UDC 14

Contrat de la dignité ? contrat de l’indignité pour les diplômés chômeurs

Quelques mois après sa nomination, Youssef Chahed a improvisé le lancement du « contrat de la dignité ». Un contrat censé encourager le secteur privé à embaucher des diplômés chômeurs. Il soulève autant de questions que de critiques. Même avant le début de son application, ses défaillances ont provoqué le mécontentement des diplômés chômeurs, surtout dans les régions.

Cherif Khraifi, discriminé politique d’hier et d’aujourd’hui

Méconnu par l’opinion publique, déformé par la machine propagandiste, le combat des discriminés politiques [المفروزون أمنيا] est des plus durs. Depuis 2006, les diplômés chômeurs discriminés par le régime enchaînent les grèves de la faim et la mobilisation pour exiger leur droit au travail et contester cet embargo invisible qui les tue à petit feu. En 1999, Cherif Khraifi, aujourd’hui 36 ans, s’engage dans l’Union générale des étudiants tunisiens. Depuis, il paye la facture de son engagement.

Silence, intimidation et harcèlement des mouvements sociaux

Depuis hier, mercredi 5 octobre, les sit-ineurs de Menzel Bouzaiene bloquent la route GP 14, celle que les camions de phosphate empruntent pour aller de Gafsa à Sfax. Ils contestent l’arrestation de leurs représentants qui se sont déplacés à Tunis pour assister à une réunion avec le ministre du Transport. Selon Adel Nassri, porte-parole du sit-in des chômeurs, la réunion prévue hier avec le ministre a été annulée sous prétexte que l’intermédiaire syndical (UGTT de Gafsa) était absent. Le blocage des négociations ne concerne pas seulement le sit-in de Menzel Bouzaiene mais quasiment tous les mouvements sociaux et les sit-in qui se poursuivent partout dans le pays depuis janvier 2016.

Petrofac et Cie, que le pillage cesse !

La mobilisation était totale, pour maintenir Petrofac en activité : une dizaine de ministres engagés pour conclure un accord entre l’entreprise et les manifestants. De telles mobilisations sont rares, même pendant des moments très pénibles que le pays a vécu, tels l’affreux accident qui a eu lieu à Kasserine, ou encore les inondations que connaissent nombreuses régions et même la capitale, ces jours-ci !

Hizb Ettahrir à Kerkennah : un fantasme politico-médiatique

Hizb Ettahrir est « maître des îles Kerkennah ». La fausse nouvelle s’est propagée comme une trainée de poudre, d’abord sur les sites de désinformation et sur la bande FM, ensuite sur le petit écran. Le parti islamo-souverainiste radical a fini par trouver sur Attessia une légitimité qu’il cherche à acquérir, sans succès, sur le terrain à Kerkennah.

Kerkennah : en première ligne du changement climatique et de la résistance à l’industrie fossile

La Petrofac n’a pas repris ses activités hier, mercredi 15 juin, comme l’avait annoncé mardi dernier, le ministre de l’Energie et des mines. Ahmed Souissi, le représentant de l’Union des chômeurs diplômés à Kerkennah a expliqué que la reprise est tributaire de la satisfaction des revendications des habitants. Les médias dominants ont largement relayé la réunion ministérielle de samedi dernier au siège du gouvernorat de Sfax, la présentant comme une solution aux problèmes de Kerkennah. Mais selon Ahmed Souissi, les habitants ont boycotté cette réunion. Alors que les autorités focalisent sur la création d’une entreprise de services pour embaucher les chômeurs, les habitants de Kerkennah, exigent la création d’un fonds de développement, la lutte contre la corruption, le départ du directeur de Petrofac et plus de redevabilité des entreprises pétrolières. Au-delà des soubresauts de l’actualité, comment le choc entre néolibéralisme et changement climatique pourrait se révéler calamiteux pour l’archipel et ses habitants ? Enquête.

Une société civile tunisienne formatée ?

Les discours célébrant la vitalité de la société civile tunisienne et son rôle central dans la jeune démocratie sont légion. Ils s’inscrivent dans une pensée universaliste défendue par la Banque Mondiale et ses alliés. Pourtant, il n’y aurait que 3000 associations véritablement actives en Tunisie, très dépendantes des financements internationaux. Enquête.

6ème édition du forum jeunesse à Gafsa : Malaise dans la coopération décentralisée entre la France et la Tunisie

Des bus affrétés par l’Institut français se dirigent vers Gafsa pour rallier la 6ème édition du Forum jeunesse, qui, chaque année, célèbre la coopération décentralisée entre la France et la Tunisie. Derrière « l’appui » à la société civile se dessine la dissémination d’une doctrine. Cette doctrine prétend que le recours aux start-ups est une solution au chômage de masse et à la marginalisation … A l’ombre des « success stories », combien d’exclus ?

Reportage à Kerkennah : Les raisons de la colère

Après les affrontements du 04 avril entre les protestataires et les forces de l’ordre, Kerkennah a connu un calme précaire, jusqu’à la nuit du 14 avril. Une période durant laquelle la contestation sociale s’est retrouvée acculée à se heurter aux tentatives policières cherchant à l’étouffer. Nawaat y était pour mieux comprendre les raisons de la colère des habitants de l’archipel. Reportage.

Skhira dans la spirale de l’indigence économique et de la violence d’Etat

La ville de Sekhira a vécu, ces derniers jours, un nouvel épisode de violence et de répression policière dues à un mouvement social qui résiste et qui revendique encore le droit au travail, au développement et à un environnement sain. Le samedi 28 juin, alors que les habitants de la ville ont organisé une démonstration pacifique, dans la rue, pour dénoncer l’arrestation de six sitinneurs, les forces de l’ordre ont chargé avec du gaz lacrymogène (o-Chlorobenzylidene Malononitrile) et de la chevrotine, causant une dizaine de blessés parmi les manifestants.

Le congrès national de l’UDC pour la constitutionnalisation du droit à l’emploi

D’après une note de L’Institut national de la statistique, le taux de chômage a atteint dans le premier trimestre de l’année en cours 16,5%, et ce, malgré les remaniements ministériels censés, selon les partis au pouvoir, défricher un terrain fertile d’embauche. Au lieu de tâtonner, d’essayer de colmater les brèches, ou encore de s’épauler en fin d’analyse sur la conjoncture mondiale et la « lâcheté du capital », les autorités se doivent de réagir dans une situation problématique.

La Polit-Revue : La République violée

Rarement affaire n’aura autant accaparé la semaine médiatique nationale. Le drame fait même les gros titres de quelques médias internationaux. « La troïka m’a violer* », pouvait-on lire samedi encore, Place des Droits de l’Homme, au rassemblement de soutien à la jeune fille violée par des agents de police.