L’ultime retour des barbares

c’est la deuxième guerre du Golfe qui allait constituer le vrai champ d’expérimentation du chaos, une avant-première de la tragédie qui secoue aujourd’hui l’Afrique du nord et le Moyen Orient. Il ne s’agit plus de vaincre une armée ou de renverser un pouvoir ou même d’occuper un pays mais de détruire des états avec toutes leurs institutions et de diviser dans le sang des sociétés en dressant les groupes ethniques et confessionnels les uns contre les autres. Il faut toutefois préciser que cette gigantesque manœuvre de déstabilisation du monde arabe, cyniquement appelée « printemps arabe » s’inscrit dans une démarche dont les racines remontent bien loin dans le temps.

La thérapie de choc ou la maïeutique néolibérale

Nous sommes les témoins et les acteurs d’une époque charnière caractérisée par l’éclipse des repères et par l’éfritement des échelles de valeurs. C’est ce vide insupportable régi par le chaos que viennent investir avec la violence d’un ouragan les obsessions mortifères de tous ces hallucinés de la pureté originelle.

Hamadi Jebali ou le triomphe de l’échec

Les plus éminents stylisticiens ne peuvent que s’incliner face à la beauté de l’oxymore que vient de nous tricoter le chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali…de quoi faire mourir de jalousie un fin prestidigitateur de l’envergure de Silvio Berlusconi.

L’Islamisme et l’Empire, un flirt qui perdure

Le ciel du “printemps arabe”  s’assombrit par l’ouest. Les belles et éphémères éclaircies des révoltes tunisienne et égyptienne  se rembrunissent. Face à l’imminence de ce grain dévastateur, une bonne partie de l’intelligentsia arabe continue de baigner dans sa léthargie légendaire, confondant le présent avec le passé, obsédée par son fantasme du retour au sein maternel.[…]