Politique 100

Le syndicaliste, le politique et l’intellectuel

Un syndicaliste est par essence partial. Il pense ici et maintenant, lève la barre de ses exigences pour améliorer les conditions de négociation. Un politique s’active pour gouverner en promettant un projet de société. Un intellectuel, quant à lui, imagine, ouvre des horizons, défend un idéal. Gare au mélange des genres et à la confusion des rôles.

« La mandragore » de Machiavel, une comédie politique ?

La philosophie de Machiavel est fondée sur “l’intérêt” qui est un mot clé dans sa pensée politique quand il réfléchit sur le pouvoir et quand il décortique ses mécanismes. L’intérêt est parfois “auréolé” de religion, ce qui fait perdre au terme “morale” toute sa signification et, par conséquent, fait perdre à la religion tout crédit.

« Fantastic City Again » d’A. Ben Saad, le théâtre pour questionner la mémoire

Garder des traces de notre histoire immédiate, écrire notre mémoire collective et son enchevêtrement avec la mémoire individuelle devient une question obsédante pour un certain jeune théâtre tunisien. Prendre en charge les tourments de notre contexte actuel quelle que soit sa noirceur peut paraître direct dans « Fantastic City Again » mais bien des détours poétiques et ironiques posent la question de la trace et de la survie dans un tel chaos. Cette pièce a été présentée en compétition au Festival Ezzeddine Gannoun, hier à 19h30 au Quatrième Art.

Entre les élites et le peuple, les synergies de la révolution

Comment construisons-nous « les élites » ? Quelles sont les perspectives des élites ? C’est sur ces questionnements que le sociologue Michel Camau entame le colloque international consacré à « la transformation des régimes et les recompositions des élites dans le monde arabe après 2010-2011 ». Plus de vingt-deux intervenants de l’Europe et du Maghreb se sont rassemblés les 20 et 21 octobre à Tunis pour une réflexion sociologique devant un public majoritairement constitué de chercheurs.

Enquête : Les sondages politiques en Tunisie, à quoi ça sert ?

C’est avec beaucoup d’appréhension et d’interrogations que nous sommes allés à la rencontre de ces instituts de sondages afin qu’ils nous expliquent au mieux ce phénomène qui fait aujourd’hui, en Tunisie, la pluie et le beau temps. Pour ce faire, Wajdi Ben Rejeb de Tunisie-Sondages et Hichem Guerfali de 3C études ont accepté de revenir sur cinq problématiques majeures liées aux sondages : la méthodologie, le coût, l’absence de cadre légal, la manipulation et la propagande, et enfin le rôle des sondages comme sources de progrès social.

Présidentielles 2014 : Affiches électorales ou la quintessence du marketing politique

Afin de mieux cerner la portée et l’impact des affiches électorales, nous avons rencontré M. Mohammed Ziyed Hadfi, associé principal à Tunis-Leaderschool, première école de formation des leaders et de développement de leurs capacités naturelles, donc de communication, et conseiller auprès de chefs d’entreprises, politiciens et sportifs. Il nous explique, durant cet entretien, comment se construit une affiche et quels en sont ses enjeux avant de nous livrer ses impressions sur les différentes affiches des 22 candidats, encore en lice, dans cette course vers le palais de Carthage.

Elections 2014 : Un cycle politico-médiatique qui sombre dans l’obscène !

Les démènements du tandem HAICA/ISIE n’ont pas empêché le couple médias-politique de sombrer dans l’obscène. Et là, l’obscène n’est pas seulement ce qui heurte le bon goût, mais aussi ce qui rabaisse le débat démocratique au plus bas. En exemple, la dérive d’un candidat-président qui est tombé, dans la matinale de Mosaïque FM, dans le panneau de la manipulation en prenant à son compte des propos sexistes et discriminants. Mais que ne feraient les politiques pour sauver leur peau, en ces temps de disette démocratique!

Pourquoi Ennahdha a confié sa communication à la très controversée agence de relations publiques Burson-Marsteller ?

Le manque de transparence d’Ennahdha autour de son accord avec Burson-Marsteller suscite des soupçons inévitables sur la transaction qui, au contraire d’encourager des «élections libres et équitables en Tunisie», pourrait, en fait, les miner. L’ambiguïté autour de l’aspect financier de la transaction, (“Frais à déterminer à une date ultérieure,” lit-on dans le document d’enregistrement officiel) est un sujet de préoccupation particulier, après la mauvaise gestion financière des partis, lors des dernières élections. En effet, certaines questions s’imposent : qui a financé ce projet ? De quel fond sera-t-il financé ? Quelles sont les modalités de paiement ?

Des partis politiques désengagés vis-à-vis des réformes économiques fondamentales

Bien que des propositions soient avancées par les partis, quant à la relance économique, elles semblent se dissocier de leurs politiques générales, mais surtout de leurs discours, où une forme de « langage diplomatique » et un optimisme sans fondement sont présentés, afin de favoriser l’idée de « Start up démocratique » incitant les investisseurs étrangers à venir en Tunisie.

Pourquoi les forêts tunisiennes s’enflamment-elles ?

217 incendies, 3 943 hectares ravagés sur la seule période du 1er mai au 26 août 2013 : ce sont les derniers chiffres, alarmants, communiqués par la direction générale des forêts. 60 % de ces feux sont d’origine inconnue. Les acteurs de l’environnement déplorent des pratiques criminelles destinées à s’accaparer illégalement terrains et pâturages ; sans compter de possibles agissements d’ordre politique destinés à semer la confusion ou à occuper les services sécuritaires.

La théorie des jeux appliquée au paysage politique tunisien

Existe-t-il une réelle communication qui permet de rendre lisible la feuille de route de la majorité, lisibilité qui requiert en même temps la coopération de l’opposition ? Autrement dit est ce que le consensualisme est la seule clef pour ouvrir la boite du sauvetage tant vanté par l’opposition ? Quelle est la nature de la crise que connait le pays ? Et quelle est la place de l’opposition dans cette situation de crise ?