Racisme 54

Reportage dans un maquis subsaharien à Tunis: Clandestinité et chaleur humaine!

Si certains Tunisiens mangent dans des établissements clandestins durant ramadan, beaucoup de subsahariens résidents à Tunis le font tout au long de l’année. Par rapport au nombre de personnes originaires d’Afrique subsaharienne résidant à Tunis, le nombre de restaurants subsahariens dans la ville est très bas. Cette absence de la nourriture ouest-africaine dans l’espace public, dans une ville qui depuis des décennies accueille d’importantes communautés subsahariennes interroge. Nos rencontres nous ont menées à un maquis, soit une maison qui se transforme tous les soirs en restaurant informel.

Les marins tunisiens disent « Non ! » au racisme

Les petits merdeux de Génération Identitaire (GI) embarqués à bord du navire C-Star ont été, comme qui dirait, rejetés à la mer. Bon débarras ! Zarzis n’a pas voulu d’eux et c’est tant mieux. Refoulés de tous les ports méditerranéens, incapables sur leur rafiot à 76000 euros de bloquer les tentatives d’émigration clandestine, ils ont du se contenter, dans l’espoir d’entraver son action, de filer le train au navire d’une ONG qui vient en aide aux migrants.

“Yamma lasmar Douni” : la crise de la lutte contre le racisme anti-noir en Tunisie.

Un producteur Tunisien voulait, apparemment manifester son intérêt à la question du racisme anti-noir et participer, en conséquence, à la lutte contre ce phénomène pervers dans notre pays. La présence des noirs dans le clip représente à peine 15% du temps, si ce n’est moins. Sachant que le clip, si nous avons bien compris, veut mettre en valeur la diversité et bien évidement une égalité entre tous, le résultat est plutôt : « Egaux mais pas trop ». Par Maha Abdelhamid*

Violence : carton rouge pour le football Tunisien

Il s’agit d’un acte de violence “ordinaire” à l’égard d’une femme, qui en dit long sur le racisme, la misogynie et le manque de savoir-vivre de la société tunisienne contemporaine. Retour sur l’agression dont s’est rendu coupable d’un joueur d’un club de première division, envers une passagère à bord d’un vol de la Royal Air Maroc, le 19 mars 2017. Une histoire d’autant plus scandaleuse que l’affaire ne donnera lieu à aucune suite.

La « question noire » en Tunisie

L’implication de la Tunisie dans la lutte contre l’immigration de citoyens tunisiens ou subsahariens en direction de l’Europe n’est pas un fait nouveau. La politique des autorités actuelles ne se distingue guère de celle qui avait été suivie par l’ancien régime. La collaboration avec les politiques racistes des Etats européens, car c’est bien de cela qu’il s’agit, dément les vigoureuses déclarations antiracistes de nos responsables politiques au lendemain de la brutale agression dont ont été victimes des étudiants congolais.

Opinion-Trump devrait-il vraiment nous choquer ?

La décision intempestive de Donald Trump d’interdire aux nationalités de sept pays musulmans l’accès aux Etats-Unis a choqué l’opinion publique internationale et suscité l’indignation générale. Au-delà des intérêts économiques et géostratégiques qui ont poussé Trump à omettre de sanctionner les vrais pourvoyeurs du terrorisme, cet arrêt perçu comme populiste et arbitraire, renvoie de fait à la xénophobie et à l’islamophobie ambiante qui commencent à gagner une partie des sociétés occidentales et dont l’intégrisme musulman constitue le premier prétexte.

Pour Chris, Jemima et Sarah, le racisme peut tuer

Samedi 25 décembre 2016, 11h du matin, Chris, 26 ans, étudiant congolais en électronique, attend le métro à l’arrêt Habib Thameur à Tunis. Les mains dans les poches, ses écouteurs aux oreilles, comme tous les jours. « Mais c’était la pire journée de ma vie ! ». Il est la première des trois victimes d’une agression au couteau perpétrée par un forcené qui s’est attaqué à deux autres femmes africaines noires. L’une d’entre elles est toujours dans le coma.

On nous ment : Mohamed Ali n’est pas mort !

Mohamed Ali était en effet très grand. Plus grand que la tour Eiffel. Une pyramide, une belle pyramide africaine d’Egypte. D’Aimé Césaire on a dit qu’il était le « nègre fondamental ». Eh bien, Mohamed Ali est le nègre pyramidal ! Et une pyramide ne meurt pas. C’est pourquoi Mohamed Ali n’est pas mort. Il est né une première fois en 1942. Aujourd’hui, nous fêtons sa deuxième naissance. Sa naissance post-mortem.

Rassemblement contre le racisme dans les établissements scolaires

Une dizaine de personnes se sont rassemblées, vers midi, devant le ministère de l’Éducation avec des pancartes revendiquant justice et égalité dans les établissements scolaires. « Tous différents, tous égaux et tous unis», « jusqu’à quand la discrimination dans les établissements d’éducation ? » et « le racisme divise, détruit et tue la paix», tels étaient les slogans du rassemblement.

Hkeya #7 : Quand la tragédie (re)prend corps.

L’horreur a encore frappé. Un degré de plus ajouté à la bestialité instinctive de l’Homme, mise à nue. L’inhumanité appelant la férocité, la cavalcade des anomalies et des incohérences humaines « transcendant » continûment nos réalités universelles, de plus en plus menacées. La sauvagerie de l’actualité internationale nous rattrape soudainement et, dans un vertigineux élan de sadisme, nous susurre à l’oreille que nos « vacances » estivales se préparent à garder l’âpre goût de l’hémoglobine.

Racisme et discrimination de couleur en Tunisie : réalité ou illusion ?

Les agressions verbales sont journalières et font partie du langage du Tunisien au quotidien, quant aux insultes, il faut le prouver et la police banalise les agressions physiques, à caractère raciste, qui ne font presque jamais l’objet d’un procès. Le silence des lois tunisiennes, la banalisation, la non-reconnaissance de l’existence de la discrimination font que le chemin de la lutte soit encore très long. Le mot clé étant le DENI

La plus grande entreprise de chantage et d’extorsion mondiale

« J’ai beaucoup d’amis aux voix puissantes qui pourraient bien être écoutées dans le monde. Ils auraient voulu, sans doute, et, continuent de vouloir exprimer leur indignation contre ce cortège de sang, mais certains d’entre eux, avouent, à voix basse, qu’ils n’osent pas le faire, de crainte d’être tout de suite accusés d’antisémites. Je ne sais pas s’ils sont conscients de ce qu’ils sont en train concéder – au prix de leur âme – devant ce chantage inadmissible »

J’accuse…! Lettre aux responsables humainement irresponsables d’Europe

Le rayonnement de l’Europe hors ses frontières a couronné sa vocation incarnée par un grand siècle de travail, de vérité et de liberté malgré les affres de la colonisation. Mais quelle tache de boue sur son nom — j’allais dire sur celui de chaque Européen — que ce qui se passe à Gaza, camp de concentration postmoderne où le capitalisme financier avide et rapace se fait apocalypse.

L’ultime retour des barbares

c’est la deuxième guerre du Golfe qui allait constituer le vrai champ d’expérimentation du chaos, une avant-première de la tragédie qui secoue aujourd’hui l’Afrique du nord et le Moyen Orient. Il ne s’agit plus de vaincre une armée ou de renverser un pouvoir ou même d’occuper un pays mais de détruire des états avec toutes leurs institutions et de diviser dans le sang des sociétés en dressant les groupes ethniques et confessionnels les uns contre les autres. Il faut toutefois préciser que cette gigantesque manœuvre de déstabilisation du monde arabe, cyniquement appelée « printemps arabe » s’inscrit dans une démarche dont les racines remontent bien loin dans le temps.

France-Tunisie : de quelle amitié parlez-vous, M. Valls ?

Le premier ministre français assure que « l’amitié avec la Tunisie, c’est indispensable pour la France » et je suis obligé de lui demander de quelle amitié il s’agit. C’est aussi bien en ma qualité de citoyen libre de Tunisie, français de coeur aussi, que d’ancien diplomate, n’ayant fait ma carrière qu’en France au service de l’amitié franco-tunisienne.

Tunisie : Déni de racisme ou banalisation ?

Après trois siècles d’abolition de l’esclavage, à la suite du décret Beylical promulgué un 23 janvier 1846, le racisme n’a pas disparu de notre société. Cet immense « tabou » pour la plupart des tunisiens, continue à faire des victimes, parfois dans l’indifférence la plus totale. Les violences ont toujours existées, sauf qu’elles peinent à être médiatisées même après la révolution, la faute à une absence de responsabilité quasi-collective.