Modernité 26

Genèses et «sorties des religions», entre passé et présent

Le dernier livre de Hichem Djaït, «Penser l’Histoire, penser la Religion», permet de décentrer le regard en offrant l’opportunité de s’émanciper définitivement de ce tropisme intellectuel qu’est devenu le concept d’islam mêlé à toutes les sauces. L’occasion de découvrir, par-delà l’univers identitaire étroit, d’autres religions, civilisations et mondes en ébullition. Lecture.

Espace public & pensée : comment s’affranchir de la légitimité religieuse ?

Il s’agit ici de traiter de la relation entre espace public et religion à partir du problème de la légitimité, c’est-à-dire de la justification de l’espace public entendu en tant qu’espace de publicisation de la pensée, à partir de la religion, dans un contexte arabo-musulman. Et ce, dès le XIXe siècle, c’est-à-dire à partir de la réception de la pensée des lumières et de la modernité occidentales.

La modernité est une mauvaise chose

Contrairement à ce que les modernistes proclament, les courants qui affirment, de nos jours, l’islamité de leur politique sont tout aussi modernes qu’eux, peut-être pires. La modernité, sinon dans sa mythologie émancipatrice, fait en vérité l’unanimité. Et c’est bien dommage.

Entre voile et modernité, il faut bien choisir !

Aujourd’hui, crise identitaire oblige, les femmes tunisiennes ne savent plus qui écouter. Indécises, tiraillées entre progrès et réaction, elles hésitent entre porter le Hijab et donc plier face à la pression sociale, ou s’en affranchir, dans une quête de liberté et d’émancipation. Mais dans le doute, la plupart d’entre elles préfère se voiler ; après tout, le bon Dieu ne pourra qu’apprécier !

Une Tunisie postmoderne

L’esprit de la Tunisie aujourd’hui est baroque et postmoderne. Michel Maffesoli, le pape de la postmodernité, assure lui-même que notre pays donne une illustration basique de la marque majeure de notre époque. En adepte de la sociologie compréhensive et de l’imaginaire, j’ajouterais même que la Tunisie est en train d’actualiser la théorie postmoderne et de remonter aux sources de ses mythes fondateurs en une mythodologie telle que magistralement théorisée par G. Durand.

Comment se réconcilier à la modernité ?

Les crises culturelles et identitaires auxquelles on assiste depuis la révolution tunisienne ont favorisé la montée de l’extrémisme de tous genres idéologiques. À cet effet, on a souvent avancé les facteurs économiques liés à la politique du développement, à la pauvreté frappante de certaines familles, au taux élevé du chômage chez les jeunes et à la grande densité urbaine dans certaines villes.

Et si l’islam était modernité ?

Bien que faisant référence à des notions différentes – l’une se rapportant à un concept d’évolution historique relié à un espace géographique et culturel, et l’autre à une doctrine religieuse ayant marqué l’histoire de plusieurs peuples, en particulier celle des Arabes –, la modernité et l’islam sont souvent vus comme deux modèles incompatibles, voire antinomiques, de l’organisation sociale et politique des sociétés.

“Bourguiba et la Modernité” : Retour sur la rencontre de l’IMA du 30 mars 2006

Prometteur pourtant, le thème de la rencontre ne fut hélas pas judicieusement abordé. Est-ce parce qu’au-delà des rapports de Bourguiba à la modernité, se profile le rapport bien plus problématique de toute une nation à cette même modernité ? Et s’agissait-il de la modernité vue par les conférenciers Pierre Hunt, Jean Lacouture, Jean Daniel ? Ou alors cell […].

Le Maghreb et le Monde arabe : entre gloire, décadence et espoir (2e partie)

Notre réflexion essaiera de s’interroger sur le procédé qui a permis à une peuplade du fin fond de l’Arabie de conquérir le monde puis, subitement, de tomber dans une décadence terrible (I). Cette réflexion n’aurait pas de sens si elle ne cherchait pas à situer l’expérience civilisationnelle du monde musulman dans un cadre théorique qui la dépasse, c’est-à-dire un modèle d’explication du processus de développement politique des nations. En somme, vérifier si les difficultés actuelles du monde musulman peuvent être expliquées par un paradigme de développement universel (II)

Le Maghreb et le Monde arabe : entre gloire, décadence et espoir (1re partie)

Notre réflexion essaiera de s’interroger sur le procédé qui a permis à une peuplade du fin fond de l’Arabie de conquérir le monde puis, subitement, de tomber dans une décadence terrible (I). Cette réflexion n’aurait pas de sens si elle ne cherchait pas à situer l’expérience civilisationnelle du monde musulman dans un cadre théorique qui la dépasse, c’est-à-dire un modèle d’explication du processus de développement politique des nations. En somme, vérifier si les difficultés actuelles du monde musulman peuvent être expliquées par un paradigme de développement universel (II)

Le Multipartisme d’État en Tunisie : La débâcle

[Note : cet article a été publié par Astrubal en 2002 sous un autre pseudonyme] C’est après la Grande guerre que l’on observe en Tunisie des partis politiques éclorent et dont plusieurs sont issus d’une matrice commune : le Parti Tunisien créé en 1919. Ce parti, issu du mouvement associatif « Jeunes Tunisiens », s’est caractérisé essentielleme […].