Gouvernement Chahed 36

Enquête : Affaire Halq El Menzel, corruption ou mirage communicationnel ?

Déclenchée par le limogeage du ministre de l’Energie et quatre responsables du même ministère, la polémique sur l’affaire Halq El Menzel a duré peu de temps avant de tomber dans l’oubli. Accusant la société TOPIC d’exploiter ce champ pétrolifère sans autorisation depuis 2009, le gouvernement a ensuite révisé sa copie et a fini par résumer l’affaire en une confusion dans l’interprétation des articles du Code des Hydrocarbures. Quant aux soupçons de corruption, ils ont été plus tard présentés comme une simple question de négligence administrative. Ces évolutions ont laissé la société accusée dans une situation ambiguë et le gouvernement dans une position suspecte.

Tunisie-Royaume Uni: La pilule de l’austérité aux frais de sa Majesté

Le 2 juillet dernier, le quotidien The Guardian révélait que le gouvernement britannique avait passé un contrat avec l’agence M&C Saatchi pour une campagne de communication au profit du gouvernement tunisien. Cette révélation, alimentée par les déclarations de l’ambassadrice britannique en Tunisie et celles du porte-parole de la Présidence du Gouvernement, met en lumière l’implication grandissante des pays étrangers en Tunisie, sous le couvert bien commode du « renforcement des capacités ». Un problème d’autant plus critique que c’est l’Etat tunisien lui-même qui demande l’assistance étrangère.

Psycaricatures de -Z- : Majdouline Cherni

Actuellement en Russie pour la coupe du monde de football, la ministre de la Jeunesse et des Sports Majdouline Cherni s’est retrouvée, depuis quelques jours, au cœur d’une polémique liée à une montre Rolex qu’elle portait lors d’une interview accordée à Express Fm. Après avoir suscité la curiosité des utilisateurs des réseaux sociaux, Cherni a été sollicitée par I Watch sur la valeur et la provenance de cette montre dans un courrier adressé à la ministre lundi 18 juin. Voilà une ambiguïté de plus qui s’ajoute au mandat très contesté de cette ministre, sans oublier sa mission inaccomplie, entre janvier 2015 et août 2016, quand elle a officié comme secrétaire d’Etat chargée des martyrs et des blessés de la révolution au sein du gouvernement Essid.

Hausse du taux directeur, remède inefficace contre l’inflation

La Banque Centrale justifie la hausse du taux directeur par ses efforts visant à contenir le taux d’inflation. Or le précédent gouverneur de l’institution, a eu six fois recours à la même mesure en moins de six ans, sans parvenir à freiner durablement la hausse des prix. Pis : cet instrument de politique monétaire affecte directement la croissance économique, et donc l’emploi.

Psycaricatures de -Z- : Youssef Chahed

A la tête du gouvernement depuis août 2016, Youssef Chahed a essayé à travers sa « guerre contre la corruption » de se forger une image de super-héros luttant contre la corruption. C’est sous son mandat à la Kasbah que la Tunisie s’est retrouvée sur deux listes noires européennes remettant en cause son intégrité financière. Les quelques mesures évènementielles et le tapage communicationnel de « Super Jo » n’ont pas empêché l’Union européenne d’inclure la Tunisie sur la liste noire des paradis fiscaux début décembre avant d’en être retirée le 23 janvier pour se retrouver le 7 février sur la liste noire des pays exposés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme.

Slim Chaker à la tête du ministère de la Santé : une nomination irresponsable

Youssef Chahed vient de constituer le dixième gouvernement de la Tunisie postrévolutionnaire. Le renouvellement est constructif, me dira-t-on ! Mais quant il est abusé, le renouvellement devient une aberration, une manipulation, de la poudre aux yeux, principalement en politique, où la langue de bois est un outil essentiel. En atteste la nomination de Slim Chaker à la tête du ministère de la Santé.

La guerre perdue de Youssef Chahed

Lors de son discours belliqueux à l’occasion du vote de confiance à son gouvernement remanié devant l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), le 12 septembre 2017, Youssef Chahed, le chef du gouvernement tunisien, a ouvertement déclaré la guerre aux quatre cavaliers de l’apocalypse qui en Tunisie se nomment terrorisme, corruption, chômage et disparités régionales. Malgré ses visibles échecs sur les trois fronts socioéconomiques, et surtout la mise en berne de la lutte anticorruption, il prétend, selon ses dires, qu’avec un simple remaniement, il peut faire de ses ministres « un gouvernement de guerre » capable de reprendre l’initiative stratégique. Mais à y voir de près, l’armée hétéroclite qu’il a levée tient plus d’une fanfare militaire que d’une troupe de combat.

Gouvernement Chahed II : Bis repetita

La trouvaille du « gouvernement de consensus national » présidé par Habib Essid, puis celle du « gouvernement d’union nationale » du fringant Chahed ont suivi le gouvernement de « technocrates » sous la férule d’un « expert » tout droit parachuté par les « pétroliers », Mehdi Jomaa. Leurs échecs ont l’avantage de clore les bavardages sur les possibles colmatages du système.

Corruption et blanchiment d’argent : Ces rapports qui mettent à mal la Tunisie

Lors de son allocution à l’Assemblée des Représentants du Peuple, lundi, Youssef Chahed a tenté de rassurer la communauté internationale en annonçant la poursuite de sa « guerre contre la corruption ». Mais loin des discours, l’étendue de la corruption et du blanchiment d’argent prend des allures inquiétantes. En l’espace de cinq mois, trois rapports sont venus alerter les autorités sur les insuffisances du dispositif mis en œuvre pour lutter contre ces phénomènes. Le dernier en date étant celui de l’Institut de Bâle, où la Tunisie a perdu 70 places dans l’indice de lutte contre le blanchiment d’argent.

Abrogation de la circulaire de 1973: Paroles présidentielles sans actes gouvernementaux

Dans son discours à l’occasion de la journée nationale de la femme le 13 août dernier, Béji Caïd Essebsi a, entre autres, lancé un appel au chef du gouvernement Youssef Chahed et au ministre de la justice Ghazi Jribi pour abroger la circulaire du 5 novembre 1973 interdisant à une musulmane d’épouser un non-musulman. Trois semaines plus tard, qu’est-ce qui a été concrètement fait ?

Le remaniement ministériel, en quoi concerne-t-il le peuple ?

Outre quelques « compétences », entreront aussi au gouvernement des personnes ayant fait allégeance à l’un des partis actuellement au pouvoir ou à tel ou tel clan. Ce remaniement sera ainsi l’occasion de quelques règlements de compte et d’un rééquilibrage des influences et de l’autorité au sein de la coalition régnante comme au sein de chacune de ses composantes. Mais ceux qui remanient aujourd’hui le gouvernement sont ceux-là mêmes qui l’ont remanié il y a un an et ceux-là mêmes qui l’avaient constitué au lendemain des élections d’octobre 2014. L’orientation de notre gouvernement – la consolidation de la démocratie policière et l’approfondissement de la politique libérale – n’est donc pas appelée à changer.

Loi de Finances 2018 : restructurer ou privatiser, dilemme du gouvernement Chahed

Au début du mois d’aout, les employés de la Régie Nationale des Tabacs et des Allumettes (RNTA) sont descendus dans la rue pour manifester contre la privatisation de leur entreprise. C’est un évènement qui risque de se répéter au cours des prochains mois car le gouvernement, en manque de ressources financières, subit les pressions du secteur privé qui a multiplié les appels à la privatisation des entreprises publiques en difficulté. L’élaboration de la Loi de Finances 2018 s’annonce tendue.

Discriminés politiques : Après la levée de la grève de la faim, le flou gouvernemental perdure

La grève de la faim entamée le 28 juillet par les discriminés politiques, fichés par la police sous l’ancien régime et privés de travail dans la fonction publique, a été clôturé le 08 août suite à une énième promesse gouvernementale de régularisation de leur situation dans un délai ne dépassant pas les 4 mois. En deux ans, il y a eu trois grèves de la faim et de nombreux sit-in. De nombreux ministres et responsables publics sont également intervenus dans le dossier dont les termes de résolution demeurent flous.

Discriminés politiques en grève de la faim : La lutte continue [vidéo]

En grève de la faim depuis le 28 juillet 2017, les discriminés politiques contestent le refus du gouvernement de tenir ses promesses d’embauche faites depuis deux ans. Au bout de sept jours de grève de la faim, ces anciens militants estudiantins fichés par l’appareil policier -et donc privés de leur droit au travail- ont été informés par le gouvernement d’une résolution de leur situation dans 4 mois. La crise de confiance, conséquence des tergiversations gouvernementales, pousse les discriminés politiques à poursuivre leur grève de la faim et autres actions contestataires. Aujourd’hui, ils exigent un accord signé par le chef du gouvernement, un calendrier plus clair et un traitement plus rapide de leur dossier.

Montée exponentielle du prix des carburants : Le pourquoi et le comment

Encore une nouvelle augmentation des prix des carburants au début du mois courant : 100 millimes pour l’essence et 90 millimes pour le gasoil. Un communiqué commun des ministères de l’Energie et de l’Industrie l’a annoncé le 01 juillet. La courbe est en hausse depuis 2009 sans que la politique de l’Etat en matière d’énergies ne soit affectée par les changements survenus en Tunisie depuis le 14 janvier 2011. Quels sont les circonstances de ces augmentations et leur rapport avec les fluctuations du marché international ? Qu’en est-il des choix communicationnels du gouvernement et de ses justifications ainsi que des réactions des organisations nationales ?

Edito #1 : De Bizerte à Mdhilla, peuple infantilisé et hogra banalisée

Par son austérité communicationnelle, ses actions improvisées, ses politiques arbitraires, son manque de transparence et ses transes répressives, la démarche du pouvoir verse de plus en plus dans le paternalisme. De sujets sous la dictature à citoyens depuis la révolution, voilà que le peuple se retrouve infantilisé par ses dirigeants et ses propres élus. Dignité, dites-vous ? Leur monologue vous contredit.