Nessma TV 55

Fehri, Riahi et Karoui : Ce que cache le front des ennemis d’hier

Sur Instagram, Sami Fehri, patron d’El Hiwar Ettounsi, fait de la résistance. Ses frères d’armes ne sont que les ennemis d’hier : Nabil Karoui et Slim Riahi, le premier en prison pour blanchiment d’argent et évasion fiscale et le deuxième, en cavale en France et faisant l’objet, en Tunisie, d’un mandat d’arrêt pour malversation depuis avril dernier. Leurs machines télévisuelles s’emballent contre Youssef Chahed, le concurrent de Riahi et Karoui aux Présidentielles.

Psycaricatures de -Z- : Nabil Karoui

Cette semaine, c’est un grand ami de Nawaat qui s’est invité sur le canapé de notre psycaricaturiste: Nabil Karoui, le fondateur de Nessma aux multiples élucubrations politiques. Investissant dans des œuvres caritatives quotidiennement médiatisées sur sa chaîne TV, Karoui donne sans compter et compte bien nous le faire savoir. Mais il n’est pas généreux que de ses deniers suspicieusement acquis, il a aussi des tas de plaintes à distribuer contre ceux qui le contrarient : rien que cette semaine, deux plaintes, l’une contre Thameur Mekki, le rédacteur en chef de Nawaat, et une autre contre Achref Aouadi, le président d’I-Watch, ont été gracieusement distribuées par ce bienfaiteur.

Psycaricatures de -Z- : Tarak Ben Ammar

Sa mise en examen en France pour banqueroute a été révélée, jeudi dernier, par BFM TV. Le producteur Tarak Ben Ammar est soupçonné d’avoir entrainé la faillite de la société de post-production Quinta Industries, branche du groupe Quinta Communications dont il est l’actionnaire majoritaire. Malgré ses amitiés saoudiennes et qataries, cet ami proche et partenaire d’affaire de Berlusconi semble sombrer dans un imbroglio juridico-financier, tout comme les frères Karoui ses associés dans Nessma TV, qui font déjà l’objet d’une instruction ouverte par le pôle judiciaire et financier.

Nessma, ElHiwar, HannibalTV et les autres… à qui appartiennent-ils ?

Outre la version intégrale (voir ici-bas), voici un résumé vidéo de l’exposé du rapport de Mouna Mtibaa concernant la propriété des médias audiovisuels privés en Tunisie. Exposé ayant eu lieu au sein des locaux de l’association YAKADHA. Le rapport a été introduit et conclu par Kamel Labidi, ancien président de l’Instance indépendante chargée de réformer l’information et la communication (INRIC).

La classe politique sur Nessma : Un dîner de cons chez Nabil Karoui

Le concept du dîner de cons est simple. Il consiste à ce que l’organisateur-hôte choisisse un con et l’invite. A table, il cherche à le faire parler pour se moquer de lui sans qu’il s’en rende compte afin de continuer à jacter et faire durer le plaisir. C’est la spécialité maison de Nessma, concocté par les soins du chef Nabil Karoui. La gourmandise est un pêché capital. Beaucoup de politiques ont tendance à l’oublier. La tentation du temps d’antenne est trop forte. Voilà qu’après cinq jours de dénigrement de la HAICA, la gueule de bois est insupportable, surtout avec un dessert aussi amer que la fuite du dimanche soir.

Elections américaines : Prière de l’absent sur les chaînes TV tunisiennes

Les élections américaines ont été une occasion pour observer l’intérêt des chaînes TV tunisiennes pour l’actualité internationale. A l’épreuve d’un tel événement majeur, leur couverture et leur traitement se sont montrés faibles en raison de l’inexistence d’émissions spécialisées et de la rareté des programmes à vocation informative. La tendance générale pointe surtout vers un intérêt post-électoral.

Nessma au service des élucubrations politiques de Nabil Karoui

Désormais médiatisé en tant que dirigeant de Nida Tounes, Nabil Karoui ne se contente pas des titres de presse qui font sa propagande. Nessma, chaîne dont il est copropriétaire, est instrumentalisé au gré de ses soubresauts de novice de la politique. Ne pouvant pas occuper tout le temps d’antenne, la rédaction de la chaîne en consacre une bonne partie aux collaborateurs de « Si Nabil » invités à jouer ses copies pâles.

« Hedhoukom » : Du web à la télé, la conversion réussie d’ « El Ta7ana »

« Hedhoukom » est une comédie imprégnée d’humour décalée, puisant dans le burlesque d’une manière décomplexée. Elle rappelle une vérité marginalisée par la production ramadanesque du paysage audiovisuel tunisien : humour et reflexes citoyens ne sont pas antinomiques. Il suffit de servir la bonne dose tout en ayant du piquant en background pour réussir la recette.

Télévision : Les faits divers éclipsent les prochaines élections municipales

Les chaînes tv les plus suivies consacrent plus d’importance aux faits divers qu’à la feuille de route vers les premières élections municipales libres de l’Histoire de la Tunisie et l’annonce de la date prévisionnelle de leur tenue. Un homicide ou un incendie s’avèrent prioritaires dans les éditions de mardi dernier de la plupart des journaux télévisés. « Les faits divers, ce sont des faits qui font diversion », résume bien Pierre Bourdieu.

Attaques de Mnihla et de Tataouine : Couverture TV en convalescence

La course aveugle aux scoops se retrouve sans coureurs. Les animateurs, qui confondaient leur rôle avec celui des seigneurs de guerre, ont fini par donner un coup de frein aux manquements professionnels. Les prétendus « experts stratégiques », aux références hollywoodiennes et aux grilles de lecture identitaires, sont plus ou moins gardés à l’écart. Les politiques aux discours populistes et galvaniseurs aussi. Autant de signes d’un rétablissement malgré une convalescence lente et difficile.

Zitouna Tv, un paria qui cherche à régler ses comptes

Pour célébrer son quatrième anniversaire depuis son lancement le 01er mai 2012, Zitouna Tv a profité de l’occasion pour régler ses comptes, à travers son émission « La Voix Libre ». Surenchères identitaires et interventions unanimes à l’appui, la chaîne a revendiqué son statut de « véritable chaîne de la famille » par opposition à Nessma qui en a fait son slogan. Elle s’est également attaquée à El Hiwar Ettounsi en se basant sur la même rhétorique et fustigé la HAICA qui ne lui a toujours pas accordé de licence. Pire, cette émission de “libre antenne” était enregistrée.

Nessma, complice d’un hold-up sur la marque «destourienne»

Même s’il ne dirige plus officiellement Nessma, Nabil Karoui continue son instrumentalisation politique de la chaîne. En marge de la Fête de l’Indépendance, les spots d’une campagne de collecte de documents et de témoignages sur « la famille destourienne » gagnent en visibilité sur Nessma. Quand un publicitaire qui entame une carrière politique cherche à écrire l’histoire, il y a anguille sous roche.

Ahmed Ben Hassana sur Nessma : Discours de haine anti-chiite d’un avocat apprenti flic

Suite à l’exécution de Nimr Baqer al-Nimr en Arabie Saoudite, Nessma a tenu à importer les tensions entre chiites et sunnites en Tunisie. Parmi les intervenants sur la question, l’avocat Ahmed Ben Hassana, connu pour son acharnement contre les libertés numériques, la liberté d’expression, le droit syndical, le droit à l’intégrité physique et la liberté du culte. Un personnage trouble érigé à tort en commentateur de l’actualité.

Requiem pour Taoufik Ben Brik

La scène du crime aurait été perçue comme tirée d’un film surréaliste en 2011 et carrément gore en 2010. Mais la transition, lente et douloureuse, a préparé les téléspectateurs à l’homicide. Et puis, ce n’est pas la première fois qu’on en voit sur Nessma. Mais la perte du lundi 09 novembre 2015 est inestimable. Il s’agit de Taoufik Ben Brik, paix à son âme.