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Nawaat Festival #3: After Movie

Le Festival Nawaat s’est tenu pour sa 3ème édition du 15 au 17 décembre 2023, offrant un espace ouvert à un événement culturel alternatif et multi-arts. Cette édition, sous le thème de la résistance, a présenté aux festivaliers de la musique, du cinéma, de la photographie et de la danse. L’exposition photographique traditionnelle a mis en lumière les dynamiques sociales du pays, avec une occupation de l’espace public comme forme de révolte.

«Aita mon amour », entretien avec Widad Mjama & Khalid Epi

Bien avant qu’elle ne puisse comprendre les mots et leur poésie, depuis son plus jeune âge, Widad Mjama est fascinée par les Chikhates, ces femmes chanteuses et gardiennes d’une tradition datant du XIIe siècle. Le projet artistique de l’AÏTA est né de cette fascination. « Aita mon amour » est le nom de sa nouvelle création, produite en collaboration avec Khalil Epi. Par cette création, le duo a souhaité arracher cette poésie à l’oubli, rendre hommage à ces femmes majestueuses et faire résonner cet art typiquement marocain à l’ère numérique.

«Fashion WeAk», entretien avec Paco

Fashion WeAk est le tout premier album de Donc Pac. Cet album novateur incarne la fusion artistique qui caractérise le musicien, marquant l’union audacieuse entre la musique acoustique et électrique. Plongeant dans les influences éclectiques de l’artiste, Fashion Weak se présente comme un voyage musical, explorant les méandres du reggae, de la cumbia, du dub, de l’afro ou encore, du hip-hop.

JMC 2023: El Far3i monotone, Aurora à l’eau de rose

Le public était encore une fois au rendez-vous, jeudi 26 janvier, pour assister au concert d’El Far3i. Un autre projet musical au programme de la même soirée a bénéficié de l’engouement pour le rappeur jordano-palestinien : Aurora. Si El Far3i a sombré dans la monotonie tout en misant trop sur le texte, la prestation de la bande à Nesrine Jabeur a dévoilé des compositions intéressantes mais des paroles assez cheesy.

Cinéma: «Fathallah Tv» de Wided Zoghlami, underground intime

Pas plus qu’il ne penche du côté du film social, « Fathallah Tv » de Wided Zoghlami ne tient du film de ghetto. Tourné à Djebel Jelloud, ce documentaire sur un groupe de trois musiciens originaires de ce quartier s’est tramé selon les filmés avant de se réaliser avec eux, mais finit par refermer l’ouverture réciproque qui était à l’origine de son expérience. Le film est en salles à partir du 9 septembre 2020.

Cinéma : «Fathallah TV», histoire d’une génération [Vidéo]

Djebel Jelloud, et en particulier le quartier de Fathallah, s’est invité à l’édition 2019 des Journées Cinématographiques de Carthage. Le film documentaire «Fathallah TV» réalisé par Wided Zoghlami, revient sur le parcours de trois musiciens de la région, à savoir Halim Yousfi, Tiga Black’na, et Pazza Man. La cinéaste, ainsi que le trio, évoquent la naissance du projet, en 2007. Un regard sur la musique contestataire née dans les quartiers populaire, sous la dictature. L’histoire d’une amitié.

Djebel Jelloud : Tiga déjoue les clichés décolorés

C’est ici, à Djebel Jelloud, que l’artiste est né. Tiga, jonglant entre Rap, reggae et ragga s’exprime sans fard. Après avoir longtemps représenté son quartier, l’artiste passe à une autre dimension. Ses lyrics rageurs veulent interpeller toute la Tunisie, en caressant le rêve de l’universalité. Comme une revanche, un message d’espoir adressé à ceux qui souffrent « de la pauvreté, de la répression, de la dictature, de la violence ». Une musique pour coller à la réalité, la transmuer, quand la parole se tait. Un tempo pour décoller et déjouer les clichés décolorés.

Art & patrimoine en Tunisie, du mythe de la sublimation à la sublimation du mythe

En musique comme au cinéma, une nouvelle vague de production passéiste semble occuper le paysage artistique en Tunisie. Une démarche fort heureusement évitée par quelques approches créatrices innovantes et démarquées, mais la redite du patrimoine demeure incontestablement le dada par excellence d’une génération en théorie rebelle, porteuse d’un souffle nouveau, libre et libérateur.

Deena Abdelwahed : Ovni musical pour défaire les clichés identitaires

Encensée par la presse européenne, Deena Abdelwahed a connu une montée fulgurante depuis qu’elle s’est installée en France il y a presque 4 ans. Entre djing et compositions originales, cette artiste issue de la scène alternative tunisienne sillonne les clubs européens les mieux réputés et vient de sortir son premier album « Khonnar » en novembre 2018, après un premier EP « Klabb » en mars 2017 sous le label français de musique électronique InFiné. Sa démarche expérimentale, sa situation de migrante et son statut de femme artiste arabe suscitent notre curiosité. Nawaat l’a rencontré à Tunis quand elle est venue clôturer le festival Tashweesh, le 8 décembre, à l’invitation de l’association Chouf et l’institut Goethe.

Interview avec Anouar Brahem: « Devenir musicien… c’est vivre la liberté absolue !»

Après une tournée dans les plus prestigieuses salles européennes en avril avec son nouvel album « Blue Maqams », Anouar Brahem est de retour à son atelier à Tunis où Nawaat l’a récemment rencontré. Un entretien riche avec un compositeur et maître d’oud tunisien ayant su imposé une nouvelle vision de la musique arabe à travers une approche subtile mêlant sa virtuosité à l’univers jazz débridé et au caractère innovant de la musique contemporaine. Dans cette interview, Anouar Brahem nous a permis une immersion inédite dans son monde créatif et ses spécificités.