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Abir Moussi : progressiste, dites-vous !

Faisant de l’opposition à l’islam politique son cheval de bataille, l’ancienne RCDiste et présidente du PDL, Abir Moussi est devenue la figure de proue de l’opposition à Ennahdha. Ce positionnement sur l’échiquier politique lui a valu une ascension fulgurante. Cependant, est-elle vraiment opposée à la vision sociétale des islamistes ? Est-elle vraiment progressiste ?

Enquête: L’Union Mondiale des Savants Musulmans, du prosélytisme au service d’Ennahdha

La section tunisienne de l’Union Internationale des Savants Musulmans (UISM) a été créée en 2012. Loin des feux de la rampe, elle a organisé de nombreuses activités dans des espaces étatiques comme le Palais des Congrès et soutenu l’association islamiste Femmes Tunisiennes. Parmi ses très rares activités visibles, des cycles de formation des prédicateurs transformés en cycles d’habilitation charaïque. Cette investigation s’emploie à rendre compte des activités de l’UISM. A cette fin, notre journaliste s’est inscrite à la 5ème session de formation pour l’année 2017-2018 au cours de laquelle, elle a mené une enquête fondée sur la méthode de l’observation participante.

Tunisie, cafouillage d’une révolution dénaturée

Unique survivant de ce que certains appellent abusivement « un printemps arabe », dans un monde musulman devenu (ou redevenu) fou et dominé par la violence, la Tunisie a également réussi à passer sans trop de dégâts d’un régime autoritaire de parti unique à un régime démocratique de multipartisme. Et pourtant, sept ans après la chute du dictateur Ben Ali, les Tunisiens, par vagues successives, fuient leur pays vers d’autres cieux et d’autres horizons.

De quoi le « surmusulman » est-il le nom ?

Encore une fois, l’islam se confesse. En s’allongeant sur le divan rouge écarlate de la psychanalyse, à quoi pense-t-il ? Aucune de ses associations dites « libres » ne semble spontanée pour l’oreille de Fethi Benslama. S’il n’est sans doute pas le seul à avoir pris la température du sujet de l’islam, l’auteur d’« Un furieux désir de sacrifice » livre un diagnostic sans détour : l’islamisme vomit ses déchets sur le mode de la surenchère identitaire. Le « surmusulman » en est le produit alarmant.

Crispations identitaires, société civile et espace public en Tunisie: La nécessaire renaissance de la gauche

La prolifération des crispations identitaires dans l’aire culturelle arabo-musulmane dont fait partie la Tunisie est un fait social complexe qui incite à la réflexion. La montée en puissance vertigineuse des idéologies réfractaires à la démocratie, au pluralisme, au progrès, à la dimension relative de l’humain, vient ponctuer une conjoncture géopolitique, économique et sociale qui frise le déluge.

Géopolitique d’« un » Printemps Arabe : les présidentielles devant le miroir de la presse internationale.

La presse internationale s’est délectée, ces deux derniers jours, à analyser le second tour de la présidentielle tunisienne. Congratulations et présentations intéressées de la victoire de Béji Caid Essebsi par certains médias et formulation d’un pragmatisme par d’autres, c’est une image différenciée de la transition démocratique qui émerge selon les pays.

Qui est le Jean-Marie Le Pen du paysage politique tunisien ?

C’est sans contradicteur, face à une chaise vide et un journaliste complaisant, que Béji Caïd Essebsi est apparu samedi soir sur al Hiwar Ettounsi. Il a expliqué notamment que s’il refuse un débat de l’entre-deux tours de la présidentielle, c’est qu’il considère que la situation tunisienne est comparable à la France de 2002, lorsque Jacques Chirac avait refusé un débat à Jean-Marie Le Pen avant le second tour…

Qui vote pour Nidaa ?

Il y a essentiellement trois groupes qui votent pour Nidaa et pour Béji Caid Essebsi : les ex-RCD, ceux qui souffrent d’une phobie maladive de l’islam politique et enfin la bourgeoisie nostalgique de « la belle vie » sous ZABA.

Le défi aux démocrates tunisiens

Pour tout démocrate, il ne peut être que jubilatoire d’assister à la prestation médiatique de la plupart des ténors du parti Ennahdha donnant une leçon, toute théorique certes, mais parfaitement maîtrisée, du comportement démocratique par excellence à leurs adversaires, y compris les démocrates-nés ou se présentant comme tel.

Le journalisme imparfait : A propos des médias occidentaux et tunisiens et des « combattants étrangers » en Syrie

On peut considérer que certains préjugés sont, parfois, inévitables et nécessaires dans des discussions liées à l’actualité. Ils doivent, cependant, être propices au dialogue et à la réflexion, lorsque les sources sont fiables, et ne reflètent pas une intention de désinformation ou une lecture bornée de l’auteur, et totalement biaisé, telle que celle élaborée par la CNN, et repris sans sourciller par la plupart des médias. Ce qui pose, inévitablement, la complexe et sempiternelle question des origines des sources médiatiques.

Voilà pourquoi l’Occident tient à Ghannouchi

Outre son programme économique ultra-libéral, il est d’une plasticité idéologique phénoménale ouverte à tout rebondissement tant que cela ne touche pas à ses tabous. Ceux-ci ne dérangent nullement l’Occident qui en tire même argument pour sa supposée prééminence éthique aux racines judéo-chrétiennes.

Le Monde musulman, Marx et la révolution : Entretien avec Alain Gresh

Invité par Al-Qotb pour présenter la réédition du livre Islam et capitalisme, écrit par Maxime Rodinson en 1966, dont il vient de signer la préface, Alain Gresh nous a fait l’honneur de nous accorder une interview exclusive. Alain Gresh est journaliste et directeur adjoint du mensuel Le Monde diplomatique. Il a publié plusieurs livres sur le Proche-Orient et sur l’islam, dont le dernier paru en 2010 : De quoi la Palestine est-elle le nom ?

Entre voile et modernité, il faut bien choisir !

Aujourd’hui, crise identitaire oblige, les femmes tunisiennes ne savent plus qui écouter. Indécises, tiraillées entre progrès et réaction, elles hésitent entre porter le Hijab et donc plier face à la pression sociale, ou s’en affranchir, dans une quête de liberté et d’émancipation. Mais dans le doute, la plupart d’entre elles préfère se voiler ; après tout, le bon Dieu ne pourra qu’apprécier !

Islamisme, Printemps arabe et Révolution

La poussée islamiste ne répond pas uniquement à un ressentiment à l’égard de l’Occident dominant, mais également à une quête d’un Idéal qui réconcilie les affirmations identitaires avec des attentes et des aspirations sociales, une recherche d’une adéquation entre les valeurs véhiculées par le substrat culturel et les normes du monde moderne.

Rompons le silence assourdissant entre islamistes et modernistes et inventons une nouvelle démocratie (3ème partie)

Assez déjà il à été parlé de liberté politique, de liberté de poursuite juridique arbitraire et des limites de la liberté. À mon avis il devient grand temps d’aborder ces aspects de la liberté auxquels tout le monde pense mais que peu jugent être sage d’articuler publiquement. Permettez-moi dans ce sens de lancer tout de suite au début quelques questions sur la scène pour y réfléchir ensemble