc sur les reste du monde?
Désolé mais votre correction linguistique du début masque mal l’étroitesse de votre esprit inféodé a des idées qui ont et continue de faire tant de mal aux peuples arabes et musulmans, car voyez-vous, tout ce que vous imaginez de grands et beaux en occident ne se fait qu’aux dépends d’autres peuples. Esclavage, colonisation, soutien des dictatures et j’en passe, ne sont que les avatars de ces grandes valeurs “universel” que certains aveugles continuent de défendre en Tunisie par tous les moyens nécessaires et le plus souvent par la force. Le plus souvent par la force tellement leurs arguments sont convainquant.
Comment peut-on justifier l’injure de la sorte? Essayez donc d’insulter la république en France et vous saurez l’application de leurs liberté d’expression.
Les occidentaux impérialistes ont encore de beaux jours devants eux.
Donc, selon vous la grandeur des pays occidentaux se base sur le fait que dans le monde arabe on foute pas suffisamment en taule les blasphémateur et qu’on puisse trouver des gens pour les défendre ?
Et votre solution consiste donc a les foutre en taulle et a ostraciser les défenseur des droits de l’homme …
Oui c’est sur ça se tiend !
PS: ça ne vous dirais pas d’explorer la piste selon la quelle la raison du retard considérable des pays arabes en terme de droits serait lié a la religion ?
Qu’est ce que ça peut bien faire qu’un Tunisien que vous n’avez jamais vu caricature le prophète avec aïcha 9 ans (d’ailleurs on notera que la seule chose qui choque ce n’est pas de reconaitre que le “meilleur des hommes” été pédophile mais plutot de l’avoir dessiner)
A travers la nouvelle constitution le peuple a clairement dit que l insulte du Sacré que ce
l Islam, le judaisme , le boudhisme ou autre religion est un crime. Libre a vous a tous
les nihilistes et islamophobes tunisiens et etrangers de penser et d agir comme il leur plaira.
L universalité des droits de l homme, la liberté, les droits fondamentaux etc ,, c est au seul peuple tunisien de les definir a travers leurs representants democratiquement élus et non aux nihilistes locaux et etrangers de le faire. Le peuple tunisien a fait beaucoup de sacrifices pour se liberer du coloniaisme francais dont le plus grand fervent etait le tres grand humaniste (sic!) homme d etat francais Jules Ferry et ce nom au nom de la mission civilisatrice de la France… Aux peuples du Sud, dont le peuple tunisien ont veut maintenant imposer des valeurs pretendues universelles pour les affaiblir moralement et culturellement et perpetuer l hegemonie classique occidentale par d autres moyens. Aujourd hui ce ne sont plus les canons mais les ligues des droits de l homme, les pretendue organisations humanitaires, La Banque mondiale, le FMI et des centaines d autres instruments qui i remplacent les canonnades d antan . On vous veut democratique mais c est a nous de decider de vos valeurs . Insulter le Sacré fait partie de la liberté d expression et si vous ne
l acceptez pas on doit vous apprendre ce qu est la democratie !