FTDES 22

Endettement : Al Bawsala et le FTDES pour une sortie de l’impasse

«Le moment est venu de construire une vision stratégique globale et complémentaire pour rompre avec le modèle de développement actuel basé sur l’égoïsme sociétal», clament le FTDES et Al Bawsala. Or «l’endettement extérieur conditionné (…) entrave l’adoption d’un véritable programme de réformes consacrant la justice sociale entre les régions et les citoyens», déplorent-ils.

Migration irrégulière, un projet désormais familial.

Les vagues migratoires coïncident souvent avec l’échec des mouvements sociaux. Un rapport note un pic de la migration clandestine concomitant avec les échecs des mouvements contestataires dans le bassin minier de Gafsa ou à Tataouine. « La migration irrégulière est devenue une forme de contestation collective », souligne le sociologue Khaled Tababi. Et cette contestation se féminise.

Coordination nationale des mouvements sociaux : Et maintenant ?

Créée en septembre 2016, la Coordination nationale des mouvements sociaux vient de clôturer une année riche en évènements. Organisée par le Forum Tunisien des Droits Économiques et Sociaux (FTDES) du 8 au 10 septembre 2017 à Sousse, l’université d’été des mouvements sociaux a consacré un de ses ateliers à la réflexion sur cette structure de réseautage entre groupes contestataires. Le besoin de coordination est clair, voire même indiscutable, mais les objectifs et les mécanismes de travail de cette coordination ne font pas l’unanimité. Nawaat y était. Reportage.

Reportage à Redeyef : Derrière les coupures d’eau, les horizons bouchés du phosphate

La grève générale prévue à Redeyef le 16 mars par les sections locales de l’UGTT pour protester contre les coupures d’eau a été annulée suite aux négociations avec les pouvoirs publics. Mais la situation est loin d’être résolue. Derrière le problème des coupures d’eau, les défaillances des organismes publics et la soif insatiable de l’industrie du phosphate, qui empoisonne les habitants et leurs perspectives d’avenir.

Congrès national des mouvements sociaux : complexité, espoirs et risques

À l’exception de deux victoires des habitants de Kerkennah contre la société Petrofac et l’expérience, jusqu’à maintenant unique, des oasis de Jemna, les mouvements sociaux, et surtout les sit-ins des chômeurs, sont de plus en plus isolés. Essoufflés par le silence des autorités locales et nationales, la criminalisation de la contestation et les compagnes médiatiques de dénigrement, la majorité des mouvements sont dans l’impasse et frôlent le désespoir. Réunis par le FTDES dans un congrès national les 25 et 26 mars à Nabeul, plus de 200 participants ont débattu des perspectives des luttes sociales.

Le suicide en chiffres

Mercredi 16 novembre, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a présenté son dernier rapport sur les mouvements sociaux. Parmi les points soulevés, lors de la conférence de presse qui a eu lieu au siège de l’Association, a été le taux élevé de suicides ou tentatives de suicides qui a atteint 103 cas, soit le double des chiffres enregistrés pour les mois précédents. Le sociologue Abdessatar Sahbani a expliqué que les deux tiers des suicides ou tentatives de suicide étaient de nature collective se rapportant à la tentative de 30 jeunes de Kasserine. Concernant la répartition régionale des mouvements contestataires, le plus grand nombre se trouve à Kairouan qui arrive en tête de classement, suivie de Kasserine, Gafsa, Jendouba, Sidi Bouzid, mais aussi Tunis et Sfax.

Jeunes chômeurs : Tentative de suicide collectif à Kasserine et procès à Gafsa

Jeudi 20 octobre, 36 sit-inneurs à Kasserine ont tenté un suicide collectif. Transférés à l’hôpital, sept d’entre eux sont encore sous surveillance médicale dont une jeune femme en état critique. Le même jour, le Tribunal de première instance à Gafsa condamne Walid Aanssi à 18 mois de prison ferme. Au même procès consacré aux jeunes sit-ineurs de Gafsa, Abdelhafidh Mbarek et Nacer Gouadria ont été condamnés à 15 jours de prison ferme et neuf autres jeunes de Metlaoui ont été condamnés à 8 mois de prison avec sursis.

Redayef, la ville aux espoirs trahis !

Difficile de croire, quand vous êtes à Redayef, que cette ville est parmi les plus riches du pays. C’est aussi à Redayef que le mot injustice sociale prend tout son sens. Malgré les 400 mille tonnes de phosphate par an, les 27 mille habitants n’ont eu droit, depuis des décennies, qu’à une école, un hôpital mal équipé et une maison de jeunes désertée. Ici, la répartition inéquitable des richesses se manifeste de la manière la plus crue. Malgré les montagnes impressionnantes de phosphate qui s’amassent autour des habitations, Redayef est sinistrée…

Répression à Siliana : Le rapport de la commission accable les forces de l’ordre

A la fin du mois de novembre 2012 alors que la population de Siliana manifestait son mécontentement face à sa situation socio-économique elle subissait une répression violente de la part des forces de l’ordre. Alors que Ali Laarayedh, ancien ministre de l’Intérieur, et aujourd’hui Premier ministre du pays, n’a toujours pas rendu de compte quand au déroulement des événements, une commission indépendante mise en place à l’initiative du FTDES vient de rendre un rapport.