Par une militante anti-colonialiste
Actuellement tous les médias ” alignés ” parlent de reconnaissance de l’esclavage et chacun veut y mettre son grain de sel, tout en rajoutant des critiques sur celui ” par qui le scandale est arrivé “.
Ils invitent pour ce débat de mémorisation tardive et de découverte récente tous ceux qui acceptent de jouer le jeu et de dénoncer Dieudonné.
Que ce soient les Bounty (noirs dehors, blancs dedans comme le Sopo), les Harkis (collabos arabes récents), les bien – pensants, les sionistes avérés, les artistes et écrivains en manque de notoriété…. Ils se sentent tous pousser des ailes et obligés de réagir afin de dénoncer l’antisémitisme supposé, avant d’aborder le sujet du débat.
Ils partent tous du principe, très courant dans nos sociétés médiatisées qu’il ne faut surtout pas laisser le combat à ceux qui sont directement concernés y compris par la déportation de leurs ancêtres.
Et pour réagir respectablement et en se prosternant plus bas que terre, il faut d’abord se démarquer des antisionistes, donc anticolonialistes puis soutenir toutes les manipulations orchestrées par le site : Proche-Orient.Infos, considéré actuellement comme ” parole d’évangile “, vu que tous les journaleux y pompent leurs informations.
Dieudonné, tu as été décrié par certains en France, porté aux nues par d’autres en Algérie, en Martinique après ton succès incontournable au Zenith, et nous devons reconnaître que tu as su ouvrir un débat concernant ” les excuses ” à porter aux descendants des esclaves et des colonisés.
Nous espérons juste que ce débat se placera dans la continuité et sera aussi fructueux que la commémoration d’autres crimes contre l’humanité, commis contre des populations blanches.
Notre philosophe de pacotille, Finkelkraut qui a osé traiter les Martiniquais d’assistés a oublié qu’ils étaient toujours colonisés au même titre que ces ” îles qu’on dit françaises” , Guadeloupe, Kanaky, Polynésie, Réunion et dont le développement culturel, économique et politique passe encore aujourd’hui par la métropole. Les Antillais ont une histoire, une tradition qui ne peut être comprise par quelqu’un qui rejette tout ce qui ne lui ressemble pas. Cette histoire est liée tragiquement à la nôtre du fait de la déportation des noirs africains orchestrée par des Européens, toutes tendances confondues. Nous devons avant tout leur demander pardon pour nos ancêtres esclavagistes et également colonialistes.
Paris, 12 mars 2005
Ginette Hess Skandrani
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