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Cinéma: « Streams » de Mehdi Hmili, côté face côté pire

En cinéaste de la fracture, Mehdi Hmili met en scène dans « Streams » la trajectoire d’une mère aux abois à la recherche de son fils en chute libre. S’il fait un pas en avant par rapport à « Thala mon amour » (2016), il bute en revanche sur les graisses d’un naturalisme qui ramène sa peinture sociale à un cadre plus ou moins rond. Actuellement en salles.

Du devoir de protéger les minorités en Tunisie

Nourri du conservatisme majoritaire, l’appareil administratif de l’État continue à bafouer dans une relative indifférence les droits les plus élémentaires des minorités sur la base de textes juridiques obsolètes. Sous prétexte que l’État se doit avant tout de préserver la société des écarts portant atteinte à son équilibre, les libertés individuelles sont foulées aux pieds.

Article 230 : Loi inique contre amours particulières

La fête de l’amour a un goût amer pour beaucoup de nos concitoyens. Le droit à l’amour est pourtant indivisible tout comme les droits humains convenus. Or, il y a des amours particulières qui sont vécues dans la plupart des cas dans la discrétion. Des amours qui n’ont rien de honteux mais qui se vivent, pourtant, en cachette pour la majorité des Tunisiens concernés, tous sexes confondus. Et pour cause, il s’agit d’amours frappées d’interdit pénal !

Interview avec Bochra Belhaj Hmida, présidente de la COLIBE

Des centaines d’islamistes et conservateurs de tous bords ont manifesté samedi 11 août à la Place du Bardo contre les recommandations du rapport de la Commission pour les Libertés Individuelles et l’Egalité (COLIBE) publié le 8 juin dernier. Ses soutiens appellent à une grande manifestation lundi 13 août à 18h devant le théâtre municipal à l’Avenue Bourguiba. Dans ce contexte tendu qui marque le retour au clivage identitaire et au conflit sur le modèle sociétale en Tunisie, Nawaat a rencontré Bochra Belhaj Hmida. Interview.

Lutte pour les droits LGBT: une dynamique enrayée par les conflits stratégiques

Le très controversé président de l’association Shams a reçu le 17 mai dernier à Paris un prix pour sa part dans la lutte pour les droits LGBT+ en Tunisie. Lui et son association sont au cœur d’un conflit les opposant à la coalition tunisienne pour les droits des personnes LGBTQI+ composée de Chouf, Mawjoudin et de Damj. Des dissentions profondes au sein de la lutte pour les droits des personnes homosexuelles et transgenres qui prennent racine dans des conflits d’ordre stratégique et éthique.

Abrogation de l’article 230 : Les deux discours de la machine pénale

L’outrage aux bonnes mœurs et à la pudeur est un bel objet anthropologique. Ce chapitre qui réglemente la sexualité dans le Code pénal n’a quasiment pas évolué depuis 1913. Livré à l’appréciation des policiers, des juges et des politiques, il continue à mobiliser deux discours incompatibles, mais complices : le discours du droit positif et le discours de la chariâa. Le débat forcé sur l’article 230 en est un exemple édifiant qui catalyse les ambiguïtés de la sécularisation tunisienne.

“Dédiabolisation” de l’homosexualité

Quand tu vis dans une société où règne la xénophobie, le racisme , le sexisme, l’antisémitisme, l’homophobie etc … Bref une société phobique de tout ce qui n’est pas bête moche et méchant ; Il devient difficile d’exprimer un autre point de vue sans être traité de débauché,d’ennemi de l’islam et de soumis à l’horrible monstre occidental.

Hkeya #5 : Trop différents ?

« Shams ». Littéralement « soleil ». Tel est le nom improbable d’une association fondée dans la douleur. Certains, dont ses membres diront que celle-ci entend défendre et protéger les droits des homosexuels en Tunisie, d’autres avanceront que « Shams » dit avoir été crée pour la défense des minorités, et ce pour obtenir son visa. Alors, minorités de qui, de quoi ? Au niveau racial, spirituel, génital, sexuel, organique, physique, ce terme est bien trop large et bien trop généraliste.

Quand l’association Shams fait face à la double-peine : une campagne haineuse et une interdiction

La polémique et la campagne de haine contre l’association Shams a au moins le mérite de nous éclairer sur l’état de la société tunisienne et surtout de la grande majorité de la classe politico-médiatique dès lors qu’il s’agit de mettre en pratique les valeurs et les principes pourtant admis par la constitution. En particulier quand il s’agit de questions sociétales et de mœurs. Et pourquoi ne pas le dire de la frilosité des intellectuels et penseurs qui ne se sont pas bousculés pour réagir sur le plan des idées.

Les LGBTQI en Tunisie : entre la politisation de l’intime et la répression sociale

Un an après une nouvelle constitution qualifiée de progressiste, des voix s’élèvent pour réformer certaines lois jugées anticonstitutionnelles ou encore liberticides, à l’exemple de la loi 230 du code pénal qui condamne « la sodomie consentante entre adultes ». Si la relation amoureuse entre deux personnes du même sexe n’est pas condamnée explicitement par la loi, la Tunisie reste un pays homophobe où les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans) sont forcées à cacher leurs tendances sexuelles, à quitter le pays, ou à encaisser les conséquences judiciaires et les agressions physiques et morales impunies.