Parallèlement à la vague de froid sans précédent qui sévit depuis quelques jours sur notre cher pays, il semblerait que le phénomène d’intoxication médiatique ait également pris une ampleur sans précédent. De tout temps et dans toutes les contrées, les techniques qu’on appelle communément ‘agit-prop’ ont été une arme redoutable et malheureusement parfois efficaces pour déstabiliser les adversaires politiques, en ayant recours au besoin à des coups sous la ceinture comme dit le langage populaire (sans jeu de mot par rapport aux vidéos zabaiennes que certains esprits morbides ont cru bon de nous réchauffer pour dénigrer un acteur politique donné). Ce qui fait peut-être l’originalité du cas tunisien, c’est qu’on est plutôt habitué à ce que ce genre de basse besogne soit plutôt l’apanage du pouvoir en place pour jeter l’anathème sur toute forme d’opposition contestation…
bbbbbbbbbbbbbbbbAujourd’hui, j’ai bien l’impression que ces techniques sont aussi (j’ai envie de dire surtout) utilisées dans l’autre sens (c’est-à-dire contre le pouvoir en place, profitant probablement de la fragilité du contexte de transition démocratique). Je tiens à précise que l’objet de ce papier n’est nullement de prendre parti en faveur d’un courant politique ou idéologique contre un autre, ou de positionner une obédience donnée en victime et l’autre en bourreau. Le propos étant plutôt de tenter d’analyser un phénomène qui ne peut que nuire à la transition démocratique et à l’exercice de la citoyenneté et de l’esprit civique que nous sommes tous en train d’apprendre, au-delà de nos affinités et de nos croyances.
Les techniques utilisées sont souvent les mêmes : tronquer un discours, présenter un extrait vidéo ayant subi un montage ou alors complètement hors contexte (en général la durée n’excède pas les 40 secondes, évidemment à ce prix-là vous pouvez à peu près faire dire n’importe quoi à n’importe qui), traduction tendancieuse, titres n’ayant aucun rapport avec le contenu, montage photo (merci photoshop n’est-ce pas Messieurs le Maghreb ?) et autres méthodes qui ratissent large depuis les faux-arguments utilisés par les sophistes grecs, jusqu’aux derniers logiciels qui permettent de charcuter photos et vidéos à volonté pour atteindre l’objectif souhaité.
Goebbels, l’artisan en chef de la propagande nazie, disait qu’il suffisait de répéter un mensonge trois fois pour qu’il devienne vérité. Il est désolant de voir à quel point aujourd’hui la scène politicpo-médiatique tunisienne est devenue un terreau favorable à l’épanouissement de ce genre de théorie. Pour l’illustrer, je me propose de lister quelques unes des plus grosses (grossières mêmes) manipulations qui ont fait le tour des médias tunisiens ces derniers jours, avec beaucoup de succès auprès de certains esprits illuminés qui croient à tout ce qu’ils aiment entendre :
– Vidéo tronquée et manipulée faisant dire à Marzouki qu’il serait prêt à abandonner la demande d’extradition de Zaba en contrepartie d’un apaisement du dossier syrien (évidemment aucun rapport entre les deux sujets, mais allez demander à ces Messieurs spécialistes en intox quel type de logique ils utilisent pour faire passer leur propagande ?
– Une soi-disant plainte déposée par le même Marzouki (décidément c’est leur client préféré en ce moment !) contre la télé tunisienne contre l’usage du mot provisoire. Le ridicule ne tue pas (heureusement, en Tunisie on aurait un cataclysme). Ceci a été immédiatement démenti par la Présidence.
– La Chine et la Russie auraient retiré leurs ambassadeurs et gelé leurs investissement en Tunisie, en guise de représailles contre l’expulsion de l’ambassadeur syrien…Plus c’est gros, mieux ça passe !
– Le seul survivant de la fusillade récente de Bir Ali serait un membre du group terroriste de Soliman 2007 et aurait été libéré de prison lors de la grâce présidentielle accordée par Marzouki en Janvier 2012. Vérification faite, cet individu est sorti de prison en Mars 2011 quand BCE était encore aux commandes…Mentez, mentez …Il en restera toujours quelque chose !
– La Tunisie aurait renoncé à une partie de ses revenus dans le cadre de l’accord gazier avec l’Algérie et l’Italie (Gazoduc). Démenti immédiat et sans appel des autorités concernées.
– Le meilleur pour la fin, cerise sur le gâteau : un camion de l’armée en tournée dans la région de Ain Draham pour distribuer des aides à la population suite à la vague de froid se serait fait braquer. Et là, permettez-moi d’être un peu sévère tout en essayant de rester courtois ; il faut être sacrément demeuré pour pouvoir croire qu’un camion militaire puisse se faire braquer le plus naturellement du monde par des civils, de surcroît dans une zone où la plupart des routes sont déjà bloquées par la neige. Là vraiment chapeau bas Messieurs ! Allez on va mettre cela sur le compte du froid sibérien qui a provoqué la congélation de certains neurones ! Mais gardons en tête toujours cette prédication qui revenait souvent dans les discours de feu Bourguiba…Faisons travailler notre matière grsie (Ti mahou Enkhadmou el Madda Chakhma Fi mothassel Maanaha dans le texte d’origine ;-) Même par temps froid, cela ne devrait tuer personne…
Entre le Tunisien et la rumeur, il faut dire que c’est une longue histoire d’amour…Je ne suis pas sociologue pour disséquer cette relation passionnelle à faire rougir Roméo et Juliette ainsi que Kais et Leila réunis…Le caractère méditerranéen avec son bagou, la chape de plomb médiatique qui n’a que trop duré et qui obligeait l’opinion publique à aller chercher l’information fiable ailleurs que dans les circuits classiques ? Sans doute un peu de tout cela…Là où le bât blesse, c’est que même après le 14 janvier, avec une liberté d’expression jamais vécue auparavant en Tunisie, c’est toujours le parcours du combattant pour aller à la pêche aux infos fiables.
Au vu de la liste énumérée ci-dessus, qui est loin d’être exhaustive, et étant donné l’intensité du phénomène en si peu de temps, il est difficile de ne pas croire qu’il s’agit d’une vague orchestrée (sans sombrer dans la paranoia). Qui est derrière ? Dans quel but ? Je ne détiens pas de réponse. Ce qui me semble clair par contre, c’est d’une part la capacité de nuisance que peut avoir ce phénomène d’intox sur le processus fragile de transition democratique en cours, et d’autre part le fait que quelques médias se sont spécialisés dans ce genre d’exercice, devenus vecteurs de ce mal qui ronge le paysage mediatique et virtuel. On ne citera pas de nom pour ne fâcher personne (comme dit Renaud dans sa chanson Dieu reconnaîtra les chiens) mais il me vient à l’esprit au moins un journal électronique qui était spécialisé en bendirologie sous Ben Ali, et qui se découvre soudainement des talents de média libre et objectif (le genre de la maison étant les titres racoleurs hors contexte et les traductions tres approximatives, notamment de l’arabe vers le français). Le second qui me vient à l’esprit est un magazine qui semble-t-il a recruté un très bon technicien en photoshop, qui flirte parfois allègrement avec le plagiat et dont le rédacteur en chef avait, en son temps dans un autre magazine, dédié un petit panégyrique de 4 pages à son Altesse Imed Trabelsi, homme d’affaire brillant et jeune politicien en vogue…Euh j’ai juste oublié un détail, l’article en question date du 30 décembre 2010 quand le pays était à feu et à sang. Allez, j’arrête de donner des indices je vais me faire des ennemis !
Maintenant, comment contrer ce phénomène, qui ne fait que semer la zizanie et la suspicion et déstabiliser le pays dans son ensemble et non pas la troika uniquement comme certains esprits mesquins semblent le penser ?
Je ne pense pas qu’il y ait une recette magique puisque le phénomène est tentaculaire et qu’il prend parfois la forme des prophéties auto-réalisatrices. Ceci étant dit, beaucoup de vigilance et un peu de bon sens peuvent nous immuniser en partie contre ce fléau rampant sur la nouvelle Tunisie : vérifier la fiabilité des sources (les deux exemples donnés ci-dessus montrent clairement qu’on peut raisonnablement appliquer le critére dis-moi ton passé je te dirai qui tu es…Surtout qu’ils sont multi-récidivistes dans ce genre de mic-mac et autres basses besognes) , ne propoager une information qu’après avoir accompli un minimum de vérifications et de recoupements, éviter les vidéos hors contexte ou dont la durée est de l’ordre de quelques secondes, vérifier l’authenticité de la traduction, faire attention aux montages (on coupe plusieurs extraits d’un même discours et on recolle les morceaux comme on le souhaite). Je crois que c’est seulement à ce prix que nous pouvons éviter que ce phénomène d’intox nous empoisonne littéralement la vie tel un virus tenace, avec pour corollaire un processus de transition sabordé et une atmosphère de confiance anéantie entre les différents acteurs de la scène tunisienne.
La propagation d’intox n’est possible qu’avec la combinaison de deux facteurs : la mauvaise foi des uns et la crédulité des autres (pour ne pas emplyer de terme plus péjoratif)…Etant donné que le premier facteur n’est pas encore clairement défini, essayons au moins de limiter les dégâts en actionnant le seul levier dont nous disposons à l’heure actuelle : l’esprit critique et le discernement (ce que la sagesse populaire appelle la jugeote, j’aime beaucoup ce terme). Au final, comme l’avait dit quelqu’un en essayant de donner une définition du sous-développement, c’est l’écart entre la perception et la réalité. Si nous souhaitons vraiment mettre notre pays sur le chemin du progrès, nous savons ce qu’il nous reste à commencer par faire … Essayer de neutraliser le pouvoir de nuisance des apprentis-sorcies , les émules de Goebbels (et ils existent dans tous les courants). Ne pas contribuer à la propagation d’intox et à la manipulation de l’opinion est avant tout un acte d’engagement citoyen. Il n’est ni patriotique ni intelligent dans cette étape critique de l’histoire de notre pays de recourir à de tels procédés.
ll n’y a de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, mais ceci est une autre histoire.
Totally agree!
Bon article , sympa et réussi!
Il y a juste Un autre volet de la desinformation que vous avez ommis de citer: l’information partielle ou la verité incomplete. Et pourtant nous sommes bien servis en ce qui concerne cette methode!!!
“Atraf tiennent à destabiliser le pays”
1ere info: il y a une volonté de destabiliser: info a caractère negatif, qui peut facielement pousser vers la paranoia.
2eme info: incomplete… Par qui? Comment? C’est la force des atraf!
Je ne vois pas quel objectif sain, denué de mauvaise volonté/foi, se cache derrière ce genre de méthodes…
pas de journalisme en tunisie .le travaille fait par quelque blogueurs et mille fois meilleur de celui qui nous sert les journalistes .un journaliste ne doit pas avoir une partie prise mais aujourd’hui on voit plusieurs journaux pour tel ou tel partie politique c’est ignoble .pourtant le journaliste est un travaille noble .sa doit être la 4ème puissance qui informe le peuple envers et contre tous.malheureusement ,aujourd’hui il a passé plus d’une semaine sur des pratiques térroriste sur notre térritoire mais personne ne fait un travaille correcte pour nous informer ,qui ,comment ,combien ….sans parler des pauvre et des morts de froid ,des blesses de la révolution ,de relachement des ben ali ,des ……….
Je regarde quelque fois la télé Tunisienne, c’est toujours les mêmes visages mais le langage est passé de gloire à Ben Ali une haine de Marzouki,le président provisoire, du gouvernement provisoire. D’ailleurs à
entendre ces journalistes,un malheur c’est abattu sur la Tunisie.
Des usines qui ferment, des grèves partout, des malfaiteurs partout, surtout depuis que le président provisoire à libérer des condamnés.
les investisseurs fuient notre pays. Ah nos valeureux policiers arrêtent tous les jours des malfaiteurs.
Jamais je n’ai entendu sur notre télévision, que nous sommes le premier pays qui a fait une révolution pacifique et populaire.
Jamais je n’ai entendu en lisant les journaux tunisiens que la première qu’on a un médecin et un écrivain président de la Tunisie.
Qu’elle fierté.
tous les journalistes de la presses écrites et visuel en Tunisie,sont choisi,trier sur le tas,briefter puis mise en place par l’ambassade américaine à des postes bien précis!!je voudrais vous apporter le résumer d’une enquête indépendante s’agissant de la presse et média tunisien,cette organe régalien et public a été revendu lâchement et sans l’aval des citoyens tunisiens, mais surtout dans leur dos ,à un fond quatari!!aujourd’hui la presse tunisienne se doit de singer les méthode d’al jazeera et l’appliquer à la lettre,notre émir le bien aimer tient cette presse d’une main de fer!!je comprend parfaitement l’incompréhension grandissante parmis les lecteurs!!dans le milieu de la presse tunisienne une méthode a été mise en place par les efforts intensifs des cadres d’al jazeera,elle se traduit par la méthode “deux sur trois”:apporter deux informations réelles,introduire l’informations mensongères répétés à la chaine afin de passer inaperçu,et le tour est joué?elle provoque l’ire des tunisiens!!nous ne sommes pas habitué à cette méthode brusque,mais surtout par sa déontologie elle craint cette méthode!!j’appelle tous les citoyens à prendre conscience,qu’il est urgent de nationaliser nos organes de presses afin qu’il soit entre de bonne main “made in tunisia”car dans le cas contraire nous risquons de perdre notre substance tunisienne par cette dégradation graduel mise en place par le diabolique émir du Quatar!!
ps:l’ignorance est une maladie chronique dans les sociétés arabes,par notre soumission et lâcheté seul la dégénérescence nous ouvre ses bras!!
@sofiane
pour une fois,je suis d’accord avec ton commentaire et je l’approuve et le soutiens!et pour aborder dans ton sens,en ce qui concerne la maladie chronique,j’utiliserais la formule suivante:”c’est l’asservissement volontaire”!à méditer pour et par les incultes et les concernés.
ps:je profite de l’occasion pour saluer mon compatriote”tunis love”.
Votre dernière phrase illustre bien votre situation. Vous prenez du lourd…prenez soin de vous.
on dit abonder dans le sens de qqun et pas aborder …merci ;-)
@hichem
je vous remercie de m’avoir sauvé du déshonneur!
honte à moi,honte à moi!c’est gravissime!j’ai osé écrire par distraction”abonder” avec un “r” et non “n”.
merci de m’avoir corrigé!
à mon tour de chercher de vous faire une remarque!
vous écrivez”on dit abonder dans le sens de qqun et pas aborder”.
mais moi je vous corrige”on dit abonder dans le sens de “qqn” et non pas aborder”!
en principe,j’ignore les remarques et les réflexions futiles!
Si hichem après lecture de votre article je sens une profonde impuissance en tant que citoyen de faire face à ces chiens de manipulateurs et je ne trouve que ma hache de guerre pour faire taire ces gens malgré que je suis contre la violence mais vraiment ils ont dépassé toutes les bornes. Vu que ces chiens disposent de moyens pour leurs sales taches je recommande aux honneurs journalistes du net de citer par leurs noms ces crapauds et de faire compagne dans ce sens
مقال ممتاز بدون مجاملة، أردت فقط أن أضيف أن نقابة الصحفيين لا تقوم بدورها بالنزاهة المطلوبة رغم اعتراضها الأخير على ما فعلته جريدة المغرب بتزويرها لإحدى الصور و لكن ماذا عن موقع الجريدة لبن تيشة الذي يمطرنا بالأخبار الكاذبة ثمّ ينشر لنا في كلّ مرّة تكذيبا رسميّا
مازالت الطريقة طويلة قبل الوصول إلى إعلام ناضج مسؤول
Eh oui ! Vous avez fait une bonne analyse des misères du “journalisme” tunisien. Le malheur de la Tunisie c est qu il
n existe ni un journalisme digne de ce nom , ni une opposition crédible, mais plutot des epiciers et negociants en politique ainsi que des journalistes qui se sont transformés en militants politiques.
Il n y aura probablement pas d alternance au gouvernement pendant les 5 ans à venir, car le peuple ne trouvera aucune autre alternative a l alliance actuelle, en grande partie du a la basesse de journalistes militants pour une opposition irresponsable, alors que l alternance est vitale dans une démocratie.
si on est près a tolérer l’amateurisme de nos politiciens , pourquoi on ne fait pas autant avec nos journalistes , tout en sachant que la plus part d’entre eux se sont impliqué jusqu’à la moelle épinière avec l’ancien régime , alors ASSABR!!
Cet article prétend offrir une analyse objective des dérives des médias, qui ne sont certes pas exempts de tout reproche, mais s’avère finalement participer à la même campagne de dénigrement et de sape orchestrée par le pouvoir pour discréditer la toute jeune et fragile liberté d’expression qui a vu le jour après la révolution et rendre à la fin toute critique impossible. Pour commencer, il est faux de dire que le Président de la république n’a jamais déclaré, ou du moins fait clairement entendre, que réclamer l’extradition de Ben Ali passait au second plan si cela pouvait soulager les souffrances du peuple syrien, bien qu’il faut admettre, comme le relève l’article, qu’il n’y pas forcément de lien entre les deux sujets. Mais ce qui plus grave à relever dans cette tentative de dénoncer les dérives de l’information, c’est d’oublier la désinformation à laquelle se livre le pouvoir lui-même. Car comment appeler par exemple les contre-vérités avancées par le chef de l’état quand il parle de la vente des avions présidentiels,les déclarations contradictoires concernant les nominations de certaines personnes proches du pouvoir, ou lorque des responsables accusent des partis ou certains milieux de commettre les pires avanies, déclarent parfaitement les connaître, sans les nommer clairement ni prendre les mesures qu’exige la loi pour les mettre hors d’état de nuire. Comment appeler autrement de tels procédés, et cette façon de crier au loup ne nous rappèlle-t-elle pas des méthodes de triste mémoire.
Je tiens a preciser 2 points : quand Marzouki parlait d’extradition il parlait bien de Assad et non pas de Ben Ali (il estimait que si les Syriens pouvaient parvenir a une solution ou Assad quitterait le pouvoir sans etre poursuivi pour eviter l’effusion de sang cela vaudrait la peine d apres lui…vous pouvez consulter l’original et laissez de cote les traductions tendancieuses ou les procedes de troncage si vous souhaitez connaitre la verite par vous-memes au lieu du consommer le pret-a-penser …Quant a l histoire de vente de l’avion presidentiel, le dementi est venu de Aljarida qui pour moi n est pas uen source fiable, je la classerais plutot dans la meme section que Maghreb et businessnews (multirecidivistes en intox)…Apres, si on prend pour de l’argent comptant toute info qque soit sa source ou sa fiabilite pour peu qu elle va dans un sens donne ou qu’elle ‘casse’ un adversaire politique, ceci est une autre paire de manches