Société civile 58

L’impact des cyberviolences sur la santé mentale des femmes: interview avec Nada Ben Jemaa

60% des utilisatrices d’internet sont victimes de violence basée sur le genre, révèle l’étude du Fonds des Nations unies pour la population (UNPA), réalisée en partenariat avec le ministère de la Santé. Nawaat a interviewé Nada Zeineb Ben Jemaa, chargée du volet société civile du programme « Violences basées sur le genre » à l’UNFA pour plus d’éclaircissements concernant les résultats de leur étude.

Promotion du « Leadership » en Tunisie: prosélytisme néolibéral sous couvert associatif

Nombreux sont les activistes tunisiens qui suivent des formations sur le leadership, quelques-uns sont même invités à des conférences à l’étranger réunissant les « jeunes leaders de demain ». Et voilà que même la présidence de la République s’y met avec un classement des « 100 leaders du futur tunisiens » établi par l’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques (ITES) célébré samedi 24 mars à Carthage. Mais derrière l’optimisme rhétorique qu’entendent transmettre les inoculateurs de cette notion, c’est une vision pauvre de la politique, empreinte de néolibéralisme, qui est inculquée, sous couvert de neutralité idéologique.

Affrontement Guellali/Laamari : de la responsabilité des médias

Je dois vous avouer que j’ai cessé de regarder la télévision depuis plus d’un an et je ne m’en porte que mieux. Il m’arrive néanmoins de visionner quelques extraits d’émissions qui font réagir ma communauté d’amis réels ou virtuels. C’était le cas des numéros du talk-show Klem Ennes du 8 et du 22 novembre 2017 dans lesquels le chroniqueur vedette s’en est pris à Amna Guellali, directrice du bureau de Tunis de Human Rights Watch.

Économie numérique: retour à la case départ

Le conseil stratégique de l’économie numérique est une structure auprès du chef du gouvernement, issue de la réunion Tunisie digitale qui s’est tenue à Tabarka en 2013. Ses membres sont chargés de superviser l’élaboration de la stratégie nationale de l’économie numérique et le suivi de son exécution. Le 1er février 2017, au siège de la Présidence du gouvernement, a eu lieu la dernière réunion du CSEN, sans les représentants de la société civile.

Droits de l’enfant : Quand la société civile se substitue à l’État !

À l’occasion de la journée internationale des Droits de l’enfant, Nawaat a souhaité suivre la commémoration de ladite journée par la société civile tunisienne. Notre choix s’est porté sur des associations couvrant l’un de ces multiples faits sociaux que notre société feint d’ignorer : le sort réservé aux mères célibataires ainsi qu’à leurs enfants. Tous les ans naissent en effet, en Tunisie, plus d’un millier d’enfants sans soutien familial. Que deviennent les mères célibataires, qu’une certaine société conservatrice rejette, tout en niant, presque, le droit à ces bébés d’être ce qu’ils sont : des enfants ? Des enfants qui ont, en théorie, tous les droits, sans la moindre obligation, bébés qu’ils sont !

De Redeyef à Imider : la justice climatique est une lutte de classes

Les travaux de la COP22 ont pris fin vendredi 18 novembre à Marrakech, sur fond de contestation grandissante du greenwashing de la monarchie marocaine. Alors que le gouvernement tunisien et ses alliés d’une société civile partisane s’alignent avec les multinationales et les Etats pollueurs, d’autres Tunisiens élèvent la voix contre la récupération politique de la lutte climatique. Reportage.

Intégrité des médias : la vigilance citoyenne, plus que jamais nécessaire

L’affaire  Andi Ma Nqollek  [Quelque chose à te dire]  vient rappeler l’importance de la mobilisation citoyenne pour contrer les dérapages médiatiques. Elle rappelle aussi que les institutions responsables de la régulation ne tirent pas uniquement leur force et leur légitimité des textes de lois. En cette période trouble, la vigilance citoyenne est à la fois un moyen de pression et un soutien.

La LTDH : conflits internes sur fond d’ingérence

Le 8 octobre 2011, le nouveau bureau national de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme tient sa première réunion dans une ambiance tendue. Onze membres du bureau se retirent et publient un communiqué, dans lequel ils accusent les quatorze membres restants d’abus de pouvoir, d’appartenance politique et de dépassement du règlement intérieur. Des accusations graves, qui menacent la stabilité de l’association déjà confrontée à des problèmes d’organisation et d’efficacité.

7ème congrès de la LTDH : de l’infiltration Rcdiste à la mainmise de Nidaa ?

Hier vendredi a démarré le septième congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme à Tunis et se poursuivra aujourd’hui et demain (1 et 2 octobre) à Hammamet. Le prix Nobel de la paix de 2014 semble bien loin. Après deux ans de retard, ce congrès se tient sous le thème « Tous les droits sans exclusion ni sélection ». Mais derrière ce slogan rassembleur, se cachent les craintes de mainmise des partis politiques, renforcées par la présence à l’ouverture d’un intrus : Le président de la République.

Le mépris du peuple

Pendant des décennies, nous avons entendu les gouvernants répéter que « le peuple n’était pas mûr pour la démocratie » et les opposants déclarer qu’au contraire le peuple était désormais mûr pour la démocratie. Au lendemain d’une révolution initiée et développée par les couches les plus déshéritées du peuple, il me paraît d’autant plus odieux de penser encore à travers le prisme de la maturité et de l’éducation à la citoyenneté.

Samira Merai sous influence anti-féministe

Jeudi 12 mai, Samira Merai, ministre de la Femme, de la famille et de l’enfance , a annoncé avoir, enfin, déposé le projet de loi intégrale contre la violence faite aux femmes au conseil des ministres. En réalité, cela fait un mois que le projet de loi est bloqué au conseil des ministres. D’après nos sources, plusieurs ministres le contestent et la ministre concernée cherche des soutiens dans le mauvais camp.

Des ateliers d’écriture, de Tunis à Gaza

L’association Fanni Raghman Anni, l’association Ville pour tous et le Forum social palestinien pour le développement ont organisé une conférence de presse à Tunis pour donner le coup d’envoi au projet « Écrivains influents » [كتّاب مؤثرون]. Il s’agit d’un projet associatif qui tend à renforcer les capacités des jeunes écrivains à mobilité réduite en Tunisie et en Palestine.