Depuis 2011, plusieurs femmes sont publiquement victimes du conservatisme patriarcal et des préjugés sociaux. Et voici qu’une magistrate est aujourd’hui clouée au pilori. Or il n’est pas question de renoncer à des libertés individuelles, toujours menacées, ni de regretter la dictature policière de Ben Ali. Mais comment défendre la société tunisienne contre le bon vouloir de ses dirigeants ?
Femmes en postes de responsabilité : loin de la figurante… la sorcière
Le féminisme d’Etat affiché comme faire valoir démocratique avait pour corollaire un sexisme anti-femme pratiqué à une large échelle dans la vie publique et distillé régulièrement dans les journaux contrôlés par les officines du ministère de l’Intérieur. A l’intérieur de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), certains membres masculins avaient du mal à accepter une femme à leur tête. Le délit d’indépendance est celui qu’on pardonne le moins. J’en ai fait l’expérience.
Ripostes féminines contre l’impunité des violences cybernétiques
Harcèlement, revenge porn, chantage, 80% des femmes ont subi des violences sur le Net en Tunisie. Cette violence revêt plusieurs aspects et sévit via les réseaux sociaux. Pour la juguler, certaines ont opté pour la dénonciation publique sur Facebook à travers les collectifs EnaZeda. Mais est-ce suffisant ?
MachoMétre : Du sexisme pour la bonne cause !
Une affiche de l’action citoyenne “Je nettoie ma rue et je la maintiens propre” a suscité la polémique sur facebook. Des internautes, et pas que des femmes, ont trouvé que la représentation d’une soubrette sexy flanquée d’un balai était résolument sexiste et inappropriée!