حوار مع الأستاذ غازي مرابط بعد زيارته الأولى لولد ال15 في السجن

Ceux qui ont plongé le pays dans une inflation, bientôt, à deux chiffres,
Ceux qui le maintiennent dans un chômage aggravé et des plus ravageurs,
Ceux qui disent aux jeunes, surtout, mais aussi aux moins jeunes : Renoncez à tout espoir,
Ceux qui se sont déclarés un Etat dans l’Etat,
Ceux qui ont tué civils et militaires
Ceux qui, se déclarant vicaires de Dieu, bastonnent dans la rue, attaquent bars et mosquées,
Ceux qui, de fait, d’intention et d’idéologie, en sont les complices,

Ceux-là vont et viennent et continuent le commerce florissant de leur funeste boutique, protégés qu’ils sont par les Ben Ali de ces temps de merde : les donneurs d’ordre à une police et à une justice en veine de respectabilité, après avoir été, l’une comme l’autre, ce que l’on sait, depuis des lustres.

Ceux qu’ils ont assassinés, humiliés, terrorisés… de L. Naggadh à C. Belaid aux militaires qui continuent de tomber, de Amina aux jeunes filles étrangères venues la soutenir, aux femmes violentées dans la rue… à Wild El-Quinze n’ont qu’un défaut : ils tentent de vivre libres.

Et ce défaut est la saveur, unique, de la vie.