Le dernier livre de Hichem Djaït, «Penser l’Histoire, penser la Religion», permet de décentrer le regard en offrant l’opportunité de s’émanciper définitivement de ce tropisme intellectuel qu’est devenu le concept d’islam mêlé à toutes les sauces. L’occasion de découvrir, par-delà l’univers identitaire étroit, d’autres religions, civilisations et mondes en ébullition. Lecture.
La « modernisation située » : une autre voie de développement
La Tunisie, comme la majorité des pays du Sud, s’est fatiguée depuis son indépendance à demeurer indéfiniment « en voie » de développement. Le temps est peut-être venu de chercher un nouveau chemin de modernisation. La pensée d’une alternative à la réalité actuelle s’impose.
Espace public & pensée : comment s’affranchir de la légitimité religieuse ?
Il s’agit ici de traiter de la relation entre espace public et religion à partir du problème de la légitimité, c’est-à-dire de la justification de l’espace public entendu en tant qu’espace de publicisation de la pensée, à partir de la religion, dans un contexte arabo-musulman. Et ce, dès le XIXe siècle, c’est-à-dire à partir de la réception de la pensée des lumières et de la modernité occidentales.
Exposition « Une modernité tunisienne »: Creuse, rétrograde et mal-organisée
Si l’exposition « Une modernité tunisienne » présente un intérêt esthétique limité, politiquement, elle dit beaucoup de choses sur l’idéologie réformiste qui a été imposée au pays. C’est à la Cité de la Culture de Tunis jusqu’au 15 juin.
La modernité est une mauvaise chose
Contrairement à ce que les modernistes proclament, les courants qui affirment, de nos jours, l’islamité de leur politique sont tout aussi modernes qu’eux, peut-être pires. La modernité, sinon dans sa mythologie émancipatrice, fait en vérité l’unanimité. Et c’est bien dommage.
Entre voile et modernité, il faut bien choisir !
Aujourd’hui, crise identitaire oblige, les femmes tunisiennes ne savent plus qui écouter. Indécises, tiraillées entre progrès et réaction, elles hésitent entre porter le Hijab et donc plier face à la pression sociale, ou s’en affranchir, dans une quête de liberté et d’émancipation. Mais dans le doute, la plupart d’entre elles préfère se voiler ; après tout, le bon Dieu ne pourra qu’apprécier !
Une Tunisie postmoderne
L’esprit de la Tunisie aujourd’hui est baroque et postmoderne. Michel Maffesoli, le pape de la postmodernité, assure lui-même que notre pays donne une illustration basique de la marque majeure de notre époque. En adepte de la sociologie compréhensive et de l’imaginaire, j’ajouterais même que la Tunisie est en train d’actualiser la théorie postmoderne et de remonter aux sources de ses mythes fondateurs en une mythodologie telle que magistralement théorisée par G. Durand.
L’équation démocratique : norme, concept et morphologie
Le mot démocratie (la dêmos Kràtos de l’époque antique) est l’un des termes les plus usités du vocabulaire politique. Cette notion forte, par sa dimension transculturelle a donné matière à de très nombreux écrits et réflexions.
Comment se réconcilier à la modernité ?
Les crises culturelles et identitaires auxquelles on assiste depuis la révolution tunisienne ont favorisé la montée de l’extrémisme de tous genres idéologiques. À cet effet, on a souvent avancé les facteurs économiques liés à la politique du développement, à la pauvreté frappante de certaines familles, au taux élevé du chômage chez les jeunes et à la grande densité urbaine dans certaines villes.
Après les incidents de l’avenue Bourguiba, faisons lumière de notre part d’ombre !
En cette Tunisie postrévolutionnaire où tout — le meilleur comme le pire — demeure possible, Tunis est aujourd’hui le Paris de demain, Paris que magnifiait le cri du général de Gaulle, au lendemain de la Libération, et que je plagierai volontiers : “Tunis torturé, Tunis assiégé, Tunis libéré… “
Et si l’islam était modernité ?
Bien que faisant référence à des notions différentes – l’une se rapportant à un concept d’évolution historique relié à un espace géographique et culturel, et l’autre à une doctrine religieuse ayant marqué l’histoire de plusieurs peuples, en particulier celle des Arabes –, la modernité et l’islam sont souvent vus comme deux modèles incompatibles, voire antinomiques, de l’organisation sociale et politique des sociétés.
L’identité, l’histoire et le choix
Par Elyès Zaouali Qui sommes-nous? En voilà une question bien gênante. Bien malin qui se risquerait à y répondre avec […]
“Bourguiba et la Modernité” : Retour sur la rencontre de l’IMA du 30 mars 2006
La Constitution tunisienne, charte d’un régime républicain à l’agonie
Le Maghreb et le Monde arabe : entre gloire, décadence et espoir (2e partie)
Notre réflexion essaiera de s’interroger sur le procédé qui a permis à une peuplade du fin fond de l’Arabie de conquérir le monde puis, subitement, de tomber dans une décadence terrible (I). Cette réflexion n’aurait pas de sens si elle ne cherchait pas à situer l’expérience civilisationnelle du monde musulman dans un cadre théorique qui la dépasse, c’est-à-dire un modèle d’explication du processus de développement politique des nations. En somme, vérifier si les difficultés actuelles du monde musulman peuvent être expliquées par un paradigme de développement universel (II)
Le Maghreb et le Monde arabe : entre gloire, décadence et espoir (1re partie)
Notre réflexion essaiera de s’interroger sur le procédé qui a permis à une peuplade du fin fond de l’Arabie de conquérir le monde puis, subitement, de tomber dans une décadence terrible (I). Cette réflexion n’aurait pas de sens si elle ne cherchait pas à situer l’expérience civilisationnelle du monde musulman dans un cadre théorique qui la dépasse, c’est-à-dire un modèle d’explication du processus de développement politique des nations. En somme, vérifier si les difficultés actuelles du monde musulman peuvent être expliquées par un paradigme de développement universel (II)
Le Multipartisme d’État en Tunisie : La débâcle
[Note : cet article a été publié par Astrubal en 2002 sous un autre pseudonyme] C’est après la Grande guerre que l’on observe en Tunisie des partis politiques éclorent et dont plusieurs sont issus d’une matrice commune : le Parti Tunisien créé en 1919. Ce parti, issu du mouvement associatif « Jeunes Tunisiens », s’est caractérisé essentielleme […].