Le 27 octobre 2011.Alors que les résultats définitifs des élections de l’Assemblée Constituante n’ont pas encore été rendus publics, nous savons d’ores et déjà que le parti islamiste Ennahdha est arrivé en tête. Que signifient ces résultats ? Quelles perspectives pour la liberté en Tunisie ?
Un succès à relativiser
A l’annonce des premiers résultats, les médias français parlent de « raz-de-marée islamiste » et de « vague verte », mais cela décrit-il la réalité tunisienne ? Il faut regarder ces résultats à la loupe pour constater que plus de 60% des tunisiens ont voté pour des candidats non-islamistes, Ennahdha n’ayant recueilli que 40% des sièges de l’Assemblé Constituante. S’il est évident que ces élections marquent le succès d’Ennahdha, on ne peut pas dire que la Tunisie a opté pour l’islamisme.
En réalité, l’échec cuisant subi par les partisans de la sécularité s’explique moins par la popularité de l’islam politique que par d’innombrables erreurs de stratégie politique.
Tout d’abord, face aux islamistes unis autour d’un seul grand parti, les laïcs ont fait cavalier seul, divisés entre 4 ou 5 partis de taille moyenne, chacun espérant triompher en appelant au vote utile… Ainsi divisés, la plupart de ces partis n’ont pas atteint la masse critique nécessaire pour obtenir des sièges dans les petites et moyennes circonscriptions. Seuls Ettakatol, et dans une moindre mesure le PDP, ont réussi à obtenir suffisamment de sièges. Résultat : alors que l’ensemble des partis dits « progressistes » ont réuni 50% à 75% des voix selon les circonscriptions, ils ont souvent recueilli individuellement des scores insuffisants pour obtenir un siège. Leurs voix sont parties en fumée et ils ont assuré la victoire d’Ennahdha en fragmentant les voix des laïcs, alors que ces derniers auraient pu obtenir une majorité absolue des sièges s’ils s’étaient unis en amont des élections. Mais cela ne suffit pas à expliquer leur défaite. En effet, Ennahdha a tout de même réalisé un formidable travail de terrain alors que les « progressistes » n’ont pas su se rapprocher de la population. Ils ont en outre renforcé Ennahdha en l’attaquant frontalement, et en donnant à croire au tunisien que laïcité était synonyme d’athéisme d’Etat et non de liberté de culte. Ennahdha avait donc la posture la plus rassurante et la stratégie la plus proche du peuple.
Mais le plus surprenant dans ces élections n’est pas le score d’Ennahdha, qui était prévisible, mais celui d’Al Aridha (la Pétition), une liste indépendante inconnue il y a encore quelques jours des observateurs les plus avertis. Cette liste, qui s’appuie sur le Parti Conservateur Progressiste, mené par Hachmi Hamdi originaire de Sidi Bouzid où la révolte a commencé, a obtenu plus de 10% des sièges. Un discours populiste a sans doute fait son succès dans les régions les plus défavorisées. Hamdi, qui dirige la chaîne de télévision Al Mustakillah basée à Londres, a frayé avec les islamistes dans les années 80, avant de devenir le porte-voix du RCD de Ben Ali. Il s’est sans doute appuyé sur les réseaux du RCD pour mener campagne et il semble difficile de prédire quel sera le véritablement positionnement de ce personnage excentrique et imprévisible…
Quelle coalition gouvernementale autour d’Ennahdha ?
Avec ses 40%, Ennahdha ne pourra gouverner seule et formera une coalition que rejoindra certainement le CPR de Moncef Marzouki (10 à 13%), une formation de gauche arabisante favorable à un « Etat civil » mais prônant un rapprochement avec les islamistes. La grande question reste de savoir si Ettakatol, parti laïc crédité de 10% des sièges, acceptera d’entrer dans un gouvernement d’union nationale. Si tel est le cas, il risque servir de caution laïque à un gouvernement à majorité islamiste, alors qu’il serait plus utile comme leader de l’opposition, afin de construire une alternative crédible en vue des prochaines échéances électorales, car si Ennahdha a remporté cette première bataille, il n’est pas question de la laisser dominer l’espace public tunisien.
Le libéralisme théologique pour éviter la voie de la servitude
Hamadi Jebali, pressenti pour le poste de Premier Ministre avait déclaré à l’hebdomadaire Réalités au mois de février que les Tunisiens n’étaient pas prêts pour l’application de la charia, mais qu’à terme il faudrait notamment rétablir les châtiments corporels. Malgré cette bourde, relativement passée inaperçue, les stratèges d’Ennahdha sont patients et savent que l’opinion publique n’est pas prête à se délester de ses libertés au nom d’une pratique rigoriste de l’Islam importée d’Orient. Ils vont donc jouer la carte des bonnes mœurs pour modeler progressivement les mentalités vers plus de conservatisme, mais en attendant ils assurent les Tunisiens qu’ils ne toucheront pas au statut de la femme et aux libertés individuelles. Il faut donc s’attendre à une constitution à première vue acceptable, rédigée de manière suffisamment vague pour contenir les brèches qui permettront à l’avenir d’islamiser le droit tunisien.
La menace islamiste n’est donc pas significative pour les mois et années à venir, mais il est nécessaire de commencer à agir immédiatement, que ce soit dans le cadre d’une opposition démocratique ou à travers la société civile. Les libertés économiques ne sont pas tant menacées, Ennahdha ayant présenté un programme économique relativement libéral, bien que teinté de populisme. Ce sont les libertés individuelles, et surtout l’attachement des Tunisiens à ces libertés qui se trouve aujourd’hui menacé. Il faut donc tirer des leçons du résultat des attaques formulées par les laïcs à l’encontre d’Ennahdha. C’est en effet dans l’Islam même qu’il sera possible de trouver les outils permettant de contrer l’islamisme politique. La clé se situe dans la revivification du libéralisme théologique initié en Tunisie par Salem Bouhageb au 19e siècle en proposant une lecture moderniste du Coran, et qui justifiera plus tard l’égalité des sexes et la sécularisation du droit tunisien, faisant de ce pays l’exception dans le monde arabe. L’approche adéquate ne sera pas savante mais pédagogique, afin que l’esprit libéral de l’Islam s’insinue à nouveau dans la société tunisienne.
Habib Sayah en collaboration avec UnMondeLibre.org
Une excellente analyse que vous devez la revoir aprés les résultats officiels annoncés hier. Aussi un conseil, arrêtez de prendre les gens pour des cons: En tunisie nous n’avons pas un problème de réligion ni de guerre musulman-laic (la majorité écrasante est musulmane, le question ne se pose plus) mais les tunisiens ont sanctionné la minorité qui se prend pour l’élite auto-proclamé qu’on voit que dans les salons parisiens et les chaines télé…. donc fiik 3ala rouhik. je pense que même les franaçis(except le gouvernement sarko et ses membres) ont compris qu’il n’y pas de problème d’identité en tunisie et qu”ils doivent prendre en compte que les tunisiens sont musulmans(tolérants) et que la minorité auoproclamé n’est que la continuité du regime benaliste qui donne que des faux indicateurs sur la nature de la socité! hasto luego hombré
le seul parti qui a ouvertement proné la laicité était le PDP et il a fait une chute vertigineuse -)
Tous les autres sont réstés silencieux car ne voulant pas donner plus de poids a Ennahda….
Si le choix se posait sur un parti unique ouvertement laic comme le PDP et Ennahda, Ennahda aurait eu 90 % des voix….
qui ne dit mot consent
Vous rêvez monsieur.
Qu’ont-ils de mieux ces laïcs ? Bourguiba n’etait-il pas laîc…mais dictateur, Ben Ali n’était-il pas laïc…mais dictateur. Il semble que l’histoire a prouvé qu’un tunisien laïc a tendence à vouloir s’acaparer les pouvoirs, ne pas respecter les libretés d’expréssion, liberté politique, ni les libertés religieuses, et j’en passe.
L’Islam, garanti toutes ces libertés et ne peux imposer la religion par la force, si c’est dont tout le monde a peur car ALLAH n’aime pas les hipocrites. De plus , l’histoire a prouvé que du temps où l’Islam reignait en Tunisie, chrétiens, juifs et musulmans vivaient en harmonie.
allah n’aime pas les hipocrites?mais el naada c’est l’hipocrisie meme
el naada se fout de la gueule des musulmant des vrais musulmant croyants.qu’est ce que c’est que cette histoire d’islam tolerant?tolerant quoi?l’alcool parcequ’on a besoin de dolars?les bikinis parcequ’on a besoin d’euro?le porc parcequ’on a besoin de marks?el naada doit tenir sa promese et presenter au tunisiens et tunisiennes le vrai et fier visage d’une tunisie islamique rejetant tout aspect sacrilege des valeurs occidentales qui comme nous le croyont en tant que musulmants degradent la societe et avant tout notre jeunesse.alors monsieur ghanoussi guidez nous vers une vraie tunisie islamique a la lumiere des grands et seculaires principes musulmants et ne vous foutez pas de notre gueule avec votre soit disant islam tolerant parceque nous ont veut savoir ce que ca veut vraiment dire un pouvoir islamique on vous a offert cete victoire aux urnes c’est pas pour que vous ayez peur et faites des compromis avec ces ennemis des moeurs musulmants authentiques ,non mitiges de tolerance ecrasante de faiblesse et de lachete.
Ennahdha n’est pas une autorité religieuse mais une autorité politique! Ce n’est pas le rôle d’un état d’imposer une religion ou des pratiques religieuses, d’ailleurs ennadha la confirmer a plusieurs reprises, ils ne toucherons pas aux libertés individuelles. Ils veulent la paix dans ce pays, que chacun puisse agir en liberté sans gêner celle d’autrui.
Ils ont promis la meme chose en Iran.
exactement.tout est politique.nous avons ete aux urnes pour acceder a un pouvoir politique dictant le mode de vie qui nous parait le mieux adapter a nos valeurs islamiques.
vos libertes individuelles ne font pas partie de notre ideologie et nous n’avons pas gagne ces elections pour vous permetre de les garder parceque vous voulez vire chram dans notre cher pays arabe et musulmant.
Allez MR le chef d’état major il est temps de prendre tout en main avant que les fous de dieux nous mettent dans la merde et pour longtemps,MR les militaires il faut sauver les meubles si non c’est foutu.
J’attend avec impatience que l’armée tunisienne prenne le pouvoir pour sauver le pays.j’espere que ça ne tardera pas?
Tu peux toujours attendre
[…] Tunisia: il successo degli islamisti o la via della schiavitù? [in francese] – di Habib M. Sayah per […]
Vous vous trompez de societé Monsieur. Vous analysez votre societé à travers les yeux des autres.
Salut Ali LaPointe! Etes-vous le vrai Ali laPointe ?
(De la part de Sindabad) Si oui, comment vous joindre ?
Je crois comme vous que les partis progressistes auraient gagner à aller unis aux élections. Les voix qui sont allées sur eux ce sont éparpillées dans les 10ènes de partis (bien difficile de s’y retrouver!!!). Ennadha n’a pas fait cette erreur et surtout ce sont de fabuleux militants, convaincus et qui mouillent leurs chemises (ils vont même jusqu’à promettre la création d’usines dans les contrées pauvres. Usines de quoi, financées par qui????). Je crois comme vous qu’ils vont continuer d’avancer masquer tant qu’ils n’auront pas la majorité absolue. Là seulement on les verra en vrai avec leur soi-disant islam modéré!!!! La constitution sera neutre pour n’effrayer personne, c’est après qu’il faudra avoir des craintes si par malheur ennadha gagnait les prochaines élections. J’en suis presque à espérer qu’ils n’arrivent à rien dans les mois à venir, pour que chacun voit que les promesses s’est facile, la réalité économique et politique s’en est une autre…histoire qu’aux prochaines élections les gens votent pour de vrais partis!!!
a Mr. Habib Sayah
je penses que l’islam est importe de l’orient mais l’homosexualite n’est pas importe de l’occident … elle est plutot purement tunisienne selon votre logique et la logique de ton fils
puisque votre fils fait parti de la page gay tunisia sur facebook
ce qui fait peur ce n est pas la restriction des libertes individuelles,ca on pourra le gerer.Ce qui fait peur c est que lorsque nahdha echouera,car elle n a aucun moyen de reussir,elle va devenir violente.Ceux qui sentent le pouvoir leur echapper deviennent imprevisibles.je ne donne pas 6 mois a nahdha pour durcir le ton.il faut s y preparer et preparer la riposte
Mon pauvre Sayah: T’es resté trop longtemps sous la neige parisien à tel point que tu t’es tapé “un rhumatisme cervical”. Tu donnes l’impression de ne plus être Tunisien, et le plus triste dans tout ça c’est que tu ne seras jamais un Français. Arrête donc de “t’affoler” pour des prunes.Les Tunisiens ne sont pas des dindons. Quand il faudra ressortir dans les rues, le peuple sera au rendez-vous. Malheureusement, tu seras derrière ton petit écran de TV pour le voir.
Pauvre Naz!
sayah, La tunisie ou tu l’aimes musulmane ou tu la quittes. L’Islam n’a rien à voir avec tes phobies.A3mel rabbi fi belek.
[…] Le succès des islamistes en Tunisie, ou la voie de la servitude ? Le chef d'Ennahda Rached Ghannouchi affiche son optimisme après avoir voté en Tunisie le 23 octobre, REUTERS/Jamal Saidi Le 27 octobre 2011.Alors que les résultats définitifs des élections de l’Assemblée Constituante n’ont pas encore été rendus… Source: nawaat.org […]
salut à tous
il serait bon de citer quelques chiffres qui permettent de relativiser et le succès d’Ennahdha et l’échec relatif des formations de gauche:
1. Taux de participation réel 55%
2. Taux de bulletins non valides 30%
3. Pourcentage de votants sans représentant dans l’Assemblée 30%
4. Ennahdha récolte 37% de votes valides et recueille 41% de sièges
Au final, ces élections ne représentent réellement que 22% de l’électorat potentiel.
Conclusion: la Tunisie peut mieux faire
Espérons que les prochaines élections seront plus représentatives de la population tunisienne
MOVE OVER ROGER RABBIT?
we have our own bunny with a hairy and distinctive teeth that would make any rabbit full of envy.
some bonny loves him: in facts lots do or think they do.
our rabbit has more followers and leads the biggest political
party in tunisia.
like any rabbit our beloved bonny wants as a matter of fact four
or more companion to breed with to keep the tradition of rabbits are
fast and big breeders.
we will have lots of futre bunnies to entranch our poverty and
keep the love of it going.
some bonny loves him….. not.
Faire revenir les investisseurs!! voila “le mot clef” de la politique economique!!!: ils etaient en tunisie sous ben ali (sa politique ne repondait plus aux exigences du capital:la corruption ,la mauvaise gestion :le risque d explosion…..etc)…. Le nahada (concept d economie du marché + finance”islamique) correspond parfaitement a la gestion de l economie tunisienne de demain!! faire de la tunisie un “terrau” pour les capitaux venu du golfe (apres une escale au fmi et a la banque mondiale) et le tour est joué: vendre ce qui reste a vendre (la privatisation) s endetter encore plus et faire travailler notre peuple et faire “chomer” une partie de plus en plus grande dans une societé calme sereine avec des bonnes moeurs en disant alhamdoulelleh!!!!!Un tel succes de cette mouvence a éte tracer avec brio avec la complicité de tous! et vive la democratie !!!
alors à ceux “nouveaux” democrates qui nous gouvenent : que faire de la dette qui avoisine le 20 milliards “plus d 50 % de notre pib” et une inflation qui depasse le 4% et un defecit de commerce exterieur depassant les 5 millards par an et un budget annuel qui creuse le defecit et la dette de 1.5 a 2 md par an!!!! aljazeera n a jamais eu ce chiffres (hahaa)……… que faire ???? (desolé si ces chiffres sont approximatifs mais ne sont pas loin de la realité) c’est a la meme sauce que mon cher peuple va continuer a etre cuisiné (avec des epices venant de l obscurité importés par sattelites!!)
sans oublier bien sur ce que bcs a signé dans le dernier G8 en france des dettes encore des dettes (on parle de 5 mds par an sur 5 ans!!!!!) au secours!!
Je hais ces gens du golfe qui veulent absolument nous abrutir. Tous unis pour faire echouer leur projet obscurantiste en Tunisie.
Dire qu’Ennahdha a obtenu 40% des VOIX et que les autres partis ont obtenu le reste, est de l’escroquerie intellectuelle et … mathématique.
Il s’agit de 41% des SIEGES. DE l’aveu même de Iyadh Ben Achour, n’aurait été le système d’élection (proportionnelle au plus fort reste), le nombre de sièges qu’aurait dû gagner ce mouvement compte tenu du nombre de VOIX, aurait été beaucoup plus important!
Conclusion: merci de ne pas tordre le coup à la réalité et arrêter de prendre des vessies pour des lanternes.
Ghannouchi wrote lot of books. He is known in … Turkey, Malaysia Indonesia …
Rajab Tayeb Erdogan usually refers to him.
pourquoi les médias français ne parlent jamais du succès des judaistes en France, pays chrétien, mais trouvent anormal que des islamistes gagnent dans un pays musulman ?????
LMa France doit s’occuper de ses judaistes, d’abord !!!
Sayah est un étudiant en échec, pour substituer à ses faiblesses, il attaque les musulmans et l’islam. Son objectif est d’avoir le passeport rouge. il suit la même voix de Abdelwahab Meddeb, Youssef Seddik, Malek Chebel et tant d’autres écrivains d’origine musulmane mais islmophobes, et je dirais anti-islam. heureusement, ils sont connus par les musulmans d’Europe et du Maghreb et personne ne les croire.