Gouvernance locale 21

Cinéma : Destruction annoncée d’une salle à Moknine, le pourquoi et le comment

Depuis quelques semaines, Moknine, ville relevant du gouvernorat de Monastir, est le théâtre d’une querelle qui prend une ampleur symbolique inattendue. L’objet de la querelle est la destruction d’une salle polyvalente qui fut une salle de cinéma exploitée par la SATPEC jusqu’à sa faillite en 1992. Fermée depuis 20 ans, elle est rouverte à l’occasion du festival Ciné Makna en 2020, en 2021 puis en décembre 2022. Le président du festival mène aujourd’hui une campagne pour protéger cette salle qu’il décrit comme « historique ».

Covid-19 en Tunisie : Bras de fer entre municipalités et pouvoir central

Dès l’annonce des premiers cas de Coronavirus le 2 mars 2020, le gouvernement a pris des mesures en vue de freiner l’épidémie. Ainsi, l’exécutif a imposé le couvre-feu, le confinement général, et le travail à distance dans certains secteurs. Cependant, malgré leur importance au niveau national, ces mesures ne remettent pas en cause la responsabilité des autorités locales dans la préservation de la santé des citoyens, conformément au principe de libre administration, tel que stipulé dans le Code des collectivités locales. Mais dans quelle mesure l’autorité locale a-t-elle joué son rôle dans la prévention de la propagation du virus? Des différends auraient-ils émergé concernant les prérogatives de l’autorité centrale et les compétences conférées aux municipalités?

Covid-19 : Dérapage anti-décentralisation en Tunisie ?

Les temps sont durs pour le pouvoir local qui se trouve de plus en plus désorienté en raison notamment des lacunes observées au niveau du Code des Collectivités Locales inhérentes, du reste, à l’interférence des rôles entre les deux pouvoirs, local et central. Mais au-delà de ces lacunes et du retard accusé relatif à la publication des décrets d’application, les collectivités locales, ne sachant à quel saint se vouer, sont déstabilisées après la fameuse circulaire du chef du gouvernement publiée le 25 mars 2020 pour faire face à la crise pandémique du Covid-19.

Marché municipal de Hay Hlel : Les couacs de la démocratie participative

Quatre kilomètres à peine séparent le quartier populaire de Hay Hlel du siège du gouvernement et de la municipalité de Tunis. Pourtant, le pouvoir politique a fait mine d’oublier pendant des décennies cette zone défavorisée. La situation du marché du quartier, le manque d’entretien, la saleté et les projets en friche illustrent ainsi le délaissement subi par les habitants de la région. Les marchands eux, déplorent de ne pas avoir été consultés par la municipalité pour les travaux. Une situation qui suscite d’autant plus d’interrogations que les conseils municipaux sont désormais élus.

RFR au Bardo : Après le blocage, comment mettre le train sur les rails ?

« Les travaux exécutés par la Société du Réseau Ferroviaire Rapide s’arrêtent immédiatement […], et le secrétaire général de la municipalité ainsi que la police municipale veillent à l’exécution de cette décision », peut-on lire dans le communiqué publié par la commune du Bardo le 8 novembre 2019. Une décision prévisible, puisqu’elle a été déjà prise, pour une période provisoire, par l’ancien conseil municipal du Bardo, le 09 mars 2019.

Municipalités: Le travail à plein temps, principal motif des démissions des maires

Vingt-sept maires ont démissionné depuis leur élection à la tête des conseils municipaux en mai 2018. La valse a commencé trois mois après le scrutin, dès août 2018. Les raisons sont multiples mais une d’entre elles persiste : 44% des démissions sont dues à l’obligation de non-cumul des fonctions de maire et autres activités professionnelles. Une disposition prévue par l’article 6 du Code des Collectivités Locales (CCL).

Sidi Hassine : La gouvernance locale enrayée par la mainmise de l’Exécutif

Située à 18 kilomètres de l’artère principale de la capitale, la zone de Sidi Hassine semble ne pas avoir profité de la « bénédiction » de la capitale. Abandon scolaire, surpopulation, pollution, précarité des services publics, tels sont les problèmes phares dont souffre cette région d’après les élus locaux et les députés de la circonscription Tunis 1 dont fait partie Sidi Hassine.

A l’approche de la période électorale en Tunisie: Séisme aux conseils municipaux

Plus d’une dizaine de municipalités ont annoncé leur dissolution pour cause de démission de la majorité de leurs membres. Et ce, après seulement un an des premières élections municipales libres de l’histoire de la Tunisie. Derrière des dysfonctionnements apparents entre maires et conseillers, les stratégies partisanes et les intérêts personnels semblent toujours plus puissants que le mouvement de décentralisation, freiné par un pouvoir qui n’a d’yeux que pour les élections présidentielles.

Abattage des chiens errants en Tunisie: Comment panser la plaie ?

Cet été encore, la polémique a enflé au sujet de l’abattage des chiens errants organisé par les municipalités. Habitants convaincus de la nécessité de leur éradication et défenseurs des animaux de plus en plus nombreux se divisent sur l’attitude à adopter face aux animaux de rue dont le nombre est estimé à près de 800.000 sur le territoire national. Les alternatives à l’abattage pur et simple existent pourtant et elles seraient bien plus efficaces.

Les nouvelles communes : une occasion historique pour l’innovation citoyenne

Le 6 mai 2018, il s’est passé en Tunisie quelque chose d’important, et qu’il ne faut pas attendre le 13 juin date d’annonce des résultats définitifs des élections municipales, et les passations du pouvoir qui vont commencer dans les 350 communes, il faut continuer à en parler, la chose commune, commune comme mairie, est à construire, et il ne faut la noyer dans des enjeux partisans.

Entretien des écoles : Dessous administratifs d’un désastre humain

Deux élèves sont mortes dans l’incendie d’une école, à Thala. En raison d’un manque d’entretien et de lacunes administratives. Or les carences ne sont pas circonscrites à cette région sinistrée. Seules 1100 écoles sur un total de 4580 ont été aménagées depuis 2011, en Tunisie. Les estimations budgétaires de la loi de finances de 2018 n’ont pourtant pas dépassé 180 mille dinars.

Elections municipales : une urgence sous-estimée

La gouvernance tunisienne a été perturbée par la défaillance d’autorité d’Etat et le bouleversement du dispositif juridique. L’Etat doit assurer la continuité de son action malgré une période cruciale où l’anarchie a gagné en légitimité. La responsabilité collective oblige à une permanence des pouvoirs publics, quel que soit leur mode de nomination. La défaillance d’autorité locale a beaucoup nui à l’État de droit, à l’intérêt public, aux innombrables conséquences de la défiguration de l’espace, des paysages, des ressources etc. Il est urgent de restaurer une autorité légitime, pour protéger, autant que possible, l’espace public et les intérêts collectifs.

Meknassi : La mine de phosphate, entre tergiversations gouvernementales et tractations locales

Le 20 juin, le ministère de l’Énergie et des mines et la Compagnie de Phosphate de Gafsa repoussent pour la 5ème fois, la date du démarrage officiel de l’exploitation de la mine de phosphate de Jabbes située à Meknassi, prévu le 23 avril, au 1er septembre 2017. Depuis 2011, ce projet proposé par les jeunes de la région durant le sit-in de la Kasbah est ralenti par des lenteurs administratives et une absence, selon les habitants de Meknassi, d’une forte volonté politique.