« Il n’y a pas de gouvernement, pas d’État, nous sommes l’État. » Ces mots glaçants d’un policier, lors d’un sit-in dans la ville de Sfax le 2 février, en disent long sur la dangereuse tournure que prennent les événements en Tunisie ces dernières semaines. Les récentes émeutes accroissent les risques d’un retour à un état policier après des années de transition démocratique épineuse, qui n’a pas permis de mettre un terme aux atteintes aux droits humains commises par les services de sécurité ni à l’impunité endémique dont ils bénéficient.
Cinéma : « Hors-jeu flagrant » de Sami Tlili, bien joué
Sans quitter son terrain de prédilection, « Hors-jeu flagrant » de Sami Tlili fait du foot le prétexte d’une métaphore sociale, pertinente et dénuée de prétention. Ce court-métrage de fiction a été projeté dans le cadre de la 4ème édition d’El Gouna Film Festival en Egypte, tenu du 23 au 31 Octobre 2020.
Hay Hlel sans poste de police depuis 9 ans
« Dans ce quartier, nous vivons complètement en marge. Je ne parle pas de l’absence de centres de loisirs, mais de celle des services de base, tels qu’un poste de police, des routes valables… En cas de pluie, nous sommes noyés ». Bienvenue à Hay Hlel, à un jet de pierres du siège du gouvernement.
Est-il vrai que le taux de participation des forces de l’ordre aux élections municipales en Tunisie ne dépasse pas les 17% ?
Le taux de participation aux élections municipales des forces de l’ordre, qui votaient pour la toute première fois en Tunisie la semaine dernière (avant le reste de leurs compatriotes, qui votent le 6 mai), est encore plus faible que cela.
Juges et avocats appellent à établir une police des tribunaux
L’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) a exigé la mise en place d’une police des tribunaux en vue de garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire. Une requête revêtant une acuité particulière, dans un contexte marqué par les événements survenus au tribunal de première instance de Ben Arous, le 26 février 2018. Les syndicats sécuritaires ont été accusés d’avoir tenté de faire pression sur le pouvoir judiciaire.
« Prestige de l’État », concept malléable aux accents autoritaires
Où en est le prestige de l’Etat (haybet ad-dawla) ? Où en est cette promesse d’un retour à l’ordre qui a été la principale raison de l’élection de l’actuel président de la République fin 2014 ? Les réactions à une éventuelle prorogation du mandat de l’IVD et celles au scandale des syndicats policiers au tribunal de Ben Arous, en disent long sur les partisans de ce slogan politicien et sur son essence.
Carte d’identité biométrique : le flicage électronique généralisé
La sur-puissance du ministère de l’Intérieur, la tradition répressive des forces sécuritaires, le peu de scrupules quant aux moyens employés, laissent penser en effet que la carte d’identité biométrique sera un formidable instrument de fichage et de flicage électronique de la population – de chaque individu – qui sera associé à l’ensemble des nouvelles technologies d’identification, de reconnaissance et de surveillance.
Interview avec Klay BBJ : Sa censure, les festivals publics et les syndicats policiers [Vidéo]
Suite à la suppression de sa performance prévue dans le show du 27 juillet au festival de Carthage, Klay BBJ se retrouve avec 18 concerts annulés, l’intégralité de sa tournée estivale. A l’origine de cette censure, l’appel des syndicats policiers à boycotter les événements du rappeur après l’incident survenu lors de son concert à Mahdia le 16 juillet. Le ministère de la Culture, organisateur de plusieurs festivals publics ayant programmé Klay BBJ, s’est soumis à leur diktat. Nawaat est parti à Bab Jdid à la rencontre du rappeur pour en savoir plus. Interview.
Klay BBJ, en ligne de mire
Alors qu’il devait se rendre à Hammamet pour y donner un concert, Ahmed Ben Ahmed Aka Klay BBJ, devant son domicile à Bab Menara, se fait interpeller par la police, la nuit du 17 octobre 2015. En compagnie de Sniper, lui aussi rappeur, ainsi qu’un autre jeune homme. Ils sont transférés au centre de détention de Bouchoucha. Klay BBJ n’a cessé de dénoncer les violences policières contre les jeunes des quartiers. Dans ce reportage tourné en janvier 2015, par deux documentaristes, Marisa Holmes, américaine et Bruno Giuliani, italien, le rappeur parle à sa manière de son rapport au quotidien avec « El 7akem ».
Mouhib Toumi : Les circonstances d’une arrestation et poursuite judiciaire en raison d’un post sur facebook
C’est le 17 août dernier, au tribunal de Djerba, que s’est tenue l’audience de Mouhab Toumi. Celle-ci ne portait pas sur le terrorisme, la contrebande, la violence ou sur d’autres affaires pénales. Nawaat est allé à la rencontre de Mouhib à Djerba après le report de l’annonce du verdict dans le cadre de son procès, au 24 août prochain. Dans cette entrevue, Mouhab nous a éclairé, nous fournissant plus de détails sur les circonstances de son arrestation, de sa comparution devant le juge et sur sa position par rapport à ce qu’il traverse.
Tunisie : Etat minimum et 3e génération du Jihad
L’armée des invisibles est horizontale, sans hiérarchie, et se propage de façon omnidirectionnelle. Auto-radicalisés à domicile, ou radicalisés à distance depuis la Syrie ou l’Irak, ces individus ciblent désormais l’ennemi proche, « le Tyran » (Taghout en Arabe). La Tunisie, jadis ménagée par les jihadistes comme terre de prédication (ardh el Daawa), s’achemine vers le statut peu envié de domaine de la guerre (dar el harb) à la faveur de la folie meurtrière de daech.
Security Assistance Monitor : Ce que vous devez savoir sur l’aide militaire US à la Tunisie
Le « Security Assistance Monitor » a publié le 21 avril dernier un rapport sur l’aide sécuritaire américaine à la Tunisie. Revenant sur l’aide US à la Tunisie depuis 2011, et se projetant sur l’aide à venir, c’est surtout les ressources contenues par ce site qui sont intéressantes à plus d’un titre.
Rapport : « Les défis de sécurité humaine dans le nord-ouest tunisien »
Le DCAF et le Centre Tunisien des Etudes en Sécurité Globale (CTESG) lancent une nouvelle publication sur le thème « Relever les défis de sécurité humaine dans le nord-ouest tunisien » dans le cadre de son projet pilote relatif aux consultations publiques sur la sécurité locale en Tunisie.
A Sfax : un enseignant se fait maltraiter par les forces de l’ordre
Cette agression, tout comme les précédentes dans la Tunisie post-révolution, est très grave. Comme la victime fait partie du corps enseignant, cette agression est autant plus grave que les précédentes. Si l’enseignant en Tunisie ne trouve aucune dignité et aucun respect, on peut affirmer que le dernier pilier de liberté, savoir, et progrès est menacé et par la suite on ne peut plus être optimiste pour le devenir de notre Tunisie.
Smartphone, pédopornographie et terrorisme : l’alibi des incompétences de toutes les polices.
[…] Aucune société avec “zéro risque” n’existe. Les alibis qui s’appuient sur les salauds (comme le sont les pédopornographes) ou sur les lâches (comme le sont les terroristes) pour permettre le libre accès aux données personnelles ne sont finalement que des moyens pour combler l’incompétence des services de police et de renseignement via la violation des garanties fondamentales des citoyens […]
Tunisie : torture et violences policières: A quand la fin de l’impunité policière ?
La recrudescence des abus de pouvoir et de la violence de plusieurs policiers devient alarmante , ces derniers mois, dans un contexte où le ministère de l’Intérieur tente de se refaire une crédibilité, allant jusqu’à solliciter le soutien populaire pour lutter contre le terrorisme.
Kasserine : La mort de Ahlem et Ons Dalhoumi relance la polémique sur les bavures policières
La mort de Ahlem et Ons Dalhoumi, abattues « par erreur » par une patrouille de police, a troublé les Tunisiens. Mise à l’index, cette bavure sécuritaire relance les suspiscions qui ne cessent de miner la relation entre citoyens et forces de l’ordre, dans un contexte de lutte contre le terrorisme…
Anéantie par la violence policière, Amani, 19 ans, s’immole par le feu
Même après la promulgation d’une nouvelle constitution qui rompt avec l’héritage oppressif de la dictature, le Code de la procédure pénale ne prémunit toujours pas les citoyens contre la maltraitance policière et les abus de pouvoir. L’absence de droit à une assistance juridique, dès le début de la détention, rend la violation du droit de défense automatique, pendant la détention et surtout lors de l’interrogatoire.