Jeudi 13 novembre, Abdellatif Bouhjila, en danger de mort, a cédé aux supplications de son entourage, de ses proches et de ses soutiens. Il a renoncé à poursuivre la grève de la soif commencée lundi 10 novembre. En revanche, il poursuit sa grève de la faim commencée le 2 octobre dernier.
Pour rappel, Abdellatif Bouhjila, né en 1969, a passé neuf ans en prison. Prisonnier politique initialement condamné à onze années d’emprisonnement, il a bénéficié d’une libération conditionnelle en novembre 2007. Il effectue actuellement une peine de contrôle administratif de cinq ans, dont le décret d’application (n°17957) l’assigne à résidence à son domicile de Mégrine, ni plus ni moins. Pourtant, il a reçu une convocation du poste de police local au lendemain de son élargissement, et une injonction à y émarger quotidiennement, ce qu’il a refusé. Son passeport lui a également été refusé. L’hôpital de la Rabta a systématiquement reporté tous les rendez-vous qui lui ont été donnés dans un premier temps. Depuis un an, Abdellatif Bouhjila n’a pu être suivi médicalement, ni traité. Or, entré en prison en pleine santé, il a contracté pendant ses neuf ans d’incarcération plusieurs pathologies qui nécessitent un traitement, de toute urgence.
C’est la raison pour laquelle il s’est lancé dans une grève de la faim. Depuis lors son domicile est surveillé et ses soutiens sont parfois empêchés de lui rendre visite. Mercredi 12 novembre, il a reçu la visite d’une délégation du ministère de la Santé, venue s’enquérir de ses pathologies et de ses revendications, et qui est repartie après avoir formulé des promesses, restées jusqu’à aujourd’hui lettre morte.
La campagne internationale de soutien à Abdellatif Bouhjila peut et doit s’intensifier absolument.
Luiza Toscane
Joindre Abdellatif Bouhjila par téléphone au 00 216 79 416 197
iThere are no comments
Add yours