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Le peuplier est représenté par deux espèces : le peuplier blanc et le peuplier noir. Le premier présente des feuilles généralement trilobées et blanches sur leur face inférieure. Les feuilles du peuplier noir sont entières et d’un vert luisant.
Le peuplier blanc pousse naturellement le long de nombreux cours d’eau et atteint la région de Gabès. Alors que le peuplier noir est souvent planté dans les jardins ou comme arbre d’alignement dans certaines villes. Notons que ces deux espèces perdent leurs feuilles en hiver et peuvent dépasser les 20 mètres de hauteur.

Peuplier blanc

Peuplier blanc

Peuplier noir

Peuplier noir

Le(s) saule(s) poussent sur les bords des cours d’eau du nord, jusqu’au centre de la Tunisie. Ils se présentent sous forme d’arbres (présence d’un tronc et d’une cime), ou d’arbustes. Cinq espèces sont relevées en Tunisie. Certaines sont localisées. L’une d’entre elles, le saule blanc, voit ses tiges servir dans la vannerie.

Saule

Le noyer est une espèce introduite. Il est cultivé surtout pour l’utilisation de l’écorce de ses racines, utilisée pour l’embellissement et l’hygiène de la bouche par les femmes (siwak). L’arbre peut aussi produire des fruits consommés après séchage. Cependant, il est souvent arraché avant d’atteindre de grandes dimensions. Il a été planté dans la région de Zaghouan et au nord-ouest de la Tunisie, sur de petites superficies, notamment dans cette dernière zone.

Jeune plantation de noyer

Cet arbre commence à produire des noix à l’âge de 8-10 ans. Mais selon la variété cultivée, il peut produire des fruits dès l’âge de cinq ans. Il atteint sa production optimale au bout de 30 ans et continue à produire des fruits pendant 50 ans.

Le pacanier est, comme l’espèce précédente, introduit. Il est originaire des États-Unis. Il peut atteindre une taille importante. D’ailleurs, certains pieds datant de l’époque coloniale persistent encore (Bizerte, nord-ouest). Il a cependant été cultivé dans la région de Mateur. Il produit des noix plus petites que celles du noyer, peu connues par le grand public.

Pacanier, détails d’un rameau portant des fruits

Le pacanier entre en production de 9 à 12 ans. Mais des fruits peuvent être produits à partir de sa troisième année. Les fleurs (de mars à mai) sont unisexuées et portées par le même pied (comme le maïs). Il renouvelle ses feuilles tous les ans (chute des feuilles en automne et hiver).

Le châtaignier est une espèce européenne, introduite en Tunisie pendant la période coloniale. Quelques arbres persistent encore dans la région de Ain Draham. Ses fruits (châtaignes) sont comestibles, grillés. Toutefois, d’autres sous-produits sont également générés dans les pays où se trouvent de grandes forêts de châtaignier, comme la France ou l’Allemagne. La multiplication du châtaignier peut avoir son intérêt dans les zones localisées en altitude, pour la production des fruits, surtout que l’intérêt pour les fruits exotiques a tendance à s’accroître en Tunisie.

Châtaignier. L’image insérée est un détail montrant les fruits

Le châtaignier pousse sur différents types de sols. Il est néanmoins sensible au calcaire (sols acides). Il exige un minimum de 700 à 800 mm de pluie par an, et commence à produire des fruits vers trois à cinq ans.

Les trois espèces précédentes sont qualifiées de forestières par les agronomes. Alors que les forestiers ne se sont pas occupés de leur multiplication, les considérant comme domestiques, mais aussi parce qu’elles ne forment pas des forêts, du moins en Afrique du Nord.

Le mûrier, introduit d’Asie, se présente souvent sous deux espèces : le mûrier blanc et le mûrier noir. Ils ont un feuillage bien développé (grande taille) qui tombe en hiver.
Le mûrier blanc a été cultivé pour l’élevage des vers à soie. Ses feuilles présentent une diversité de formes. Il est souvent cultivé dans les jardins, mais parfois comme arbre d’alignement dans certaines viles. Ce mûrier peut atteindre 30 m de haut. Son nom est plus dû à la couleur de ses bourgeons qu’à celle de ses fruits. Les fruits sont sucrés, comestibles et peuvent avoir différentes couleurs. Il produit des fruits en 7 à 10 ans.

Mûrier blanc

Le mûrier noir est lui aussi cultivé dans les jardins. Ses fruits, noirs, sont comestibles. Il a une croissance lente et peut atteindre 10 à 20 m de haut.

Il existe cependant un autre mûrier, stérile (ne produisant pas de fruits), planté dans les jardins et sur les trottoirs.
Ces différentes espèces peuvent être valorisées par leur plantation dans les jardins ou en ville, car elles ont un feuillage de grande taille qui s’épanouit en été, saison au cours de laquelle l’ombre est très recherchée.

Le laurier sauce est un arbre d’origine forestière qui peut atteindre trois à sept mètres de hauteur. En milieu naturel, presque tous les arbres ont disparu, mais l’espèce est souvent plantée dans les jardins. Ses feuilles persistantes (ne chutent pas en même temps) sont utilisées comme condiment. Les fleurs dioïques mâles et femelles sont portées chacune par un arbre différent. Le fruit ressemblant à une olive, est de couleur noirâtre à maturité. Cet arbre est aussi cultivé pour l’ornementation, notamment au nord de la Méditerranée.

Laurier sauce

Le cèdre de l’Atlas est un arbre majestueux, originaire de l’Atlas nord-africain (Algérie et Maroc). En Tunisie, il a été planté dans quelques massifs forestiers d’altitude. Il peut atteindre une hauteur de 30 à 40 mètres et se distingue par sa longévité. Cet arbre mérite d’être multiplié, notamment dans les massifs d’altitude et les clairières, en particulier en Kroumirie.

Comme le cèdre a été planté en Europe dans des parcs, pourquoi ne pas essayer de le planter en ville, dans des jardins ?
L’aulne glutineux est un joli arbre qui pousse le long de quelques cours d’eau au nord-ouest de la Tunisie. L’espèce est sous pression de coupes, car son bois est utilisé pour la confection d’ustensiles à usage domestique. D’ailleurs les gros pieds sont très peu communs. Il n’existe malheureusement pas de tentative de renforcement des populations existantes, ou de plantation le long des cours d’eau ayant perdu la végétation sur leur bordure. Les utilisateurs du bois d’aulne ne se soucient pas non plus de la durabilité de leurs pratiques ou de l’espèce qu’ils exploitent. L’intérêt de l’espèce est son maintien pour les générations futures.

Aulne glutineux

L’érable de Montpellier pousse naturellement dans des stations isolées, situées sur la Dorsale (Zaghouan, Serdj). Il se présente sous forme d’arbre (jusqu’à huit mètres) ou d’arbuste. Ses feuilles comprennent trois folioles. La couleur du feuillage vire au jaune-rougeâtre lorsque les feuilles commencent à tomber (à la fin de l’automne). Cette espèce mérite d’être multipliée dans son aire de répartition potentielle. Elle peut également servir d’arbre d’alignement dans les villes et villages d’altitude dans le pays.

Erable de Montpellier