La blogueuse Fatma Riahi alias Fatma Arabicca a été libérée aujourd’hui 8 novembre.
La blogueuse Fatma Riahi alias Fatma Arabicca a été libérée aujourd’hui 8 novembre.

Fatma Arabicca est libre aujourd’hui. Je suis très content pour elle et pour celles et ceux qui l’on soutenue. Mais, je suis encore plus triste de voir mon pays arriver à ce niveau de dégradation des droits et libertés.

Le 7 novembre 2009, à peine quelques jours après la farce électorale, le régime montre sa férocité envers les journalistes et toutes les plumes libres. Arrestations arbitraires, accusations fabriquées de toutes pièces, etc. On est habitué? Certainement! À qui le tour?

Cependant, après l’arrestation de Fatma, un raz de marée de protestation s’est créé. Oui un raz de marée pour le Tunisien dont la protestation est souvent timide. En l’espace de quelques heures seulement, au moment où on parle, le groupe de soutien sur Facebook Free Fatma Arabicca – الحرية لفاطمة آرابيكا affiche près de 1700 membres. C’est du jamais vu en Tunisie. Même les groupes qui se sont constitués pour d’autres journalistes et dissidents, et la manifestation en ligne Yezzi-Fock! n’ont pas atteint ce chiffre en si peu de temps, même si le contexte n’est pas le même. Le malheur de Fatma (pour ne citer que celle-ci), c’est également le malheur de tous les Tunisiens. Preuves à l’appui!

Les contrecoups de la répression et le raz le bol qui ne cesse de s’aggraver au fil des ans commencent à se faire sentir. On a beau essayer de de nous faire avaler des pilules des années durant mais, les Tunisiens semblent les refuser et les rejeter du revers de la main.

La libération, aujourd’hui, de Fatma est un pas en arrière du régime en place. Il encaisse! Peut-être que ça peut vous paraître farfelu, ou exagéré, mais non, pas du tout! Ce régime a duré longtemps, trop longtemps et on a le droit au changement démocratique, notre choix! En tout cas, la méfiance, le doute et la confusion sont palpables chez les Tunisiens. Regardez autour de vous, écoutez ce qui se dit, n’ai-je pas raison!? Des signes avant-coureurs de fin de règne dites-vous? Peut-être!

M.