Par M’hamed Bounenni – universitaire à la retraite,
Nous y voilà : la sentence du peuple est tombée. Claire, nette, sans équivoque ni appel. Le parti Ennahdha a remporté, haut la main, l’élection de l’ Assemblée Constituante. Un vrai raz de marée qui, sans le mode de scrutin de listes à la proportionnelle, aura donné au pays une Assemblée à cent pour cent Nahdhaouie.
Auquel cas tout un chacun de nous tous aurait eu à imaginer la suite. En effet, sans la moindre intention de diabolisation, une telle Assemblée aussi unicolore aurait fatalement proposé aux tunisiens de bien vouloir choisir entre, rebelote, la dictature du parti unique, de triste et trop récente mémoire, et la guerre civile. Rien que cela.
Mais, pour autant, pourrait-on parler, d’ores et déjà, d’un phénomène Ennahdha ?.
D’emblée, rappelons que ce plébiscite n’est pas nouveau de nos jours, même dans les plus vieilles démocraties où, généralement, les élus le sont de justesse, “dans un mouchoir”. Ainsi, le Président Chirac avait bien battu au second tour de l’élection présidentielle d’avril 2002 son adversaire JM Le Pen, sur le score de 80% des voix exprimées. Score jamais atteint depuis l’élection de Louis Napoléon Bonaparte à l’unique présidence de la 2ème République, en décembre 1848. Les adversaires au premier tour, toutes tendances confondues, s’étaient ou abstenus, ou avaient émis un vote sanction, moins pour soutenir le candidat de la Droite que pour barrer la route de l’Elysée à celui de l’Extrême Droite. Une manière, à leur sens, d’opter pour le moindre mal.
Partant de l’acception d’un tel vote et du fait que cette élection constitue, chez nous, une première, il serait prématuré de parler de phénomène. Pour commencer, Ennahdha devrait bien une fière chandelle au régime déchu pour lui avoir défriché, consécutivement à sa politique de ségrégation sociale, à travers tout le pays et vingt ans durant, d’immenses terroirs fertilisés à coup de marginalisation et d’exclusion, sur fond de corruption et de népotisme. Les masses populaires ainsi issues de la rude école de la privation, du paupérisme et de la résignation purent, désormais, représenter un vivier intarissable de jeunes déçus, blasés, en proie au désespoir, susceptibles d’être ralliés à l’ultime et bénéfique recours divin.
Une fière chandelle, également, serait due aux uns et aux autres pour avoir, au nom de la liberté d’expression, osé franchir l’infranchissable dans un style et en un timing qui n’étaient pas des plus innocents, ni des plus pertinents. Instantanément et, à chaque fois, le boomerang ne se fait point attendre pour retour à l’envoyeur et le tollé quasi général de se traduire par la thésaurisation de dizaines de milliers de voix réprobatrices qui n’auraient pas manqué de profiter, pour cette échéance électorale, à leur destinataire présomptif.
Ceci étant, il n’en demeure pas moins évident que la pléthore de partis politiques créés après la Révolution n’a pu aboutir, et en toute logique, qu’à l’atomisation d’une grande partie du corps électoral. Sans grande envergure ni assez de moyens, sans la moindre expérience, faute de longévité, de l’encadrement et de l’initiation des individus à la vie publique pour en faire des militants assidus et disciplinés, ils n’ont pu qu’offrir à Ennahdha le plus beau des cadeaux : celui de la priver de sérieux challengers. Elle, qui peut se prévaloir de ne souffrir aucune de ces carences. Quant aux candidats milliardaires, indépendants ou partisans, dont Maurice Clavel disait : “ils ont tout pour eux, mais ils n’ont que ça”, il s’est avéré que le tout qu’ils peuvent avoir ne recèle pas la confiance du bon petit peuple.
A présent que Ennahdha ait mérité l’adhésion de l’écrasante majorité des voix exprimées, il va lui falloir mériter de la confiance placée en elle, et en toute priorité, par l’administration de la preuve irréfutable qu’elle n’est pas l’épouvantail dont ses adversaires politiques et, a fortiori, ses ennemis viscéraux l’ont de tous temps qualifiée. L’élaboration de la future Constitution, objet majeur de ces élections et tâche essentielle de l’Assemblée qui en est issue, représentera, à cet égard, l’examen de passage qu’il ne lui faudra pas rater. Ce ne sera qu’ainsi, que l’éventuel caractère phénoménal d’Ennahdha pourra être reconnu et enregistré.
Vote sanction ? je ne crois pas que ce fut le cas ! Et d’abord pour qu’il y est sanction il faut un coupable et pour l’instant personne n’a été au pouvoir pour se culpbiliser de quoi que ce soit. Sauf quelques résidus de l’ancien régime trés marginaux.
A moins que….tout les bourgeois laicards athéisants coco-socialistes qui se complaisaient dans la repression anti-musulmane de Ben Ali aient quelque chose à se reprocher
à visiter: http://laashirk.voila.net/
C’est assez impressionnant et c’est très sérieux.
Un ensemble des arguments historiques, rationnels et CORANIQUES contre l’obscurantisme, les hadiths et la charia.
UN DISCOURS CAPABLE DE CONVERTIR UN ISLAMISTE A L’ISLAM.
la sentence du peuple est tombée. Claire, nette, sans équivoque ni appel. Le parti Ennahdha a remporté, haut la main, l’élection de l’ Assemblée Constituante. Un vrai raz de marée qui, sans le mode de scrutin de listes à la proportionnelle, aura donné au pays une Assemblée à cent pour cent Nahdhaouie.
Nous y voila :
Il sagit de l’élection de l’assemblée constituante donc Ennahdha est a sa place mais pas plus n’en déplaise aux Nahdaouites . Les autres qui sont aussi tunisiens ont leur mot a dire pour organiser les règles et les loi de la future Tunisie démocratique.
Maintenant nous allons voir si il y a une distance entre les discours et les actes que poseront les dirigeants d’Ennahdha .
Ou sera le curseur de leur tolérance. Que veulent ils vraiment pour la Tunisie a part être élus.
MARZOUKI can’t get fast enough into bed with ghannouchi,the same can
be said of ben jaafar and others.
If this the case wouldn’t u feel being let down voting for them?.
why vote for them when it could be easier voting ennahda and cut the middle men.
nannahda has the right to lead a goverment but to offer the next three paries the chance to join it will represent a hegemony and a fast track to one pary state.
don’t buy the garbage of ben jaafar mantra of goverment of national unity?. a dogs whisper and a lemon.
if the next three most important political parties in line join the goverment who will do the opposition then?
why can’t annahada govern as a minor party or in coalition with independents or minor parties to allow for a substantial opposing forces.
who woulg keep the checks and balances on annahda then?.
I would want my votes back if i voted for a party that rushed into getting in bed with annahda.
marzouki.ben jaafar and other u have let the tunisians and your voters down before the race has begun.
u are the first traitors of democracy an you’ll regret it soon.
c est un vote sanction non pas contre les partis mais contre le gouvernement qui n a rien change au systeme benali et qui n a pas eradique les anciens corrompus.Pendant des mois le peuple repetait que rien n avait change pour eux.Ni le gouvernement ni les partis n ont ecoute…nahdha est le seul ba avoir entendu le message..
examen?examen de qui?et sous quels criteres?
laic et pervers?
nous n’avont rien a prouver a personne. notre seul examen est l’appel des musulmants de tunisie pour une constitution et un gouvernement qui les meneront a vivre dans un pays musulmant aux valeurs musulmanes reeles et non mitigees par un besoin de passer votre “examen”.
ce n’est pas pour plaire aux libertins francisais jusqu’a la moile que nous avons ete elus mais bien au contraire pour effacer toute trace de leur influence sur notre culture et notre patrimoine religieux traditionellement arabe et musulmant (pas light)
En tant que citoyen tunisien, arabe et musulman au moins autant que vous pouvez l’etre, je vous dis que l’ “examen”, qui vous choque tant, n’est pas le mien. Seulement voilà, quand on se présente à des élections, qu’on les gagne et qu’on s’apprete à gouverner,on va se trouver, en permanence, face à des épreuves qu’il faudra bien réussir par acquit de conscience envers Dieu et envers le peuple dont le gouvernant a la responsabilité. Allez dire aux leaders d’Ennhdha qu’ils n’ont rien à prouver à personne. Avant meme d’avoir commencé, ils risquent de ne rien réussir. Parce que l’Islam, Monsieur,exige que l’on ait toujours quelque chose de positif à prouver. C’est dans la sagesse de la Création et c’est de la volonté de Dieu qui a créé l’Homme pour agir et les plantes pour végéter. Merci.
Ennahdha sont les plus forts aujourd’hui, comme Ben Ali et les destouriens en 1987. Mais le pays est instable et les problèmes immenses. Sa stratégie maintenant, comme l’était celle de Ben Ali d’ailleurs, est de rassembler le maximum de compétences dans les rangs progressistes soit-disant pour le bien du pays. En réalité, il s’agit pour Ennahdha maintenant, après avoir réussi à mailler les quartiers et les campagnes, d’apprendre à gouverner jusqu’aux prochaines élections qu’elle a les moyens de gagner de grès ou de force. Par la suite, elle s’engagera dans une suite de bras de fer avec la société civile qui lui restera de toute façon hostile. Et croyez moi, à terme, elle gagnera. La Tunisie deviendra alors un petit Yémen en Afrique du Nord.
Je suis sûr que ce que je dis là, beaucoup des partenaires d’Ennahdha comme Marzouki ou peut-être ben Jaafar, en sont conscients. Malheureusement, les laïques en Tunisie sont trop divisés, trop mous, trop mal organisés et trop timides face à l’islamisme triomphant. On dirait qu’ils ont quelque chose à se reprocher. Face à un parti qui a récolté uniquement 37 % des suffrages avec 50 % des électeurs potentiels, ils se mettent presque à genou. Par peur du RCD agonisant, ils ont laissé s’installer un ogre qui les étouffera un à un. Regardez le débat qui agite aujourd’hui les médias et la classe politique : “faut-il s’allier à Ennahdha ?”. Même après avoir gagné, Ennahdha arrive toujours à diviser ses adversaires.
L’heure est au rassemblement à gauche et au centre-gauche. La base de l’UGTT et de l’UGET pourraît être un point de départ d’une réelle opposition face au conservatisme religieux. Car le colosse a des pieds d’argile. En réalité, Ennahdha n’a pas de solutions économiques ou sociales pour la Tunisie. Elle reste un mouvement idéologique et religieux avec un chef spirituel qui ne brigue aucun mandat politique (on dirait Khomeiny). Faute d’avoir réformé son appareil pour devenir un vrai parti politique conservateur, on devrait toujours s’en méfier. Mais elle fera cette transformetion uniquement si elle a en face d’elle une gauche capable de gouverner et ferme dans sa défense de la démocratie politique et sociale. Mais si Ennahdha réussit à diviser ses adversaires sur le court terme, on vivra sans doute un autre despotisme, plus insidieux et plus mortifère.
c du n’importe quoi
Cher(e)Fidjouss,
Un simple recour au dictionnaire vous aurait permis de savoir que le mot”sanction”a plusieurs significations dont celle de “conséquence naturelle d’un acte”.Ceci étant, il arrive parfois, que les électeurs s’abstiennent ou votent,sans beaucoup de conviction, en faveur d’un candidat quasiment imposé par un ensemble d’éléments constituant la situation présente, au détriment d’un ou de plusieurs adversaires jugés moins bons ou peu fiables. Ainsi, pas de coupable désigné ou, alors, il en faudrait énoooooooooooooooooooooooooormément.
Cher M’Hamed,
Je ne penses pas qu’il faille expliquer une victoire ou une défaite par des arguments aussi fallacieux que votre exposé ci-dessus.
Ce vote macif est pour moi d’abord un vote identitaire.
Cher(e)Fidjouss,
Fallacieux, cela veut dire trompeur. Mais alors:
1/le régime déchu a-t-il, oui ou non, par sa politique économique et sociale, par le droit de tutelle qu’il s’est permis de s’arroger sur l’Islam en Tunisie et la persécution des croyants, aidé sans le vouloir à la montée d’Ennahdha?
2/les infamies proférées par Mohamed Talbi à l’égard d’Essayida Aicha,les films Ni Dieu ni Maitre et Persépolis, froissant la sensibilité religieuse de centaines de milliers de tunisiens, en ont ils, oui ou non, fait pencher quelques uns du coté d’Ennahdha?
3/l’énorme quantité de partis politiques créés après la Révolution était elle, oui ou non, de nature à causer, mathématiquement, l’émiettement d’une partie non négligeable du corps électoral non acquise à Ennahdha?.
Réfléchissez y objectivement et vous verrez,avec un minimum de bonne volonté, que politiquement, les arguments avancés ne sont pas si fallacieux que çà.
Concernant le vote identitaire, sachez que nul ni rien, en dehors de la Constitution, n’est censé détenir “le monopole” de l’Identité nationale pour la seule et unique raison que celle-ci concerne tout un peuple dans sa diversité et toute une nation dans son unicité. Et puis parce que çà n’est pas un monopole. Tout simplement.
ce n’est pas un vote sanction.
C’est un vote pour eviter que la Tunisie devienne comme la France et pour eviter d’avoir des Charlie Hebdo tunisien malmener notre civilisation et nos moeurs et notre religion au nom de la liberté d’expression et de la laicité.
Une fois ceci fixé on reviendra aux questions secondaires que sont l’économie et la pauvreté.