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Cinéma : Tlamess, une histoire de regards haptiques en marche

Ala Eddine Slim choisit de taire les voix qui indiquent les rapports humains, pour permettre au discours de se poursuivre. La communication entre les personnages n’existe que par un battement de paupière. La promenade dans Tlamess est ce qui rythme la vision et organise le film. Ce long-métrage de fiction a remporté le premier prix au festival du film arabe de Zurich, tenu du 19 au 29 novembre 2020.

“Tlamess” d’Alaeddine Slim : Le cinéma en puissance

Tlamess est parsemé de références mythologiques et filmiques mais toujours pour les dépasser et en faire autre chose : de Kubrick à Hitchcock au Stalker de Tarkovski, dans cette grotte où l’élément aquatique accompagne la poésie de l’instant sans oublier la boussole et les espaces de The last of us (le film précédent de Alaeddine Slim). Ce film tunisien vient de remporter le premier prix au festival du film arabe de Zurich, tenu du 19 au 29 novembre 2020.

الفيلم الوثائقي ”بلاستيكراسي“: عودة على دورة حياة البلاستيك ومخلفاتها

وسط النقاشات والحوارات التي أثيرت في الفترة الأخيرة حول تداعيات البلاستيك على المحيط وعلى صحة الكائنات الحية، نظمت نواة أول عرض خاص للفيلم الوثائقي ”بلاستيكراسي“، بقاعة السينما مادار بقرطاج مساء الإربعاء 2 سبتمبر، من إخراج حمادي لسود وبدعم من مؤسسة هينريش بول الألمانية، وشارك في الوثائقي بعض من المختصين في البيئة ونشطاء في المجتمع المدني. ألقى ”بلاستيكراسي“ الضوء على التأثيرات الجسيمة للبلاستيك في محيطنا والذي أصبح جزءا من السلسلة الغذائية، حيث يبدأ من الإنسان وينتهي إليه فيما يُشبه دورة الحياة.

Cinéma: «Fathallah Tv» de Wided Zoghlami, underground intime

Pas plus qu’il ne penche du côté du film social, « Fathallah Tv » de Wided Zoghlami ne tient du film de ghetto. Tourné à Djebel Jelloud, ce documentaire sur un groupe de trois musiciens originaires de ce quartier s’est tramé selon les filmés avant de se réaliser avec eux, mais finit par refermer l’ouverture réciproque qui était à l’origine de son expérience. Le film est en salles à partir du 9 septembre 2020.

Cinéma: «El Medestansi» de Hamza Ouni, la fureur de vivre et ses palimpsestes

La mention spéciale au festival «Visions du réel» distingue El Medestansi (Le Disqualifié) de Hamza Ouni, un film puissant, libre et sincère. Il s’agit d’un film de rage et de passion où la question du pouvoir ne se pose pas uniquement dans le sens politique mais aussi en rapport avec le geste cinématographique qui capte, le pouvoir du cinéma, celui qui circule entre le réalisateur et son sujet «acteur».

Cinéma : « Sur la transversale » de Sami Tlili, une page d’Histoire footue

Nul doute que « Sur la transversale » est un documentaire intelligent. Mais son intelligence aux allures contrefactuelles est proportionnelle à ses limites. Il a beau recoller l’épopée de la sélection tunisienne au Mondial de 1978 à son hors-champ politique et social, Sami Tlili s’y contente de retracer une page du récit national par le menu. Encore au programme de Pathé Tunis City.

Cinéma : «Noura rêve» de Hind Boujemaa, consensuel malgré tout

En dépit de la justesse de sa mise en scène, qui fait de lui un des films les plus incarnés de la décennie, « Noura rêve » de Hind Boujemaa évite difficilement l’écueil d’une lucidité contrefaite qui se paie le luxe d’un énième tour de piste féministe à rebours, voulant se refaire une santé sans oser aller au bout de sa quête d’émancipation. Sacré Tanit d’Or des JCC 2019, ce film est actuellement au cinéma.

Cinéma : «Fathallah TV», histoire d’une génération [Vidéo]

Djebel Jelloud, et en particulier le quartier de Fathallah, s’est invité à l’édition 2019 des Journées Cinématographiques de Carthage. Le film documentaire «Fathallah TV» réalisé par Wided Zoghlami, revient sur le parcours de trois musiciens de la région, à savoir Halim Yousfi, Tiga Black’na, et Pazza Man. La cinéaste, ainsi que le trio, évoquent la naissance du projet, en 2007. Un regard sur la musique contestataire née dans les quartiers populaire, sous la dictature. L’histoire d’une amitié.

Cinéma: «Tout va bien Lella?» de R. M’barki, regard sur la mer maudite de Gabès

L’émotion jaillit de partout : du regard, des images, des sons, de leurs liens avec, au centre, la mer de Gabès, omniprésente à l’écran mais pas seulement. Voilà ce que nous offre Tout va bien Lella ?! de Rabeb M’barki. La mer y est d’abord trace indélébile dans la chair et l’imaginaire des habitants, imprégnant fortement leur lien au monde, leur quotidien, leur poésie, leurs rituels de mariage et de vie alors même qu’elle agonise…