C’est quand on nous demande de nous taire que nous sommes certrains que le danger est présent. Peu importe que l’on apprécie ou pas le travail de Youssef Seddik, une chose est sûre, cet auteur comme n’importe quel citoyen, a le droit à la parole.
Suite à notre article publié le 29 août dernier “Dar Assabah : Un censeur réintégré, Youssef Seddik censuré” nous avons décidé, avec l’accord de M. Seddik de publier une version du texte original et y surlignier la partie censurée du texte. Dans le châpo du texte publié sur la version papier et internet du quotidien Le Temps on peut voir une note de la rédaction expliquant que le texte a été retravaillé par l’auteur. Chose que ce dernier dément. Il s’agit donc ici bien de censure.
Le sous titre de la chronique ainsi que quelques phrases ont été tout bonnement supprimés. Les phrases supprimées concernent le parachutage de Lotfi Touati au poste de Directeur Général de Dar Assabah, des lignes qui n’ont pas plu. Les parties supprimées sont surlignées en orange
Voici le chapeau rajouté par la rédaction de Assabah
Hier, le chef du gouvernement, Hamadi Jebali a reçu les représentants de l’ANJT, ceux de l’UGTT et ceux de directeurs des journaux.
L’entrevue s’est imposée du fait des récentes nominations faites par le Premier ministère à la tête de la Télévision tunisienne et Dar Assabah.
Dans son style particulier, Youssef Seddik revient sur ces soubresauts et comme d’habitude il interpelle tout un chacun provoquant une déflagration de questionnements. Précisons que cette chronique avait été remise depuis trois jours, à la rédaction. Voici le texte repris et réajusté par l’auteur.
Encore une lettre à un(e) inconnu(e) intelligent(e) parmi nos gouvernants provisoires
La mauvaise “foi”, ou comment s’en débarrasser ?
Je crois avoir parlé déjà, ici même, de ce philosophe antique du nom de Diogène dit le Cynique dont les exploits, gestes ou pensées, brisent tant de lieux communs et de bêtises, dénoncent tant de laideurs dans la Cité, sans rien demander à personne, surtout pas au tout-puissant Alexandre surnommé “Le Grand”, son roi à l’époque, sinon qu’il s’écarte et de son soleil et disparaisse de sa vue ! Notre pays en ce moment ne laisse plus le choix aux acteurs et actrices simplement “honnêtes” et égarés dans les méandres et les tourments de cette Révolution qui n’en finit pas de mordre la poussière. Que faire d’autre, en effet, que de se retirer dans sa nudité protégée seulement par une amphore en guise de cache-sexe, d’allumer une bougie en plein jour pour chercher un homme, un vrai, de tendre la main aux muettes et sourdes statues du musée, rien que pour se rendre supportables l’indifférence et les silences de ces soi-disant vivants qui nous gouvernent ?
Parlons, sans grand espoir d’être entendus, de la toute dernière “sortie” de ce “régime” qui s’est mis en place dès le lendemain du 23 octobre 2011 pour ne rien faire d’autre que fermer le jeu et dessiner son horizon à lui et celui des siens. Parlons de cette dernière qui m’implique et me concerne, membre de cette famille de Dar As-Sabah, et pour avoir été accueilli libre et responsable par sa prestigieuse équipe héritière de Hédi Labidi et de ses innombrables disciples… Comment accepter qu’un monument national tel que Dar As-Sabah soit aussi misérablement traité?
Sans la moindre habileté, sans la moindre annonce, avec la barbarie des vainqueurs voraces, “on” parachute un personnage que l’ensemble de l’équipe, heureusement soudée, refuse. Je ne connais pas cet individu et il ne m’importe pas de le connaître rien que parce que je le vois d’ici épier l’issue de ce bras de fer puis s’avancer à pas de voleur pour trôner sur son siège de PDG, si jamais la liberté et la dignité finiront par perdre la partie…
Le texte de protestation adressé par mes consoeurs et confrères aux trois présidents (censés être le vrai pouvoir en cette phase de transition) et à l’opinion publique (censée arbitrer dans les vraies démocraties), m’épargne l’effort d’en rajouter. Mais s’il m’est permis d’apporter ma modeste pierre à la construction d’un débat que je souhaite encore s’ouvrir, je m’adresserais en petit Diogène, (nommément) à MM. Moncef Marzouki, Hamadi Jebali et Mustafa Ben Jaffar, mais aussi à celui par qui tous les scandales arrivent ou n’arrivent pas, s’il le veut bien, au Cheikh Rached Ghannouchi, pour leur faire, ma bougie à la main en ces jours de ciel éclatant et d’aveuglantes lumières, une suggestion : Pourquoi ne pas suspendre cette vilaine décision, le temps de lancer un appel à candidature sur projet et nommer une commission de gens du métier pour choisir le meilleur, le plus imaginatif, le plus méritant en vue d’améliorer tirage, distribution et vente ; le plus tendu vers l’avenir dans une Tunisie fatiguée de la pensée unique et des mensonges sur ondes et colonnes ? Et pourquoi empêcherait-on M. Lotfi Touati, jadis promu de l’IPSI, il est vrai, ex-commissaire de police, d’y participer et de concourir tout comme les autres bons citoyens ?
Si, Messieurs les trois présidents, vous ne vous rendez pas à cette juste évidence, si vous ne parvenez pas à en convaincre Sa Transcendance politique, le Cheikh Rached, où voulez-vous que le citoyen et la citoyenne qui vous ont un jour élus, reconnaissent votre sens de l’honneur et de courage ? Vous tenez là une chance, la vôtre de vous reprendre enfin, mais aussi la chance de ce fol et impayable Diogène, puisqu’il aura trouvé enfin un homme qui, en chacun de vous, en vaudrait trois.
Youssef Seddick est de ces hommes qui honorent leur pays et qui fait qu’on le respecte. Que ceux et celles qui ne se rendent pas compte de l’immense culture, du vrai courage, de la profonde honneteté de cet homme de savoir craignent de passer à la trappe de l’histoire. Ce qu’il prône, avec d’autres, est l’exacte équilibre entre traditions et modernité, et cette voie nouvelle que seule, probablement une Tunisie libre peut apporter au monde. Amitié du capitaine!
Sans la moindre habileté, sans la moindre annonce, avec la barbarie des vainqueurs voraces, “on” parachute un personnage que l’ensemble de l’équipe, heureusement soudée, refuse. Je ne connais pas cet individu et il ne m’importe pas de le connaître rien que parce que je le vois d’ici épier l’issue de ce bras de fer puis s’avancer à pas de voleur pour trôner sur son siège de PDG, si jamais la liberté et la dignité finiront par perdre la partie…
Tout est dit
Si Sedik était honnête il ne foulerait pas ainsi les droits élémentaires de l’accusation. On peut comprendre qu’en 1789 la révolution créait un bordel sans nom et des tribunaux populaires, quon guillotinait à tout va. mais pas en 2012. Mais putain apportez des preuves de l’ignominie ou de la traîtrise ou encore du caractère pénal des actes de ce Lotfi Touati avant d’ouvrir vos gueules. faites votre travail de journaliste. On veut des faits concrets et pas des histoires de jupettes de cette agitée de Sana Farhat ou pire encore de Zohra Abid, la femme du viré de partout.
et cette allusion puante “ex commissaire de police”… et alors? c un crime! au contraire sedik me décoit et a la place de touati c tout le texte que j’aurai viré du journal. pourquoi c/o Nawaat, aussi libre que vous êtes, vous accepteriez qu’un mec viennent vous insulter dans vos colonnes, aussi philosophe qu’il soit. fiqou fiqou fiqou!!! c vous qui chiez sur les droits de l’homme maintenant.
ps si vous voulez mon vrai nom je suis prete a vous le donner par mail
Si au moins vous n’étiez pas sexiste j’aurais pris vos remarques au sérieux.
vous êtes madame zitoune ?
Ma question est ; ” est ce que mr Sedik pensait vraiment que le censuré de son écrit aurai un bribe de chance d’être publier ? , sachant que le passage retiré ( et pas censuré) ressemble à un acte d’accusation pour un procés “stalinien” . Si j’était un décideur nahdhawi, je baisserai de 50% le prix de vin et dérives , et vous allez voir le 360° du discours, comme quoi on peux faire partie d’un peuple et ne pas comprendre son élite .
السيد Fennec_tn يبدو أنه ذهب بعيدا في اتهام السيد يوسف الصديق بأنه يريد أن يضحي بالسيد لطفي التواتي في محاكمة ستالينية. لا يمكن أن يكون هذا معنى ما ذهب إليه يوسف الصديق لو فهم المعلق عبارات الكاتب. المشكلة الكبرى مع هذه الحكومة هو أنها تعيّن أشخاصا في مناصب عامّة لا يعرف عنهم أي شخص شيئا. ما ضرّها لو أنها تنشر السيرة الذاتية لهؤلاء الأشخاص الذين تكلفهم بهذه المهام العامة؟ كذلك هذه فرصة لكي يقوم الصحفيون التونسيون بما عليهم، بما في ذلك محرّرو “نواة”، انشروا السيرة الذاتية التفصيلية لهؤلاء.
ثم كلمة أخرى للسيد “مهتم”، الرجاء عدم الكتابة بما تصفه “اللغة الفرنسية”: كتابتك هي كل شيء إلا فرنسية. السيد “مهتم” تجسيد حي لنتائج النظام التعليمي التونسي في عهد بن علي: أشباه أميين يعتقدون أنهم يعرفون وهم لا يعرفون شيئا.
@A ABED, bonjour,
ya monsieur “sirra thatiya” lisez bien ce que je vais vous écrire, vous devriez savoir que personne n’est à l’abri des fautes de grammaire ou d’orthographe même dans votre cas et dans votre langue maternelle, et on sait tous ( sauf vous puisque vous avez eu reccourt à ce type de remarques) que celui qui manque d’argument préche dans la grammaire, d’aiileurs il est où le “echaklou” dans votre soit disant commentaire? ou dieux merci qu’azerty n’as pas de chakl” ? “brabbi” ya monsieur, ne croyez pas indispensable de l’ouvrir quand il s’agi de se taire , et surtout ne ratez pas l’occasion de le faire aussi souvent et quand l’occasion se présente à vous , f’hemt wella n’zidek ? on ce qui me conserne, j’ai la tête entre les épaules, je sait de quoi je parle, j’ai les idées claires et sincère , à l’inverse des “tlawih” de votre espèce .bon je vous laisse monsieur “sirra thatiya” dans l’espoir de ne pas vous retrouver sur mon chemain pour ne pas vous dire les quatre vérités , j’ai pitié .
Ainsi donc vous offrez vos colonnes a quelqu’un qui vous aurez intentionnellement “insulté”!Non mais je rêve!Voila que la “parti état” dans sa fuite en avant car c’est ainsi qui’il faut hélas l’appeler désigne un ex flic pour diriger une de plus prestigieuses institutions journalistiques du pays en contredisant l’éthique même de la révolution l’esprit des libertés et la déontologie professionnelle la plus élémentaire.Comme il est bien connu notre police a toujours entretenu une relation “d’amour et de respect” avec la presse nationale et ce depuis l’indépendance alors que l’on s’offusque quelque peu d’un parachutage contre nature qui semble faire le “bonheur” des journalistes de la maison est la moindre des prétentions de la part d’un défenseur des libertés comme Mr Sedik et encore plus d’un philosophe.Certains nostalgiques d’un ordre que nous croyons révolu approuvent donc la censure,cette ignominie dont les relents pestilentiels n’ont pas fini de nous empoisonner l’atmosphère,preuve si l’en est que le nouveau dirigeant du groupe a ramené dans sa besace les bons vieux réflexes zabistes si efficaces a leur époque.Par ailleurs dénoncer des personnes directement par leur nom me semble lâche,équivoque et très mal intentionné.
Je dirais une seule chose à fennec_tn: Chacun a le droit de dénoncer, de critiquer et d’avoir un avis différent sur les faits, mais on doit l’exprimer correctement. cela dit, l’abus de pouvoir dont est victime Dar Assabah dépasse de loin la nomination de Lotfi Touati. C’est d’abord ce conseil d’administration (!!!) et le retour de Raouf Chikhrouhou à sa tête. Avant le 14 janvier Dar Assabah appartenait (majoritairement du moins) à Sakher El Matri. à ce titre sa gestion doit, avant tout conseil d’administration être soumise à procédure judiciaire et l’affaire doit être mise au clair et portée à la connaissance du public. Si le même jour on nomme Chikhrouhou président du conseil d’administration et Touati Directeur, si ce dernier vire à son tour qui il veut, nomme n’importe qui et intervient dans la ligne éditorial du journal, cela a un nom. Alors soit ce gouvernement veut réellement être démocratique et il corige de dérapage grave, soit il veut réinstaller une dictature et à cemoment, le citoyens savent désormais ce qu’ils ont le devoir de faire. Je salue tous les journalistes de Dar Assabah qui résistent encore…