Dans la même veine que la déclaration de Abdelwaheb Maater, Ministre de l’emploi, ayant affirmé un jour que sa fonction n’avait jamais été “la recherche de l’emploi” pour les chômeurs, nous avons eu droit le 21 juin dernier a une sortie de Moncef Marzouki expliquant que “La Tunisie n’a aucun avenir en Tunisie. La Tunisie est en train de bâtir un espace maghrébin pour s’épanouir“a-t-il déclaré en parlant des “cinq libertés” nécessaires pour redynamiser l’Union du Maghreb Arabe.

Une décision qui a valu à Moncef Marzouki, comme à l’Union du Maghreb Arabe (UMA) des attaques, venant d’une grande partie de la presse tunisienne comme de la société civile, qui ont vu dans une telle décision une menace pour la sécurité intérieure de Tunisie.

Encore 48 heures et les Maghrébins n’auront plus besoin d’un passeport pour franchir notre territoire. Une simple carte d’identité fera la tâche. Préparez vous Tunisiens à luttez contre les terroristes et les délinquants qui commenceront bientôt à envahir notre Tunisie!

Moncef Marzouki, a voulu engager seul, la Tunisie, et ce de manière unilatérale, dans la relance de l’UMA. Une décision confirmée par le secrétaire d’Etat chargé des Affaires arabes et africaines, Abdallah Triki.

L’annonce de l’initiative de relance de l’UMA est parue dans la presse Algérienne comme étant “un épisode dans le long feuilleton d’instabilité politique qui caractérise la Tunisie et qui ne manque pas d’avoir des conséquences aussi bien dans ses relations avec ses voisins que sur l’organisation régionale qu’est l’UMA.” et quel’Algérie ne compte pas, pour l’instant, appliquer le principe de réciprocité.

Une partie du peuple algérien a refusé “l’ouverture des frontières” alors qu’une autre a accueilli cette décision à coeur ouvert, pour des raisons bien déterminées…

Plusieurs Tunisiens se sont, de leur coté, opposés à cette décision qui devait faciliter aux Maghrébins l’accés au territoire tunisien, sur simple présentation d’une carte d’identité. Une carte d’identité qui permettrait aux ressortissants des pays maghrébins de jouir de différents droits comme la liberté de circulation, de résidence, de travail, d’investissement et du droit de vote aux élections municipales.

(Face à cette grande ouverture des frontières certains ont même proposé d’ouvrir les frontières aux frères Mexicains, qui semblent etre les bienvenus pour certains Tunisiens…)

Pas d’ouverture des frontières tunisiennes:

C’est ainsi que M.Rafik Abdesslam a démenti l’information se rapportant aux cinq libertés accordées aux Maghrébins. Ce qui a été publié sur la page officielle du Ministère des Affaires étrangères Tunisien sur le réseau social Facebook.

.

Le Ministère des Affaires étrangères Tunisien confirme que rien n’a changé et que les mêmes lois sont toujours en vigueur.

Sur la même page on lit que notre ministère travaille sur le dossier dans le but de surmonter les difficultés qui empêchent sa réalisation. On attend donc que notre ministère trouve une solution pour le conflit du Sahara occidental… Une priorité de premier ordre, tout comme l’investigation sur la mort de Yasser Arafat.

La décision prise par Moncef Marzouki a été donc dépassée, non seulement par le Ministère des Affaires étrangères Tunisien mais surtout par l’Algérie, qui ne se sent “pas concernée” par l’ouverture des frontières, selon le journal El-Khabar.

Le rêve de l’UMA! La Tunisie montrera-t-elle l’exemple?

Un discours de Marzouki était attendu par tous les Tunisiens mais le Président a préféré écrire un article publié sur Jazeera.net, avant de s’adresser à son peuple. Un comportement inattendu de la part d’un chef d’Etat et commenté comme suit par le blogueur Yassine Ayari

Vous annoncez un discours officiel et puis vous annulez et vous publiez un article sur Jazeera.net! Vous êtes président ou blogueur?

.

Malgré le fait que la décision de Marzouki n’a pas été prise en considération,ni par les les Tunisiens ni par les Algériens, le Président souligne dans son article le fait (la tunisie, on va où?) que l’Union reste un grand rêve pour les générations à venir, et qu’il aurait souhaité faire de ces cinq libertés un cadeau en prévision du prochain sommet de l’UMA.

Moncef Marzouki, a qualifié sa déclaration “La Tunisie n’a aucun avenir en Tunisie” de “bonne et mauvaise nouvelle“. Monsieur Marzouki, peut-être que le timing est mauvais, peut-être que nous sommes encore loin d’une décision pareille, peut-être que nous ne sommes pas encore prêts pour une “bonne nouvelle” pareille, vu qu’aucune concertation ni préparation ont été faites, et que tout cela ne peut que la rendre “mauvaise…” et prise à la légère, Monsieur.